Dear colleagues,

Let's start our session.

On January 2024, the opening of the first part-session of the Parliamentary Assembly the still unratified credentials of the German parliamentary delegation were challenged on procedural grounds in accordance with Rule 7.1b of the Assembly's Rule of Procedure, namely on the grounds that the composition of the delegation did not allow fair representation of the political parties or groups of the German Bundestag.

The Committee on Rules of Procedure, Immunities and Institutional Affairs has examined the various objections raised and has established that the German delegation of the Parliamentary Assembly was appointed in compliance with Articles 25 and 26 of the Statutes of the Council of Europe and Rule 6.2a of the Assembly's Rules of Procedure. Consequently, the Committee concludes that the credentials of the German parliamentary delegation should be ratified.

Dear colleagues,

This afternoon the Agenda calls for the election of the Council of Europe Commissioner for Human Rights.

They are elected for a term of six years, not extendable.

The list of candidates and biographical notices are to be found in Document 15870 and an opinion from the Committee on Legal Affairs and Human Rights in Document 15885 Addendum 2.

The Agenda also calls for the election of three judges to the European Court of Human Rights in respect of Bulgaria, Lithuania, and Luxembourg.

The list of candidates and biographical notices are to be found in Documents 15867, 15877, and 15876, and an opinion from the Committee on the Election of Judges to the European Court of Human Rights in Document 15885 Addendum 3.

The voting will take place in the foyer in front of the hemicycle by secret ballot.

The votes will be open from 2:30 p.m. to 6:00 p.m.

Each political group has appointed a teller according to the rules. The tellers are:

SOC: Ms Marietta KARAMANLI

EPP/CD: Ms Andrea EDER-GITSCHTHALER

EC/DA: Mr Kamal JAFAROV

ALDE: Ms Sona GHAZARYAN

UEL: Ms Laura CASTEL

I would like to remind them that they will have to be in the room set aside for this purpose at 6:00 p.m. The result of the vote will be announced, if possible, before the close of today’s sitting.

For these first ballots, an absolute majority of the votes is required. If a second round has to be organised, it will take place tomorrow afternoon.

I now declare the ballots open.

In the meantime we continue our work.

We will now hear an address by the His Excellency Mr Nikos CHRISTODOULIDES, President of the Republic of Cyprus. After his address, Mr CHRISTODOULIDES will take questions from the floor. 

[In French] His Excellency Mr Nikos CHRISTODOULIDES, President of the Republic of Cyprus.

[In French] His Excellency Mr Nikos CHRISTODOULIDES, President of the Republic of Cyprus.

[Applause]

Distinguished colleagues, ladies and gentlemen,

It is my honour to now welcome among us in this hemicycle His Excellency Mr Nikos CHRISTODOULIDES, President of the Republic of Cyprus.

Mister President, you declared last year at the 4th Summit of the Heads of State and Government of the Council of Europe that the Reykjavík Declaration will renew our commitment to the fundamental principles and values of the Council of Europe and demonstrate our resolve to assist the Council in its crucial role of effectively responding to current and future challenges.

Your country, Cyprus, has been and remains an important partner of the Assembly. The partnership that started with its accession to the Council of Europe on 24 May 1961, less than one year after your country gained its independence. Representatives of your national assembly contribute in a constructive and useful way to debates and other activities of our Assembly, thus helping to promote fundamental rights, democracy, and the rule of law in Cyprus, in Europe, and beyond.

One of my predecessors in the post of Presidents of the Assembly was a remarkable Cypriot politician, Ms Stella KYRIAKIDES. She presided over our Assembly at the most challenging moment and is still remembered for her skill, kindness, and wisdom.

I also wish to thank the Republic of Cyprus for its commitment to the principles of our Organisation, which is also clearly manifested in your support to our actions aimed to address the consequences of the Russian aggression against Ukraine, particularly those aimed at restoring peace and justice.

The Republic of Cyprus is, indeed, a founding member of the registry of damage established by the Council of Europe, the first international legal mechanism that should ensure accountability for the crimes committed by the Russian Federation in and against Ukraine since 24 February 2022.

Mister President, Your Excellency, I have the honour of giving you the floor.

Chers collègues,

Commençons notre session.

Le 20 janvier 2024, à l'ouverture de la première partie de session de l'Assemblée parlementaire, les pouvoirs non encore ratifiés de la délégation parlementaire allemande ont été contestés pour des raisons de procédure conformément à l'article 7.1b du Règlement de l'Assemblée, à savoir au motif que la composition de la délégation ne permettait pas une représentation équitable des partis ou groupes politiques du Bundestag allemand.

La commission du Règlement, des immunités et des affaires institutionnelles a examiné les différentes objections soulevées et a constaté que la délégation allemande de l'Assemblée parlementaire a été désignée en conformité avec les articles 25 et 26 du Statut du Conseil de l'Europe et l'article 6.2a du Règlement de l'Assemblée. En conséquence, la commission conclut que les pouvoirs de la délégation parlementaire allemande doivent être ratifiés.

Chers collègues,

L’ordre du jour appelle l’élection, au scrutin secret, du Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.

Il est élu pour un mandat de six ans non renouvelable.

La liste des candidats et leurs notices biographiques figurent dans le document Doc. 15870. L’avis de la commission des questions juridiques et des droits de l’homme sur la liste des candidats est présenté dans le document Doc. 15885 Addendum 2 révisé.

L’ordre du jour appelle également l’élection, au scrutin secret, de trois juges à la Cour européenne des droits de l’homme, au titre de la Bulgarie, de la Lituanie et du Luxembourg. 

La liste des candidats et leurs notices biographiques figurent dans les documents Doc. 15867 révisé, Doc. 15877 et Doc. 15876. L’avis de la commission sur l’élection des juges à la Cour européenne des droits de l’homme est présenté dans le Doc. 15885 Addendum 3.

Ces différents scrutins auront lieu dans le foyer en face de l’hémicycle et se feront par bulletins secrets.

Ils seront ouverts de 14 heures 30 à 18 heures.

Conformément au Règlement, chaque groupe politique a désigné un scrutateur. Les scrutateurs sont communs aux deux élections et sont :

SOC : Mme Marietta KARAMANLI

PPE/DC : Mme Andrea EDER-GITSCHTHALER

CE/AD : M. Kamal JAFAROV

ALDE : Mme Sona GHAZARIAN

GUE : Mme Laura CASTEL

Je leur rappelle qu’ils devront se trouver dans la salle prévue à cet effet à 18 heures. Le résultat du scrutin sera annoncé si possible avant la levée de la présente séance.

Pour les deux scrutins, la majorité absolue des suffrages est requise. Si un second tour devait être organisé, il aurait lieu demain après-midi.

Je déclare maintenant les scrutins ouverts.

Entre-temps, nous poursuivons nos travaux.

Nous allons maintenant entendre une allocution de Son Excellence M. Nikos CHRISTODOULIDES, Président de la République de Chypre. Après son allocution, M. CHRISTODOULIDES répondra aux questions de l'Assemblée.

Chers collègues, Mesdames et Messieurs,

J'ai l'honneur d'accueillir parmi nous dans cet hémicycle Son Excellence M. Nikos CHRISTODOULIDES, Président de la République de Chypre.

Monsieur le Président, vous avez déclaré l'année dernière, lors du quatrième Sommet des chefs d'État et de gouvernement du Conseil de l'Europe, que la Déclaration de Reykjavík renouvellerait notre engagement en faveur des principes et valeurs fondamentaux du Conseil de l'Europe et démontrerait notre détermination à aider le Conseil dans son rôle crucial, qui est de répondre efficacement aux défis actuels et futurs.

Votre pays, Chypre, a été et reste un partenaire important de l'Assemblée. Ce partenariat a débuté avec son adhésion au Conseil de l'Europe le 24 mai 1961, moins d'un an après l'indépendance de votre pays. Les représentants de votre assemblée nationale contribuent de manière constructive et utile aux débats et autres activités de notre Assemblée, contribuant ainsi à promouvoir les droits fondamentaux, la démocratie et la prééminence du droit à Chypre, en Europe et au-delà.

L'un de mes prédécesseurs à la présidence de l'Assemblée était une remarquable femme politique chypriote, Mme Stella KYRIAKIDES. Elle a présidé notre Assemblée au moment le plus difficile et on se souvient encore de ses compétences, de sa gentillesse et de sa sagesse.

Je tiens également à remercier la République de Chypre pour son engagement en faveur des principes de notre Organisation, qui s'est clairement manifesté par son soutien à nos actions visant à remédier aux conséquences de l'agression russe contre l'Ukraine, en particulier celles qui visent à rétablir la paix et la justice.

La République de Chypre est en effet un membre fondateur du registre des dommages établi par le Conseil de l'Europe, le premier mécanisme juridique international qui devrait garantir la responsabilité des crimes commis par la Fédération de Russie en Ukraine et contre l'Ukraine depuis le 24 février 2022.

Monsieur le Président, Votre Excellence, j'ai l'honneur de vous donner la parole.

Esteemed President, and friend, Mister Theodoros ROUSOPOULOS,

First of all, I would like to congratulate you for your election as President of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe, and I would like to wish you the best of luck in this ever-so difficult mission. Your long, productive and professional experience on the Greek and the European political stages will, undoubtedly, be the best guarantee – there can't be anything better than that – for success. 

Dear friend, outgoing President, Mister Tiny KOX,

I would like to thank you ever so much for the very, very kind invitation to come and speak here. It was during your visit to Cyprus last July that you offered me this wonderful opportunity, and that is why I am here today. Thank you very much.

President, Secretary General of the Council of Europe, members of the Parliamentary Assembly, Your Excellencies, ambassadors, ladies and gentlemen,

Today, I feel a great sense of honour but also responsibility. Honour because in less than one year after my election to the Presidency of the Republic of Cyprus, I have the honour of being able to speak here in the Council of Europe before you, the Parliamentary Assembly. A sense of responsibility because as President of a small, semi-occupied country, I have the responsibility to work together with those who in an unwavering fashion support the principles of the Council of Europe, an organisation which is there to defend human rights and to establish democracy, rule of law in Europe and beyond as well. 

At the same time, I am here to emphasise the absolute need to protect, to promote multilateralism, because I am of the conviction that this is the only way, the only vehicle that we have at our disposal in order to achieve and to secure those ever-so-key principles and values, those of the Parliamentary Assembly and the Council of Europe in order to deal with the numerous challenges that exist out there.

Ladies and gentlemen, the Council of Europe is an inseparable piece of an ambitious vision, established by the founders of European unification, who experienced the horror of war, and decisively they moved forward in order to heal those wounds and create a Europe of freedom, a Europe where freedom reigns and where rule of law prevails. It is in that spirit that the Council of Europe has become one of the most important intergovernmental organisations and is on the front line of the promotion of the protection of human rights, democracy and rule of law. 

In this historic city of Strasbourg, the Council of Europe, in this symbolic space where we find ourselves today, important for me personally and for my citizens from Cyprus as well, because it is inextricably linked to our joint effort to create or further European unification, working together in order to protect fundamental values necessary for all of us and values which, unfortunately, today, in some cases and in some places, are not a given. 

As you know in my country, on the island of Cyprus, over the last 50 years we have been experiencing the terrible consequences of the violations of fundamental human rights and liberties, 50 years after the barbaric Turkish invasion of 1974. In European Cyprus, we have occupation, displaced individuals, we have missing persons, we have people trapped in enclaves. 

Members, unfortunately, once again at the European level, on the international stage, we find ourselves in a period of multiple, multilevelled challenges, going beyond borders and nationalities. Threats against human rights, peace, democracy, pluralism, we have climate change, the climate crisis, an increase in migrant and refugee flows, terrorism, religious fundamentalism, and humanitarian and food crises. These are only a few of the numerous different crises that we are invited to confront today. If you like, as a result of the crises that I just mentioned, the role and the importance of multilateralism of dialogue, of peaceful resolution, that is the only way we can go. It is the role of the Council of Europe, of the Parliamentary Assembly as well, the role of each one of you here is all the more important under these circumstances. 

Friends, I am absolutely convinced that the best and the most effective response to these challenges and threats against multilateralism is expansion, is strengthening, making more robust, through deeper co-operation through a too concerted effort amongst the democratic countries in the world to move forward and the vehicle will be intergovernmental organisations like this. 

It is the only thing that we have at our disposal right now in order to fight for peace, for security, for welfare in Europe. Guides in this effort are to be our common vision for the future, that future that we want to have for us, for our citizens and more importantly, for our children and for generations to come. 

In this effort, ladies and gentlemen, the key role is played by you, the members of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe. It is here, where in practice, with action, not just with words, democratic dialogue between the 46 elected members of the Council of Europe, in this temple of democracy, you play an absolutely key role building the bridge, that of consultation, of co-operation, of working together between the peoples of Europe. 

Thank you very much. 

Monsieur le Président, Cher ami, Monsieur ROUSOPOULOS, 

Je tiens tout d'abord à vous féliciter pour votre élection à la présidence de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et à vous souhaiter beaucoup de succès pour mener à bien cette difficile mission. Votre longue et fructueuse expérience sur les scènes politiques grecque et européenne est, sans aucun doute, la meilleure garantie de succès.

Cher ami, Président sortant, Monsieur KOX,

Je tiens à vous remercier pour l'invitation très aimable à venir m'exprimer ici. C'est lors de votre visite à Chypre en juillet dernier que vous m'avez offert cette merveilleuse opportunité, et c'est pourquoi je suis ici aujourd'hui. 

Monsieur le Président, Madame la Secrétaire Générale du Conseil de l'Europe, Mesdames et Messieurs les membres de l'Assemblée parlementaire, Excellences, Mesdames et Messieurs,

Je suis aujourd'hui honoré mais également envahi par un sentiment de responsabilité. Honoré parce que moins d'un an après mon élection à la présidence de la République de Chypre, j'ai le privilége de pouvoir m'exprimer ici, au Conseil de l'Europe. Un sentiment de responsabilité parce qu'en tant que Président d'un petit pays semi-occupé, j'ai la responsabilité de travailler avec ceux qui soutiennent de manière inébranlable les principes du Conseil de l'Europe, une organisation qui est là pour défendre les droits de l'homme et pour établir la démocratie et la primauté du droit en Europe et au-delà.

Je suis aussi ici pour souligner la nécessité absolue de protéger et de promouvoir le multilatéralisme. J'ai la conviction qu'il s'agit du seul moyen dont nous disposons pour atteindre et garantir ces principes et valeurs essentiels, ceux de l'Assemblée parlementaire et du Conseil de l'Europe, afin de faire face aux nombreux défis qui se posent.

Mesdames et Messieurs, le Conseil de l'Europe est un élément indissociable d'une vision ambitieuse, établie par les fondateurs de l'unification européenne, qui ont connu l'horreur de la guerre et qui, avec détermination, sont allés de l'avant pour guérir ces blessures et créer une Europe de la liberté, une Europe où la liberté règne et où l'État de droit prévaut. C'est dans cet esprit que le Conseil de l'Europe est devenu aujourd'hui l'une des plus importantes organisations intergouvernementales et qu'il est en première ligne pour promouvoir la protection des droits de l'homme, de la démocratie et de l'État de droit.

Dans cette ville historique de Strasbourg, le Conseil de l'Europe, dans cet espace symbolique où nous nous trouvons aujourd'hui, est important pour moi personnellement et pour mes concitoyens chypriotes également, car il est inextricablement lié à notre effort commun pour créer ou poursuivre l'unification européenne, en travaillant ensemble pour protéger les valeurs fondamentales nécessaires à chacun d'entre nous – des valeurs qui, malheureusement, aujourd'hui, dans certains cas et dans certains endroits, ne sont pas une évidence.

Comme vous le savez, dans mon pays, à Chypre, nous subissons depuis 50 ans les terribles conséquences des violations des droits de l'homme et des libertés fondamentales – 50 ans après l'invasion barbare de la Türkiye  en 1974. Chypre, pays européen, connait l'occupation, les personnes déplacées, les personnes disparues et enclavés. 

Mesdames et Messieurs les membres de l'Assemblée parlementaire, une fois de plus, nous traversons une période de défis multiples, complexes, à plusieurs niveaux, dépassant les frontières et les nationalités. Il y a les menaces contre les droits de l'homme, la paix, la démocratie, le pluralisme, il y a aussi le changement climatique, la crise climatique, l'augmentation des flux de migrants et de réfugiés, le terrorisme, le fondamentalisme religieux, les crises humanitaires et alimentaires. Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses crises auxquelles nous sommes invités à faire face aujourd'hui. La meilleure réponse face à ces crises que je viens de mentionner, est rôle et l'importance du multilatéralisme : le dialogue est la solution pacifique des conflits et la seule voie que nous puissions suivre. Tout ceci est aujourd'hui menacé, d'où l'importance renforcée du rôle du Conseil de l'Europe et de l'Assemblée parlementaire. 

Chers amis, je suis absolument convaincu que la meilleure et la plus efficace des réponses à ces défis et menaces contre le multilatéralisme est l'expansion, le renforcement, la solidification et l'approfondissement de la coopération par un effort concerté entre les pays démocratiques du monde pour aller de l'avant et que le véhicule sera des organisations intergouvernementales comme celle-ci.

C'est la seule chose dont nous disposons actuellement pour lutter pour la paix, la sécurité et le bien-être en Europe. Guidés par notre vision commune de l'avenir, cet avenir que nous voulons pour nous, pour nos citoyens et, plus important encore, pour nos enfants et pour les générations à venir.

Dans cet effort, Mesdames et Messieurs, le rôle clé est joué par vous, les membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe. C'est ici, dans la pratique, par l'action, et pas seulement par les mots, que le dialogue démocratique entre les 46 membres élus du Conseil de l'Europe, dans ce temple de la démocratie, qu'est construit le pont, celui de la consultation, de la coopération, du travail en commun entre les peuples de l'Europe.

Je vous remercie.

Ladies and gentlemen,

The vision of peace, pluralistic democracy, respect for human rights and the rule of law that led to the establishment of the Council of Europe has never been more pertinent.

We are witnessing a growing attempted erosion of rules-based international order, rising nationalist violation of human rights, including the freedom of expression, the right to education and religious rights.

In the area of gender equality, following decades of steady progress, a backlash against women's rights has emerged, resulting in further persisting inequalities.

At the same time, violence against women in all its forms is rising, while sexual health and reproductive rights of women are also being increasingly infringed upon.

Furthermore, social inequalities are growing and must be addressed to mitigate the consequences of current social and economic challenges.

Let me be clear and underline once more: there can be no complacency on protecting and upholding freedom and human rights in Europe.

The Council of Europe's leadership is crucial in preventing these violations, safeguarding inter alia, gender equality, women's rights, the right education and social equality.

These should always be at the core of its policy priorities, using the legally binding tools at their disposal, such as the European Social Charter, the Convention on Preventing and Combating Violence against Women and Domestic Violence, the European Cultural Convention, and crucially, the European Convention on Human Rights and its protocols.

The European Court of Human Rights is an indispensable shield of our fight to uphold human rights, rule of law and democracy.

As the prime body of overseeing convention compliance, the court is playing a catalytic role through judgment in this regard.

It stands as a sacred guardian of human rights in our continent, supporting our democracies and enhancing governance.

In this regard, states have a collective and unconditional obligation to fully adhere to and implement the Court's final judgments.

Full and non-discriminatory implementation of all judgments of the European Court of Human Rights is an essential component of our efforts.

Systematic non-compliance with the Court's judgments poses a serious threat to the Court's authority, the Convention's effectiveness, and the Council's credibility, and by extension to the rule of law, democracy and human rights.

It is deeply regrettable, ladies and gentlemen, that a large number of the Court's judgments on human rights violations are still not implemented in full, or even not at all, due to the lack of political will.

One such judgment is the fourth interstate case, Cyprus versus Turkey in which Ankara, as with many other cases, has failed today to comply [with].

Mr President, esteemed members of the Parliamentary Assembly, ladies and gentlemen.

From the ruins and darkness of the Second World War grew a glimmer of hope and light.

Multilateralism became the driver for peace in the Council of Europe, as well as the United Nations and the European Union, rose as vehicles and catalysts of cooperation and of upholding common values, so that the world would never again relive the horrors of war that ravaged Europe and beyond.

Despite the progress achieved 70 years since the establishment of the Council of Europe, multilateralism is facing dire challenges yet again in Europe and beyond.

We are witnessing suffering from terrifying wars and horrendous atrocities.

In Europe, the illegal Russian invasion of Ukraine demonstrated that peace in Europe and indeed in the world can never be taken for granted.

From the outset of the war, Cyprus condemned Russian aggression towards Ukraine, which has led to some 10 million Ukrainians displaced as well as refugees.

From the very beginning, Cyprus has stood in unwavering solidarity with Ukraine and its people.

We reiterate our unequivocal support to Ukraine's unity, sovereignty and territorial integrity within its international recognised borders. And in doing so, ladies and gentlemen, we stand on the right side of history.

We ought to be unequivocal in our message: we will never allow border changes stemming from violence and war.

It is a matter of principle of upholding international legality and the core tenets of the UN charter.

The threats to Europe and the world will not be deterred if we do not act decisively and in unity.

It is our collective responsibility to uphold, no matter the cost, international legality.

Diplomacy is key to this end.

We need to focus our intention on ending the hostilities and ensuring lasting peace in Ukraine, based on the principles of international law and the UN charter.

Ladies and gentlemen,

It is becoming painfully evident that there are no frozen conflicts, and that in the absence of viable comprehensive solutions, the risk of eruption of conflict with far reaching consequences is real.

The current war in the Middle East - Cyprus and Europe's immediate region - proves this point.

The unfolding war is a litmus test for us all, not only for regional stability, but for peace and security on a global scale.

From the very beginning, we have condemned Hamas' heinous terrorist attacks on October 7 which led to the resurgence of the current cycle of violence.

Terrorism is a threat to all of us.

At the same time we should be clear that Hamas does not represent the Palestinian people nor the Palestinian cause.

While the drama of the hostages continue, we firmly believe that the unconditional and immediate release of all the hostages is key to ending the crisis.

At the same time, while fully acknowledging Israel's right to self defence in line with international law, including international humanitarian law, I emphasise in the strongest terms that all civilians and civilian infrastructures must be fully protected.

A tragedy with far-reaching effects is evolving. We mourn the loss of life of so many people.

Our priority must continue to be the protection and the end of the suffering of so many innocent lives.

And the only way forward is ensuring that there is a peace lifeline, that emerges out of this war, and that means reviving the Middle East peace process on the basis of a two-stage solution, as reflected in the UN resolutions.

In doing so, the European Union together with like-minded partners such as the UK and the United States, as well as our Arab regional partners, must be a core part of such a strategic discussion on the basis of the Peace Day initiative.

I truly believe that this is the only guarantee for ensuring conditions of lasting peace, security and dignity, equally for Israelis and Palestinians, as well as preventing a wider multi-front spillover.

At the same time, given the tremendous humanitarian needs of Gaza, Cyprus - the closest EU member state in the region with excellent relations with our neighbouring countries - has put forward a comprehensive initiative for a one-way maritime corridor, the Amalthea Plan.

The Cyprus maritime corridor initiative provides for a complementary route to existing and future routes for humanitarian assistance to be delivered to the civilians in Gaza. I'm very pleased that we have recently set the corridor in motion.

It remains at the disposal of the international community for contributing to a sustainable high volume and secure flow of humanitarian aid to civilians in the Gaza strip.

Dear friends,

In another region, in Nagorno-Karabakh, we have become witnesses to yet another humanitarian crisis affecting tens of thousands of people.

This acute humanitarian crisis has turned into a mass exodus of the Armenian population from the region.

We need to take all necessary measures to provide immediate humanitarian relief and address the long-term situation of the ethnic Armenians of Nagorno-Karabakh.

At the same time, the increased and immediate needs of Armenia stemming from the events of last September should be properly and adequately addressed.

Cyprus supports the normalisation and the peace process between Armenia and Azerbaijan within the framework of the European Union mediation, which will undoubtedly contribute to the long-term stability and prosperity of the wider region.

Any incentives to facilitate and encourage such development should be balanced and carefully planned and implemented.

Dear friends,

The aforementioned crisis and tragedies clearly illustrate that prolonged political stalemates should not be treated with complacency.

The absence of diplomacy and dialogue can bring cycles of perpetual violence with catastrophic repercussions.

It is a reality that there are no frozen conflicts.

As I have mentioned, the vacuum created by the absence of viable lasting peace becomes a fertile ground for crisis.

This is something that we know very well in my country.

Human rights in Cyprus remain tragically an unfulfilled promise for all Cypriots as a result of the legal invasion of Turkey in 1974.

They continue the occupation.

2024 marks the 50th anniversary of the Turkish invasion.

50 years of continued illegal occupation, five decades of division, continuous violations of fundamental freedoms and basic human rights on the European continent cannot continue.

Always, but especially on anniversaries such as this one, my thoughts are constantly with the hundreds of thousands of Cypriots who were displaced, and year after year wait for the moment that they will return to their homes.

They are with the families of the missing persons that desperately seek information about the fate of their loved ones. They are with the enclaved that stoically await the end of the division.

These are all matters that fall within your mandate to be informed of, but are also your responsibility to act upon via resolutions of the Parliamentary Assembly and via judgments of the Court.

We support and aspire to these actions as they greatly reinforce our efforts to restore respect for the human rights of all Cypriots.

Dear friends,

It is high time for peace.

All Cypriots - Greek and Turkish Cypriots, Maronites, Armenians and Latins - deserve the same human rights and fundamental freedoms as all other Europeans.

They deserve to prosper in a reunified country, member state of the European Union, where their human rights and fundamental freedoms are safeguarded and upheld.

As the first president of the Republic of Cyprus, born just few months before the 1974 Turkish invasion and growing up in a de facto divided Cyprus, my vision and my utmost priority is to reunify my country and its people, so that we can all live in conditions of peace, security and prosperity.

I have been actively pursuing this vision since the first day that I assumed my duties. I want to reassure you here today that I will continue to do so with determination and courage.

I'm committed to reaching a solution for a bizonal bicommunal federation with political equality as prescribed in the relevant Security Council resolutions. This is the only viable path ahead.

In this regard I welcome the recent appointment of the personal envoy of the UN Secretary General Ms María Angela Holguín Cuéllar, and aspire for her contribution in resuming negotiations on the basis prescribed by the relevant UN Security Council resolutions, and from where they were interrupted at Crans-Montana in 2017.

Ensuring a conducive surrounding environment is also imperative.

Regrettably, on the ground we continue to be faced with successive provocations and violations as well as attempts of incursion by the Turkish occupation forces into the buffer zone in a number of areas.

We have responded to the challenges with calm and restraint while taking all action to ensure that the status of the buffer zone is safeguarded.

Our focus remains to chart a positive way forward and we are even more determined to this perspective.

Dear friends,

I stand today before you asking for your support and tangible contribution as we strive for peace.

The Council of Europe in general and the Parliamentary Assembly in particular have the political legitimacy to actively contribute to our efforts, both to ensure that there is a conducive environment, and in our efforts for a comprehensive settlement.

One such example is a report of the member of the Parliamentary Assembly Mr Piero FASSINO, regarding Varosha, which is in preparation.

It is of utmost importance that we remain vigilant that any move other than the transfer of the area to the administration of the United Nations constitutes a violation of the relevant UN Security Council resolutions including 550 of 1984, and 789 of 1992.

In this regard, the Council of Europe's report offers a unique opportunity to convey the urgency of the matter and the need to respect international legality and the territorial integrity of the Republic of Cyprus, and to call for the restoration of the property rights of the displaced inhabitants, as recognised by the European Court of Human Right in the case of Cyprus versus Turkey.

Esteemed members of the Parliamentary Assembly,

The sole answer to the challenges we face is collective multilateral action.

The institutions that are drivers of such actions must be able to adapt and respond to challenges so as to effectively address [them].

In fact, during the Fourth Summit in Iceland, we reaffirmed our steadfast support to multilateralism. We also committed to engage in regular high-level dialogue with member states and partners in order to strengthen the Reykjavík principles of democracy.

This should continue to be our main focus in order to collectively and effectively face these common challenges.

In closing, I would like once again to warmly congratulate you on the important and extremely valuable work that you perform here in the Assembly.

This year marks 75 years since the foundation of the Council of Europe.

75 years since its establishment, the Council remains our lighthouse.

We ought to learn from the past but also from ongoing crises in order to build a better future for the next generations based on peace and prosperity.

At this critical juncture it is imperative for all of us to take a step back, rethink how we envision our future on this continent and how the institutional framework can be a more effective vehicle to achieve our vision.

On my end, I can assure you that Cyprus remains fully committed to its responsibilities and obligations and will do everything in its power to preserve and promote the fundamental values of the Council of Europe.

We remain committed to maintaining and enhancing the relevance of this vital organisation.

The Republic of Cyprus will always stand on the right side of history and by the Council of Europe's side in its tireless efforts for the protection of human rights, democracy and the rule of law.

I thank you.

[Applause]

Mesdames et Messieurs,

Les visions de paix, de démocratie pluraliste, du respect des droits de l'homme et de l'État de droit qui ont conduit à la création du Conseil de l'Europe n'ont jamais été aussi pertinentes.

Nous assistons à une tentative croissante d'érosion des règles fondées sur l'ordre international, à une montée des violations nationalistes des droits de l'homme, notamment de la liberté d'expression, du droit à l'éducation et des droits religieux.

Dans le domaine de l'égalité entre les hommes et les femmes, après des décennies de progrès constants, un retour de bâton contre les droits des femmes est apparu, entraînant la persistance d'inégalités.

Dans un même temps, la violence à l'égard des femmes sous toutes ses formes augmente, tandis que la santé sexuelle et les droits génésiques des femmes sont de plus en plus bafoués. De plus, les inégalités sociales se creusent et doivent être combattues pour atténuer les conséquences des défis sociaux et économiques actuels.

Permettez-moi d'être clair et de le souligner une fois de plus : il ne peut y avoir de complaisance dans la protection et la défense de la liberté et des droits de l'homme en Europe.

Le rôle du Conseil de l'Europe est crucial pour prévenir ces violations, en sauvegardant notamment l'égalité des genres, les droits des femmes, le droit à l'éducation et l'égalité sociale. Ceux-ci devraient toujours être au cœur de ses priorités politiques, en utilisant les outils juridiquement contraignants à sa disposition, tels que la Charte sociale européenne, la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, la Convention culturelle européenne et, surtout, la Convention européenne des droits de l'homme et ses protocoles.

La Cour européenne des droits de l'homme est un bouclier indispensable dans notre lutte pour la défense des droits de l'homme, de l'État de droit et de la démocratie. En tant qu'organe principal de contrôle du respect de la Convention, la Cour joue un rôle de catalyseur par ses arrêts à cet égard. Elle se pose en gardienne sacrée des droits de l'homme sur notre continent, en soutenant nos démocraties et en améliorant la gouvernance.

À cet égard, les États ont l'obligation collective et inconditionnelle d'adhérer pleinement aux arrêts définitifs de la Cour et de les mettre en œuvre.

La mise en œuvre intégrale et non discriminatoire de tous les arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme est une composante essentielle de nos efforts.

Le non-respect systématique des arrêts de la Cour constitue une menace sérieuse pour l'autorité de la Cour, l'efficacité de la Convention et la crédibilité du Conseil et, par extension, pour l'État de droit, la démocratie et les droits de l'homme.

Il est profondément regrettable, Mesdames et Messieurs, qu'un grand nombre d'arrêts de la Cour relatifs à des violations des droits de l'homme ne soient toujours pas mis en œuvre dans leur intégralité, voire pas du tout, en raison d'un manque de volonté politique.

L'un de ces arrêts est la quatrième affaire interétatique, Chypre contre la Türkiye, dans laquelle Ankara, comme dans de nombreuses autres affaires, n'a pas encore exécuté l'arrêt.

Monsieur le Président, chers membres de l'Assemblée parlementaire, Mesdames et Messieurs,

Des ruines de la seconde guerre mondiale est née une lueur d'espoir et de lumière : le multilatéralisme est devenu le facteur de la paix. Le Conseil de l'Europe, de même que les Nations Unies et l'Union européenne sont des vecteurs de la coopération et permettent de défendre des valeurs communes afin que le monde ne revive plus jamais les horreurs de cette guerre qui ont ravagé l'Europe et au-delà.

Malgré les progrès accomplis 70 ans après la création du Conseil de l'Europe, le multilatéralisme est à nouveau confronté à des défis majeurs.

Une fois de plus, nous sommes les témoins de guerres terribles et d'atrocités insoutenables.

En Europe, l'invasion illégale de l'Ukraine par la Russie a démontré que la paix en Europe et dans le monde n'est jamais acquise.

Dès le début de la guerre, Chypre a condamné l'agression russe contre l'Ukraine, qui a entraîné le déplacement de quelque 10 millions d'Ukrainiens ainsi que des réfugiés. Dès le début, Chypre a fait preuve d'une solidarité inébranlable avec l'Ukraine et son peuple. Nous réitérons notre soutien sans équivoque à l'unité, à la souveraineté et à l'intégrité territoriale de l'Ukraine à l'intérieur de ses frontières internationales reconnues.

Ce faisant, Mesdames et Messieurs, nous nous plaçons du bon côté de l'histoire.

Notre message doit être sans équivoque : nous n'autoriserons jamais les changements de frontières résultant de la violence et d'une guerre. C'est une question de principe, de respect de la légalité internationale et des principes fondamentaux de la Charte des Nations Unies.

Les menaces qui pèsent sur l'Europe et le monde ne seront pas écartées si nous n'agissons pas de manière décisive et unie. Il est de notre responsabilité collective de faire respecter, coûte que coûte, le droit international. La diplomatie est essentielle à cette fin.

Nous devons concentrer nos efforts sur la fin des hostilités et l'instauration d'une paix durable en Ukraine, sur la base des principes du droit international et de la Charte des Nations Unies.

Mesdames et Messieurs,

Il devient de plus en plus évident qu'il n'y a pas de conflits gelés et qu'en l'absence de solutions viables, des solutions d'ensemble, le risque d'éruption d'un conflit aux conséquences considérables est réel.

La guerre actuelle au Proche-Orient – Chypre et la région immédiate de l'Europe – en est la preuve. La guerre en cours est un test décisif pour nous tous, non seulement pour la stabilité régionale, mais aussi pour la paix et la sécurité à l'échelle mondiale.

Dès le début, nous avons condamné les attaques terroristes odieuses du Hamas le 7 octobre, qui ont conduit à la résurgence du cycle de violence actuel.

Le terrorisme est une menace pour nous tous.

En même temps, nous devons être clairs sur le fait que le Hamas ne représente pas le peuple palestinien ni la cause palestinienne.

Alors que le drame des otages se poursuit, nous sommes fermement convaincus que la libération inconditionnelle et immédiate de tous les otages est essentielle pour mettre fin à la crise.

Dans un même temps, tout en reconnaissant pleinement le droit d'Israël à l'autodéfense conformément au droit international, y compris le droit international humanitaire, j'insiste sur le fait que tous les civils et toutes les infrastructures civiles doivent être pleinement protégés.

Une tragédie aux effets considérables est en train de se dérouler. Nous déplorons la perte de tant de vies humaines. Notre priorité doit rester la protection et la fin des souffrances de tant de vies innocentes.

Il doit donc y avoir une issue : celle de la paix. Cela signifie qu'il faut relancer le processus de paix au Moyen-Orient sur la base d'une solution à deux États, comme le reflètent les résolutions de l'ONU.

Ce faisant, l'Union européenne, avec des partenaires tels que le Royaume-Uni et les États-Unis, mais aussi nos partenaires de la région arabe, doivent participer à cette discussion stratégique concernant l'initiative de paix. 

Je crois sincèrement que c'est la seule garantie pour assurer les conditions d'une paix, d'une sécurité et d'une dignité durables, tant pour les Israéliens que pour les Palestiniens, ainsi que pour prévenir un débordement plus large sur plusieurs fronts.

Compte tenu des besoins humanitaires considérables de Gaza, Chypre – l'État membre de l'UE le plus proche de la région, qui entretient d'excellentes relations avec les pays voisins – a présenté une initiative globale en faveur d'un corridor maritime à sens unique, le plan Amalthea.

L'initiative de corridor maritime chypriote prévoit un itinéraire complémentaire aux itinéraires existants et futurs pour l'acheminement de l'aide humanitaire aux civils de Gaza. Je suis très heureux que nous ayons récemment mis en place ce corridor.

Il reste à la disposition de la communauté internationale pour contribuer à l'acheminement durable, en volume et en toute sécurité, de l'aide humanitaire aux civils de la bande de Gaza.

Chers amis,

Dans une autre région, le Haut-Karabakh, nous avons été témoins d'une nouvelle crise humanitaire touchant des dizaines de milliers de personnes.

Cette crise humanitaire aiguë s'est transformée en un exode massif de la population arménienne de la région.

Nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour apporter une aide humanitaire immédiate et remédier à la situation à long terme des Arméniens du Haut-Karabakh.

Dans un même temps, ces besoins accrus et immédiats de l'Arménie résultant des événements de septembre dernier doivent être traités de manière appropriée et adéquate.

Chypre soutient la normalisation et le processus de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan dans le cadre de la médiation de l'Union européenne, ce qui contribuera sans aucun doute à la stabilité et à la prospérité à long terme de l'ensemble de la région.

Toute mesure incitative visant à faciliter et à encourager ce développement devrait être équilibrée et soigneusement planifiée et mise en œuvre.

Chers amis,

Les crises et les tragédies susmentionnées montrent clairement que les impasses politiques prolongées ne doivent pas être traitées avec complaisance.

L'absence de diplomatie et de dialogue peut engendrer des cycles de violence perpétuelle aux répercussions catastrophiques.

La réalité est qu'il n'y a pas de conflits gelés.

Comme je l'ai mentionné, le vide créé par l'absence d'une paix viable et durable devient un terrain fertile pour les crises.

C'est quelque chose que nous connaissons très bien dans mon pays. Les droits de l'homme à Chypre restent tragiquement une promesse non tenue pour tous les Chypriotes en raison de l'invasion légale de la Türkiye en 1974 et de l'occupation continue de son territoire. 

2024 marque le 50e anniversaire de l'invasion turque : 50 ans d'occupation illégale continue, 5 décennies de division, de violations des libertés fondamentales et des droits de l'homme sur le continent européen. Cela ne peut plus durer.

Il est vrai qu'à l'occasion d'anniversaires comme celui-ci, mes pensées vont aux centaines de milliers de Chypriotes qui ont été déplacés et qui, année après année, attendent le moment où ils pourront rentrer chez eux. Elles vont aussi aux familles des personnes disparues qui cherchent désespérément des informations sur le sort de leurs proches. Mes pensées vont à ceux qui sont enclavés et qui attendent la fin de la division.

Toutes ces questions relèvent de votre mandat, mais aussi de votre responsabilité que d'agir par le biais des résolutions de l'Assemblée parlementaire et des arrêts de la Cour.

Nous soutenons ces actions et y aspirons, car elles renforcent considérablement nos efforts a rétablir le respect des droits de l'homme pour tous les Chypriotes.

Chers amis,

L'heure de la paix a sonné.

Tous les Chypriotes – grecs et turcs, maronites, arméniens et latins – méritent les mêmes droits de l'homme et les mêmes libertés fondamentales que tous les autres Européens.

Ils méritent de prospérer dans un pays réunifié, membre de l'Union européenne, où leurs droits de l'homme et leurs libertés fondamentales sont préservés et défendus.

En tant que premier Président de la République de Chypre, né quelques mois avant l'invasion turque de 1974 et ayant grandi dans une Chypre divisée de facto, ma vision et ma priorité absolue sont de réunifier mon pays et son peuple, afin que nous puissions tous vivre dans des conditions de paix, de sécurité et de prospérité.

Je poursuis activement cette vision depuis le premier jour où j'ai pris mes fonctions. Je tiens à vous assurer ici aujourd'hui que je continuerai à le faire avec détermination et courage.

Je m'engage à trouver une solution pour une fédération bizonale et bicommunautaire avec une égalité politique telle que prescrite dans les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. C'est la seule voie viable pour l'avenir.

À cet égard, je salue la récente nomination de l'envoyée personnelle du Secrétaire général des Nations Unies, Mme María Angela Holguín Cuéllar, et j'espère qu'elle contribuera à la reprise des négociations sur la base des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, là où elles ont été interrompues à Crans-Montana en 2017.

Il est également impératif de garantir un environnement propice.

Malheureusement, sur le terrain, nous continuons à être confrontés à des provocations et des violations successives, ainsi qu'à des tentatives d'incursion des forces d'occupation turques dans la zone tampon.

Nous avons répondu à ces défis avec calme et retenue, tout en prenant toutes les mesures nécessaires pour garantir le statut de la zone tampon.

Notre objectif reste de tracer une voie positive vers l'avenir et nous sommes encore plus déterminés dans cette perspective.

Chers amis,

Je me tiens aujourd'hui devant vous pour vous demander votre soutien et votre contribution concrète dans notre lutte pour la paix.

Le Conseil de l'Europe en général et l'Assemblée parlementaire en particulier ont la légitimité politique de contribuer activement à nos efforts, à la fois pour assurer un environnement propice et parvenir à un règlement global.

Un exemple est le rapport du membre de l'Assemblée parlementaire, M. Piero FASSINO, concernant Varosha, qui est en cours de préparation.

Il est de la plus haute importance que nous restions vigilants sur le fait que toute mesure autre que le transfert de la zone à l'administration des Nations Unies constitue une violation des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations Unies, notamment les Résolutions 550 de 1984 et 789 de 1992.

À cet égard, le rapport du Conseil de l'Europe offre une occasion unique de souligner l'urgence de la question et la nécessité de respecter la légalité internationale et l'intégrité territoriale de la République de Chypre, et d'appeler à la restauration des droits de propriété des habitants déplacés, comme l'a reconnu la Cour européenne des droits de l'homme dans l'affaire opposant Chypre à la Türkiye.

Chers membres de l'Assemblée parlementaire,

La seule réponse aux défis auxquels nous sommes confrontés est l'action collective multilatérale.

Les institutions qui sont les moteurs de ces actions doivent être capables de s'adapter et de répondre aux défis afin de les relever efficacement.

En fait, lors du 4e Sommet en Islande, nous avons réaffirmé notre soutien indéfectible au multilatéralisme. Nous nous sommes également engagés à entamer un dialogue régulier à haut niveau avec les États membres et les partenaires afin de renforcer les principes démocratiques de Reykjavik.

Nous devrions continuer à nous concentrer sur ce point afin de relever collectivement et efficacement ces défis communs.

Pour conclure, je voudrais une fois encore vous féliciter chaleureusement pour le travail important et extrêmement précieux que vous accomplissez ici, à l'Assemblée.

Cette année marque les 75 ans de la fondation du Conseil de l'Europe. Soixante-quinze ans après sa création, le Conseil reste notre phare.

Nous devons tirer les leçons du passé, mais aussi des crises actuelles, afin de construire pour les générations futures un avenir meilleur, fondé sur la paix et la prospérité.

À ce stade critique, il est impératif que nous prenions tous du recul, que nous repensions à la manière dont nous envisageons notre avenir sur ce continent et que nous nous demandions comment le cadre institutionnel peut être un véhicule plus efficace pour réaliser notre vision.

Pour ma part, je peux vous assurer que Chypre reste pleinement engagée dans ses responsabilités et obligations et fera tout ce qui est en son pouvoir pour préserver et promouvoir les valeurs fondamentales du Conseil de l'Europe.

Nous restons déterminés à maintenir et à renforcer la pertinence de cette organisation vitale.

La République de Chypre se tiendra toujours du bon côté de l'histoire et aux côtés du Conseil de l'Europe dans ses efforts inlassables pour la protection des droits de l'homme, de la démocratie et de l'État de droit.

Je vous remercie.

(Applaudissements)

Mister President, dear Nikos, thank you very much. Thanks first of all for your kind words upon my presidency, and of course overall for your most interesting address.

Members of the Assembly have questions to put to you.

We will first hear questions from the speakers on behalf of the political groups. And then the response from Mr Nikos CHRISTODOULIDES to those questions.

Please, will the speakers limit their intervention to 30 seconds because it's known that this procedure is to ask questions and not making speeches.

First is Mr Piero FASSINO on behalf of the Socialists, Democrats and Greens Group.

Mister FASSINO, you have the floor.

Monsieur le Président CHRISTODOULIDES,

Je vous remercie beaucoup. Merci tout d'abord pour vos aimables propos à l'égard de ma présidence.

Les membres de l'Assemblée ont des questions à vous poser.

Nous entendrons d'abord les questions des orateurs au nom des groupes politiques. Nous entendrons ensuite la réponse de M. Nikos CHRISTODOULIDES à ces différentes questions.

Je remercie chaque représentant de groupe de bien vouloir limiter son temps de paroles à 30 secondes. 

Le premier orateur est M. Piero FASSINO, au nom du Groupe des socialistes, démocrates et verts.

Monsieur FASSINO, vous avez la parole.

Thank you, Mister President. Thank you for your presence.

This year, as you mentioned, will mark 60 years since the deployment of a UN Interim Force and 50 years since the partition of the island.

At least five generations, including your own, were born, raised and lived on a divided island. Since the Annan Plan and the Crans-Montana negotiations, all attempts in recent years to reach a solution have failed.

I ask you, because questions need to be asked, what do you think are the obstacles that have so far prevented a reunification of the island. Is the solution of the Annan Plan, a bi-zonal and bi-communal federal republic, still valid? Do the conditions exist to bring this about and what would they be? And if the conditions exist, would they allow the Turkish Cypriots to be recognised?

In any case, what are the proposals that you intend to put forward to advance the project? Since you just said, and I appreciated it very much, that you consider reunification a strategic goal of yours.

Finally, you know that I am a rapporteur for Varosha, you mentioned that. I have visited that desert town and I would like to ask that as well. How do you think an agreement on Varosha is possible? If it is possible, and how you are going to work to facilitate coming to an agreement on the status of Varosha as well.

Thank you.

Merci Monsieur le Président,

Merci de votre présence.

Cette année, comme vous l'avez mentionné, marquera le 60e anniversaire du déploiement d'une force de maintien de la paix des Nations Unies à Chypre et le 50e anniversaire de la division de l'île.

Au moins cinq générations, dont la vôtre, sont nées, ont grandi et ont vécu sur une île divisée. Depuis le plan Annan et les négociations de Crans-Montana, toutes les tentatives de ces dernières années pour parvenir à une solution ont échoué.

Je vous demande donc, parce qu'il faut poser des questions : quels sont, selon vous, les obstacles qui ont empêché la réunification de l'île à ce jour ? La solution du plan Annan, une république fédérale bizonale et bicommunautaire, est-elle toujours valable ? Les conditions de sa réalisation sont-elles réunies ? Quelles sont-elles selon vous ? Y a-t-il des conditions à cette solution pour que les Chypriotes turcs se reconnaissent eux-mêmes ?

Et en tout état de cause, quelles sont les propositions que vous comptez mettre en avant pour faire avancer le projet ? Puisque vous venez de dire, et j'ai beaucoup apprécié, que vous considérez la réunification comme un de vos objectifs stratégiques.

Enfin, vous savez que je suis rapporteur pour Varosha, vous l'avez dit. J'ai visité cette ville désertique et je voudrais également vous demander ceci : comment pensez-vous qu'un accord sur Varosha est possible ? Si c'est possible et comment vous avez l'intention de travailler pour faciliter un accord sur le statut de Varosha.

Je vous remercie de votre attention.

Grazie signor Presidente,

grazie della sua presenza.

Quest'anno come lei ha ricordato si celebreranno 60 anni dal dispiegamento di una forza di interposizione ONU e 50 anni dalla divisione dell'isola.

Almeno cinque generazioni, tra cui la sua, sono nate, cresciute e vissute in un'isola divisa. Dal piano Annan e i negoziati di Crans-Montana tutti i tentativi in questi anni per arrivare a una soluzione sono falliti.

Allora io le chiedo, perché bisogna fare delle domande, quali sono secondo lei gli ostacoli che hanno impedito fino ad oggi una riunificazione dell'isola. La soluzione del Piano Annan, una repubblica federale bi-zonale e bi-comunale è ancora valida? Ci sono le condizioni per realizzarle? Quali sono secondo lei? Ci sono le condizioni perché questa soluzione consenta ai cittadini turco-ciprioti di riconoscersi?

E in ogni caso quali sono le proposte che lei intende avanzare per avanzare il progetto? Visto che ha appena detto, e io ho apprezzato molto, che considera un suo obiettivo strategico la riunificazione.

Infine, lei sa che io sono rapporteur per Varosha, lo ha citato. Ho visitato quella città deserta e vorrei chiedere anche questo: come pensa che sia possibile un accordo su Varosha. Se è possibile e come lei intende lavorare per facilitare l'arrivo ad un accordo anche sullo status di Varosha.

Grazie.

Mister President, you have the floor.

Monsieur le Président, vous avez la parole.

Thank you very much for the question.

If I did indeed believe that solving the Cypriot problem was impossible, I wouldn't be involved in this effort. And indeed I'm happy that the General Secretary of the United Nations recognises that we are prepared to move forward is dedicated to solving this issue on the basis of a bi-zonal, bi-communal situation. He has designated a personal envoy who will visit Cyprus in the days to come in order to begin a new effort.

Now, solving the Cyprus issue is possible.

The present day situation cannot constitute a solution for anybody. Not for Turkish Cypriots or for Greek Cypriots.

Mister FASSINO, if solving the issue depended on Greek Cypriots and Turkish Cypriots, it would have been solved years ago.

The basic reason why we have had no movement on this particular issue is the position of Türkiye, the position of the Turkish side, which has blocked any sort of solution of the Cyprus issue. And within this particular framework we are ready to examine the state of affairs and by solving the Cyprus issue will arrive at a situation which will be to the benefit of all.

To the benefit of all, I repeat, including Türkiye.

So, solving the Cyprus issue is possible if there is the necessary political will.

And I'll close with this: as somebody who was born just a few days or just a few months before the Turkish invasion, and I grew up in a country which has been divided undoubtedly, I want to hand over to the generations of the future, to my children, to all children of Cyprus, Turkish Cypriots and Greek Cypriots, a reunified homeland, because a Cyprus which is not unified, well of course then its future will not be secure, if it is divided.

Thank you.

Je vous remercie pour cette question.

Si je pensais que la résolution du problème chypriote était impossible, je ne participerais pas à cet effort. Je suis heureux que le Secrétaire général des Nations Unies reconnaisse que nous sommes prêts à aller de l'avant et qu'il se consacre à la résolution de ce problème à travers une situation bizonale et bicommunautaire. Il a désigné un envoyé personnel qui se rendra à Chypre dans les jours à venir afin d'entamer ce nouvel effort.

Aujourd'hui, il est possible de résoudre la question chypriote.

La situation actuelle ne peut constituer une solution pour personne – ni pour les Chypriotes turcs, ni pour les Chypriotes grecs.

Monsieur FASSINO, si la résolution de la question dépendait des Chypriotes grecs et des Chypriotes turcs, elle aurait été résolue depuis des années.

La raison fondamentale pour laquelle nous n'avons pas bougé sur cette question est la position de la Türkiye, qui a bloqué toute forme de solution à la question chypriote. Dans ce cadre particulier, nous sommes prêts à examiner une situation qui pourrait trouver une solution bénéfique à tous.

Bénéfique à tous, je le répète, y compris à la Türkiye.

La résolution de la question chypriote est donc possible s'il existe la volonté politique nécessaire.

Et je terminerai par ceci : en tant que personne née quelques jours ou quelques mois avant l'invasion turque, et ayant grandi dans un pays qui a été divisé sans aucun doute, je veux transmettre aux générations futures, à mes enfants, à tous les enfants de Chypre, Chypriotes turcs et Chypriotes grecs, une patrie réunifiée, parce qu'une Chypre qui divisée a un avenir incertain.

Je vous remercie.

Ms Ingjerd Schie SCHOU on behalf of the Group of the European People's Party now has the floor.

Madam Ingjerd Schie SCHOU.

La parole est à Mme Ingjerd Schie SCHOU, au nom du Groupe du Parti populaire européen.

Thank you, President.

It is our understanding that Cyprus and France have proposed to supply humanitarian aid to the civilians of Gaza through the sea corridor from Cyprus. Time is of urgency in this humanitarian crisis. What is the status of this plan and how soon can it be implemented?

And, President, we have not forgotten the Cyprus problem. Famagusta is on our agenda. How can we in the international community, and more specifically the Council of Europe, contribute to you and your people to have their rights respected?

Thank you.

Merci, Monsieur le Président.

Nous croyons savoir que Chypre et la France ont proposé de fournir de l'aide humanitaire aux civils de Gaza par le corridor maritime de Chypre. Le temps presse dans cette crise humanitaire.

Quel est l'état d'avancement de ce plan et dans quel délai pourra-t-il être mis en œuvre ?

Et, Monsieur le Président, nous n'avons pas oublié le problème chypriote. Famagouste est à notre ordre du jour.

Comment la communauté internationale, et plus particulièrement le Conseil de l'Europe, peut-elle vous aider, vous et votre peuple, à faire respecter vos droits ?

Je vous remercie de votre attention.

Thank you, Madam Ingjerd Schie SCHOU.

Mister President?

Merci, Madame SCHOU.

Monsieur le Président ?

Now, the issue of Famagusta, which was mentioned by Mr Piero FASSINO, as rapporteur is of course indicative of the interest that exists here within the Parliamentary Assembly in Famagusta.

It's important for us to clarify that not any activities will be conducted in the region of Famagusta, which will make the re-initiation of negotiations and the resolution of the Cyprus issue more difficult.

There are specific resolutions of the United Nations on the issue of Famagusta, and the implementation of these resolutions would be the best proof that, indeed, we desire a resolution to the Cyprus issue.

Now, coming to the humanitarian corridors, which, indeed, the role of the Republic of Cyprus has been greeted by the French government, by the European Union, by numerous different countries, by the United States as well. As I mentioned, the Republic of Cyprus is the member state of the European Union which essentially is a direct neighbour of this region where the troubles are.

We have ties with all of the parties involved. With Israel, with Palestine, with Egypt, with Jordan, with all of the countries of the region we have close ties.

Within this particular framework, from the very first moment, Cyprus was used in order to offer refuge to individuals who wanted to leave from that region. They could come to Cyprus. Particularly Europeans came to Cyprus when they were removed from the area.

Also, we propose the creation of a humanitarian sea corridor from Larnaca to Gaza. It would be through this particular corridor that humanitarian aid would be provided to the population there suffering. I am very glad, because this particular initiative has now been implemented.

I would like to thank the Government of the United Kingdom, because with the help of the UK, we have been able to transfer humanitarian aid from Larnaca not directly to Gaza, but through Egypt, to the region.

We continue our negotiations and discussions and consultations with all parties, with the Israelis, with the Palestinians, in order to continue this particular flow of humanitarian aid.

We are ready and at any moment we are there. We have the necessary infrastructure in order to provide security for the movement of this humanitarian aid, which is being transferred to Gaza. The role of the Republic of Cyprus, of course, the role that we've played has been recognised by all parties involved and by all the countries in the region.

Once again, I repeat, we are ready to send more humanitarian aid when necessary to the region.

I am particularly glad. I'd like to mention this as well. I'd like to greet the position of the French government, in other words the organisation of a summit in Paris, where this particular aspect of the issue was discussed. In the course of this particular summit, for the first time with great detail, the Cypriot proposal was discussed.

Thank you.

La question de Famagouste, mentionnée par M. Piero FASSINO, en tant que rapporteur, est bien sûr révélatrice de l'intérêt que porte l'Assemblée parlementaire à Famagouste.

Il est important pour nous de préciser qu'aucune activité ne sera menée dans la région de Famagouste, ce qui rendrait plus difficile la reprise des négociations et la résolution de la question chypriote.

Il existe des résolutions spécifiques des Nations Unies sur la question de Famagouste, et la mise en œuvre de ces résolutions serait la meilleure preuve que nous souhaitons effectivement une résolution de la question chypriote.

J'en viens maintenant aux corridors humanitaires, dont le rôle de la République de Chypre a été salué par le gouvernement français, par l'Union européenne, par de nombreux pays, ainsi que par les États-Unis. Comme je l'ai mentionné, la République de Chypre est un État membre de l'Union européenne qui est essentiellement un voisin direct de cette région en proie à des troubles.

Nous avons des liens avec toutes les parties concernées. Nous entretenons des liens étroits avec Israël, la Palestine, l'Égypte, la Jordanie et tous les pays de la région.

Dans ce cadre particulier, dès le début, Chypre a été utilisée pour offrir un refuge aux personnes qui voulaient quitter cette région. Ils pouvaient venir à Chypre. Les Européens en particulier sont venus à Chypre lorsqu'ils ont été chassés de la région.

Nous proposons également la création d'un corridor maritime humanitaire de Larnaca à Gaza. C'est par ce couloir que l'aide humanitaire serait apportée à la population qui souffre. Je suis très heureux que cette initiative ait été mise en œuvre.

Je voudrais remercier le Gouvernement du Royaume-Uni car, avec son aide, nous avons pu transférer l'aide humanitaire de Larnaca non pas directement à Gaza, mais à travers l'Égypte, vers la région.

Nous poursuivons nos négociations, nos discussions et nos consultations avec toutes les parties, avec les Israéliens et les Palestiniens, afin de maintenir ce flux d'aide humanitaire.

Nous sommes prêts et nous sommes là à tout moment. Nous disposons de l'infrastructure nécessaire pour assurer la sécurité de l'acheminement de cette aide humanitaire qui est transférée à Gaza. Le rôle que la République de Chypre a joué a été reconnu par toutes les parties concernées et par tous les pays de la région.

Une fois de plus, je le répète, nous sommes prêts à envoyer davantage d'aide humanitaire si nécessaire dans la région.

Je m'en réjouis particulièrement. Je voudrais également mentionner ceci. Je voudrais saluer la position du Gouvernement français, c'est-à-dire l'organisation d'un sommet à Paris, où cet aspect particulier de la question a été discuté. Au cours de ce sommet, la proposition chypriote a été discutée pour la première fois de manière très détaillée.

Je vous remercie de votre attention.

On behalf of the European Conservatives Group, Mr Oleksii GONCHARENKO. 

Dear Oleksii, you have the floor.

Au nom du Groupe des conservateurs européens, M. Oleksii GONCHARENKO.

Monsieur GONCHARENKO, vous avez la parole.

Thank you, Chairman, Mister President.

Unfortunately, Cyprus, for decades, was used by Russian oligarchs and crooks for money laundering. Even after the start of the Russian invasion of my country, Ukraine, two years ago, there are media reports saying that such puppets of Putin, such as Abramovich, Usmanov, Usman or Mordashov used Cyprus to hide their dirty money from the sanctions and to launder it.

My question is what is the your and the Cypriot government's plan to stop it and to reforge golden visas and passports into steel or copper handcuffs?

Thank you.

Merci, Monsieur le Président.

Malheureusement, pendant des décennies, Chypre a été utilisée par les oligarques et les escrocs russes pour le blanchiment d'argent. Même après le début de l'invasion russe de mon pays, l'Ukraine, il y a deux ans, les médias ont rapporté que ces marionnettes de Poutine, comme Abramovich, Usmanov, Usman ou Mordashov, utilisaient Chypre pour cacher leur argent sale des sanctions et le blanchir.

Ma question est la suivante : quel est votre plan et celui du Gouvernement chypriote pour y mettre un terme et pour transformer ces visas et ces passeports dorés en menottes d'acier ou de cuivre ?

Je vous remercie.

The Republic of Cyprus, from the very first moment, as I mentioned in my presentation, was on the right side of history, from the very first moment. 

The Republic of Cyprus, from the very first moment, condemned the Russian invasion of Ukraine for many reasons, including the reason being that we are victims of the same type of behaviour from Türkiye, and any sort of invasion, occupation, be it from Russia, be it from Türkiye, there is no difference. They are forms of occupation. They are invasions of an illegal nature. 

And from the very first moment, we were on the right side of history. From the very first moment, we have been implementing all of the sanctions of the European Union against Russia. And it is very important because you mentioned something that is of great concern for the European Union right now, and that is which countries are not implementing these sanctions of the European Union? That has to be looked at, making these sanctions ineffective, in essence. And I am referring to countries which Ukraine may be looking at as allies. But look carefully and see which countries in the European Union are not implementing the sanctions. There is already a report out on that by the Commission about which countries, once again, are not implementing those sanctions. 

Now, you mentioned the issue of Russian investments on the island of Cyprus. Yes, you are right. Mistakes were made, but that is in the past. There are no golden passports on Cyprus, no golden visas, either. That is all in the past. Look at the reports of Moneyval and other reports that have been drafted on Cyprus. Mistakes were made in the past, but the first to pay for those particular mistakes were, well for example, the people of Cyprus, the Republic of Cyprus. We paid for those errors. 

Thank you. 

La République de Chypre, dès le premier instant, comme je l'ai mentionné dans ma présentation, a été du bon côté de l'histoire.

La République de Chypre, dès le premier instant, a condamné l'invasion russe de l'Ukraine pour de nombreuses raisons, notamment parce que nous sommes victimes du même type de comportement de la part de la Türkiye, et qu'il n'y a aucune différence entre une invasion ou une occupation, qu'elle vienne de la Russie ou de la Türkiye. Ce sont des invasions de nature illégale.

Dès le début, nous avons été du bon côté de l'histoire. Dès le début, nous avons mis en œuvre toutes les sanctions de l'Union européenne contre la Russie. C'est très important, car vous avez mentionné un point qui préoccupe beaucoup l'Union européenne en ce moment : quels sont les pays qui n'appliquent pas ces sanctions de l'Union européenne ? Il faut se pencher sur cette question, qui rend ces sanctions inefficaces, en substance.

Je fais référence à des pays que l'Ukraine pourrait considérer comme des alliés. Mais regardez attentivement et voyez quels pays de l'Union européenne n'appliquent pas les sanctions. La Commission a déjà publié un rapport à ce sujet sur les pays qui, une fois de plus, n'appliquent pas ces sanctions.

Vous avez évoqué la question des investissements russes sur l'île de Chypre, et vous avez raison. Des erreurs ont été commises, mais c'est du passé. Il n'y a pas de passeports dorés à Chypre, pas de visas dorés non plus. Tout cela appartient au passé. Regardez les rapports de Moneyval et les autres rapports qui ont été rédigés sur Chypre. Des erreurs ont été commises dans le passé, mais les premiers à payer pour ces erreurs particulières ont été le peuple de Chypre et la République de Chypre. Nous avons payé pour ces erreurs.

On behalf of ALDE, Mr Hubert BÜCHEL, you have the floor.

Au nom de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, M. Hubert BÜCHEL.

Dear colleagues, on behalf of the Alliance of Liberals and Democrats for Europe, I would like to express gratitude to President CHRISTODOULIDES for his remarks.

The European Court of Human Rights plays a pivotal role in safeguarding the fundamental principles of the Council of Europe.

While each member state is legally obliged to implement its rulings, not every state fulfils this obligation. Could the Republic of Cyprus provide insights into the measures being taken to ensure the effective implementation of the legal binding judgment of the Court?

Thank you.

Chers collègues, au nom de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe, je voudrais exprimer ma gratitude à son Excellence M. Nikos CHRISTODOULIDES pour ses remarques.

La Cour européenne des droits de l'homme joue un rôle essentiel dans la sauvegarde des principes fondamentaux du Conseil de l'Europe.

Bien que chaque État membre soit légalement tenu de mettre en œuvre ses arrêts, tous les États ne remplissent pas cette obligation. La République de Chypre pourrait-elle nous éclairer sur les mesures prises pour garantir la mise en œuvre effective de l'arrêt juridiquement contraignant de la Cour ?

Je vous remercie de votre attention.

Well, thank you very much for the question.

Thank you because you touched upon an issue which I consider... I think it really goes to the core of the importance of the essence of the Council of Europe and its instruments. The non-implementation of decisions of the Court.

I'll speak first of all about Cyprus, because there is no other choice for us. We conform immediately to the decisions of the Court; we execute them. There is no justification whatsoever for non-implementation of Court decisions.

At the same time, however, we do have to admit that a considerable number of countries are not implementing the decisions of the Court completely, or they're only partially implementing them. This, of course, has consequences for the effectiveness of the Court. I think it is something, without wanting to intervene in any fashion into your issues, this is something which ought to be of great concern for the Parliamentary Assembly of the Council of Europe.

What is the reaction of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe to those countries which do not implement the decisions of the Court and do not respect its rulings? If this particular situation continues into the future, the effectiveness of the Court will be undermined and other countries will be encouraged simply to not implement the Court rulings.

Merci beaucoup pour cette question.

Je vous remercie d'aborder un sujet qui touche l'essence du Conseil de l'Europe et de ses instruments ; la non-application des décisions de la Cour.

Je parlerai tout d'abord de Chypre. Nous n'avons pas d'autre choix que de respecter les décisions de la Cour. Nous nous conformons immédiatement aux décisions de la Cour. Rien ne justifie la non-application de ces décisions.

En même temps, nous devons admettre qu'un nombre considérable de pays n'appliquent pas complètement les décisions de la Cour, ou ne les appliquent que partiellement. Cela a bien sûr des conséquences sur l'efficacité de la Cour. Je pense que c'est quelque chose, sans vouloir intervenir de quelque manière que ce soit dans vos questions, qui devrait préoccuper grandement l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

Quelle est la réaction de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe à l'égard des pays qui n'appliquent pas les décisions de la Cour et ne respectent pas ses arrêts ? Si cette situation particulière se poursuit à l'avenir, l'efficacité de la Cour sera compromise et d'autres pays seront encouragés à ne pas appliquer les décisions de la Cour.

On behalf of the Group of the Unified European Left, Mr Paul GAVAN.

Paul, you have the floor.

Au nom du Groupe pour la gauche unitaire européenne, M. Paul GAVAN.

Monsieur GAVAN, vous avez la parole.

Thank you, Mr President, for a very thoughtful speech.

I want to ask you about the Akrotiri air base on your islands, which is classed as British sovereign territory. We know it's being used to launch spy planes to collect intelligence over Gaza in support of Israel's barbaric assault against the people of Gaza, and has also been used as a base for bombing Yemen in a serious escalation of violence in that region.

Mr President, what is your government's view of these operations?

Merci, Monsieur le Président, pour ce discours très réfléchi.

Je voudrais vous interroger sur la base aérienne d'Akrotiri sur vos îles, qui est classée comme territoire souverain britannique. Nous savons qu'elle est utilisée pour lancer des avions espions afin de recueillir des renseignements sur Gaza, en soutien à l'assaut barbare d'Israël contre la population de Gaza, et qu'elle a également été utilisée comme base pour bombarder le Yémen, dans le cadre d'une grave escalade de la violence dans cette région.

Monsieur le Président, quel est le point de vue de votre gouvernement sur ces opérations ?

I would like to clarify that the Republic of Cyprus cannot get involved in any sort of military operation in the region, in no military operation under any circumstances would the Republic of Cyprus get involved.

As far as the sovereign bases of the United Kingdom, yes, we are in communication right now with the government of the United Kingdom within the framework established by the agreement upon which these particular bases were created. For us, the security of Cyprus, the security of the citizens of Cyprus, and our relations with the countries in the region, this is the number one priority of our government. And under no circumstance whatsoever would we get involved in any military operation or any operation of a military nature. 

As mentioned earlier on, we are involved in humanitarian operations in order to help the populations of the region and we are not involved in military operations. 

Je tiens à préciser que la République de Chypre ne peut être impliquée dans aucune opération militaire dans la région, en aucun cas.

En ce qui concerne les bases souveraines du Royaume-Uni, oui, nous sommes actuellement en communication avec le Gouvernement du Royaume-Uni dans le cadre établi par l'accord sur lequel ces bases particulières ont été créées. Pour nous, la sécurité de Chypre, la sécurité des citoyens chypriotes et nos relations avec les pays de la région sont la priorité de notre gouvernement. En aucun cas nous ne nous impliquerons dans une opération de nature militaire.

Comme nous l'avons déjà mentionné, nous participons à des opérations humanitaires afin d'aider les populations de la région et nous ne sommes pas impliqués dans des opérations militaires.

Dear Mister President, we are going to change the procedure now since we don't have much time left.

I will give the floor to the first five colleagues on the list.

I will ask you to take notes and answer in your closure.

The first who has the floor is Ms Katalin CSÖBÖR.

Cher Monsieur le Président, nous allons maintenant changer de procédure puisqu'il ne nous reste plus beaucoup de temps.

Je vais donner la parole aux cinq premiers collègues inscrits sur la liste.

Je vous demanderai de prendre des notes et de répondre dans votre clôture.

La première à prendre la parole est Mme Katalin CSÖBÖR.

Thank you, Mr Chairman.

The Reykjavik Declaration has set the Council of Europe on an ambitious course to face up to various new challenges in migration and the need to combat human trafficking and migrant smuggling.

Cyprus has been at the forefront of mass migrant arrivals in recent years: what actions do you think the Council of Europe should focus on in this area?

Thank you, Mr Chairman.

Merci, Monsieur le Président.

La Déclaration de Reykjavik a placé le Conseil de l'Europe sur une voie ambitieuse pour faire face à divers nouveaux défis dans la migration et la nécessité de lutter contre la traite des êtres humains et le trafic des migrants.

Chypre a été en première ligne des arrivées massives de migrants ces dernières années : selon vous, sur quelles actions le Conseil de l'Europe devrait-il se concentrer dans ce domaine ?

Merci, Monsieur le Président.

Thank you, Madam Katalin CSÖBÖR

Now Ms Sona GHAZARYAN.

Merci, Madame CSÖBÖR.

La parole est maintenant à Mme Sona GHAZARYAN.

Your Excellency, it's an honour to welcome you to this Assembly.

Recently the Government of Armenia came up with the initiative of the Crossroads of Peace, which is about unblocking the infrastructure, increasing the interconnectivity in the region.

The project will greatly contribute to the prosperity, lasting peace, and co-operation among the nations of the region and beyond.

Mister President what does Cyprus think of this project?

Thank you.

Votre Excellence, c'est un honneur de vous accueillir dans cette Assemblée.

Récemment, le Gouvernement arménien a lancé l'initiative des carrefours de la paix, qui vise à débloquer l'infrastructure et à accroître l'interconnectivité dans la région.

Ce projet contribuera grandement à la prospérité, à une paix durable et à la coopération entre les nations de la région et au-delà.

Monsieur le Président, que pense Chypre de ce projet ?

Je vous remercie.

Mr Didier MARIE, you have the floor [in French].

Monsieur MARIE, vous avez la parole.

Thank you, Mr Chairman. Thank you for your words.

First of all, Mr President, I would like to reaffirm our commitment to the territorial integrity of Cyprus and to a bizonal, bicommunal state solution. I would also like to assure you of our solidarity in the face of provocations by the occupying force in the north of the island, or when Mr Erdoğan uses immigration as an instrument of destabilisation.

As you said, the Republic of Cyprus is ready for discussions, but Mr President, how do you think we can influence Türkiye's position, and what do you expect from our Assembly to ensure the preservation of human rights throughout the island?

Merci, Monsieur le Président. Merci pour vos propos. 

Je souhaite tout d'abord, Monsieur le Président, vous réaffirmer notre attachement à l'intégrité territoriale de Chypre et à une solution d'un État bizonal et bicommunautaire. Je veux aussi vous assurer notre solidarité face aux provocations de la force d'occupation du nord de l'île ou lorsque M. Erdoğan instrumentalise l'immigration à des fins de déstabilisation.

Vous l'avez dit, la République de Chypre est prête aux discussions mais, Monsieur le Président, comment à vos yeux infléchir la position de la Türkiye et qu'attendez-vous de notre Assemblée pour assurer la préservation des droits humains sur l'ensemble de l'île ?

Mr Oğuzhan HASIPOĞLU, you have the floor.

Monsieur HASIPOĞLU, vous avez la parole.

Thank you, Mister President.

I am the elected representative of the Turkish Cypriot people. As Turkish Cypriots, isn't it unfair for the Turkish Cypriots to be isolated due to the rejection of all United Nation previous plans by your side? As you know, in 2004, we, as Turkish Cypriots, had approved of the unification plan, and you had rejected it.

Now you are in the European Union, and we, Turkish Cypriots, are the one who are being penalised and under isolation and embargos.

So, what is your plan?

At that time, Kofi Annan had made a statement in his report and stated that the Greek Cypriot side is not ready to share the governance and wealth around the island. This was 13 years ago.

Are you now ready to share? Are you now ready to acknowledge the sovereign equality, the political equality? Are you now ready to share the governance and prosperity of the island with the Turkish Cypriots?

[interrupted by the Chair]

Merci, Monsieur le Président.

Je suis le représentant élu du peuple chypriote turc. N'est-il pas injuste que les Chypriotes turcs soient isolés en raison du rejet par votre camp de tous les plans précédents des Nations Unies ? Comme vous le savez, en 2004, nous, les Chypriotes turcs, avions approuvé le plan d'unification et vous l'aviez rejeté.

Aujourd'hui, vous êtes dans l'Union européenne et c'est nous, les Chypriotes turcs, qui sommes pénalisés, isolés et soumis à des embargos.

Quel est donc votre plan ?

À l'époque, M. Kofi Annan avait déclaré dans son rapport que la partie chypriote grecque n'était pas prête à partager la gouvernance et les richesses de l'île. C'était il y a 13 ans.

Êtes-vous aujourd'hui prêts à partager ? Êtes-vous prêts à reconnaître l'égalité souveraine, l'égalité politique ? Êtes-vous prêts à partager la gouvernance et la prospérité de l'île avec les Chypriotes turcs ?

[interrompu par le Président]

Mr Oğuzhan HASIPOĞLU, but it is clear we are asking questions for 30 seconds and we are not making statements. You have already asked two questions instead of one.

Monsieur HASIPOĞLU, il a été clairement spécifié que nous ne posons des questions que pendant 30 secondes et que nous ne faisons pas de déclarations. Vous avez déjà posé deux questions au lieu d'une.

Why don’t you accept the European Court of Human Rights authorized “Immovable Property Commission” as an effective remedy?

Pourquoi n'acceptez-vous pas la "Commission des biens immobiliers" autorisée par la Cour européenne des droits de l'homme comme étant un recours efficace ?

Thank you, Mister Oğuzhan HASIPOĞLU. Thank you very much.

Mister Damien COTTIER.

Merci, Monsieur HASIPOĞLU. Je vous remercie.

La parole est à M. Damien COTTIER.

Thank you, Mr President, for the commitments you have made and for your important words on multilateralism. Direct dialogue is also important in a peace process, and my country, Switzerland, has often had the opportunity to host discussions on the future of Cyprus, and would obviously be delighted to do so again. Can we be optimistic about the near future of such direct dialogues? I'd be interested to hear what you have to say on the subject.

And then the second question: you rightly put a lot of emphasis on human rights in the Republic of Cyprus and your desire to develop them, in particular the protection of women against gender violence; one point you didn't mention was the rights of LGBT people. I'd love to hear from you on this point, on the progress you wish to make in your country in this area.

Thank you very much.

Merci, Monsieur le Président.

Merci, Monsieur le Président, pour les engagements que vous avez pris et pour les propos importants que vous avez eus sur le multilatéralisme. Le dialogue direct est aussi important dans un processus de paix et mon pays, la Suisse, a eu l'occasion souvent de recevoir des discussions sur l'avenir de Chypre et serait évidemment ravi d'en recevoir à nouveau. Est-ce qu'on peut être optimiste sur l'avenir prochain de tels dialogues directs ? Ça m'intéresserait de vous entendre sur cette question.

Et puis deuxième question, vous avez à juste titre beaucoup insisté sur les droits humains en République de Chypre et votre volonté de les développer, notamment la protection des femmes aussi contre la violence de genre ; un point que vous n'avez pas mentionné, ce sont les droits des personnes LGBT. J'aimerais bien vous entendre sur ce point, sur les progrès que vous souhaitez faire dans votre pays en cette matière.

Je vous remercie.

Mister President, please reply to the questions.

I would ask you to be as brief as you can. We only have 5 minutes. Thank you.

Monsieur le Président, veuillez répondre aux questions.

Je vous demande d'être aussi bref que possible : nous ne disposons que de 5 minutes.

Je vous remercie.

The first question concerns the migration issue, and indeed, Cyprus is a country on the front line. It is a country which is confronting serious challenges on this particular front at this moment right now. Approximately 6% of the population of Cyprus is made up of migrants. You asked me what the Council of Europe can do. I think the most important thing that the Council of Europe can do and which ought to be done by the international community would be working together, working together in order to find solutions to the source of this problem. In other words, the root causes of migration, that is what we have to look at. If we do not deal with this particular issue, then these individuals will leave their countries and whatever operations are undertaken in Europe to stop this wave, nothing will be done. It will not be effective. So, we have to focus on the root cause. If, indeed, we want to confront migration in an effective fashion, we have to look at those phenomena which have caused these people to leave their countries. 

Now with regard to the Armenian proposal, well we, the Republic of Cyprus, in other words, support this particular effort. Any effort that involves co-operation between countries, we support it. We feel that it is in the right direction: the crossroads of peace. 

Now, human rights. Human rights for all Cypriots, for all Cypriots. For us, there is no separate set of rights for the Turkish Cypriots and a set of rights for Greek Cypriots, for Latinos, for Armenians, and so on and so forth. To respond to the comment that was made, from the Turkish part of Cyprus, well, I simply want to ask, how did you travel to Strasbourg? Probably with a passport of the Republic of Cyprus. So, that about alienation, about isolation, why? That is because of one thing alone, and that is because of the Turkish invasion and the continued occupation of the island. That is what has deprived Turkish Cypriots of their rights, and you Turkish Cypriots know very, very well that from the day that the Republic of Cyprus entered into the European Union, they all have the right to passports of the Republic of Cyprus. They are citizens of the Republic of Cyprus, and there is a financial regulation of the European Union that dictates all of that. In other words, according to that, Cypriots enjoy all rights of citizens of Cyprus, because they are citizens of Cyprus, and the green line, once again, the same thing.

Now, in the days to come, I will speak about unilateral measures that are going to be taken for our Turkish Cypiot citizens, for their benefit in other words. I would like to say that your future as a Turkish Cypriot and my future as a Greek Cypriot, the future of Cyprus without reunification of our country, it will not be possible. So, the future will not be good. That is why, once again, I would like to invite you, I am sure that the will of the Turkish Cypriots is there, they all want that to take place. I think it is important for that will to be expressed.

You are absolutely right that in my statement I forgot to mention the particular issue, an issue that for over the last couple of years in my country, major steps have been made with regard to the rights of LGTBQI individuals. A very important role is being played by the Council of Europe, because it is upon these particular principles and values, which have been prescribed by the Council of Europe and the European Union, a very clear framework has been put down as to how to fight hate or violence against LGTBQI individuals. Changes have been made in the criminal code in 2015, in 2017, as well, making homophobic and transphobic hate a criminal offence. At the same time, any act of violence results, of course, in serious sanctions. We have moved forward with the registered partnership and the possibilities there, and the general strategy now with the human rights where we have total alignment with the European strategy on this issue. We moved forward in 2022, and we have submitted to the House of Representatives of Cyprus for recognition of gender identity, the new different categories, and also the implementation of all the processes that are necessary in order to establish equality for individuals independent of sexual orientation. In the Cypriot police force, we now have special divisions to deal with these sorts of crimes, and once again, with the help of you, of the Parliamentary Assembly and the Council of Europe, and with the support of the European Union, a number of important steps forward have been made on this particular front for the recognition of rights of LGTBQI individuals. 

Thank you. 

La première question concerne la question de l'immigration et, en effet, Chypre est un pays en première ligne. C'est un pays qui est confronté à de sérieux défis sur ce front particulier en ce moment même. Environ 6 % de la population chypriote est composée de migrants. Vous m'avez demandé ce que le Conseil de l'Europe pouvait faire. Je pense que la chose la plus importante que le Conseil de l'Europe puisse faire et que la communauté internationale devrait faire serait de travailler ensemble pour trouver des solutions à la source de ce problème. En d'autres termes, nous devons nous pencher sur les causes profondes des migrations. Si nous ne nous attaquons pas à ce problème particulier, ces personnes quitteront leur pays et, quelles que soient les opérations entreprises en Europe pour arrêter cette vague, elles ne seront pas efficaces. Nous devons donc nous concentrer sur la cause première des migrations. Si nous voulons faire face à l'immigration de manière efficace, nous devons nous pencher sur les phénomènes qui ont poussé ces personnes à quitter leur pays.

En ce qui concerne la proposition arménienne, nous, la République de Chypre, soutenons cet effort particulier. Nous soutenons tout effort qui implique une coopération entre les pays. Nous pensons qu'il va dans la bonne direction : le carrefour de la paix.

Maintenant, les droits de l'homme. Les droits de l'homme pour tous les Chypriotes. Pour nous, il n'y a pas de droits distincts pour les Chypriotes turcs et pour les Chypriotes grecs, pour les Latinos, pour les Arméniens, etc. Pour répondre au commentaire qui a été fait, de la partie turque de Chypre, je voudrais simplement demander : comment vous avez voyagé jusqu'à Strasbourg ? Probablement avec un passeport de la République de Chypre. Alors, cette aliénation, cet isolement, pourquoi ? À cause d'une seule chose, à savoir l'invasion turque et l'occupation continue de l'île. C'est ce qui a privé les Chypriotes turcs de leurs droits, et vous, Chypriotes turcs, savez très bien que depuis le jour où la République de Chypre est entrée dans l'Union européenne, ils ont tous le droit d'avoir des passeports de la République de Chypre. Ils sont citoyens de la République de Chypre, et il existe un règlement financier de l'Union européenne qui dicte tout cela. En d'autres termes, les Chypriotes turcs jouissent de tous les droits des citoyens de Chypre, parce qu'ils sont citoyens de Chypre.

Dans les jours à venir, je parlerai des mesures unilatérales qui vont être prises pour nos citoyens chypriotes turcs, pour leur bénéfice en d'autres termes. Je voudrais dire que votre avenir en tant que Chypriote turc et mon avenir en tant que Chypriote grec, l'avenir de Chypre sans la réunification de notre pays, ne sera pas possible. Ce ne pourra pas être un bel avenir. C'est pourquoi, une fois de plus, je voudrais vous inviter à considérer cela, je suis sûr que c'est la volonté des Chypriotes turcs, ils veulent tous que cela se produise. Je pense qu'il est important que cette volonté soit exprimée.

Vous avez tout à fait raison de dire que dans ma déclaration, j'ai oublié de mentionner une question particulière, une question qui, au cours des deux dernières années dans mon pays, a permis de réaliser des avancées majeures en ce qui concerne les droits des personnes LGTBQI. Le Conseil de l'Europe joue un rôle très important, car c'est sur la base de ces principes et valeurs particuliers, qui ont été prescrits par le Conseil de l'Europe et l'Union européenne, qu'un cadre très clair a été établi quant à la manière de lutter contre la haine ou la violence à l'encontre des personnes LGTBQI.

Des modifications ont été apportées au code pénal en 2015, ainsi qu'en 2017, faisant de la haine homophobe et transphobe une infraction pénale. Dans le même temps, tout acte de violence entraîne, bien entendu, des sanctions graves. Nous avons progressé avec le partenariat enregistré et les possibilités qu'il offre, ainsi qu'avec la stratégie générale en matière de droits de l'homme, qui s'aligne totalement sur la stratégie européenne dans ce domaine. Nous avons progressé en 2022, et nous avons soumis à la Chambre des représentants de Chypre la reconnaissance de l'identité de genre, les nouvelles catégories de genres, ainsi que la mise en œuvre de tous les processus nécessaires pour établir l'égalité des individus indépendamment de l'orientation sexuelle. Au sein des forces de police chypriotes, nous disposons désormais de divisions spéciales chargées de traiter ce type de crimes et, une fois encore, avec votre aide, celui de l'Assemblée parlementaire et du Conseil de l'Europe, ainsi qu'avec le soutien de l'Union européenne, un certain nombre d'avancées importantes ont été réalisées sur ce front particulier de la reconnaissance des droits des personnes LGTBQI.

Je vous remercie de votre attention.

Dear Mister President, thank you so much for being with us today.

I want to thank you most warmly for your address and for the answers you have already given to the questions.

Dear colleagues,

I remind you that voting is open for the election of:

- the Council of Europe Commissioner for Human Rights; and

- 3 judges to the European Court of Human Rights in respect of Bulgaria, Lithuania, and Luxembourg.

The votes will close at 6:00 p.m. I invite those of you who have not yet voted to do so.

Thank you, Mister President.

[Applause]

Dear colleagues, we will now hear an address by the His Excellency Mr Jakov MILATOVIĆ, President of Montenegro. After his address, Mr MILATOVIĆ will take questions from the floor.

[in French] His Excellency Mr Jakov MILATOVIĆ, President of Montenegro.

Distinguished colleagues, ladies and gentlemen, now it is my honour to welcome another president of one of our member states among us in this hemicycle: His Excellency Mr Jakov MILATOVIĆ, President of Montenegro.

Mister President, let me wish you a warm welcome among us and also congratulate you.

You are the youngest person having been elected to the highest function of your country. In your inaugural speech, you stated that "my mission is for Montenegro to become a country of equal opportunities for all its citizens, where hard work and education will be the main factors for success in life". You also declared that your top priority will be to speed up Montenegro's movement towards full membership in the European Union, your country having applied for EU membership in 2008, and you stood ready to undertake all the necessary activities to successfully complete the reform and other necessary processes of transformation of Montenegrin society.

Mister President, you can rest assured that we in this house, the house of democracy, will always be ready to accompany your country in its further protection and promotion of democracy, human rights, and the rule of law.

Your Excellency, I have the honour of giving you the floor. Your statement will be followed by questions by parliamentarians.

Monsieur le Président,

Je vous remercie d'être parmi nous aujourd'hui. Je tiens aussi à vous remercier chaleureusement pour votre discours et pour les réponses que vous avez déjà données aux questions.

Mes chers collègues, je vous rappelle que les scrutins pour l’élection :

- d’un Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe,

- et de trois juges à la Cour européenne des droits de l’homme au titre de la Bulgarie, de la Lituanie et du Luxembourg, sont en cours.

Ils seront clos à 18 heures.

J’invite ceux d’entre vous qui n’ont pas encore voté à le faire.

Merci, Monsieur le Président.

(Applaudissements)

L’ordre du jour appelle maintenant le discours de son Excellence M. Jakov MILATOVIĆ, Président du Monténégro. Après son discours, Monsieur le Président répondra à des questions des membres de notre Assemblée.

Monsieur le Président, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue parmi nous et de vous féliciter.

Vous êtes la plus jeune personne à avoir été élue à la plus haute fonction de votre pays. Dans votre discours d'investiture, vous avez déclaré : « Ma mission est de faire du Monténégro un pays d'égalité de chance pour tous ses citoyens, où le travail et l'éducation seront les principaux facteurs de réussite ». Vous avez également déclaré que votre priorité absolue serait d'accélérer le mouvement du Monténégro vers la pleine adhésion à l'Union européenne, votre pays ayant déposé une demande d'adhésion à l'UE en 2008, et vous vous êtes déclaré prêt à entreprendre toutes les activités nécessaires pour mener à bien la réforme et les autres processus nécessaires de transformation de la société monténégrine.

Monsieur le Président, vous pouvez être assuré que cette Assemblée, la maison de la démocratie, sera toujours prête à accompagner votre pays dans la protection et la promotion de la démocratie, des droits de l'homme et de l'État de droit.

Excellence, vous avez la parole.

Dear President of the Parliamentary Assembly, dear Secretary General of the Council of Europe, dear members of the Parliamentary Assembly,

It is both an honour and a great pleasure to address the Parliamentary Assembly of the Council of Europe in the year in which we celebrate together the 75th anniversary of this admirable institution.

This milestone marks a significant legacy in advancing and safeguarding the foundational principles of every free society: human rights, the rule of law, and democracy.

Recognising this significant occasion, it is imperative to underscore the commitment of Montenegro to upholding the very principles that the Council of Europe stands for.

In the area of fundamental rights, our country has established a robust legislative and institutional framework, transposing the EU acquis into national legislation and ensuring that Montenegro continues to largely meet its international obligations on human rights and media freedom.

However, being aware of some of the inherited challenges in the implementation of international standards related to human rights and media freedom, Montenegro will strive to improve the media environment including to the already embodied changes of the criminal code, enabling the special protection of journalists, as well as true equality of opportunities for the vulnerable groups, including women, youth, LGBT+ population, people with disabilities, Roma, Egyptians, and others.

This resolved commitment is not merely a formality but a testament of our firm belief in the principles that bind us together as members of this esteemed organisation.

My address today is also an opportunity to present to this Assembly historical changes that Montenegro experienced over the previous few years, which resulted in a fundamental shift towards a genuine democratic development in our country.

Following the parliamentary elections in 2020 Montenegro voted in a new government after nearly three decades of rule by the same political party, stemming from the Communist Party of Yugoslavia, characterised by a low level of trust in the electoral system, politicisation of the public administration, and captured institutions.

The transition of power came to a completion after the presidential elections of the last year, echoing a simple message from the citizens that Montenegro should become a country where justice is evenly distributed, opportunities are equal, and where hard work and education are the only factors for success in life.

Today, almost four years after the change of power in Montenegro, the elections are not any more a question of life and death, as they are still in many places around the globe, but a true pillar of democratic choice of the people.

Recently the Parliamentary Committee of the Parliament of Montenegro was created in order to pursue electoral reform aimed towards further reforms of the electoral process. But the Democratic process is not just an exercise in periodic voting, it is a commitment of continuous and responsive relationship between the state and its citizens, it is a promise that the ideals of democracy and the principles of justice will be upheld and the aspirations of the people will be realised.

It is a process of establishing strong and independent institutions, ready to be a reliable instrument in strengthening the rule of law and guarantee of a legal security to all citizens.

Within just over six months of my presidential term, the key institutions crucial for establishing the rule of law and accelerating Montenegro's journey towards the European Union have been successfully unlocked.

In November, after more than three years of persistent efforts, the constitutional Court attained its full composition.

In December, after more than five years of unsuccessful attempts, the Judicial Council was successfully completed, with the election of the missing members from the ranks of eminent lawyers.

And by the end of January of this year, the Parliament is expected to select the new supreme state prosecutor, after the position was in acting mode since 2019.

All appointments were carried out with large parliamentary support across diverse political entities, underscoring Montenegro's progress towards a nation where political dialogue is reaching a more mature stage. This has, to a significant extent, stabilised the judiciary system and it allows the country to complete the set of conditions necessary for accelerating EU accession.

And although organised crime and the fight against corruption is still a challenge, enormous steps. with support from our strategic partners, have been made in processing high-level police and judiciary officials suspected to be involved in crime and corruption.

The major step towards a more trustworthy judiciary in Montenegro was brought to the work of the newly elected Chief Special State Prosecutor.

Further progress in this regard is expected after the establishment of the full capacity of the judicial system in the country.

Ladies and gentlemen,

A society built on the rule of law is a precondition for a thriving economy that draws investment, fosters economic stability, and fuels growth.

Therefore, continued economic reforms along with the judiciary reforms are key to bringing Montenegro closer to the EU.

In the past three years, following the political changes, Montenegro has experienced one of the most intense periods of structural reforms in its recent history.

The focus has been on the reforms in the labour market, innovation, business environment, including access to finance, and corporate governance.

The fiscal reforms have doubled the minimum wage, increased the average salary, and decreased the tax burden on wages, thereby stimulating employment and reducing the grey economy in the labour market.

This all lead to a speedier convergence of Montenegro with the EU. And at the difficult time, from an economic abyss that the country experienced in 2020, as the economic decline was 15%, Montenegro turned the biggest economic downturn into the greatest economic growth.

However, the path forward is still fraught with challenges. The living standards are still way below the European levels. Thus, reforms in the education system, health, and welfare, coupled with additional measures to protect our environment, together with a large-scale infrastructure investment cycle, are imperative in order to accelerate further our convergence with the EU.

And the stability of the financial system has been further strengthened by the meritocratic election of the new governor of the Central Bank, thus ending the previous acting state in the Central Bank ever since 2022.

Dear members of the Parliamentary Assembly, our journey and the journey of our region, the Balkans, towards a better future needs a sincere confrontation with our past, and it is my firm belief that only a country willing to face its historical truths can generally lay the groundwork for a stable and reconciliatory future.

This commitment has been the cornerstone of my presidency as well. And I firmly believe that it is the duty of my generation of politicians in the Balkans to both forgive and seek forgiveness, ensuring there is no denial of war crimes, as facing the truth is the only part towards a genuine reconciliation in the region. And by confronting our history, we pave the way for a society were the wounds of the past can heal and where the lessons learned can become the foundation of a more resilient and compassionate region.

Ladies and gentlemen,

Despite Montenegro's important achievements in a relatively short period of time, the global reality paints a contrasting picture.

In this crucial year, which is marking the 75th anniversary of this institution dedicated to setting benchmarks in human rights protection and promotion, we face international conflicts highlighting complex challenges which are confronting the global community.

From the very day one of my presidency, I was clear of the foreign policy pillars of Montenegro, including the acceleration of the country's EU integration, strengthening credibility of our NATO membership, fostering good neighbourly relations, and strengthening the role of Montenegro within multilateral initiatives.

And we have all witnessed, unfortunately, an unprovoked Russian aggression against Ukraine. And let me commend the Council of Europe on a swift and proper reaction by showing unity in case of this unprecedented crisis and standing firmly in solidarity with the people of Ukraine.

And the Reykjavík Summit of the last year represented a historic opportunity to restate this strong message of support that we all have shown for Ukraine and its people.

Unfortunately, this is not the only conflict that poses a challenge for the entire international community. The ongoing war crisis in the Middle East highlights the imperative for swift action and the persistent search for solutions to bring back peace.

Montenegro deeply regrets for the loss of lives both during the Hamas terrorist attack in Israel as well as in the subsequent bombing of civilian facilities in the Gaza strip.

We are persistent in promoting dialogue on regional and international levels in order to bring back peace to the region.

Montenegro was among the countries that supported a humanitarian ceasefire in the war between Israel and Hamas at the United Nations General Assembly.

The resolution called for an immediate ceasefire, asking for assistance to be sent urgently to the Gaza strip, including the restoration of access to water and electricity.

Ladies and gentlemen,

Montenegro is committed to being a constructive voice in the international community, devoted in taking part in all possible actions to ease the consequences of these conflicts, particularly for the most vulnerable groups. Our dedication extends to doing everything within our capacity of a small nation to contribute to the restoration of peace in the world.

Dear friends, in conclusion, as we reflect on the progress and challenges both within Montenegro and on the global stage, it becomes evident that peace is not only a lofty aspiration, but a collective responsibility of all of us. And as we navigate the complexities of our international and interconnected world, it is upon us to recognise that the values of democracy, the rule of law, and human rights are not just regional aspirations but universal imperatives.

In navigating these challenges, let us remain committed to the principles embodied by the Council of Europe. Let our actions be a testament to our dedication to a world where justice, peace, and respect for human rights prevail.

Finally, my visit today to the Council of Europe is also an opportunity to express gratitude on behalf of the people of Montenegro for the continuous expertise and support this esteemed organisation, to all its bodies, such as the Venice Commission, GRECO, and others has provided to our democratic development.

This has been particularly important for our country's path towards the full membership and full integration into the European Union.

I thank you very much for your attention.

Monsieur le Président de l'Assemblée parlementaire,

Madame la Secrétaire Générale du Conseil de l'Europe,

Mesdames et Messieurs les membres de l'Assemblée parlementaire,

C'est à la fois un honneur et un grand plaisir de m'adresser à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe en cette année où nous célébrons ensemble le 75e anniversaire de cette admirable institution. Cette étape marque un jalon important dans la promotion et la sauvegarde des principes fondamentaux de toute société libre : les droits humains, l'État de droit et la démocratie.

À l'occasion de ce grand événement, il est impératif de souligner l'engagement du Monténégro à défendre les principes mêmes que défend le Conseil de l'Europe. Dans le domaine des droits fondamentaux, notre pays a établi un cadre législatif et institutionnel solide, transposant l'acquis de l'UE dans la législation nationale et veillant à ce que le Monténégro continue à respecter largement ses obligations internationales en matière de droits humains et de liberté des médias.

Toutefois, conscient de certains des défis inhérents à la mise en œuvre des normes internationales relatives aux droits humains et à la liberté des médias, le Monténégro s'efforcera d'améliorer l'environnement médiatique, y compris les modifications déjà apportées au Code pénal, permettant une protection spéciale des journalistes, ainsi qu'une véritable égalité des chances pour les groupes vulnérables, notamment les femmes, les jeunes, la population LGBT+, les personnes handicapées, les Roms, les Égyptiens et d'autres encore. Cet engagement résolu n'est pas une simple formalité, mais un témoignage de notre ferme croyance dans les principes qui nous lient en tant que membres de cette Organisation.

Mon allocution d'aujourd'hui est également l'occasion de présenter à cette Assemblée les changements historiques que le Monténégro a connus au cours des dernières années et qui ont entraîné un changement fondamental vers un véritable développement démocratique dans notre pays. À la suite des élections législatives de 2020, le Monténégro a élu un nouveau Gouvernement après près de trois décennies de règne du même parti politique, issu du parti communiste d'ex-Yougoslavie, caractérisé par un faible niveau de confiance dans le système électoral, la politisation de l'administration publique et la capture des institutions.

La transition du pouvoir s'est achevée après les élections présidentielles de l'année dernière, qui ont fait écho à un message simple des citoyens : le Monténégro doit devenir un pays où la justice est équitablement répartie, où les chances sont égales et où le travail acharné et l'éducation sont les seuls facteurs de réussite dans la vie.

Aujourd'hui, près de quatre ans après le changement de pouvoir au Monténégro, les élections ne sont plus une question de vie ou de mort, comme c'est encore le cas dans de nombreux endroits du globe, mais un véritable pilier du choix démocratique du peuple. Récemment, la commission parlementaire du Parlement du Monténégro a été créée afin de poursuivre la réforme électorale visant à réformer davantage le processus électoral. Mais le processus démocratique n'est pas seulement un exercice de vote périodique, c'est un engagement de relation continue et réactive entre l'État et ses citoyens, c'est une promesse que les idéaux de la démocratie et les principes de justice seront défendus et que les aspirations du peuple seront réalisées.

C'est un processus de mise en place d'institutions fortes et indépendantes, prêtes à être un instrument fiable pour renforcer l'État de droit et garantir une sécurité juridique à tous les citoyens. En l'espace d'un peu plus de six mois de mon mandat présidentiel, les institutions essentielles à l'établissement de l'État de droit et à l'accélération de l'accès du Monténégro à l'Union européenne ont été débloquées avec succès.

En novembre, après plus de trois ans d'efforts soutenus, la Cour constitutionnelle a atteint sa pleine composition. En décembre, après plus de cinq ans de tentatives infructueuses, le Conseil de la magistrature a été complété avec succès, avec l'élection des membres manquants parmi d'éminents juristes.

D'ici la fin du mois de janvier de cette année, le Parlement devrait sélectionner le nouveau procureur général, après que le poste ait été occupé par une personne intérimaire depuis 2019. Toutes les nominations ont été effectuées avec un large soutien parlementaire au sein de diverses entités politiques, soulignant les progrès du Monténégro vers une nation où le dialogue politique atteint un stade plus mature. Cela a permis, dans une large mesure, de stabiliser le système judiciaire et permet au pays de remplir l'ensemble des conditions nécessaires pour accélérer l'adhésion à l'UE.

Bien que la criminalité organisée et la lutte contre la corruption constituent toujours un défi, des progrès considérables ont été accomplis, avec le soutien de nos partenaires stratégiques, dans le traitement des hauts fonctionnaires de la police et de l'appareil judiciaire soupçonnés d'être impliqués dans des affaires de criminalité et de corruption. L'étape majeure vers un système judiciaire plus digne de confiance au Monténégro a été franchie grâce au travail du procureur spécial nouvellement élu.

D'autres progrès à cet égard sont attendus après la mise en place de la pleine capacité du système judiciaire dans le pays.

Mesdames et Messieurs,

Une société fondée sur l'État de droit est une condition préalable à une économie prospère qui attire les investissements, favorise la stabilité économique et alimente la croissance. Par conséquent, la poursuite des réformes économiques et judiciaires est essentielle pour rapprocher le Monténégro de l'UE.

Au cours des trois dernières années, après les changements politiques, le Monténégro a connu l'une des périodes de réformes structurelles les plus intenses de son histoire récente. L'accent a été mis sur les réformes du marché du travail, de l'innovation, de l'environnement des entreprises, y compris l'accès au financement, et de la gouvernance d'entreprise.

Les réformes fiscales ont permis de doubler le salaire minimum, d'augmenter le salaire moyen et de réduire la charge fiscale sur les salaires, stimulant ainsi l'emploi et réduisant l'économie souterraine sur le marché du travail. Tout cela a permis d'accélérer la convergence du Monténégro avec l'UE. Et au moment difficile où le pays a connu un gouffre économique en 2020, avec un déclin de 15 %, le Monténégro a transformé le plus grand ralentissement économique en la plus grande croissance économique.

Toutefois, la voie à suivre reste semée d'embûches. Le niveaux de vie est encore bien inférieur aux niveaux européens. Il est donc impératif d'entreprendre des réformes dans les domaines de l'éducation, de la santé et de la protection sociale, d'adopter des mesures supplémentaires pour protéger notre environnement et de mettre en place un cycle d'investissement à grande échelle dans les infrastructures, afin d'accélérer notre convergence avec l'Union européenne. La stabilité du système financier a été renforcée par l'élection méritocratique du nouveau gouverneur de la Banque centrale, mettant ainsi fin à l'état des choses qui régnait à la Banque centrale depuis 2022.

Chers membres de l'Assemblée parlementaire,

Notre cheminement et celui de notre région, les Balkans, vers un avenir meilleur passe par une confrontation sincère avec notre passé, et je suis fermement convaincu que seul un pays prêt à affronter ses vérités historiques peut généralement jeter les bases d'un avenir stable et réconciliateur. Cet engagement a également été la pierre angulaire de ma présidence.

Et je crois fermement qu'il est du devoir de ma génération d'hommes politiques dans les Balkans de pardonner et de rechercher le pardon, en veillant à ce que les crimes de guerre ne soient pas niés, car affronter la vérité est la seule façon de parvenir à une véritable réconciliation dans la région. En affrontant notre histoire, nous ouvrons la voie à une société où les blessures du passé peuvent guérir et où les leçons tirées peuvent devenir le fondement d'une région plus résiliente et plus compatissante.

Mesdames et Messieurs,

Malgré les importantes réalisations du Monténégro en un laps de temps relativement court, la réalité mondiale brosse un tableau contrasté. En cette année cruciale, qui marque le 75e anniversaire de cette institution vouée à établir des références en matière de protection et de promotion des droits humains, nous sommes confrontés à des conflits internationaux qui mettent en lumière des défis complexes auxquels la communauté mondiale est confrontée.

Dès le premier jour de ma présidence, j'ai clairement indiqué les piliers de la politique étrangère du Monténégro, notamment l'accélération de l'intégration du pays dans l'UE, le renforcement de la crédibilité de notre adhésion à l'OTAN, la promotion de relations de bon voisinage et le renforcement du rôle du Monténégro dans le cadre d'initiatives multilatérales. Nous avons tous été témoins, malheureusement, d'une agression russe non provoquée contre l'Ukraine.

Permettez-moi de féliciter le Conseil de l'Europe d'avoir réagi rapidement et correctement en faisant preuve d'unité face à cette crise sans précédent et en se montrant fermement solidaire du peuple ukrainien. Le Sommet de Reykjavik de l'année dernière a représenté une occasion historique de réaffirmer ce message fort de soutien que nous avons tous manifesté à l'égard de l'Ukraine et de son peuple.

Malheureusement, ce n'est pas le seul conflit qui pose un défi à l'ensemble de la communauté internationale. La crise de la guerre au Moyen-Orient met en évidence l'impératif d'une action rapide et d'une recherche persistante de solutions pour ramener la paix. Le Monténégro regrette profondément les pertes de vies humaines survenues lors de l'attaque terroriste du Hamas en Israël et lors des bombardements ultérieurs d'installations civiles dans la bande de Gaza.

Nous persistons à promouvoir le dialogue aux niveaux régional et international afin de ramener la paix dans la région. Le Monténégro fait partie des pays qui ont soutenu un cessez-le-feu humanitaire dans la guerre entre Israël et le Hamas lors de l'Assemblée générale des Nations Unies. La résolution appelait à un cessez-le-feu immédiat et demandait l'envoi urgent d'aide à la bande de Gaza, y compris le rétablissement de l'accès à l'eau et à l'électricité.

Mesdames et Messieurs,

Le Monténégro s'est engagé à être une voix constructive au sein de la communauté internationale et à prendre part à toutes les actions possibles pour atténuer les conséquences de ces conflits, en particulier pour les groupes les plus vulnérables. Notre engagement vise à faire tout qui est en notre pouvoir, en tant que petite nation, pour contribuer au rétablissement de la paix dans le monde.

Chères amies et amis,

Pour conclure, alors que nous réfléchissons aux progrès et aux défis tant au Monténégro que sur la scène mondiale, il devient évident que la paix n'est pas seulement une noble aspiration, mais une responsabilité collective qui nous incombe à tous. Et, alors que nous naviguons dans les complexités de notre monde international et interconnecté, il nous incombe de reconnaître que les valeurs de la démocratie, de l'État de droit et des droits humains ne sont pas seulement des aspirations régionales, mais des impératifs universels.

Pour relever ces défis, restons attachés aux principes incarnés par le Conseil de l'Europe. Que nos actions témoignent de notre attachement à un monde où règnent la justice, la paix et le respect des droits humains.

Enfin, ma visite aujourd'hui au Conseil de l'Europe est aussi l'occasion d'exprimer ma gratitude, au nom du peuple monténégrin, pour l'expertise et le soutien continus que cette Organisation, avec tous ses organes, tels que la Commission de Venise, le GRECO et d'autres, a apportés à notre développement démocratique.

Cela a été particulièrement important pour le cheminement de notre pays vers la pleine adhésion et la pleine intégration dans l'Union européenne.

Je vous remercie de votre attention.

Mister President,

Thank you very much for your most interesting address.

Members of the Assembly have questions to put to you.

We will first hear questions from the speakers on behalf of the political groups and then hear the response from Mr Jakov MILATOVIĆ to those questions.

Please, will the speakers limit their intervention to 30 seconds. Colleagues should be asking questions and not making speeches.

The first on the list is, on behalf of the Socialists, Democrats and Greens Group, Ms Marietta KARAMANLI.

You have the floor.

Monsieur le Président,

Je vous remercie pour votre discours très intéressant.

Les membres de l'Assemblée ont des questions à vous poser.

Nous entendrons d'abord les questions des orateurs au nom des groupes politiques, puis la réponse de M. Jakov Milatović à ces questions.

Je demande aux orateurs de limiter leur intervention à 30 secondes. Les collègues doivent poser des questions et non faire des discours.

La première sur la liste est, au nom du Groupe des socialistes, démocrates et verts, Mme Marietta KARAMANLI.

Vous avez la parole.

Thank you, Mister Chairman.

Mister Chairman,

On behalf of the Socialist, Democratic and Green Group, we congratulate you on your appearance before the Parliamentary Assembly of the Council of Europe as the new Head of State of Montenegro. We sincerely hope that the values which inspire the Parliamentary Assembly of the Council of Europe will be yours throughout your term of office. Many Montenegrin and European citizens are hoping for political calm in the region, and for the advent of political forces committed to a strong, effective and united Europe.

The process of joining the European Union began 13 years ago. Your country continues to face challenges such as the creation of a functional judicial system, the fight against corruption and sustainable economic development. There is also the question of Montenegro's relations with its Balkan neighbors. Some of the political parties that make up the current majority in the Montenegrin parliament have taken very nationalistic or even pro-Russian stances, or have rejected Kosovo's independence.

We would, therefore, like to know how you see the development of communities of different languages and religions in your country, and how Montenegro intends to respond to these different challenges, from the conditions set for joining the European Union to the building of stable relations amongst states in the region.

Thank you very much for your reply.

Merci, Monsieur le Président.

Monsieur le Président,

Au nom du Groupe des socialistes, démocrates et verts, nous vous félicitons de votre venue devant l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe et ce comme nouveau chef de l'État du Monténégro. Nous espérons vivement que les valeurs qui animent l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe seront les vôtres tout au long de votre mandat. De nombreux citoyens monténégrins et européens espèrent un apaisement politique dans la région et l'avènement des forces politiques attachées à une Europe forte, efficace et solidaire.

Le processus d'adhésion à l'Union européenne a débuté il y a 13 ans. Votre pays reste confronté à des défis comme la réalisation d'un système juridictionnel fonctionnel, la lutte contre la corruption et un développement économique durable. Se pose aussi la question des relations du Monténégro avec ses voisins des Balkans. Des prises de position très nationalistes ou parfois prorusses ou refusant l'indépendance du Kosovo des partis politiques composant la majorité actuelle du Parlement monténégrin peuvent susciter des interrogations.

Nous voudrions donc connaître la façon dont vous envisagez l'évolution des communautés de langues et de religions différentes au sein de votre pays et nous souhaiterions savoir comment le Monténégro entend répondre à ces différents enjeux, que ce soit les conditions posées pour entrer dans l'Union européenne à la construction de relations stables entre États de la région.

Nous vous remercions vraiment de votre réponse.

Mr President, would you like to respond?

Monsieur le Président, souhaitez-vous répondre ?

Thank you very much, Ms Marietta KARAMANLI, for your question.

As I already mentioned, and I also in my speech provided a number of facts that have been happening and that are part of the political reality in Montenegro following the political change which happened in 2020, including the strengthening of the judiciary system, which is a precondition and the basis for the further progress of the country towards its European path.

As you rightly said, Montenegro has started its EU accession as a candidate country back in 2009. Montenegro started negotiations with the EU back in 2012.

Now, following 11 years of negotiations, Montenegro is still negotiating.

We are a frontrunner among all the candidate countries.

Everything that I have said, including the strengthening of the judiciary, firstly through the cleaning of the judiciary from some of the people that are, according to the international reports, including the data that we as a country got from Europol, were instead of being a part of the system which is supposed to be fighting organised crime and corruption, were actually part of the organised crime and corruption.

So that was the first step that was taken: to remove some of those people from the system.

I think that the second step which now is being pursued, is to find a political consensus in the Parliament, which according to the Constitution of Montenegro, is asking for the qualified majority of two thirds to be found in the Parliament in order to appoint the new people with integrity at the highest positions in the judiciary system.

That's something that I was already mentioning in my speech. Something which is currently happening in the country with the establishment of the full house of the Constitutional Court, election of the full house within the Judicial Council, the body which is in charge of selecting the judges, and finally, hopefully by the end of this month, election of the new head of the of the state prosecutorial office.

All those things have strengthened the trust of the people or even restored the trust of the people in the judiciary, which has been very weak over the last few decades.

That was the necessary part which was needed to be taken up, particularly related to Chapters 23 and 24 of the EU negotiating process and our cornerstone for everything else.

Technically speaking, and this is now sort of also connected with our European future, once we have made the progress, as I mentioned already, in the issues related to the rule of law, there are a number of chapters that are more economic, more technical, that are currently being ready to be closed. This is something that we as a country are aiming to do in the next few years.

Hoping to do everything which is on our side to be done by the end of 2026, and hopefully to become a fully-fledged member of the European Union by 2028, which would also coincide with the new Budgetary Framework of the European Union.

I must say that if there is one positive thing in the tragedy which is happening following the Russian aggression on Ukraine, is that there was a more clear understanding from Brussels, as well as from a number of other European capitals, that the neighbourhood policy is a crucial policy for European security.

What we are also seeing over the last two years is that accession has become more of a political, as well as, naturally, a technical thing. That's a good thing.

I believe that the European Union also needs a positive story to tell to the other candidate countries and I'm absolutely certain that that positive story indeed can and should be Montenegro.

In that regard, the European Union and all its member states could show to the rest of the candidate countries that the reforms that are sometimes hard, but are being taken in Montenegro, are paying off.

Merci beaucoup, Madame KARAMANLI, pour votre question.

Comme je l'ai déjà mentionné, et je l'ai également fait dans mon discours, un certain nombre de faits se sont produits et font partie de la réalité politique au Monténégro suite au changement politique de 2020, y compris le renforcement du système judiciaire, qui est une condition préalable et la base pour la poursuite des progrès du pays sur la voie de l'Europe.

Comme vous l'avez dit à juste titre, le Monténégro a commencé son adhésion à l'UE en tant que pays candidat en 2009. Le Monténégro a entamé les négociations avec l'UE en 2012. Aujourd'hui, après onze ans de négociations, le Monténégro continue de négocier.

Nous sommes en tête de tous les pays candidats.

Tout ce que j'ai dit, y compris le renforcement du système judiciaire, passe d'abord par le nettoyage du système judiciaire de certaines personnes qui, selon les rapports internationaux, y compris les données que notre pays a reçues d'Europol, faisaient en fait partie du crime organisé et de la corruption, au lieu d'intégrer le système qui est censé lutter contre le crime organisé et la corruption. C'est donc la première mesure qui a été prise : retirer certaines de ces personnes du système.

Je pense que la deuxième étape, qui est en cours, consiste à trouver un consensus politique au sein du Parlement, qui, conformément à la Constitution du Monténégro, demande que la majorité qualifiée des deux tiers soit trouvée en son sein afin de nommer de nouvelles personnes intègres aux postes les plus élevés du système judiciaire.

C'est une chose que j'ai déjà mentionnée dans mon discours. C'est ce qui se passe actuellement dans le pays avec l'établissement de la chambre plénière de la Cour constitutionnelle, l'élection de la chambre plénière au sein du Conseil de la magistrature, l'organe chargé de sélectionner les juges, et enfin, si tout va bien d'ici la fin du mois, l'élection du nouveau chef du bureau du procureur de l'État.

Toutes ces mesures ont renforcé la confiance de la population, voire rétabli la confiance de la population dans le système judiciaire, qui avait été très faible au cours des dernières décennies. C'était la partie nécessaire qu'il fallait aborder, en particulier en ce qui concerne les chapitres 23 et 24 du processus de négociation de l'UE et notre pierre angulaire pour tout le reste.

D'un point de vue technique, et c'est en quelque sorte lié à notre avenir européen, une fois que nous aurons progressé, comme je l'ai déjà mentionné, dans les questions liées à l'État de droit, un certain nombre de chapitres plus économiques, plus techniques, sont actuellement prêts à être clôturés. En tant que pays, nous avons l'intention de le faire au cours des prochaines années.

Nous espérons faire tout ce qui est en notre pouvoir d'ici la fin de l'année 2026 et devenir un membre à part entière de l'Union européenne d'ici 2028, ce qui coïnciderait également avec le nouveau cadre budgétaire de l'Union européenne. Je dois dire que s'il y a une chose positive dans la tragédie qui se produit à la suite de l'agression russe sur l'Ukraine, c'est qu'il y a eu une compréhension plus claire de la part de Bruxelles, ainsi que d'un certain nombre d'autres capitales européennes, que la politique de voisinage est une politique cruciale pour la sécurité européenne.

Ce que nous constatons également ces deux dernières années, c'est que l'adhésion est devenue plus politique et, naturellement, plus technique. C'est une bonne chose.

Je pense que l'Union européenne a également besoin d'une histoire positive à raconter aux autres pays candidats et je suis absolument certain que cette histoire positive peut et doit être celle du Monténégro. À cet égard, l'Union européenne et tous ses États membres pourraient montrer aux autres pays candidats que les réformes, parfois difficiles, mais entreprises au Monténégro, portent leurs fruits.

Ms Elvira KOVÁCS will ask the next question on behalf of the Group of the European People's Party. 

Mme Elvira KOVÁCS posera la question suivante au nom du groupe du Parti populaire européen.

Thank you.

[speaks in other language]

Distinguished Mister President, the European Union enlargement is indeed a two-way street but after such a long time it is obvious that the Western Balkans' enthusiasm and spirit were somehow lost and the time passed with insufficient engagement and without a sufficient effect. As you said, and we all know, Montenegro has opened all of the chapters but closed only three. And it seems that a lot of work still awaits. Therefore, not only for Montenegro but overall in the region, one of the important tasks is the renewal of the somehow lost integration enthusiasm. In your opinion, it is good that you spoke about your country but what do you think, what kind of new concept is needed for investing in Balkan countries for the neighbourhood?

Thank you.

Je vous remercie.

[parle dans une autre langue]

Monsieur le Président, l'élargissement de l'Union européenne est en effet la voie à suivre, voie qui va dans les deux sens, mais après une si longue période, il est évident que l'enthousiasme dans les Balkans occidentaux se soit affaibli et que trop de temps soit passé, avec au final un engagement insuffisant.

Comme vous l'avez dit, et nous le savons tous, le Monténégro a ouvert tous les dossiers mais seulement trois ont été fermés. Et il semble qu'il reste encore beaucoup de travail à accomplir. Par conséquent, non seulement pour le Monténégro, mais aussi pour l'ensemble de la région, l'une des tâches importantes consiste à renouveler l'enthousiasme quelque peu perdu pour l'intégration.

C'est une bonne chose que vous ayez parlé de votre pays, mais qu'en pensez-vous, quel type de nouveau concept serait nécessaire pour rallumer la flamme dans les Balkans occidentaux ?

Je vous remercie.

Mister President.

Monsieur le Président.

Thank you very much for the question.

I think that you know, as I already said, there is a new momentum in Brussels about the enlargement. That's a positive thing.

I think that it is very much appreciated that the European Commission came with a growth plan for the Western Balkans as presented by Madam President of the European Commission, Ms Ursula von der Leyen, which consisted of four pillars: the first one being the one related to the accession of the region into the single European market; the second one being related to the regional integration of the region itself; the third one being related to the more structural funds that can be put at disposal of the development of the region; and the fourth one which is probably the most crucial one, is everything which is related to the reforms that the region needs to do in order to pursue steps ahead.

I believe that when it comes to the rest of the region, probably the biggest push for the region would be one positive story which is Montenegro.

This is indeed something that I am often saying also to the European leaders.

Sometimes in some of the other countries of the Western Balkans there is sort of a scepticism about the European future, because if you remember the last country which entered the EU was Croatia back in 2013.

So the enlargement didn't happen over the last 11 years already, while in the meantime the United Kingdom also left the European Union.

So I'm absolutely certain that with one positive example - that can indeed be the one of Montenegro - the public confidence about the optimism of the European future of the region can indeed be restored.

Merci beaucoup pour cette question.

Je pense que vous savez, comme je l'ai déjà dit, qu'il y a un nouvel élan à Bruxelles concernant l'élargissement. C'est une chose positive.

Je pense qu'il est très apprécié que la Commission européenne ait présenté un plan de croissance pour les Balkans occidentaux, tel que présenté par la Présidente de la Commission européenne, Mme Ursula von der Leyen, qui se compose de quatre piliers : le premier est lié à l'adhésion de la région au marché unique européen ; le deuxième est lié à l'intégration régionale de la région elle-même ; le troisième est lié aux fonds structurels qui peuvent être mis à la disposition du développement de la région ; et le quatrième, qui est probablement le plus crucial, est tout ce qui est lié aux réformes que la région doit faire afin de continuer à progresser.

Je pense qu'en ce qui concerne le reste de la région, la plus grande impulsion serait probablement une histoire positive, celle du Monténégro.

C'est d'ailleurs quelque chose que je dis souvent aux dirigeants européens.

Parfois, dans d'autres pays des Balkans occidentaux, il y a une sorte de scepticisme quant à l'avenir de l'Europe, parce que si vous vous souvenez bien, le dernier pays qui est entré dans l'UE était la Croatie en 2013.

L'élargissement n'a donc pas eu lieu au cours des 11 dernières années, alors qu'entre-temps, le Royaume-Uni a également quitté l'Union européenne.

Je suis donc absolument certain qu'avec un exemple positif – qui pourrait être celui du Monténégro – la confiance du public envers l'avenir européen de la région peut être rétablie.

On behalf of the European Conservatives Group, it is now Mr Zsolt NÉMETH's turn.

Sorry, it is Mr Attila TILKI. He has been informed. 

Au nom du Groupe des conservateurs européens, c'est maintenant au tour de M. Zsolt NÉMETH.

Désolé, c'est M. Attila TILKI. Il a été informé.

Mister President,

The Council of Europe will celebrate the 75th anniversary of its foundation this year.

In your view, what political lessons can be drawn from the past of the organisation to be ready to deal with the challenges of the future?

Hungary is one of the strongest supporters of the EU's enlargement policy.

Therefore we are committed to centering the European perspective of the Western Balkans.

Thank you.

Monsieur le Président,

Le Conseil de l'Europe célèbre cette année le 75e anniversaire de sa création. Selon vous, quelles leçons politiques peut-on tirer du passé de l'Organisation pour être prêts à relever les défis de l'avenir ?

La Hongrie est l'un des plus fervents partisans de la politique d'élargissement de l'UE. C'est pourquoi nous nous engageons à centrer la perspective européenne des Balkans occidentaux.

Je vous remercie de votre attention.

 Mister President, you have the floor.

Monsieur le Président, vous avez la parole.

Thank you.

I think that in order to answer that question, one should probably go back to the reasons why the Council of Europe was established back in 1948 and the principles that were about to be pursued by the member states of this institution, including democracy, human rights and the rule of law, have been there for a number of years. But, the crucial lesson that we have all learned is that democratic development is not a one-way street. This has become obvious, particularly following the Russian aggression on Ukraine. Democracy is not a one-way street. It is something that needs to be cherished on a daily basis, where institutions such as the Council of Europe have had – and still have – a great deal of work to do in that regard. And that, in my opinion, is the biggest lesson learned that we have seen over the last few years.

Thank you.

Je vous remercie.

Je pense que pour répondre à cette question, il faudrait probablement revenir aux raisons et principes pour lesquels le Conseil de l'Europe a été créé en 1948, notamment la démocratie, les droits de l'homme et l’État de droit. Mais la leçon cruciale que nous avons tous apprise est que le développement démocratique n'est pas une voie à sens unique. Cela est devenu évident, en particulier à la suite de l'agression russe contre l'Ukraine.

La démocratie n'est pas une voie à sens unique. C'est quelque chose qu'il faut chérir au quotidien, et des institutions telles que le Conseil de l'Europe ont eu – et ont encore – beaucoup de travail à faire à cet égard. C'est là, à mon avis, la plus grande leçon apprise au cours de ces dernières années.

Je vous remercie.

Ms Liliana TANGUY on behalf of Alliance of Liberals and Democrats for Europe.

Mme Liliana TANGUY au nom de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.

Thank you, Mr President.

Your Excellency,

Your country has been a member of the Council of Europe since 2007, and has been negotiating accession to the European Union since 2012. Montenegro has already made significant progress. It is the only candidate country to have opened all negotiation chapters, and is aligned with the European Union's Common Foreign and Security Policy. Today, Montenegro is clearly the candidate country closest to accession.

Our political group welcomed the victory of the Liberals in the June 2023 elections, and hopes that the current government coalition will manage to remain solid and united, so as to be able to decisively relaunch the EU accession process.

During 2024, the government will welcome members of the Za budućnost Crne Gore coalition. Under these conditions, can Montenegro maintain the course of reforms in the fields of justice, public administration, the fight against corruption and crime? Are you optimistic about maintaining the country's political unity in 2024, which is a prerequisite for Montenegro's progress towards European Union membership?

Thank you very much.

Merci, Monsieur le Président.

Votre Excellence,

Votre pays est membre du Conseil de l'Europe depuis 2007 et a entamé des négociations d'adhésion à l'Union européenne depuis 2012. Le Monténégro a déjà réalisé des progrès très importants. Il est le seul candidat à avoir ouvert tous les chapitres de négociation, il est aligné sur la politique étrangère de sécurité commune de l'Union européenne. Le Monténégro est clairement aujourd'hui le pays candidat le plus proche de l'adhésion.

Notre groupe politique s'est félicité de la victoire des libéraux aux élections de juin 2023 et espère que l'actuelle coalition gouvernementale parviendra à rester solide et unie pour être en capacité de relancer de manière décisive le processus d'adhésion à l'Union européenne.

Courant 2024, le gouvernement accueillera en son sein des membres de la coalition Za budućnost Crne Gore. Le Monténégro peut-il, dans ces conditions, maintenir le cap des réformes dans le domaine de la justice, de l'administration publique, la lutte contre la corruption et le crime ? Êtes-vous optimiste quant au maintien de l'unité politique du pays en 2024, qui est une condition indispensable pour faire avancer le Monténégro sur le chemin de l'adhésion à l'Union européenne ?

Je vous remercie.

Mr President, would you like to respond?

Monsieur le Président, souhaitez-vous répondre ?

It's a very important question.

I think that when I said that the elections in Montenegro are not anymore a question of life and death, but the opportunity for the people to democratically choose, this is indeed what is currently happening in Montenegro, which as you all know here is not really the case in many countries across the globe.

For the first time in our history, which is very long and we are very proud of it, Montenegro has changed its government in the elections of 2020.

Now we already have our third government in place.

Again, to repeat what I believe now has become the focus of a truly vivid democracy which is currently in Montenegro, is institutional stability, because in every democracy, in every free society, governments come and go, and they are the result of a democratic choice of the people at the free elections.

What is, indeed, important are the institutions that are independent and stable enough to push the country ahead with the reforms that are needed. This is, indeed, what we are observing in Montenegro over the last few years and especially following the formation of the current assembly of the Parliament, which has delivered on a number of things that the former assemblies of the Parliament were not able to deliver, including the full house of the Constitutional Court, the full house of the Judicial Council, hopefully, the election of the State Prosecutor, the election of the Central Bank Governor, etc. Those are all the facts that speak for themselves.

In that regard I am optimistic that the country is on a stable and sustainable path towards a speedier convergence, both in terms of the reforms as well as economic standards and the rule of law vis-à-vis the European Union.

My belief is that the country, if we continue in this way, we can complete what is on our side, as I said already, by the end of 2026, leaving 2027 for the ratification of the accession agreement by the parliaments of the member states, so that Montenegro perhaps at one point in 2028 can become a fully fledged member state of the European Union.

To remind you, we are the smallest out of all the candidate countries. Out of a size of 600 000 people, we are the most economically advanced with the standard of living at about 60% of the EU average. We are fully aligning the foreign policy with the EU's. The country has been a NATO member since 2017. The country has been using the Euro since 2001, and the country is the only one which opened all of the negotiating chapters and, hopefully, will be able to close a number of them also in 2024.

So yes, in short, I'm an optimist.

Thank you.

C'est une question très importante.

Je pense que lorsque j'ai dit que les élections au Monténégro n'étaient plus une question de vie ou de mort, mais l'occasion pour le peuple de choisir démocratiquement, c'est effectivement ce qui se passe actuellement au Monténégro ; ce qui, comme vous le savez tous, n'est pas vraiment le cas dans de nombreux pays à travers le monde. Pour la première fois dans notre histoire, qui est très longue et dont nous sommes très fiers, le Monténégro a changé de Gouvernement lors des élections de 2020. Nous avons déjà notre troisième Gouvernement en place.

Encore une fois, ce qui est, à mon avis, l'objectif d'une démocratie vraiment vivante, comme c'est le cas actuellement au Monténégro, c'est la stabilité institutionnelle, parce que dans chaque démocratie, dans chaque société libre, les gouvernements vont et viennent, et ils sont le résultat d'un choix démocratique du peuple lors d'élections libres. Ce qui importe, en effet, ce sont les institutions qui sont suffisamment indépendantes et stables pour faire avancer le pays dans les réformes nécessaires.

C'est en effet ce que nous observons au Monténégro depuis quelques années et en particulier depuis la formation de l'Assemblée parlementaire actuelle, qui a réalisé un certain nombre de choses que les Assemblées parlementaires précédentes n'étaient pas en mesure de réaliser, notamment la chambre plénière de la Cour constitutionnelle, la chambre plénière du Conseil de la magistrature, avec un peu de chance, l'élection du procureur de l'État, l'élection du gouverneur de la Banque centrale, etc. Tous ces faits parlent d'eux-mêmes.

À cet égard, je suis optimiste et pense que le pays est sur une voie stable et durable vers une convergence plus rapide, tant en termes de réformes que de normes économiques et d'État de droit vis-à-vis de l'Union européenne. Je suis convaincu que si le pays continue sur cette voie, nous pourrons achever ce qui nous attend, comme je l'ai déjà dit, d'ici la fin de l'année 2026, laissant 2027 pour la ratification de l'accord d'adhésion par les parlements des États membres, de sorte que le Monténégro pourra peut-être devenir un jour, en 2028, un État membre à part entière de l'Union européenne.

Pour rappel, nous sommes le plus petit de tous les pays candidats. Sur une population de 600 000 habitants, nous sommes le plus avancé économiquement, avec un niveau de vie représentant environ 60 % de la moyenne de l'UE. Nous alignons totalement notre politique étrangère sur celle de l'UE. Le pays est membre de l'OTAN depuis 2017. Le pays utilise l'euro depuis 2001 et il est le seul à avoir ouvert tous les chapitres de négociation et, nous l'espérons, à pouvoir en clore un certain nombre en 2024.

Alors oui, en bref, je suis optimiste.

Je vous remercie de votre attention.

On behalf of the Group of the Unified European Left, Mr Marco NICOLINI.

Au nom du Groupe pour la gauche unitaire européenne, M. Marco NICOLINI.

Thank you, Mr Chair.

Mr President,

Montenegro's accession process is coming to an end, and almost all the negotiation chapters with the European Union have been open.

It is a very important moment of transition, also for another small European country, the one that I represent here in this Assembly: the Republic of San Marino.

Given that last December, after eight years of negotiation, the executive Vice-President, Maroš Šefčovič, the Foreign Minister of the Republic of San Marino, Luca Beccari, and the Head of Government of the Principality of Andorra, Xavier Espot, officially announced the success of the negotiation aiming at stipulating an association with the European Union.

Your country is much larger than ours, but it is considered a small state in Europe.

What I ask you, Mr President, is to possibly enhance the beliefs that this choice will lead the two small countries to escape from isolation that in the 21st Century no one can stand anymore.

Thank you very much.

Merci.

Monsieur le Président,

Le processus d'adhésion du Monténégro touche à sa fin et presque tous les chapitres de négociation avec l'Union européenne ont été ouverts.

Il s'agit d'un moment de transition très important, également pour un autre petit pays européen, celui que je représente ici dans cette Assemblée : la République de Saint-Marin.

En décembre dernier, après huit ans de négociations, le vice-président exécutif, Maroš Šefčovič, le ministre des Affaires étrangères de la République de Saint-Marin, Luca Beccari, et le chef du Gouvernement de la Principauté d'Andorre, Xavier Espot, ont officiellement annoncé le succès des négociations visant à stipuler une association avec l'Union européenne.

Votre pays est beaucoup plus grand que le nôtre, mais il est considéré comme un petit État en Europe.

Ce que je vous demande, Monsieur le Président, c'est de renforcer éventuellement la conviction que ce choix permettra aux deux petits pays d'échapper à un isolement que personne ne peut plus supporter au XXIe siècle.

Je vous remercie.

Mister President.

Monsieur le Président.

Well, I cannot speak on behalf of San Marino but I can, obviously, speak on behalf of Montenegro. The aspiration to join the European family has been the cornerstone of the foreign policy of Montenegro ever since we became independent in 2006.

I truly believe that not only Montenegro's accession into the EU but the accession of the whole region and, perhaps, also of countries such as yours is the way towards a more stable and prosperous European continent. This is what I have already mentioned. This is something that I believe has perhaps been forgotten a bit over the last few years. I think that the wake-up call that happened following the Russian aggression in Ukraine is, indeed, obvious, and this is something that we all need to recognise. 

Je ne peux pas parler au nom de Saint-Marin, mais je peux évidemment le faire au nom du Monténégro.

L'aspiration à rejoindre la famille européenne a été la pierre angulaire de la politique étrangère du Monténégro depuis que nous sommes devenus indépendants en 2006.

Je crois sincèrement que l'adhésion du Monténégro à l'UE, mais aussi celle de toute la région et, peut-être, de pays comme le vôtre, est la voie vers un continent européen plus stable et plus prospère. C'est ce que j'ai déjà mentionné. Je crois qu'on l'a un peu oublié ces dernières années. Je pense que le réveil qui s'est produit à la suite de l'agression russe en Ukraine est, en effet, évident, et c'est quelque chose que nous devons tous reconnaître.

Thank you, Mister President.

Now we are going to change a little bit the procedure.

Mister President, I would like to ask you to take some notes, because I'm going to give the floor to the first five speakers. You will have the ability to answer to them all afterwards.

The first is Mr Alain MILON.

Merci, Monsieur le Président.

Nous allons maintenant modifier quelque peu la procédure.

Monsieur le Président, je vous demande de prendre quelques notes, car je vais donner la parole aux cinq premiers orateurs. Vous aurez la possibilité de répondre à chacun d'entre eux par la suite.

Le premier est M. Alain MILON.

Thank you, Mister President.

Mister President of Montenegro,

The census of your country's population on 3 December had a highly political dimension, as the population was invited to declare their community affiliation and mother tongue.

This operation was closely followed, obviously, by Serbia, the Serbian President having declared that this census represented a "vital interest" for Serbia, as the question of learning at school and the official use of the Serbian language could be re-evaluated at the end of this census.

What political and institutional consequences does Montenegro intend to draw from the results of this census?

Merci, Monsieur le Président.

Monsieur le Président du Monténégro,

Le recensement de la population de votre pays organisé le 3 décembre dernier avait une dimension très politique, puisque la population était invitée à déclarer son appartenance communautaire et sa langue maternelle.

Cette opération était suivie de près – évidemment – par la Serbie, le Président serbe ayant déclaré que ce recensement représentait un « intérêt vital » pour la Serbie, la question de l’apprentissage à l’école et de l’usage officiel de la langue serbe pouvant être réévaluée à l’issue de ce recensement.

Quelles conséquences politiques et institutionnelles le Monténégro entend-il tirer du résultat de ce recensement ?

Thank you.

The second colleague on the list is Ms Boglárka ILLÉS. I hope that I pronounced it well; I'm not sure.

Now we're going to Mr Thomas HASLER.

Je vous remercie.

La deuxième collègue sur la liste est Mme Boglárka ILLÉS. J'espère que je l'ai bien prononcé.

Nous passons maintenant à M. Thomas HASLER.

Thank you very much, Mister Chairman, for the floor,

I would also like to thank the President, Mr Boris MIJATOVIC, for his remarks.

Free and independent media are essential for the functioning of any democracy. It is therefore critically important not to hinder journalists and media professionals in their work and to protect any action to the contrary. You have already touched on this topic in very general terms today. Could you perhaps explain in a little more detail what measures Montenegro is taking to ensure this?

Merci, Monsieur le Président. 

Je remercie également le Président MILATOVIĆ, pour son allocution.

Des médias libres et indépendants sont indispensables au bon fonctionnement de toute démocratie. Il est donc d'une importance critique de s'assurer que le paysage des journalistes et des professionnels des médias soit protégé. Vous avez déjà abordé ce sujet de manière très générale aujourd'hui.

Pourriez-vous expliquer un peu plus en détail les mesures prises par le Monténégro pour garantir cela ?

Herzlichen Dank, Herr Vorsitzender, für das Wort,

ich danke auch dem Präsidenten, Herrn Boris MIJATOVIC für seine Ausführungen.

Freie und unabhängige Medien sind für das Funktionieren jeder Demokratie unabdingbar. Es ist daher von kritischer Wichtigkeit, Journalisten und Medienschaffende in ihrer Arbeit nicht zu behindern und gegenteilige Aktion zu schützen. Sie sind heute schon sehr generell auf dieses Thema eingegangen. Können Sie vielleicht ein bisschen näher erläutern, welche Maßnahmen Montenegro ergreift, um dies sicherzustellen?

Next is Ms Arta BILALLI ZENDELI.

La parole est à Mme Arta BILALLI ZENDELI.

Thank you, Mister President.

Your Excellency, Mister MILATOVIĆ, we are coming from the same region, with similar history, similar challenges, and hopefully a joint future.

As a young and prosperous politician or leader, what would be your recommendation to other leaders in the Western Balkans, especially to those one who have open questions, who block each other, and who oppose each other?

Thank you.

Merci, Monsieur le Président.

Votre Excellence, Monsieur MILATOVIĆ, nous venons de la même région, avec une histoire similaire, des défis similaires et, espérons-le, un avenir commun.

En tant que jeune politicien ou dirigeant prospère, que recommanderiez-vous aux autres dirigeants des Balkans occidentaux, en particulier à ceux qui ont des questions ouvertes, qui se bloquent mutuellement et qui s'opposent les uns aux autres ?

Je vous remercie.

Thank you.

Next on the list is Mr Rafael HUSEYNOV.

Is Mr Rafael HUSEYNOV here?

No.

It seems like it's Mr Damien COTTIER's lucky day.

Mister Damien COTTIER.

Je vous remercie.

Le suivant sur la liste est M. Rafael HUSEYNOV.

M. Rafael HUSEYNOV est-il présent ?

Non.

On dirait que c'est le jour de chance de M. Damien COTTIER.

Monsieur COTTIER.

Thank you, Mister President.

Mister President,

I'm one of the two co-rapporteurs of the Monitoring Committee of this Assembly on Montenegro.

Your country has been in a post monitoring dialogue since 2015.

I want to congratulate the country for the progress made in the recent weeks or months, because we have been quite impassioned in this Assembly to see progress in the four main topics that the monitoring report was pointing to: the reform of the judicial system, the protection of journalists, the fight against corruption, and the electoral reform.

You have brought good news about some of these issues. Do you see the political will in your country and in the parliament to find the majorities to pursue these efforts? They are really needed for this Assembly in the perspective of its next report on the post monitoring dialogue.

Thank you, Mister President.

Merci, Monsieur le Président.

Monsieur le Président,

Je suis l'un des deux co-rapporteurs de la commission de suivi de cette Assemblée sur le Monténégro.

Votre pays fait l'objet d'un dialogue post-suivi depuis 2015.

Je tiens à féliciter le pays pour les progrès réalisés au cours des dernières semaines ou des derniers mois, car nous avons été assez passionnés dans cette Assemblée pour voir des progrès dans les quatre principaux sujets que le rapport de suivi mettait en évidence : la réforme du système judiciaire, la protection des journalistes, la lutte contre la corruption et la réforme électorale.

Vous avez apporté de bonnes nouvelles sur certains de ces points. Voyez-vous la volonté politique dans votre pays et au parlement de trouver les majorités nécessaires pour poursuivre ces efforts ? L'Assemblée en a vraiment besoin dans la perspective de son prochain rapport sur le dialogue post-suivi.

Merci, Monsieur le Président.

Thank you.

The last on the list is Ms Andrea EDER-GITSCHTHALER.

Je vous remercie.

La dernière personne sur la liste est Mme Andrea EDER-GITSCHTHALER.

Thank you very much, Mr President,

My home country, Austria, has always strongly supported your accession to the EU and has tried to help and build bridges - if only because of our shared history. I am therefore pleased that you have reported today that real democratic development has already taken place in the last two years and that you are already very far advanced in meeting the criteria that are economically and politically necessary - such as the rule of law, respect for human rights, respect for and protection of minorities.

Perhaps you could tell us how far you are in fulfilling these criteria and - what is very important to me - what measures are you taking to offer young people good prospects in your country and older people a carefree and good retirement?

Merci beaucoup, Monsieur le Président,

Mon pays, l'Autriche, a toujours fortement soutenu votre adhésion à l'UE, en essayant d'aider et de construire des ponts, ne serait-ce qu'en raison de notre histoire commune. Je me réjouis donc que vous ayez indiqué aujourd'hui qu'un véritable développement démocratique a déjà eu lieu au cours des deux dernières années et que vous avez avancé au niveau des critères nécessaires sur le plan économique et politique, comme l'État de droit, le respect des droits de l'homme et le respect et la protection des minorités.

Peut-être pourriez-vous nous dire où vous en êtes dans le respect de ces critères et – ce qui est très important pour moi – quelles mesures vous prenez pour offrir aux jeunes de bonnes perspectives dans votre pays et aux personnes âgées une bonne retraite ?

Vielen Dank, Herr Präsident,

mein Heimatland Österreich hat Ihren EU-Beitritt ja immer sehr stark unterstützt, hat versucht, zu helfen, Brücken zu bauen – schon aufgrund unserer gemeinsamen Historie. Daher freut es mich, dass Sie heute berichtet haben, dass auch schon eine echte demokratische Entwicklung in den letzten zwei Jahren stattgefunden hat und dass Sie schon sehr weit sind in der Erfüllung der Kriterien, die wirtschaftlich und politisch notwendig sind – wie Rechtsstaatlichkeit, Einhaltung der Menschenrechte, Achtung und Schutz der Minderheiten.

Vielleicht können Sie da noch sagen, wie weit Sie da sind bei der Erfüllung der Kriterien, und – was mir ganz wichtig ist – welche Maßnahmen setzen Sie, um jungen Menschen eine gute Perspektive in Ihrem Land zu bieten und Älteren einen sorgenfreien und guten Lebensabend?

Thank you so much.

Mr President, would you like to respond to the questions?

Je vous remercie.

Monsieur le Président, souhaitez-vous répondre aux questions ?

Yes, thank you very much.

I think that the five questions that I have been asked are very important. Going back to the first one, the question on the census. The last time Montenegro had a census was in 2011 and we were supposed to have one in 2021. However, due to Covid-19, it was postponed for a year or two. From the very beginning, I had a very clear opinion of what the census is, and the census is a statistical question. A statistical question implemented by the statistical office of Montenegro that has the full trust of Eurostat and the full trust of the people in Montenegro of its ability to implement a good census. I do want to say that I am very happy that there was a good result of the dialogue about the census between the current government and the opposition, as a result of which, the census started at the beginning of December. I expect that the census – as in every other country of the world – shows the facts. So whatever the facts are, they should be they should be there as a result of the census. And as a – you know – key statistical report for the country it is absolutely a very crucial starting point for making smarter decisions going forward. I think that the census has been very often portrayed, unnecessarily, by the focus on one or two questions, while some of the other important facts that we are going to get from the census are usually being missed, including understanding how many people Montenegro currently has, how many young people – relating to the question that that one of the MPs asked –  we currently have in Montenegro, what are the opportunities for them to stay in Montenegro, etc. In that regard, my position is very clear.

On the media question, I want to mention four things: number one is that when it comes to the legislation and the legislative framework, I believe that, as in all the other areas, it is being fully aligned with the EU aquis, and in that regard, we have done a good job over the last few years. What we have done also in 2021 or 2022, we have changed the criminal code, in the way that now the profession of journalists have been envisioned to have further legal protection by the criminal code, which was also something praised by the Council of Europe, as well as the European Union.

On media freedom, I would like to report and inform the Parliamentary Assembly that according to the latest Reporters Without Borders report from 2023, media freedom improved in Montenegro, so the country has jumped from 63rd place to 39th, which is a big improvement, reflecting all the legislative as well as institutional changes put in place over the last few years.

There is a challenge when it comes to the unresolved cases that are related to the attacks, even the murder of one journalist in the former years and that is something where I expect now, with all the new people that I have already mentioned being put in place within our judiciary system, that there are going to be some more tangible results for some of the cases that are even now 20 years long.

On the question on the political will to pursue efforts on reforms. I think that everything that I have already mentioned in my speech points towards the fact that there has been a political will. There has been a political will also in the parliament where Montenegro, with the current assembly of the parliament, got to the stage where democracy is understood, not only as a matter of the numbers, which is bigger than something else, but also of the understanding that you need to find a compromise, that you need to you know put yourself in the shoes of the other party.

As I already mentioned several times here, we are seeing some of the deliveries over the last few months that we have not been able to deliver as a society to the parliament over the last four or five years. So, as a conclusion, yes, there is definitely a political will and I believe that there is a political will, both from the position, as well as from parts of the opposition in the current assembly of the parliament.

On the young people and their perspective on staying in Montenegro, there are two factors that are predominantly determining the choice of young people to stay or to leave. Meritocracy, in terms of entering the labour market, and this is something that definitely needs to be further strengthened, both when it comes to the public administration as well as the state on enterprises, in order to make sure that the best of the people stay in the country by taking the jobs for which they are qualified and educated. And the second is the salaries. I have already mentioned in my speech some of the economic reforms that have been put in place, including the fiscal reforms, the reforms in the labour market that have led to the increase of the minimum wage, to the increase of the average salaries, and which is obviously also helping young people have higher incentives to stay in Montenegro. And I think strengthening those two aspects – meritocracy as well as economic growth – is the way forward.

And ultimately, answering the question from the colleague from North Macedonia on the advice. Everything that I have spoken about today in front of the Parliamentary Assembly is the advice that I have for the rest of the region. I think that, ultimately, the region needs to strive towards a speedier accession towards the EU, and the way to do that is to speed up the reforms. Montenegro is doing it, and I am very much hopeful that the other countries in the region are also doing it. I think that the stability of the Balkans and the prosperity of the Balkans are in the European Union.

Oui, merci beaucoup.

Je pense que les cinq questions qui m'ont été posées sont très importantes. Revenons à la première, la question sur le recensement. Le dernier recensement du Monténégro remonte à 2011 et nous étions censés en avoir un en 2021. Cependant, à cause de la covid-19, il a été reporté d'un an ou deux.

Dès le début, j'ai eu une idée très claire de ce qu'était le recensement, et le recensement est une question statistique. Une question statistique mise en œuvre par l'office statistique du Monténégro qui bénéficie de la confiance totale d'Eurostat et de la confiance totale de la population du Monténégro quant à sa capacité à mettre en œuvre un bon recensement.

Je tiens à dire que je suis très heureux que le dialogue sur le recensement entre le gouvernement actuel et l'opposition ait porté ses fruits, grâce à cela le recensement a commencé au début du mois de décembre. Je m'attends à ce que le recensement, comme dans tous les autres pays du monde, montre la réalité.

Donc, quelle que soit la réalité, elle apparaîtra clairement. C'est un rapport statistique clé pour le pays, c'est un point de départ absolument crucial pour prendre des décisions plus intelligentes à l'avenir. Je pense que le recensement a très souvent été dépeint, inutilement, comme se concentrant sur une ou deux questions, alors que d'autres faits importants sont généralement ignorés, y compris la compréhension du nombre d'habitants que compte actuellement le Monténégro, le nombre de jeunes, en rapport avec la question posée par l'un des députés, que nous avons actuellement au Monténégro, quelles sont les chances ont-ils de rester au Monténégro, etc. À cet égard, ma position est très claire.

En ce qui concerne la question des médias, je voudrais mentionner quatre choses : la première est qu'en ce qui concerne la législation et le cadre législatif, je pense que, comme dans tous les autres domaines, ils sont entièrement alignés sur l'intégration à l'Union européenne et, à cet égard, nous avons fait du bon travail au cours des dernières années. En 2021 ou 2022, nous avons également modifié le code pénal, de sorte que la profession de journaliste bénéficie désormais d'une protection juridique accrue en vertu du code pénal, ce qui a également été salué par le Conseil de l'Europe ainsi que par l'Union européenne.

En ce qui concerne la liberté des médias, je voudrais signaler et informer l'Assemblée parlementaire que, selon le dernier rapport de Reporters sans frontières de 2023, la liberté de la presse s'est améliorée au Monténégro, le pays étant passé de la 63e place à la 39e, ce qui est une grande amélioration, reflétant tous les changements législatifs et institutionnels mis en place au cours des dernières années.

Il y a un défi à relever en ce qui concerne les affaires non résolues liées aux attaques, et même au meurtre d'un journaliste dans les années précédentes, et je m'attends maintenant, avec toutes les nouvelles personnes que j'ai déjà mentionnées et qui ont été mises en place au sein de notre système judiciaire, à ce qu'il y ait des résultats plus tangibles pour certaines des affaires qui remontent parfois à 20 ans.

En ce qui concerne la question de la volonté politique de poursuivre les efforts de réforme, je pense que tout ce que j'ai déjà mentionné dans mon discours indique qu'il y a bien eu une volonté politique. Il y a eu une volonté politique également au sein du parlement, où le Monténégro, avec l'assemblée parlementaire actuelle, a atteint le stade où la démocratie est comprise, non seulement comme une question de chiffres, qui est certes important, mais aussi comme la réalisation qu'il faut trouver un compromis, qu'il faut se mettre à la place de l'autre parti.

Comme je l'ai déjà mentionné à plusieurs reprises ici, nous voyons ces derniers mois des résultats que nous n'avons pas été en mesure d'obtenir en tant que société au cours des quatre ou cinq dernières années. Donc, en conclusion, oui, il y a définitivement une volonté politique et je crois qu'il y a une volonté politique, à la fois de la part de la position, ainsi que de certaines parties de l'opposition dans l'assemblée actuelle du parlement.

En ce qui concerne les jeunes et leurs perspectives de rester au Monténégro, deux facteurs déterminent principalement le choix des jeunes de rester ou de partir. La méritocratie, en termes d'entrée sur le marché du travail, est quelque chose qu'il faut absolument renforcer, tant dans l'administration publique que dans les entreprises d'État, afin de s'assurer que les meilleurs restent dans le pays en prenant les emplois pour lesquels ils sont qualifiés et éduqués.

Le deuxième point concerne les salaires. J'ai déjà mentionné dans mon discours certaines des réformes économiques qui ont été mises en place, y compris les réformes fiscales, les réformes du marché du travail qui ont conduit à l'augmentation du salaire minimum, à l'augmentation des salaires moyens, et qui aident évidemment aussi les jeunes à être plus motivés à rester au Monténégro. Je pense que le renforcement de ces deux aspects, méritocratie et croissance économique, est la voie à suivre.

Enfin, pour répondre à la question de mon collègue de Macédoine du Nord à propos des conseils à donner, je dirai que tout ce dont j'ai parlé aujourd'hui dans le cadre de la Conférence de Copenhague sont importantes. Tout ce dont j'ai parlé aujourd'hui devant l'Assemblée parlementaire sont les conseils que j'ai à donner au reste de la région. Je pense qu'en fin de compte, la région doit s'efforcer d'accélérer son adhésion à l'Union européenne, et le moyen d'y parvenir est d'accélérer les réformes. Le Monténégro le fait, et j'ai bon espoir que les autres pays de la région le fassent également. Je pense que la stabilité et la prospérité des Balkans se trouvent dans l'Union européenne.

Mr President of Montenegro, it was an honour to have you here and listen to your wise advice.

That brings us to the end of the questions of our esteemed colleagues.

On behalf of the Assembly, I want to thank you most warmingly for your address and for the answers given to the questions.

Thank you so much.

Dear colleagues,

I want to remind you that voting is open for the election of the Council of Europe Commissioner for Human Rights and three judges to the European Court of Human Rights in respect of Bulgaria, Lithuania and Luxemburg.

The votes will close at 6 p.m.

I invite those of you who have not yet voted to do so.

Monsieur le Président du Monténégro, ce fut un honneur de vous recevoir et d'écouter vos sages conseils.

Nous en avons terminé avec les questions de nos estimés collègues.

Au nom de l'Assemblée, je tiens à vous remercier chaleureusement pour votre discours et pour les réponses apportées aux questions.

Chers collègues,

Je vous rappelle que le scrutin est ouvert pour l'élection du Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe et de trois juges à la Cour européenne des droits de l'homme au titre de la Bulgarie, de la Lituanie et du Luxembourg.

Les votes seront clos à 18 heures.

J'invite ceux d'entre vous qui n'ont pas encore voté à le faire.

Dear colleagues,

The next item or the agenda is the debate on the report titled "Debate: Recent developments in the Middle East: Hamas’ terrorist attack on Israel and Israel’s response", presented by Mr Piero FASSINO on behalf of the Committee on Political Affairs and Democracy.

In order to finish by 6:45 p.m., I will interrupt the list of speakers at about 6:00 p.m. to allow time for the reply and vote on the draft resolution.

I call Mr Piero FASSINO, rapporteur. You have 7 minutes now and 3 minutes at the end to reply to the debate.

The floor is yours, Mister Piero FASSINO.

Chers collègues,

L'ordre du jour appelle le débat sur le rapport intitulé « Débat : Développements récents au Proche-Orient : l'attaque terroriste du Hamas contre Israël et la réponse d'Israël », présenté par M. Piero FASSINO au nom de la commission des questions politiques et de la démocratie.

Afin de terminer à 18 h 45, j'interromprai la liste des orateurs vers 18 heures pour laisser place à la réplique et au vote sur le projet de résolution.

La parole est à M. Piero FASSINO, rapporteur. Vous disposez de 7 minutes maintenant et de 3 minutes à la fin pour répondre au débat.

La parole est à M. Piero FASSINO.

Thank you, Mister President.

Given the sensitivity of the subject I will speak in Italian.

For 100 days the world has been watching with anguish the very serious crisis that hit the Middle East on 7 October.

A crisis triggered by Hamas, which on 7 October invaded the Israeli territories bordering the Gaza Strip, exterminating entire families, slaughtering young people attending a concert, ravaging kibbutzim, viciously raping young girls and mothers of families, and kidnapping and deporting more than 200 people, 130 of whom are still Hamas hostages.

I would first of all like to express our solidarity with the families of the victims and hostages. A massacre that cannot be justified in any way. Nor can it be justified by invoking the Israeli occupation of the West Bank, the current status of which, it should be remembered, was defined by the agreements signed between Israel and the Palestinian National Authority.

In the face of the massacre, Israel responded by entering the Gaza Strip with military action, with massive aerial bombardment and ground fighting aimed at the dual objective of freeing the hostages and destroying Hamas facilities. This intervention has caused continuous displacement of the more than 2 million Gaza residents who live in a very precarious condition, in emergency tent cities, with insufficient food aid, with inadequate health facilities.

It has struck world opinion that there are more than 25 000 casualties, including many women, children, the elderly. A number that part of the international community considers disproportionate.

Although it should be remembered that Hamas's strategy of turning the Gaza territory into a military base, building underground a gigantic network of tunnels and galleries under schools, hospitals, mosques, offices, and homes, contributed to that high number of casualties.

These 100 days have seen fragile and brief truces that have allowed for exchanges between hostages and Palestinian detainees.

However, this has not reduced the bitterness of the war, which, indeed, knows the risk of widening.

With the initiatives of Hezbollah on the Israeli-Lebanese border, with the firing of missiles by the Yemeni Houthis, and with the direction of the regime in Tehran.

At this time the International Court of Justice, at the initiative of South Africa, opened a case against Israel accused of the crime of genocide. A charge dismissed by Israel. It appears curious, to say the least, that no investigation to date has been opened into the Hamas massacres.

In the face of this critical picture, a strong international initiative has developed to free the hostages, stop the weapons and pave the way for a political solution.

Particularly active has been the United States with direct engagement by President Biden and an ongoing presence in the region by Secretary of State Blinken.

The United Nations and its secretary-general have repeatedly urged the easing of military hostilities, the release of hostages and the facilitation of the delivery of humanitarian aid. The Security Council adopted, not without travail, a resolution in this direction. The European Union has also taken action to help overcome the crisis by proposing the convening of an international peace conference.

Despite all this, the war continues. The search for a political solution must be accelerated, a goal that our Assembly must also pursue.

First, there must be the release of the hostages, which is being clamoured for by the families and a growing Israeli public as seen again in the large demonstrations in recent days.

Second, there must be a cease-fire soon, at least a temporary one, that facilitates the release of the hostages, allows the Palestinians to return to their homes, facilitates the delivery of needed humanitarian and medical aid, and allow the possibility of reopening the path to the 2 peoples/2 states solution to be verified.

This solution seems the only possible one because two rights live in that land: the right of Israel to live securely and recognised by its neighbours and the right of the Palestinians to have a homeland. Rights that are both legitimate and must both be recognised. This solution, however, is not without obstacles.

Prime Minister Nethanyahu has repeatedly reiterated his opposition to the creation of a Palestinian state. Instead, negotiating an agreement requires Israeli leadership willing to do so. The PNA is weak and undermined by divisions, and a renewal of leadership is needed on this front as well.

The issue of who, at least transitory, is to run Gaza remains unresolved. In any case in the face of an agreement between Israel and the PNA, it is predictable that Hamas would continue its activities pursuing the destruction of Israel and calling as it does daily for "one Palestine from Jerusalem to the sea."

Also contributing to this critical picture in the West Bank is the aggressive and violent activity of groups of in settlers toward Palestinian villages. Activities that we call on the Israeli authorities to firmly counter. Finally, the emotion aroused by the many victims of the war has led to demonstrations against Israel, often with anti-Semitic, anti-Zionist and anti-Jewish slogans. These are unacceptable attitudes that must be countered with great firmness, well aware of how many tragedies anti-Semitism has caused in European and world history. Just as manifestations of Islamophobia must be countered, avoiding the mistake of equating Palestinians with Hamas.

In conclusion, dear colleagues, a strong international initiative is needed to stop the war, obtain the release of the hostages, return Gaza to civilian life and pave the way for a political solution.

Our Assembly is also called upon to play its part, intensifying co-operation with the Knesset and the Palestinian Legislative Council and especially promoting co-operation between them.

I thank you for your attention and urge you to support the Resolution we submitted on behalf of the Policy Committee.

Thank you.

Merci Monsieur le Président.

Compte tenu de la sensibilité du sujet, je m'exprimerai en italien.

Depuis 100 jours, le monde observe avec angoisse la crise extrêmement grave qui a frappé le Moyen-Orient le 7 octobre.

Une crise déclenchée par le Hamas qui, le 7 octobre, a envahi les territoires israéliens limitrophes de la bande de Gaza, exterminant des familles entières, massacrant des jeunes qui assistaient à un concert, dévastant des kibboutzim, violant sauvagement des jeunes filles et des mères, enlevant et déportant plus de 200 personnes, dont 130 sont encore des otages du Hamas.

Et je voudrais d'abord exprimer notre solidarité avec les familles des victimes et des otages. Un massacre qui ne peut être justifié d'aucune manière. Il ne peut pas non plus être justifié en invoquant l'occupation israélienne de la Cisjordanie, dont le statut actuel, rappelons-le, a été défini par les accords signés entre Israël et l'Autorité nationale palestinienne.

Face au massacre, Israël a réagi en entrant militairement dans la bande de Gaza, avec des bombardements aériens massifs et des combats terrestres visant le double objectif de libérer les otages et de détruire les structures du Hamas. Cette intervention a provoqué le déplacement continu de plus de 2 millions d'habitants de Gaza qui vivent dans des conditions très précaires, dans des camps de tentes d'urgence, avec une aide alimentaire insuffisante et des installations sanitaires inadéquates.

Le nombre de plus de 25 000 victimes, dont de nombreuses femmes, enfants et personnes âgées, a choqué l'opinion publique mondiale. Un nombre qu'une partie de la communauté internationale juge disproportionné.

Même s'il faut rappeler que la stratégie du Hamas de transformer le territoire de Gaza en base militaire, en construisant un gigantesque réseau de tunnels et de galeries souterraines sous les écoles, les hôpitaux, les mosquées, les bureaux et les habitations, a contribué à ce nombre élevé de victimes.

Ces 100 jours ont été marqués par des trêves fragiles et brèves qui ont permis des échanges entre otages et détenus palestiniens.

Cependant, cela n'a pas réduit l'amertume de la guerre qui, au contraire, risque de s'aggraver avec les initiatives du Hezbollah à la frontière israélo-libanaise, avec les tirs de missiles des Houthis yéménites, avec l'orientation du régime de Téhéran.

En ce moment, la Cour internationale de justice, à l'initiative de l'Afrique du Sud, ouvre une procédure contre Israël, accusé du crime de génocide. Accusation rejetée par Israël. Et il semble pour le moins curieux qu'aucune enquête n'ait été ouverte à ce jour sur les massacres du Hamas.

Face à ce tableau critique, une forte initiative internationale s'est développée pour la libération des otages, l'arrêt des armes et la recherche d'une solution politique.

Les États-Unis ont été particulièrement actifs, avec un engagement direct du Président M. Biden et une présence continue dans la région du secrétaire d'État M. Blinken.

Les Nations Unies et leur Secrétaire général ont appelé à plusieurs reprises à l'apaisement des hostilités militaires, à la libération des otages et à la facilitation de l'acheminement de l'aide humanitaire. Le Conseil de sécurité a adopté, non sans mal, une résolution en ce sens. L'Union européenne a également pris des mesures pour aider à surmonter la crise en proposant la convocation d'une conférence de paix internationale.

Malgré tout, la guerre continue. Il faut donc accélérer la recherche d'une solution politique, un objectif que notre Assemblée doit également poursuivre.

Tout d'abord, il faut libérer les otages, ce qui est réclamé à cor et à cri par les familles et par une opinion publique israélienne de plus en plus nombreuse, comme nous l'avons encore vu lors des grandes manifestations de ces derniers jours.

Deuxièmement, il est nécessaire de parvenir rapidement à un cessez-le-feu, au moins temporaire, qui facilite la libération des otages, permette aux Palestiniens de rentrer chez eux et favorise l'acheminement de l'aide humanitaire et médicale nécessaire. Et qui permette de vérifier la possibilité de rouvrir la voie vers la solution deux peuples/deux États.

Cette solution semble la seule possible car deux droits cohabitent sur cette terre : le droit d'Israël à vivre en sécurité et à être reconnu par ses voisins et le droit des Palestiniens à une patrie. Ces deux droits sont légitimes et doivent être reconnus. Cependant, cette solution n'est pas sans obstacles.

Le Premier ministre M. Netanyahou a réitéré à plusieurs reprises son opposition à la création d'un État palestinien. Au contraire, la négociation d'un accord exige des dirigeants israéliens qu'ils soient disposés à le faire. L'ANP est faible et minée par les divisions. Sur ce front également, un renouvellement des dirigeants est nécessaire.

La question de savoir qui, au moins temporairement, doit gérer Gaza n'est toujours pas résolue. Et en tout état de cause, face à un accord entre Israël et l'ANP, il est prévisible que le Hamas poursuivra ses activités en cherchant à détruire Israël et en invoquant, comme il le fait chaque jour, « une seule Palestine de Jérusalem à la mer ».

L'activité agressive et violente de groupes de colons à l'égard des villages palestiniens contribue également à cette situation critique en Cisjordanie. Des activités auxquelles nous demandons aux autorités israéliennes de s'opposer fermement. Enfin, l'émotion suscitée par les nombreuses victimes de la guerre a conduit à des manifestations contre Israël, souvent accompagnées de slogans antisémites, antisionistes et antijuifs. Il s'agit là d'attitudes inacceptables qu'il convient de combattre avec la plus grande fermeté, sachant combien de tragédies l'antisémitisme a causées dans l'histoire européenne et mondiale. De même qu'il faut lutter contre les manifestations d'islamophobie, en évitant de faire l'amalgame entre les Palestiniens et le Hamas.

En conclusion, chers collègues, une initiative internationale forte est nécessaire pour arrêter la guerre, obtenir la libération des otages, rendre Gaza à la vie civilisée et ouvrir la voie à une solution politique.

Notre Assemblée est également appelée à jouer son rôle, en intensifiant la coopération avec la Knesset et le Conseil législatif palestinien et surtout en promouvant la coopération entre eux.

Je vous remercie de votre attention et vous invite à soutenir la résolution que nous avons présentée au nom de la commission politique.

Grazie Signor Presidente.

Considerata la delicatezza della materia parlerò in italiano.

Da 100 giorni il mondo assiste con angoscia alla gravissima crisi che ha investito il 7 ottobre il Medio Oriente.

Una crisi innescata da Hamas che il 7 ottobre ha invaso i territori israeliani confinanti con la striscia di Gaza, sterminando intere famiglie, facendo strage di giovani che assistevano a un concerto, devastando kibbutz, violentando in modo efferato giovani ragazze e madri di famiglia e sequestrando e deportando oltre 200 persone, 130 delle quali tuttora ostaggi di Hamas.

E vorrei anzitutto esprimere la nostra solidarietà alle famiglie delle vittime e degli ostaggi. Un massacro che non può essere giustificato in alcun modo. Né può essere giustificato invocando l'occupazione israeliana della Cisgiordania, il cui status attuale - è bene ricordarlo - è stato definito con gli accordi sottoscritti tra Israele e Autorità Nazionale Palestinese.

Di fronte al massacro, Israele ha reagito entrando nella striscia di Gaza con un’azione militare, con massicci bombardamenti aerei e combattimenti di terra finalizzati al duplice obiettivo di liberare gli ostaggi e distruggere le strutture di Hamas. Questo intervento ha provocato continui spostamenti degli oltre 2 milioni di abitanti di Gaza che vivono in una condizione di grande precarietà, in tendopoli di emergenza, con aiuti alimentari insufficienti, con strutture sanitarie inadeguate.

E ha colpito l’opinione pubblica mondiale il numero di oltre 25.000 vittime, tra cui molte donne, bambini, anziani. Una quantità che parte della comunità internazionale giudica sproporzionata.

Anche se va ricordato che ha concorso a quell’alto numero di vittime la strategia di Hamas di trasformare il territorio di Gaza in una base militare, costruendo nel sottosuolo una gigantesca rete di tunnel e gallerie sotto scuole, ospedali, moschee, uffici, abitazioni.

In questi 100 giorni si sono avute fragili e brevi tregue che hanno consentito scambi tra ostaggi e detenuti palestinesi.

Ciò non ha tuttavia ridotto l’asprezza della guerra che, anzi, conosce il rischio di un allargamento.

Con le iniziative di Hezbollah sul confine israelo-libanese, con il lancio di missili da parte degli Houti yemeniti, e con la regia del regime di Teheran.

In questo periodo la Corte Internazionale di giustizia, su iniziativa del Sud Africa, ha aperto un procedimento contro Israele accusato del crimine di genocidio. Accusa respinta da Israele. E appare quanto meno curioso che nessuna indagine, fino ad oggi, sia stata aperta sui massacri di Hamas.

Di fronte a questo quadro critico si è sviluppata una forte iniziativa internazionale per la liberazione degli ostaggi, per fermare le armi e aprire la strada ad una soluzione politica.

Particolarmente attivi gli Stati Uniti con un impegno diretto del Presidente Biden e una presenza continua nella regione del segretario di Stato Blinken.

Le Nazioni Unite e il suo Segretario generale hanno ripetutamente sollecitato l’allentamento delle ostilità militari, la liberazione degli ostaggi e la facilitazione dell’inoltro degli aiuti umanitari. E il Consiglio di Sicurezza ha adottato, non senza travaglio, una risoluzione in questa direzione. Anche l’Unione europea si è attivata per favorire il superamento della crisi proponendo la convocazione di una Conferenza internazionale di pace.

Nonostante tutto ciò la guerra continua. E dunque occorre accelerare la ricerca di una soluzione politica, obiettivo che deve perseguire anche la nostra Assemblea.

In primo luogo ci deve essere la liberazione degli ostaggi, richiesta a gran voce dalle famiglie e da una sempre più larga opinione pubblica israeliana come si è visto ancora nelle grandi manifestazioni dei giorni scorsi.

In secondo luogo occorre arrivare presto a un cessate il fuoco, almeno temporaneo, che faciliti la liberazione degli ostaggi, consenta il ritorno dei palestinesi alle loro abitazioni, favorisca l’inoltro degli aiuti umanitari e sanitari necessari. E consenta di verificare la possibilità di riaprire la strada alla soluzione 2 popoli/2 Stati.

Questa soluzione appare l’unica possibile perché in quella terra vivono due diritti: il diritto di Israele a vivere sicuro e riconosciuto dai suoi vicini e il diritto dei palestinesi ad avere una patria. Diritti entrambi legittimi e che devono essere entrambi riconosciuti. Questa soluzione tuttavia non è priva di ostacoli.

Il primo ministro Nethanyahu ha reiterato più volte la sua contrarietà alla creazione di uno Stato palestinese. E invece per negoziare un accordo occorre una leadership israeliana che lo voglia fare. L’ANP è debole e minato da divisioni. E anche su questo fronte serve un rinnovamento della leadership.

Rimane irrisolto il tema di chi, almeno transitoriamente, dovrà gestire Gaza. E in ogni caso di fronte a un accordo tra Israele e ANP, è prevedibile che Hamas continuerebbe la sua attività perseguendo la distruzione di Israele e invocando come fa ogni giorno “un'unica Palestina da Gerusalemme al mare”.

A questo quadro critico concorre anche in Cisgiordania l’attività aggressiva e violenta di gruppi di in coloni verso villaggi palestinesi. Attività che chiediamo di contrastare con fermezza alle autorità israeliane. Infine, l’emozione suscitata dalle tante vittime della guerra ha portato a manifestazioni contro Israele, spesso con slogan antisemiti, antisionisti e antiebraici. Sono atteggiamenti inaccettabili che vanno contrastati con grande fermezza, ben consapevoli di quante tragedie l’antisemitismo ha provocato nella storia europea e del mondo. Così come vanno contrastate manifestazioni di islamofobia, evitando l’errore di assimilare i palestinesi ad Hamas.

Concludendo, cari colleghi, serve una forte iniziativa internazionale per fermare la guerra, ottenere la liberazione degli ostaggi, restituire Gaza a una vita civile e aprire la strada a una soluzione politica.

Anche la nostra Assemblea è chiamata a fare la propria parte, intensificando la cooperazione con la Knesset e il Consiglio Legislativo Palestinese e promuovendo soprattutto la cooperazione tra loro.

Vi ringrazio dell’attenzione e vi invito a sostenere la Risoluzione che abbiamo presentato a nome della commissione politica.

Grazie.

Thank you, Mister FASSINO.

In the debate I call first Mr Pablo HISPÁN on behalf of the EPP.

The floor is yours. Three minutes.

Merci, Monsieur FASSINO.

Dans le débat, la parole est à M. Pablo HISPÁN, au nom du Groupe du Parti populaire européen.

La parole est à vous.

Thank you, Madam President.

The terrorist attacks by Hamas on 7 October against the people of Israel has been one of the most horrendous aggressions against the peace that humanity has suffered in the last two decades.

In addition, for the hundreds of victims who were killed today, while we are speaking, there are hundreds of innocents who are still a hostage of Hamas. The terrorists knew what they were doing, they knew the damage they were going to cause to the people of Israel, but they also knew the consequences that these actions would have for the people of Palestine.

They committed terrible crimes knowing the enormous suffering that they would cause to their own people in Gaza and to Israel.

Today we know the death of more than 20 Israeli soldiers.

There is no one more responsible for what is happening in Gaza today than Hamas and its supporters. Its stated purpose is annihilation of the state of Israel and the murder of Jewish people at any cost, also in Palestinians' lives.

Unfortunately, the worst is yet to come. We are currently watching an escalation of violence never seen before in the Middle East. An escalation which Russia is taking advantage of by instigating a division of Western democracies' commitment with the defence and integrity of Ukraine.

However, this escalation requires for an external collaboration: Iran, whose military actions deeply destabilise the region.

On the other hand, another of the essential freedoms necessary for the development of our way of living, which also defines our Western values, is the freedom of the seas which also is being attacked by Houthi terrorists.

We are facing a turning point in history, and the decisions we make today are going to determine the future of years to come.

Therefore, my group supports Mr Piero FASSINO's report. Not only because it strongly condemns the attack against the state of Israel, but also because it demands the release of the hostages and calls for aid for the Palestinian people. There will be no solid solution and lasting peace in the Middle East, if the Middle East countries do not recognise Israel as a state.

Let's all condemn the attack against Israel, let's condemn the anti-Semitism that has risen in Europe, especially in the left, and let's condemn all those who support and legitimise or justify the terrorists attacks by Hamas as do member of Spanish government.

This would be the best plan to achieve peace in the Middle East and for the Palestinian people to finally live among international recognised borders.

This future state must be a consequence of a peace process, never a reward of a terrorist attack or an excuse to damage on the people of Israel, a people who should only be seen as victims, as well as all the Palestinians who condemn Hamas' terrorist actions.

Thank you, Mister FASSINO, for your work experience that you have put in play in this report.

Thank you.

Merci, Madame la Présidente.

Les attaques terroristes perpétrées par le Hamas le 7 octobre contre le peuple d'Israël constituent l'une des agressions les plus horribles contre la paix que l'humanité ait subie au cours des deux dernières décennies.

En outre, pour les centaines de victimes qui ont été tuées aujourd'hui, pendant que nous parlons, il y a des centaines d'innocents qui sont toujours les otages du Hamas. Les terroristes savaient ce qu'ils faisaient, ils savaient les dommages qu'ils allaient causer au peuple d'Israël, mais ils savaient aussi les conséquences que ces actions auraient pour le peuple de Palestine.

Ils ont commis des crimes terribles en sachant les énormes souffrances qu'ils allaient causer à leur propre peuple à Gaza et en Israël.

Aujourd'hui, nous savons que plus de 20 soldats israéliens sont morts.

Personne n'est plus responsable de ce qui se passe aujourd'hui à Gaza que le Hamas et ses partisans. Son objectif déclaré est l'anéantissement de l'État d'Israël et l'assassinat du peuple juif à tout prix.

Malheureusement, le pire reste à venir. Nous assistons actuellement à une escalade de la violence sans précédent au Moyen-Orient. Une escalade dont la Russie profite pour diviser l'engagement des démocraties occidentales en faveur de la défense et de l'intégrité de l'Ukraine.

Cependant, cette escalade nécessite une collaboration extérieure : celle de l'Iran, dont les actions militaires déstabilisent profondément la région.

D'autre part, une autre des libertés essentielles nécessaires au développement de notre mode de vie, qui définit également nos valeurs occidentales, est la liberté de la mer, qui est également attaquée par les terroristes houthis.

Nous sommes à un tournant de l'histoire et les décisions que nous prenons aujourd'hui vont déterminer l'avenir.

C'est pourquoi mon groupe soutient le rapport de M. Piero FASSINO. Non seulement parce qu'il condamne fermement l'attaque contre l'État d'Israël, mais aussi parce qu'il exige la libération des otages et demande de l'aide pour le peuple palestinien. Il n'y aura pas de solution solide et de paix durable au Proche-Orient si les pays du Proche-Orient ne reconnaissent pas Israël comme un État.

Condamnons tous l'attaque contre Israël, condamnons l'antisémitisme qui a augmenté en Europe, en particulier dans la gauche, et condamnons tous ceux qui soutiennent et légitiment ou justifient les attaques terroristes du Hamas comme le font les membres du Gouvernement espagnol.

Ce serait le meilleur plan pour parvenir à la paix au Moyen-Orient et pour que le peuple palestinien vive enfin à l'intérieur de frontières internationales reconnues.

Cela doit être la conséquence d'un processus de paix, jamais la récompense d'une attaque terroriste ou une excuse pour nuire au peuple d'Israël, un peuple qui ne devrait être considéré que comme une victime, ainsi que tous les Palestiniens qui condamnent les actions terroristes du Hamas.

Merci, Monsieur FASSINO, pour l'expérience professionnelle que vous avez mise à profit dans ce rapport.

Je vous remercie.

Thank you. I give the floor to Lord David BLENCATHRA, on behalf of the European Conservatives Group.

The floor is yours.

Je vous remercie. Je donne la parole à Lord David BLENCATHRA, au nom du Groupe des conservateurs européens.

La parole est à vous.

Madam President,

I congratulate the rapporteur Mr Piero FASSINO on a very well balanced and excellent report.

It is so right to denounce the absolute horror of the massacre of the 1 200 civilian innocents.

It was the most evil and bloodthirsty crime in living memory, and no one with a shred of decency can justify t.

The report rightly calls the killings barbaric and the worst genocide of Jews since the second world war.

The Israeli response has been proportionate in the face of rape and killing of their sons, daughters, and children.

The rules of war are clear. Where the enemy hide themselves in hospitals and civilian houses, then unfortunately those civilian structures are liable to be attacked. The blame for civilian casualties in Gaza lies solely with Hamas and not Israel.

Hamas started this war by attacking innocent Israelis from civilian areas in Gaza and military tunnels under hospitals packed full with guns and rockets.

Inevitably, Gaza civilians will be killed as Israel defends itself, which it has the right to do.

We need to be sceptical about the Hamas terrorist ministry of health figures for civilian casualties, which may be grossly exaggerated.

Of course about 12 000 of these so-called civilians are actually Hamas terrorists themselves.

Mr Piero FASSINO calls for the release of hostages, which is essential and for a ceasefire.

However, we need to be absolutely clear that the hostages must be released first, and then a ceasefire is possible.

There must be no ceasefire which will give Hamas more time to rearm and renew their evil attacks.

So, I do understand Israel wanting to neutralise the terrorist attacks before letting their guns go silent, which we all want to see.

Mr Piero FASSINO also comments on the fact that some countries have banned pro-Palestinian demonstrations and suggests a need to keep legitimate freedom of speech and protest. However, I am appalled to see in my country, the United Kingdom, demonstrations calling for the destruction of Israel and the de facto extermination of Jews and a new Holocaust.

The chant "from the river to the sea, Palestine will be free" can only mean free of Jews and no Israel.

I call on the United Kingdom police forces to arrest and charge all those chanting that, and with placards showing Israel been pushed into the sea. Most of the demonstrations I see in my country are to destroy Israel rather than save Gaza.

It was instructive that the 3 000 Hamas terrorists who massacred Israelis were shouted "Allah hu Akbar" and not "Free Palestine".

Colleagues,

Let us bear in mind that Israel is the only genuinely democratic country in the region.

It is under attack from all sides. Hamas, Hezbollah, Iran, Yemen, and these terrorist organisations are also getting funding from other Arab countries in the region.

Some 80 years ago there was an attempt to exterminate all Jews. We must ensure that a different enemy does not succeed this time.

Thank you.

Madame la Présidente,

Je félicite le rapporteur, M. Piero FASSINO, pour son excellent rapport très équilibré.

Il est tout à fait juste de dénoncer l'horreur absolue du massacre des 1 200 civils innocents. Il s'agit du crime le plus diabolique et le plus sanguinaire de mémoire d'homme, et aucune personne ayant un brin de décence ne peut le justifier.

Le rapport qualifie à juste titre ces tueries de barbares et du pire génocide de personnes juives depuis la seconde guerre mondiale.

La réponse israélienne a été proportionnée face au viol et au meurtre de leurs fils, filles et enfants.

Les règles de la guerre sont claires. Lorsque l'ennemi se cache dans des hôpitaux et des maisons civiles, ces structures civiles sont malheureusement susceptibles d'être attaquées. La responsabilité des victimes civiles à Gaza incombe exclusivement au Hamas et non à Israël.

Le Hamas a commencé cette guerre en attaquant des Israéliens innocents depuis des zones civiles de Gaza et des tunnels militaires sous les hôpitaux, remplis d'armes et de roquettes.

Inévitablement, des civils de Gaza sont tués lorsqu'Israël se défend, ce qu'il a le droit de faire.

Nous devons être sceptiques quant aux chiffres du ministère terroriste de la Santé du Hamas concernant les victimes civiles, qui pourraient être grossièrement exagérés.

Bien entendu, environ 12 000 de ces soi-disant civils sont en fait des terroristes du Hamas.

M. Piero FASSINO appelle à la libération des otages, qui est essentielle, et à un cessez-le-feu. Cependant, nous devons être absolument clairs : les otages doivent d'abord être libérés, et ensuite un cessez-le-feu est possible. Il ne doit pas y avoir de cessez-le-feu qui donnerait au Hamas plus de temps pour se réarmer et renouveler ses attaques diaboliques.

Je comprends donc qu'Israël veuille neutraliser les attaques terroristes avant de faire taire ses armes, ce que nous souhaitons tous.

M. Piero FASSINO commente également le fait que certains pays ont interdit les manifestations pro-palestiniennes et suggère qu'il est nécessaire de préserver la liberté légitime d'expression et de protestation. Cependant, je suis consterné de voir dans mon pays, le Royaume-Uni, des manifestations appelant à la destruction d'Israël et à l'extermination des Juifs, ainsi qu'à un nouvel Holocauste.

Le chant « De la rivière à la mer, la Palestine sera libre » signifie une liberté sans Juifs et sans Israël.

Je demande aux forces de police du Royaume-Uni d'arrêter et d'inculper tous ceux qui chantent cela et qui portent des pancartes montrant Israël poussé dans la mer. La plupart des manifestations que je vois dans mon pays visent à détruire Israël plutôt qu'à sauver Gaza.

Il est instructif de constater que les 3 000 terroristes du Hamas qui ont massacré des Israéliens criaient « Allahu akbar » et non « Palestine libre ».

Chers collègues,

Gardons à l'esprit qu'Israël est le seul pays véritablement démocratique de la région.

Il est attaqué de toutes parts. Le Hamas, le Hezbollah, l'Iran, le Yémen et ces organisations terroristes sont également financés par d'autres pays arabes de la région.

Il y a 80 ans, on a tenté d'exterminer tous les Juifs. Nous devons veiller à ce qu'un ennemi différent ne réussisse pas cette fois-ci.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you.

In the debate, I call next Ms Mireille CLAPOT, on behalf of the Alliance of Liberals and Democrats for Europe.

Je vous remercie.

La parole est à Mme Mireille CLAPOT, au nom de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.

Madam Chairman,

Mr Rapporteur, dear Piero FASSINO,

Ladies and gentlemen,

Since October 7, a cycle of extreme violence has been unleashed in Israel and Palestine. Hamas has committed acts of terrorism against Israel, carrying out heinous and barbaric attacks against civilians, killing and taking hostage people of all ages, Israelis and non-Israelis alike, committing sexual violence and causing 1,200 deaths. These acts must be strongly condemned and not go unpunished.

More than a hundred hostages are still in the hands of Hamas: they must be released without delay. This is a prerequisite for any settlement of the conflict and for calming the situation in the region.

In the face of this terrorist attack, Israel has the right to defend itself against Hamas, but in compliance with international humanitarian law. The Palestinian population must not be confused with Hamas. On the contrary, they are also its victims, and have unfortunately become its human shield. Israel cannot shirk its obligations to protect Palestinian civilians and humanitarians: this is the honour of democracies and states governed by the rule of law.

Yet Israel's response and escalating violence are systematically and indiscriminately targeting the Palestinian population. The siege of the Gaza Strip, which is blocking the delivery of water, food, energy and medicines, is an unspeakable humanitarian tragedy. Humanitarian needs are at an all-time high.

In addition to this blockade, there is the incessant bombardment of both the north and south of the Gaza Strip. Any bombardment of infrastructure or civilian populations is a violation of international law. Sadly, the death toll in Gaza is estimated at over 24,000.

In the face of this, our position must be clear and understood by all, first and foremost Israel: the fight against terrorism is legitimate, but collective and indiscriminate punishment of the Palestinian civilian population cannot be.

This is also true in the West Bank, where violence by Israeli settlers is on the increase, particularly against Gazan workers.

We cannot accept double standards in the protection of civilians and humanitarian law: every Palestinian and Israeli life counts. Our voice, that of the Council of Europe, that of the European nations we represent, is awaited. Through this resolution, we must call for an immediate halt to hostilities, a ceasefire and permanent humanitarian access.

We must also continue to work with our partners in the Knesset and the Palestinian National Council to promote, through parliamentary diplomacy, cooperation between each people and the protection of their rights as recognized by international instruments. This work is necessary to lay the foundations for dialogue between the various parties involved, and ultimately to create the conditions for negotiation and the establishment of a two-state solution.

This prospect must remain on the horizon for the international community, and for the Israeli and Palestinian peoples, so that they can live in peace while respecting their right to self-determination, security and freedom.

Madame la Présidente,

Monsieur le rapporteur, cher M. Piero FASSINO,

Chers collègues,

Depuis le 7 octobre, un cycle de violences extrêmes se déchaîne en Israël et en Palestine. Le Hamas a commis des actes de terrorisme contre Israël, des attaques odieuses et barbares contre des civils, tuant et prenant en otage des personnes de tous âges, Israéliens ou d’autres nationalités, commettant des violences sexuelles et causant 1 200 morts. Ces actes doivent être condamnés avec force et ne pas rester impunis.

Plus d’une centaine d’otages sont encore dans les mains du Hamas : ils doivent être libérés sans délai. C’est une condition préalable à tout règlement du conflit et à l’apaisement de la situation dans la région.

Face à cette attaque terroriste, Israël a le droit de se défendre contre le Hamas, mais dans le respect du droit humanitaire international. La population palestinienne ne doit pas être confondue avec le Hamas. Au contraire, elle est aussi sa victime et est hélas devenue son bouclier humain. Israël ne peut se défaire de ses obligations de protéger les civils palestiniens et les humanitaires : c’est là l’honneur des démocraties et des États de droit.

Or, la riposte d’Israël et l’escalade de la violence visent de manière systématique et indiscriminée la population palestinienne. Le siège de la bande de Gaza qui bloque l’acheminement de l’eau, de la nourriture, de l’énergie, des médicaments est une tragédie humanitaire inqualifiable. Les besoins humanitaires sont à un niveau sans précédent.

À ce blocus, il faut ajouter les bombardements incessants visant aussi bien le nord que le sud de la bande de Gaza. Tout bombardement d’infrastructures ou de populations civiles est une violation du droit international. Le bilan, hélas, serait de plus de 24 000 morts à Gaza.

Face à cela, notre position doit être claire et entendue par tous, au premier rang Israël : la lutte contre le terrorisme est légitime, mais la punition collective et indiscriminée contre la population civile palestinienne ne peut pas l’être.

C’est aussi vrai en Cisjordanie où les violences de la part de colons israéliens se multiplient, en particulier contre les travailleurs gazaouis.

Nous ne pouvons accepter un double standard en matière de protection des civils et du droit humanitaire : chaque vie palestinienne et israélienne compte. Notre voix, celle du Conseil de l’Europe, celle des nations européennes que nous représentons, est attendue. Il nous faut demander, à travers cette résolution, l’arrêt immédiat des hostilités, un cessez-le-feu et l’ouverture permanente d’un accès humanitaire.

Il nous faut aussi continuer de travailler avec nos partenaires de la Knesset et du Conseil national palestinien pour promouvoir, par la diplomatie parlementaire, la coopération entre chaque peuple et la protection de leurs droits reconnus par des instruments internationaux. Ce travail est nécessaire pour créer les bases d’un dialogue entre les différentes parties prenantes pour, à terme, instaurer les conditions de négociation et d’établissement d’une solution à deux États.

Cette perspective doit rester un horizon pour la communauté internationale, pour les peuples israéliens et palestiniens, afin de pouvoir vivre en paix dans le respect de leur droit à l’autodétermination, à la sécurité et à la liberté.

Thank you very much.

I give the floor to Mr Paul GAVAN on behalf of the Group of the Unified European Left.

Je donne la parole à M. Paul GAVAN au nom du Groupe pour la gauche unitaire européenne.

Thank you, Madam President.

On behalf of the Group of the United European Left I want to express our profound concern at much of the content of this report.

We of course condemn the actions of Hamas and we insist on the release of all hostages on all sides, but the resolution as currently framed simply does not reflect the horrors of what is happening in occupied Palestine.

According to the United Nations, in the first 100 days, Israel's military offensive has resulted in the loss of over 23 000 lives, 75% estimated to be women and children, with more than 7 000 more missing under the rubble.

More than 53 000 wounded, over 1 000 children suffering amputations. Many of those amputations carried out without anaesthetic.

The displacement of over 85% of the population, amounting to 1.9 million civilians.

The deliberate massive destruction of Gaza in terms of all of its infrastructure, including hospitals, schools, places of worship, and refugee camps.

The lack of water and food leading to starvation even as we debate this today.

And then there is the language used by the leaders of the Israeli Government. In October, President Herzog said: "It's an entire nation out there that is responsible. We will fight until we break their backbone." The Minister of Defence declared: "Gaza won't return to what it was before. We will eliminate everything." Deputy Speaker of the Knesset, Nissim Vaturi, stated: "Now we all have one common goal, erasing the Gaza strip from the face of the earth.

In the words of the great Jewish writer, Gideon Levy, if all of this does not constitute genocide, then what is it? How do we describe it?

At the very least, it constitutes collective punishment of the Palestinian people, which is in itself a war crime.

The report in its current form has no direct condemnation of Israel, and I have to ask how can this be.

11 000 children have been slaughtered in 11 weeks by Israeli occupying forces. Are we really not willing to condemn this? What kind of human rights body would choose to ignore this?

The most important call that any of us can make is to call for a permanent and unconditional ceasefire.

In this regard, I want to recognise the work of our colleague Ms Sevim DAĞDELEN, who was a co-founder of Parliamentarians for a Ceasefire, which now constitutes more than 500 parliamentarians across 30 countries.

We all have a duty to make this demand now, and there must be accountability, not only for the murderous actions of the apartheid Israeli State, but also for the enablers of genocide, those states that supply the weapons and bombs to allow it to happen.

In this regard, I want to call out in particular the actions of the British Conservative government.

To conclude, we need an immediate and unconditional ceasefire, we need an end to the illegal occupation of Palestine, and we need justice for the Palestinian people.

Merci, Madame la Présidente.

Au nom du Groupe pour la gauche unitaire européenne, je tiens à exprimer notre profonde inquiétude quant à une grande partie du contenu de ce rapport.

Nous condamnons bien sûr les actions du Hamas et nous insistons sur la libération de tous les otages de toutes les parties, mais la résolution telle qu'elle est formulée actuellement ne reflète tout simplement pas les horreurs qui ont lieu en Palestine occupée.

Selon les Nations Unies, au cours des 100 premiers jours, l'offensive militaire israélienne a fait plus de 23 000 morts, dont 75 % de femmes et d'enfants, et plus de 7 000 disparus sous les décombres, plus de 53 000 blessés, dont plus de 1 000 enfants amputés – nombre de ces amputations ont été effectuées sans anesthésie, et le déplacement de plus de 85 % de la population, soit 1,9 million de civils.

La destruction massive et délibérée de toutes les infrastructures de Gaza, y compris les hôpitaux, les écoles, les lieux de culte et les camps de réfugiés ; le manque d'eau et de nourriture a conduit à la famine alors même que nous en débattons aujourd'hui.

Et puis il y a le langage utilisé par les dirigeants du Gouvernement israélien. En octobre, le Président Herzog a déclaré : « C'est toute une nation qui est responsable. Nous nous battrons jusqu'à ce que nous leur brisions la colonne vertébrale ». Le ministre de la Défense a déclaré : « Gaza ne redeviendra pas ce qu'elle était avant. Nous allons tout éliminer ». Le vice-président de la Knesset, M. Nissim Vaturi, a déclaré : « Maintenant, nous avons tous un objectif commun : effacer la bande de Gaza de la surface de la Terre ».

Comme l'a dit le grand écrivain juif Gideon Levy, si tout cela ne constitue pas un génocide, qu'est-ce que c'est ? Comment le décrire ?

Au minimum, il s'agit d'une punition collective du peuple palestinien, ce qui constitue en soi un crime de guerre.

Le rapport, dans sa forme actuelle, ne condamne pas directement Israël, et je me demande comment cela est possible.

Onze mille enfants ont été massacrés en 11 semaines par les forces d'occupation israéliennes. Ne sommes-nous vraiment pas prêts à condamner cela ? Quel organisme de défense des droits de l'homme choisirait d'ignorer cela ?

L'appel le plus important que chacun d'entre nous puisse lancer est celui d'un cessez-le-feu permanent et inconditionnel.

À cet égard, je tiens à saluer le travail de notre collègue Mme Sevim DAĞDELEN, cofondatrice de l'organisation Parliamentarians for a ceasefire, qui compte aujourd'hui plus de 500 parlementaires dans 30 pays.

Nous avons tous le devoir de faire cette demande maintenant, et il faut rendre des comptes, non seulement pour les actions meurtrières de l'État israélien mais aussi pour les complices du génocide, ces États qui fournissent des armes et des bombes.

À cet égard, je tiens à souligner tout particulièrement les actions du gouvernement conservateur britannique.

Pour conclure, nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, nous avons besoin de mettre fin à l'occupation illégale de la Palestine et nous avons besoin de justice pour le peuple palestinien.

Thank you.

In the debate I call next Mr Frank SCHWABE, on behalf of the Socialist Group.

Je vous remercie.

Dans le débat, la parole est à M. Frank SCHWABE, au nom du Groupe socialiste.

Madam President,

First of all, I would like to thank Mr Piero FASSINO warmly for producing this report and for taking on this difficult task in this difficult geopolitical situation, perhaps the most difficult in the world because, of course, you can put yourself in both sides' shoes, for taking on this report.

This morning I read an interview with Ehud Olmert, the former Prime Minister of Israel, I can only highly recommend it; it's an interview worth reading, which makes it clear that you can support Israel's right to exist with all your might, very fundamentally and very practically, and at the same time disagree with the policies of the current Israeli government.

We are talking about a very fundamental conflict that has not been resolved for years, decades. We see what can happen when such a conflict has not been resolved for years and decades. We are talking about different perspectives on this conflict. I have to say that these different perspectives are also reflected in my group. What we do agree on is that the attack on Israel by the terrorist organisation Hamas on 7 October is an inconceivable criminal act and that we demand the immediate release of all hostages. However, we also agree that we are dealing with a dramatic humanitarian catastrophe in the Gaza Strip that is causing people to suffer terribly, women, men, children, with heartbreaking images.

There can be no shared sympathy. There is no difference in the suffering of innocent people. I also have the description in my mind of the relatives of the hostages I met, what unspeakable suffering they describe on the Israeli side. We stand by Israel's right to exist, a state in which Jews can live in safety, a democratic state, by the way, in which the government can also be criticised and democratically voted out of office. We stand resolutely against any form of anti-Semitism, which is disgustingly spreading again in Europe. We are also opposed to all forms of anti-Muslim sentiment, which is also currently on the rise again and where some people who are otherwise not on the side of Israel and the Jews are suddenly discovering that Muslims are to blame. We continue to see rocket fire on Israel, with tens of thousands of people affected. We see the suffering of traumatised families in Israel as well, and we once again demand the release of all hostages.

However, the humanitarian situation in the Gaza Strip is catastrophic. It is a violation of the dictates of humanity that so little help reaches the people. The reports about the suffering of the people, especially the children, are unbearable. Israel must do everything it can to make more humanitarian aid possible. A ceasefire is necessary for effective humanitarian aid. In the end, a terrorist organisation cannot be defeated by military means, however understandable it is that they are used. A two-state solution is needed, however far away it may be. We need a secure future for Jews, but also for Palestinians.

This organisation must not overestimate what we can do. We have friendly relations with Israelis and Palestinians. We will not be able to resolve the conflict. What we can offer is a place for dialogue. I have learned in this debate that in the past, delegations from Israel and Palestine were often present here and took part in discussions. I hope and offer that we can do this and maintain this place of dialogue here.

Many thanks again to Mr Piero FASSINO.

Madame la Présidente,

Je voudrais tout d'abord remercier M. Piero FASSINO d'avoir rédigé ce rapport et d'avoir accepté cette tâche compliquée en cette situation géopolitique difficile – peut-être la plus difficile du monde.

J'ai lu ce matin un entretien d'Ehud Olmert, l'ancien Premier ministre israélien – je ne peux que le recommander. Il vaut vraiment la peine d'être lu et montre clairement que l'on peut très bien soutenir le droit à l'existence de l'État d'Israël, et en même temps ne pas être d'accord avec la politique du Gouvernement israélien actuel.

Nous parlons d'un conflit fondamental qui n'a pas été résolu depuis des années, des décennies, et nous voyons ce qui peut arriver lorsqu'un tel conflit n'est pas résolu. Nous parlons de différentes perspectives sur ce conflit et je dois dire que ces différentes perspectives se retrouvent également au sein de mon groupe. Ce sur quoi nous sommes d'accord, c'est que nous parlons d'un acte barbare, criminel et abominable perpétré par l'organisation terroriste Hamas contre Israël le 7 octobre et que nous demandons la libération immédiate de tous les otages.

Mais nous sommes également d'accord pour dire que nous sommes confrontés à une catastrophe humanitaire dramatique dans la bande de Gaza, qui fait terriblement souffrir les populations à l'heure actuelle. Alors que nous discutons ici ; des femmes, des hommes, des enfants sont touchés – et nous voyons des images déchirantes.

Mais il ne peut y avoir de compassion partagée, il n'y a pas de différence dans la souffrance des innocents et j'ai également en tête la description des proches des otages que j'ai rencontrés, de la souffrance indicible qu'ils décrivent du côté israélien. Nous défendons le droit à l'existence d'Israël – un État dans lequel les Juifs peuvent vivre en sécurité. Un État par ailleurs démocratique, dans lequel on peut critiquer le Gouvernement et le révoquer démocratiquement, et nous nous opposons résolument à toute forme d'antisémitisme, qui se répand à nouveau en Europe de manière écœurante.

Mais nous sommes également opposés à toute forme d'hostilité envers les musulmans, qui est en train de refaire surface et où certains, qui ne sont habituellement pas du tout du côté d'Israël et des Juifs, découvrent soudain que les musulmans sont coupables. Nous continuons à voir des tirs de roquettes sur Israël, avec des dizaines de milliers de personnes touchées, nous voyons la souffrance des familles traumatisées en Israël également et nous demandons une fois de plus la libération de tous les otages.

Mais la situation humanitaire dans la bande de Gaza est catastrophique. Le fait que si peu d'aide parvienne à la population est une violation même des préceptes de l'humanité. Les rapports sur la souffrance des gens, en particulier des enfants, sont insupportables. Et Israël doit tout faire pour rendre possible une aide humanitaire plus importante. Un cessez-le-feu est nécessaire pour une aide humanitaire efficace. Les moyens militaires, même s'il est compréhensible qu'ils soient utilisés, ne permettent pas au final de vaincre une organisation terroriste. Il faut une solution à deux États, aussi éloignée soit-elle. Nous avons besoin d'un avenir sûr pour les Juifs, mais aussi pour les Palestiniens.

Cette Organisation ne doit pas surestimer ce que nous pouvons faire. Nous avons des relations amicales avec les Israéliens et les Palestiniens. Nous ne pourrons pas résoudre le conflit – ce que nous pouvons offrir, c'est un lieu de dialogue. Et j'ai appris au cours de ce débat que, par le passé, il était plus fréquent que des délégations d'Israël et de Palestine soient réellement présentes ici et participent aux discussions. Je souhaite et je propose que nous le fassions et que nous puissions entretenir ce lieu de dialogue.

Merci encore Monsieur FASSINO.

Frau Präsidentin,

ich will zunächst mal Herrn Piero FASSINO herzlich danken dafür, dass er diesen Bericht gemacht hat und diese schwierige Aufgabe übernommen hat in dieser schwierigen geopolitischen Lage – vielleicht der schwierigsten der Welt, weil man sich natürlich in beide Seiten hineinversetzen kann – dass er diesen Bericht übernommen hat. 

Ich habe heute Morgen ein Interview gelesen mit Ehud Olmert, dem ehemaligen Premierminister Israels – ich kann das nur sehr empfehlen – das ist ein lesenswertes Interview – das deutlich macht, dass man sehr wohl das Existenzrecht Israels mit aller Kraft unterstützen kann, sehr grundsätzlich und sehr praktisch und gleichzeitig aber eben auch nicht einverstanden sein kann mit der Politik der aktuellen israelischen Regierung. 

Wir reden über einen ganz grundsätzlichen Konflikt, der über Jahre, Jahrzehnte nicht gelöst wurde, und wir sehen, was passieren kann, wenn ein solcher Konflikt über Jahre und Jahrzehnte nicht gelöst wurde. Wir reden über unterschiedliche Perspektiven auf diesen Konflikt und ich muss sagen, diese unterschiedlichen Perspektiven finden sich auch in meiner Fraktion wieder. Worüber Einigkeit besteht, ist, dass wir von einem unfassbaren kriminellen Akt des Überfalls der Terrororganisation Hamas am 7. Oktober auf Israel reden und wir die unverzügliche Freilassung aller Geiseln fordern. Wir sind uns aber auch einig, dass wir es im Gazastreifen mit einer dramatischen humanitären Katastrophe zu tun haben, die Menschen, jetzt in diesen Minuten, da wir hier diskutieren, schrecklich leiden lässt; Frauen, Männer, Kinder – mit herzzerreißenden Bildern.

Es darf aber eben kein geteiltes Mitfühlen geben, im Leid Unschuldiger gibt es keinen Unterschied und ich habe auch die Beschreibung im Kopf von den Angehörigen der Geiseln, die ich getroffen habe, welch unsagbares Leid auf israelischer Seite sie schildern. Wir stehen zum Existenzrechts Israels – eines Staates, in dem Jüdinnen und Juden in Sicherheit leben können. Eines übrigens demokratischen Staates, in dem man die Regierung ja auch kritisieren kann und auch demokratisch abwählen kann, und wir stehen entschlossen gegen jede Form des Antisemitismus, der sich ekelerregend auch wieder in Europa breitmacht. Wir stehen aber auch gegen jegliche Form der Muslimfeindlichkeit, die auch gerade wieder hochkriegt und wo manche, die sonst gar nicht auf der Seite der Seite Israels und der Jüdinnen und Juden sind, plötzlich entdecken, dass ja die Muslime schuld seien. Wir sehen weiterhin Raketenbeschuss auf Israel, mit Zehntausenden Betroffenen, sehen das Leid der traumatisierten Familien auch in Israel und wir fordern nochmal die Freilassung aller Geiseln.

Die humanitäre Lage im Gazastreifen aber ist katastrophal. Es ist ein Verstoß gegen die Gebote der Humanität, dass so wenig Hilfe bei den Menschen ankommt. Die Berichte über das Leid der Menschen, insbesondere der Kinder, sind unerträglich. Und Israel muss alles tun, um mehr humanitäre Hilfe möglich zu machen. Eine Waffenruhe ist für eine effektive humanitäre Hilfe nötig. Mit militärischen Mitteln ist eine Terrororganisation, so sehr es verständlich ist, dass sie eingesetzt werden, am Ende nicht zu besiegen. Es braucht eine Zweistaatenlösung, so weit entfernt sie auch entsprechend sein mag. Wir brauchen eine sichere Zukunft für Jüdinnen und Juden, aber eben auch für Palästinenserinnen und Palästinenser. 

Diese Organisation darf sich nicht überschätzen in dem, was wir tun können. Wir haben freundschaftliche Beziehungen zu Israelis und Palästinenserinnen und Palästinensern. Wir werden den Konlikt nicht lösen können – was wir bieten können, ist ein Ort des Dialogs. Und ich hab gelernt in dieser Debatte, dass es in der Vergangenheit häufiger so war und mehr so war, dass Delegationen aus Israel und Palästina hier auch wirklich präsent waren und mitdiskutiert haben. Und ich wünsche mir und mache das Angebot, dass wir das tun und hier diesen Ort des Dialogs pflegen können.

Vielen Dank nochmal an Piero.

Thank you very much, Mister SCHWABE.

We will proceed now with Ms Meirav BEN ARI from Israel.

The floor is yours.

Merci beaucoup, Monsieur SCHWABE.

Nous passons maintenant à Mme Meirav BEN ARI d'Israël.

La parole est à vous.

Thank you, Madam President.

On the morning of 7 October, which fell on a Jewish holiday, thousands of Hamas and other terrorists breached Israeli sovereign territory by air, land, and sea.

They invaded over 20 Israeli communities, army bases, and the site of a music festival with over 3 000 young people celebrating life and love.

What proceeded under the cover of thousands of rockets fired indiscriminately into Israel was the massacre, mutilation, rape, and abduction of over 260 citizen into Gaza.

The terrorists grabbed whatever they could find and then went on to shoot, rape, torture and kidnap innocent people.

In the Kibbutzim, children were tortured in front of their parents, and parents in front of their children. Babies and elderly, men and women were burned alive inside their homes. Over 1 200 people were butchered that day, and more than 5 500 were severely injured.

The savagery of 7 October was documented by the terrorists themselves, through body cams attached to their bodies.

In addition, forensic evidence taken at the scene confirmed that Hamas terrorists committed acts of sexual abuse. We also know it because they proudly filmed it and broadcast their barbarism.

This was the deadliest attack against the Jewish people in a single day since the Holocaust.

We were attacked simply for being Jewish living in Israel.

Johnny Siman Tov, a wheat farmer and his wife Tamar, a peace activist, lived in Kibbutz Nir Oz. When the rocket fire started, they hid in the safe room with their three young children. During the rampage, Hamas terrorists set their house on fire. Johnny texted to his sister Ranae, "They are here, they are burning us." The whole family was burned alive to ashes, making it difficult to recognise them. There was nothing left.

A female survivor of the Nova music festival massacre testified to police that she witnessed a Hamas terrorist brutally raping a young woman as another cut off her breast and toyed with it. She was finally shot in the head by a third one.

In a recording, a Hamas terrorist is heard joyfully calling his parents from Kibbutz Mefalsim and I quote, "Open my WhatsApp." He continues, "Look how many Jews I kill with my own hand, maybe 10 or more. Your son killed Jews. I'm talking to you from a Jewish woman's phone. I killed her and I killed her husband. Dead. Ten with my own hands" he shouts with glee "Mama, your son is a hero" he says.

His mother replies, "Oh, my son, I wish I could be there with you and join you."

I wish I had the time to discuss the countless atrocities that took place on that day.

Hamas' leaders are outspoken about their ideology. One of their political leaders even said, "We need to cleanse Palestine from the filth of the Jews." It was expressed chillingly.

In the words of senior Hamas member Gazi Hamad to Lebanese television on 24 October using the Hamas term for the 7 October attack, the Al-Aqsa Flood, he says, "This is just the first time, and there will be a second, a third, and a fourth". Later in this interview, Hamad is asked "Does that mean the annihilation of Israel?"

[She is interrupted by the Chair because her speech is too long]

No democratic state in the world will understand the situation. We are the children, the elderly, 135 people still in Gaza in a tunnel without water in the darkness shouting for your help. Be in the right side of history, stand with Israel.

Thank you.

Merci, Madame la Présidente.

Le matin du 7 octobre, jour de fête juive, des milliers de terroristes du Hamas et d'autres groupes ont pénétré dans le territoire souverain d'Israël par voie aérienne, terrestre et maritime.

Ils ont envahi plus de 20 communautés israéliennes, des bases militaires et le site d'un festival de musique réunissant plus de 3 000 jeunes célébrant la vie et l'amour.

Sous le couvert de milliers de roquettes tirées sans discernement sur Israël, ils ont massacré, mutilé, violé et enlevé plus de 260 citoyens pour les emmener à Gaza.

Les terroristes se sont emparés de tout ce qu'ils pouvaient trouver et ont ensuite tiré sur des innocents, les ont violés, torturés et enlevés.

Dans les kibboutzim, les enfants ont été torturés devant leurs parents, et les parents devant leurs enfants. Des bébés et des personnes âgées, des hommes et des femmes ont été brûlés vifs à l'intérieur de leurs maisons. Plus de 1 200 personnes ont été massacrées ce jour-là, et plus de 5 500 ont été gravement blessées.

La sauvagerie du 7 octobre a été documentée par les terroristes eux-mêmes, grâce à des caméras corporelles fixées sur leurs corps.

En outre, les preuves médico-légales recueillies sur les lieux ont confirmé que les terroristes du Hamas ont commis des actes d'abus sexuel. Nous le savons aussi parce qu'ils ont fièrement filmés et diffusé leur barbarie.

Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière contre le peuple juif en une seule journée depuis l'Holocauste.

Nous avons été attaqués simplement parce que nous sommes juifs et que nous vivons en Israël.

Johnny Siman Tov, cultivateur de blé, et sa femme Tamar, militante pour la paix, vivaient dans le kibboutz Nir Oz. Lorsque les tirs de roquettes ont commencé, ils se sont cachés dans la pièce sécurisée avec leurs trois jeunes enfants. Au cours du bombardement, les terroristes du Hamas ont mis le feu à leur maison. Johnny a envoyé un SMS à sa sœur Ranae : « Ils sont là, ils nous brûlent ». Toute la famille a été réduite en cendres et il a été difficile de les reconnaître. Il ne restait plus rien.

Une survivante du massacre du festival de musique de Nova a déclaré à la police qu'elle avait vu un terroriste du Hamas violer brutalement une jeune femme, tandis qu'un autre lui coupait un sein et jouait avec. Elle a finalement été abattue d'une balle dans la tête par un troisième terroriste.

Dans un enregistrement, on entend un terroriste du Hamas appeler joyeusement ses parents du kibboutz Mefalsim, et je cite : « Ouvrez WhatsApp ». Il poursuit : « Regardez combien de Juifs j'ai tués de mes propres mains, peut-être 10 ou plus. Votre fils a tué des Juifs. Je vous parle depuis le téléphone d'une femme juive. Je l'ai tuée et j'ai tué son mari. Morts. Dix de mes propres mains », s'exclame-t-il avec jubilation.

Sa mère lui répond : « Oh, mon fils, j'aurais aimé être là avec toi et te rejoindre ».

J'aimerais avoir le temps de parler des innombrables atrocités qui ont été commises ce jour-là.

Les dirigeants du Hamas ne cachent pas leur idéologie. L'un de leurs dirigeants politiques a même déclaré : « Nous devons nettoyer la Palestine de la saleté des Juifs ». L'expression fait froid dans le dos.

Gazi Hamad, membre éminent du Hamas, a déclaré à la télévision libanaise le 24 octobre, en utilisant le terme du Hamas pour désigner l'attentat du 7 octobre, le déluge d'Al-Aqsa : « Ce n'est que la première fois, et il y en aura une deuxième, une troisième et une quatrième ». Plus loin dans l'interview, on demande à Hamad : « Cela signifie-t-il l'anéantissement d'Israël ? »

[Elle est interrompue par le président parce que son discours est trop long]

Aucun État démocratique au monde ne comprendra la situation. Nous sommes les enfants, les personnes âgées, les 135 personnes qui se trouvent encore à Gaza dans un tunnel, sans eau, dans l'obscurité, et qui vous appellent à l'aide. Soyez du bon côté de l'Histoire, soutenez Israël.

Je vous remercie.

Thank you very much.

In the debate I call next Mr Mohammed HEGAZI.

The floor is yours.

Je vous remercie.

Dans le débat, la parole est à M. Mohammed HEGAZI.

Thank you, Madam President.

More than a hundred days of war, massacre, terror, and destruction continue to ruin the lives of the people of Gaza. On behalf of the Palestinian National Council and on behalf of the Palestinian Parliament, we condemn attacks on civilians, both on the Israeli and the Palestinian side. The attack on thousands of innocent civilians in Gaza is unjust and cruel. The war against people in Gaza incites hatred and severely hampers the peace process. It is imperative to enforce a ceasefire, find appropriate solutions and immediately start rescuing the residents of Gaza who are now threatened by epidemics, famine, and death.

We have 25 000 dead so far. We have 7 000 women, 10 000 children, 120 journalists, 4 000 sick people dying for lack of medicine, more than 60 000 others injured and wounded. Some 8 000 people are missing. Under the building, rubble, 1 million residents were displaced. In the West Bank, since 7 October, 6 195 people are arrested in Israeli jail. There are also 50 journalists arrested in the West Bank, 560 deaths, 111 children, many of them women. So, Gaza is uninhabitable. The West Bank has already been swallowed up by Israeli settlements.

Where is the state? We have always heard two states, one State of Palestine, one State of Israel. Okay, Israel is here, but where is the State of Palestine? The West Bank has been swallowed up by settlements, and the Gaza Strip has already been bombed and destroyed; it no longer exists. Jerusalem is, anyway. They always say it's the capital of Israel. We didn't expect that from the world and democracy and freedom with these people who have been fighting their countries for 75 years to have our country with peace processes. That was the last Oslo agreement, as always opposed by Prime Minister Netanyahu, although it was accepted before. We also hold together well. As Palestinians, we were never against Jews as a religion. We had lived together before, and we accepted that.

We are against occupation. That's all. Where is our land? It's all been swallowed up.

Long live freedom, long live democracy, long live justice, and human rights and justice too.

Where are human rights? Where are children's rights? Where are women's rights in Palestine? That is what we would like to know.

Thank you very much.

Merci, Madame la Présidente.

Plus de cent jours de guerre, de massacres, de terreur et d'extermination continuent de ruiner la vie des habitants de la bande de Gaza. Au nom du Conseil national palestinien et au nom du Parlement palestinien, nous condamnons les attaques contre les civils, tant du côté israélien que du côté palestinien.

L'attaque vis-à-vis de milliers de civils innocents à Gaza est injuste et cruelle. La guerre contre les habitants de Gaza suscite la haine et entrave fortement le processus de paix. Il est impératif d'imposer un cessez-le-feu, de trouver des solutions adéquates et de commencer immédiatement à sauver les habitants de la bande de Gaza, aujourd'hui menacés par les épidémies, la famine et la mort et de leur permettre de vivre dans des conditions dignes. 

Nous avons donc jusqu'à présent 25 000 morts, dont 7 000 femmes, 10 000 enfants, 120 journalistes, 4 000 malades qui meurent par manque de médicaments et plus de 60 000 autres personnes qui ont été mutilées ou blessées, 8 000 personnes sont portées disparues sous les décombres et 1 million d'habitants ont été déplacés.

Donc, en Cisjordanie, depuis le 7 octobre, 6 195 personnes ont été incarcérées dans des prisons israéliennes, 50 journalistes ont également été arrêtés, nous avons 560 morts, dont 111 enfants. La bande de Gaza est donc inhabitable. La Cisjordanie est devenue une colonie israélienne.

Où est l'État ? Nous avons toujours entendu dire qu'il y avait deux États : un État de Palestine et un État d'Israël. Israël est là, mais où est l'État de Palestine ? La Cisjordanie a été engloutie par les colonies et la bande de Gaza a déjà été bombardée et détruite, elle n'existe plus.

Finalement, la seule chose qui existe vraiment, maintenant, c'est l'État d'Israël. Et nous en appelons de nouveau à l'État de droit, à la liberté et à la dignité. Et cela fait soixante-quinze ans que nous luttons pour pouvoir habiter notre propre pays et avoir en place des processus de paix. C'est la promesse qui nous avait été faite avec le dernier Accord d'Oslo, et le Premier ministre Netanyahu s'y est opposé comme toujours. Dans le passé, nous avons été à même d'avancer mais malheureusement tous ces efforts ont été mis à mal.

Les Palestiniens et Israéliens, nous nous sommes tolérés les uns les autres. Nous avions cohabité auparavant et nous l'avions accepté. Nous sommes contre l'occupation, c'est tout. Où sont nos terres ? Tout cela a été avalé. Alors, vive la liberté, vive la démocratie, vive la justice et les droits humains.

Qu'en est-il des droits humains ? Qu'en est-il des droits des enfants et des droits des femmes en Palestine ? C'est ce que nous aimerions savoir.

Merci beaucoup.

Dankeschön, Frau Präsidentin,

mehr als hundert Tage Krieg, Massaker, Terror und Vernichtung ruinieren weiterhin das Leben der Menschen im Gaza-Streifen. Im Namen des palästinensischen Nationalrats und im Namen des palästinensischen Parlaments verurteilen wir Angriffe auf Zivilisten, sowohl auf israelischer, als auch auf palästinensischer Seite. Der Angriff mit Tausenden unschuldigen Zivilisten in Gaza ist ungerecht und grausam. Der Krieg gegen Menschen in Gaza ruft Hass hervor und behindert den Friedensprozess stark. Es ist unbedingt erforderlich, einen Waffenstillstand durchzusetzen, angemessene Lösungen zu finden und sofort mit der Rettung der Bewohner vom Gazastreifen zu beginnen, die heute von Epidemien, Hungersnot und den Tod bedroht sind.

Also, wir haben bis jetzt 25.000 Tote, wir haben von denen 7000 Frauen, 10.000 Kinder, 120 Journalisten, 4000 Kranke sterben aufgrund Medikamentenmangel, mehr als 60.000 weitere Verletzte und Verwunderte. 8000 Menschen werden vermisst. Unter dem Gebäude, Trümmern, 1 Millionen Bewohner wurden vertrieben. Also, in West Bank, seit 7. Oktober 6195 sind verhaftet im israelischem Knast. Und da sind in West Bank auch 50 Journalisten auch festgenommen worden, 560 Todesfälle, 111 Kinder, viele Frauen von denen. Also, Gazastreifen ist unbewohnbar. West Bank, es ist von israelischen Siedlungen schon geschluckt worden.

Wo ist der Staat, wir haben immer gehört zwei Staaten, ein Staat Palästina, ein Staat Israel, okay, Israel ist hier, aber wo ist der Staat Palästina? West Bank ist geschluckt worden von Siedlungen und Gazastreifen schon bombardiert und vernichtet, gibt es nicht mehr. Jerusalem ist sowieso, die sagen immer, das ist die Hauptstadt von Israel, also, das haben wir nicht erwartet von der Welt und von Demokratie und von Freiheit, da sollen mit diesen Leuten, die ihre Länder schon seit 75 Jahre kämpfen, um unser Land mit Friedensprozessen zu haben, und das war das letzte Oslo-Abkommen, wie immer von Ministerpräsident Netanyahu dagegen war, obwohl vorher schon akzeptiert wurde, und wir halten auch gut zusammen. Wir waren als Palästinenser nie gegen Juden als Religion. Wir hatten vorher zusammengelebt, und wir haben das akzeptiert. Wir sind gegen Besatzung, das ist alles. Wo ist unser Land? Das ist alles geschluckt worden. Also, es lebe die Freiheit, es lebe die Demokratie, es lebe die Gerechtigkeit und Menschenrechte und Gerechtigkeit auch. Wo sind Menschenrechte? Wo sind Kinderrechte? Wo sind Frauenrechte in Palästina. Das möchten wir wissen.

Vielen Dank.

Thank you.

Thank you, Mr Mohammed HEGAZI.

We will proceed with Mr Titus CORLĂŢEAN, from Romania.

Socialists, Democrats and Greens Group.

The floor is yours.

Je vous remercie.

Merci, Monsieur HEGAZI.

Nous passons à M. Titus CORLĂŢEAN, de la Roumanie, pour le Groupe des socialistes, démocrates et verts.

Colleagues, from the beginning I will say that I will support the adoption of the Report and the draft Resolution.

In the current complicated context I can appreciate the hard work of the rapporteur for a balanced and fair Report.

A few concrete elements. October 7 first of all, and the horrible crimes committed by the Hamas terrorists. This was the first episode, and some people try to forget this important fact. I strongly condemn the killing of the innocent people. Killing people, killing Israelis, because they are Jews, this is more than terrorism, this is Nazism.

The same terrorist that killed also on October 7 Romanian nationals living in Israel and kidnapping Romanian nationals with double citizenship. But also the same terrorists from Hamas that blocked, using weapons, and threatening Romanian nationals, especially women and their Palestinian husbands, and the mixed families and the children in Gaza when they tried to get out from the northern part of Gaza.

The dramatic situation of the hostages. I also want to ask the immediate release starting with the babies. The right of self defence of Israel based on the UN Charter.

I want to mention the fact that only Putin, and only people with radical attitudes can deny this UN Charter Fundamental Right.

A clear distinction between the Palestinian people and the Palestinian legitimate cause for a state, and Hamas.

Always, for some of us, the National Palestinian Authority, and for some of us, our comrades from Fatah within the Socialist International, have been considered our partners bilaterally, but also for the peace process. We recognised Romania in 1988, bilaterally, Palestine, and a full-fledged Palestinian ambassador is functioning starting from 1989 in Bucharest. We all the time cooperated with our Palestinian partners.

The horrible humanitarian crisis in Gaza. I want to be clear, every life of innocent people which is lost in Gaza, in West Bank, but also in Israel, is a huge loss. It's a drama for humankind.

But here, I want to make two comments.

First, the humanitarian aid, which is a must, and also my country contributed substantially and will contribute once again in the near future. But we don't want Hamas to distribute and to profit. The humanitarian aid is for the Palestinian people, not for the terrorists.

Secondly, an immediate ceasefire will have no meaning without dismantling Hamas' military capabilities and those of some other terrorist organisations.

I want to put a rhetorical question, maybe.

How to avoid innocent human life losses when Hamas is using as humans shields its own people?

I condemn also the profound negative role of Iran, but also of Russia, in the region.

I also condemned the dangerous rising of antisemitism once again in Europe.

On the peace process, which is the only choice, a sustainable peace process for a two-state solution that we support, can be facilitated by relaunching the normalisation process between Israel and some other Arab countries, and with Saudi Arabia this is essential.

But don't forget that the moment of Hamas' attack inspired by Iran came exactly for blocking directly the process between Israel and Saudi Arabia. That could have facilitated the relaunching of a real peace process. So it was against the interest of its own Palestinian people. It's important, and this should be a priority to avoid the escalation in the region.

Last but not least, let's use in the future today's complicated Council of Europe and PACE platform for political dialogue, especially the Special Subcommittee on the Middle East. In the future, there will be once again the need for bridges of communication and dialogue, not for extreme attitudes which will not help at all.

So I will support the adoption of the Report and the Resolution.

Thank you.

Chers collègues, je dirai d'emblée que je soutiendrai l'adoption du rapport et du projet de résolution.

Dans le contexte compliqué actuel, je peux apprécier le travail acharné du rapporteur pour un rapport équilibré et juste.

Quelques éléments concrets. Le 7 octobre tout d'abord, et les crimes horribles commis par les terroristes du Hamas. C'était le premier épisode, et certains essaient d'oublier ce fait important. Je condamne fermement le meurtre d'innocents. Tuer des gens, tuer des Israéliens parce qu'ils sont juifs, c'est plus que du terrorisme, c'est du nazisme.

Ce sont les mêmes terroristes qui ont tué le 7 octobre des ressortissants roumains vivant en Israël et qui ont enlevé des ressortissants roumains ayant la double nationalité. Mais aussi les mêmes terroristes du Hamas qui ont bloqué, avec des armes, et menacé des ressortissants roumains, en particulier des femmes et leurs maris palestiniens, ainsi que des familles mixtes et des enfants à Gaza lorsqu'ils tentaient de sortir de la partie nord de Gaza.

La situation dramatique des otages. Je souhaite également demander leur libération immédiate, en commençant par les bébés. Le droit d'autodéfense d'Israël est fondé sur la Charte des Nations Unies.

Je tiens à souligner que seuls M. Poutine et les personnes ayant une attitude radicale peuvent nier ce droit fondamental de la Charte des Nations Unies.

Une distinction claire doit être faite entre le peuple palestinien et la cause légitime palestinienne pour un État, et le Hamas.

Depuis toujours, pour certains d'entre nous, l'Autorité nationale palestinienne et, pour d'autres, nos camarades du Fatah au sein de l'Internationale socialiste, ont été considérés comme nos partenaires sur le plan bilatéral, mais aussi dans le cadre du processus de paix. En 1988, nous avons reconnu bilatéralement la Palestine en Roumanie, et un ambassadeur palestinien à part entière est en fonction depuis 1989 à Bucarest. Nous avons toujours coopéré avec nos partenaires palestiniens.

L'horrible crise humanitaire à Gaza. Je tiens à préciser que chaque vie d'innocent perdue à Gaza, en Cisjordanie, mais aussi en Israël, est une perte énorme. C'est un drame pour l'humanité.

Mais ici, je voudrais faire deux commentaires.

Tout d'abord, l'aide humanitaire, qui est indispensable, et mon pays y a contribué de manière substantielle et y contribuera à nouveau dans un avenir proche. Mais nous ne voulons pas que le Hamas la distribue et en tire profit. L'aide humanitaire est destinée au peuple palestinien, pas aux terroristes.

Deuxièmement, un cessez-le-feu immédiat n'aura aucun sens sans le démantèlement des capacités militaires du Hamas et de certaines autres organisations terroristes.

Je voudrais poser une question rhétorique, peut-être.

Comment éviter les pertes de vies humaines innocentes lorsque le Hamas utilise ses propres citoyens comme boucliers humains ?

Je condamne également le rôle profondément négatif de l'Iran, mais aussi de la Russie, dans la région.

J'ai également condamné la dangereuse montée de l'antisémitisme en Europe.

En ce qui concerne le processus de paix, qui est le seul choix possible, un processus de paix durable pour une solution à deux États, que nous soutenons, peut être facilité par la relance du processus de normalisation entre Israël et certains autres pays arabes, et avec l'Arabie saoudite, c'est essentiel.

Mais n'oublions pas que l'attaque du Hamas, inspirée par l'Iran, a eu lieu précisément pour bloquer directement le processus entre Israël et l'Arabie saoudite. Cela aurait pu faciliter la relance d'un véritable processus de paix. C'était donc contre l'intérêt de son propre peuple palestinien. Il est important, et cela devrait être une priorité, d'éviter l'escalade dans la région.

Enfin et surtout, utilisons à l'avenir la plateforme compliquée du Conseil de l'Europe et de l'APCE pour le dialogue politique, en particulier la sous-commission spéciale sur le Proche-Orient. À l'avenir, nous aurons à nouveau besoin de passerelles de communication et de dialogue, et non d'attitudes extrêmes qui ne serviront à rien.

Je soutiendrai donc l'adoption du rapport et de la résolution.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you very much.

The next speaker is Mr Alain MILON from France.

Mister MILON, the floor is yours [in French].

Je vous remercie.

L'orateur suivant est M. Alain MILON, de France.

Monsieur MILON, vous avez la parole.

Thank you, Madam President.

Ladies and Gentlemen,

While thanking our colleague Mr Piero FASSINO for the quality of his report and analysis, I would like to reiterate how shocked we were by the terrorist attack carried out by Hamas against Israel on 7 October. The barbaric acts committed are unbearable, and my thoughts go out in particular to the hostages still being held by Hamas, some of whom are dual nationals. Their immediate and unconditional release is obviously necessary.

The President of the French Senate went to Israel and Palestine at the end of December, with all the presidents of the Senate's political groups, to show our solidarity and try to contribute to dialogue with a view to finding the path to peace.

Israel obviously has the right to defend itself and to retaliate in the face of an existential attack, the very purpose of which is its eradication. We fully understand the emotion of the Israeli people and the mobilisation of the government in the face of these attacks; but we cannot remain deaf and blind in the face of the destruction and death toll in Gaza. The weight of innocent lives is the same, whether you are Israeli or Palestinian.

It is one thing for Israel to fight the Hamas fighters with fierce determination; it is quite another for so many civilians to be killed in order to reach them. The report by our colleague Piero FASSINO mentions almost 24,000 dead and over 60,000 wounded on the Palestinian side, as well as the internal displacement of 85% of Gaza's population. The question of the proportionality of Israel's response is clearly raised.

War is always ugly, but it must not distract us from our humanity.

I support the call for an immediate and extended ceasefire to allow full, rapid, safe and unhindered access to the people of Gaza. The lack of shelter, food, water, medicine and medical care is having dramatic consequences. This situation cannot be allowed to continue. I hope that this resolution will help to change the Israeli government's position, otherwise it runs the risk of seeing the public opinion of its allies turn against Israel.

I would add that, despite the difficulties and urgency of the moment, the Israeli government's overriding responsibility is to look ahead and prepare the conditions for long-term peace and security. This is essential for Israel's future, and I believe it will necessarily involve the recognition of two states.

Thank you for your kind words.

Merci, Madame la Présidente.

Mes chers collègues,

Tout en remerciant notre collègue M. Piero FASSINO pour la qualité de son rapport et de son analyse, je veux redire combien nous avons été choqués par l’attaque terroriste menée par le Hamas contre Israël le 7 octobre dernier. Les actes barbares qui ont été commis sont insoutenables et j’ai une pensée toute particulière pour les otages toujours retenus par le Hamas, dont certains sont des binationaux. Leur libération immédiate et inconditionnelle est évidemment nécessaire.

Le Président du Sénat français s’est rendu en Israël et en Palestine fin décembre, avec l’ensemble des présidents des groupes politiques du Sénat, pour marquer notre solidarité et essayer de contribuer au dialogue en vue de retrouver le chemin de la paix.

Israël a évidemment le droit de se défendre et de riposter face à une attaque existentielle, dont la finalité même est son éradication. Nous comprenons totalement l’émotion du peuple israélien ainsi que la mobilisation du gouvernement face à ces attaques ; mais on ne peut rester sourds et aveugles face aux destructions et au cortège de morts à Gaza. Le poids de vies innocentes est le même, que l’on soit Israélien ou Palestinien.

Qu’Israël combatte les combattants du Hamas avec une farouche détermination est une chose ; que l’on tue un tel nombre de civils pour les atteindre en est une autre. Le rapport de notre collègue M. Piero FASSINO mentionne près de 24 000 morts et plus de 60 000 blessés du côté palestinien, ainsi que le déplacement interne de 85 % de la population de Gaza. La question de la proportionnalité de la réponse israélienne est clairement posée.

La guerre est toujours hideuse, mais elle ne doit pas nous détourner de notre humanité.

Je soutiens l’appel à un cessez-le-feu immédiat et prolongé afin de permettre un accès total, rapide, sûr et sans entrave à la population de Gaza. Le manque d’abris, de nourriture, d’eau, de médicaments et de soins médicaux a des conséquences dramatiques. On ne peut pas laisser cette situation perdurer ! Je forme le vœu que cette résolution contribue à faire évoluer les positions du Gouvernement israélien, sans quoi il risque de voir les opinions publiques de ses alliés se retourner contre Israël.

J’ajoute que, malgré les difficultés et l’urgence du moment, la responsabilité supérieure du Gouvernement israélien est de prévoir l’après et de préparer les conditions de la paix et de la sécurité à long terme. C’est indispensable pour l’avenir d’Israël et cela passera nécessairement, à mon sens, par la reconnaissance de deux États.

Je vous remercie.

Thank you [in French].

I call next Mr Markus WIECHEL from Sweden. The microphone, please. Thank you.

Je vous remercie.

La parole est à M. Markus WIECHEL, de Suède.

Microphone, s'il vous plaît. Je vous remercie.

Thank you, Madam President,

Our rapporteur Mr Piero FASSINO and the Committee on Political Affairs and Democracy are to be commended on the concise Report they have prepared on recent developments in the Middle East with a focus on the war between the Hamas terrorist group and the state of Israel.

I agree fully with the Report's analysis of recent developments, such as Hamas' deceitful attack on 7 October in breach of the official ceasefire then enforced and the subsequent brutal slaughter of over a thousand Israeli civilians. Israel's response to annihilate the Hamas forces in the streets and tunnels in Gaza is not just only understandable but also fully justified. One of the core obligations of a country is to defend its citizens when attacked. With this in mind, it is important to minimise the number of civilian casualties, which have now reached alarmingly high levels. It is worth remembering that the responsibility for the tragedy we now witness primarily lies with a Palestinian terrorist. Clearly, Hamas and its like-minded partners completely ignore the security and wellbeing of its population. We all need to do what we can to change this for the sake of all innocent civilians who now suffer.

Dear colleagues, the war in Gaza goes on and it is likely to do so for at least weeks to come. This conflict does not only affect Gaza but also the rest of the world. As an example of how this conflict might expand even further, we see how the related missile attacks by the Iran-backed Houthis in northern Yemen are threatening world trade and world peace. 

In conclusion, I want to stress the importance that each and every one of us do our utmost to support a peaceful development in this region. The one key to do so is for Hamas to put down their arms, free the hostages and surrender. If it was not for these terrorists, there would be no war and there would be no casualties. Hamas chose to start a vicious war. They have the power to end it for the good of their own people.

Thank you, Madam President.

Notre rapporteur, M. Piero FASSINO, et la commission des questions politiques et de la démocratie méritent d'être félicités pour le rapport concis qu'ils ont préparé sur les développements récents au Proche-Orient, en mettant l'accent sur la guerre entre le groupe terroriste Hamas et l'État d'Israël.

Je suis entièrement d'accord avec l'analyse que fait le rapport des développements récents, tels que l'attaque trompeuse du Hamas le 7 octobre, en violation du cessez-le-feu officiel alors en vigueur, et le massacre brutal de plus d'un millier de civils israéliens qui s'en est suivi.

La réponse d'Israël, qui a consisté à anéantir les forces du Hamas dans les rues et les tunnels de Gaza, est non seulement compréhensible, mais aussi pleinement justifiée. L'une des obligations fondamentales d'un pays est de défendre ses citoyens lorsqu'ils sont attaqués. Dans cette optique, il est important de minimiser le nombre de victimes civiles, qui a atteint des niveaux alarmants. Il convient de rappeler que la responsabilité de la tragédie dont nous sommes les témoins incombe en premier lieu à un terroriste palestinien. Il est clair que le Hamas et ses partenaires ignorent totalement la sécurité et le bien-être de leur population. Nous devons tous faire ce qui est en notre pouvoir pour changer cette situation, dans l'intérêt de tous les civils innocents qui souffrent aujourd'hui.

Chers collègues, la guerre à Gaza se poursuit et il est probable qu'il en sera ainsi pendant au moins plusieurs semaines. Ce conflit n'affecte pas seulement Gaza, mais aussi le reste du monde. Pour illustrer la façon dont ce conflit pourrait s'étendre encore plus loin, nous voyons comment les attaques de missiles menées par les Houthis soutenus par l'Iran dans le nord du Yémen menacent le commerce et la paix dans le monde.

En conclusion, je tiens à souligner qu'il est important que chacun d'entre nous fasse tout son possible pour soutenir un développement pacifique dans cette région. Pour ce faire, il faut que le Hamas dépose les armes, libère les otages et se rende. Sans ces terroristes, il n'y aurait pas de guerre et il n'y aurait pas de victimes. Le Hamas a choisi de déclencher une guerre vicieuse. Il a le pouvoir d'y mettre fin pour le bien de son propre peuple.

Thank you very much.

Our next speaker is Ms Fiona O'LOUGHLIN from Ireland for the Alliance of Liberals and Democrats for Europe. The floor is yours. 

Je vous remercie.

Notre prochain orateur est Mme Fiona O'LOUGHLIN, d'Irlande, pour l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.

La parole est à vous.

Thank you, Chair.

When I was a young girl, one of the first books that I have a very strong memory of and left a lasting impact on me was Anne Frank's diary. I could not understand or comprehend such cruelty, such a horrific example of man's inhumanity to man. Years later, I visited Dachau, Auschwitz and Belsen, and again, I was horrified as to what happened. It was explained by everybody I knew by people saying, "we didn't know", "the world didn't know what was happening", "we're ashamed and we are embarrassed now".

Years later, I spent time in a kibbutz close to the Gaza border and met survivors of the Holocaust and I apologised to them and said to them, "the world didn't know, we didn't know what was happening". "Lest we forget" is something that we hear every single year and here in the Council of Europe, we commemorate the Holocaust and we say that: "Lest we forget". Basically saying on our watch, nothing like this will ever happen again. But it is happening. It is happening in Gaza. Gaza is a Holocaust by another name. This time we cannot say we did not know. Every time we open our newspapers, our phones, our television screens, we are bearing witness to the absolute slaughter that is happening in Palestine.

What Hamas did on 7 October was barbaric, appalling, horrific, and I utterly condemn their actions. But as Gandhi said, "an eye for an eye leaves the whole world blind". And in three months, 25 000 Palestinians have been killed, 75% of these women and children, 85% of people displaced, 7 000 missing and 7 000 injured. There is a lack of clean water, inadequate sanitation, collapse of the whole health system causing a public health disaster.

We are a human rights organisation with a moral and legal obligation to protect human rights. We should be shouting with our loudest voice and with all of our might. Children, by virtue of accident of their birth, are being denied the most fundamental human right of all: the right to life. Their mothers, if they get a space in a hospital bed, have to leave after one hour because there is such a shortage of beds. We must fight with every fibre of our being for an immediate ceasefire, to step up humanitarian aid and to start on a two-state solution. I stand with all of the victims, and I particularly stand with Palestine.

Just one final point that I would like to make. This is the biggest humanitarian crisis in the world that we are dealing with and I think it is regrettable that we only have a two-hour slot here during our plenary. I understand from my colleague, deputy Mr Robert TROY, who is a member of the Committee on Political Affairs and Democracy that many more wish to speak on this and many amendments that would have strengthened this Resolution were voted down. We need more time and we need to support those innocent victims in Palestine.

Merci, Madame la Présidente.

Lorsque j'étais jeune fille, l'un des premiers livres dont je me souviens très bien et qui a eu un impact durable sur moi est Le Journal d'Anne Frank. Je ne pouvais pas comprendre ou saisir une telle cruauté, un exemple aussi horrible de l'inhumanité de l'homme envers l'homme. Des années plus tard, j'ai visité Dachau, Auschwitz et Belsen et, là encore, j'ai été horrifiée par ce qui s'y était passé. Toutes les personnes que je connaissais l'ont expliqué en disant : « Nous ne savions pas », « le monde ne savait pas ce qui se passait », « nous avons honte et nous sommes embarrassés maintenant ».

Des années plus tard, j'ai passé du temps dans un kibboutz proche de la frontière de Gaza et j'ai rencontré des survivants de l'Holocauste. Le Conseil de l'Europe commémore l'Holocauste et dit : « De peur que nous n'oubliions », c'est ce que nous entendons chaque année : « De peur d'oublier ». En gros, nous disons que, sous notre surveillance, rien de tel ne se reproduira jamais. Mais c'est ce qui se passe. C'est le cas à Gaza. Gaza est un holocauste qui porte un autre nom. Cette fois, nous ne pourrons pas dire que nous ne savions pas. Chaque fois que nous ouvrons nos journaux, nos téléphones, nos écrans de télévision, nous sommes témoins du massacre absolu qui se déroule en Palestine.

Ce que le Hamas a fait le 7 octobre est barbare, épouvantable, horrible, et je condamne totalement leurs actions. Mais comme l'a dit Gandhi, « œil pour œil laisse le monde entier aveugle ». En trois mois, 25 000 Palestiniens ont été tués, dont 75 % de femmes et d'enfants, 85 % de personnes ont été déplacées, 7 000 ont disparu et 7 000 ont été blessées. Il y a un manque d'eau potable, des installations sanitaires inadéquates, l'effondrement de l'ensemble du système de santé, ce qui a provoqué une catastrophe de santé publique.

Nous sommes une organisation de défense des droits de l'homme qui a l'obligation morale et légale de protéger les droits de l'homme. Nous devrions crier d'une voix forte et de toutes nos forces. Les enfants, en vertu du hasard de leur naissance, sont privés du droit de l'homme le plus fondamental : le droit à la vie. Leurs mères, si elles obtiennent une place dans un lit d'hôpital, doivent partir au bout d'une heure en raison de la pénurie de lits. Nous devons lutter de toutes nos forces pour obtenir un cessez-le-feu immédiat, pour renforcer l'aide humanitaire et pour commencer à trouver une solution à deux États. Je suis aux côtés de toutes les victimes, et plus particulièrement aux côtés de la Palestine.

Un dernier point que je voudrais aborder : il s'agit de la plus grande crise humanitaire au monde à laquelle nous sommes confrontés et je pense qu'il est regrettable que nous ne disposions que d'un créneau de deux heures au cours de notre séance plénière. Mon collègue, le député M. Robert TROY, membre de la commission des questions politiques et de la démocratie, m'a dit que beaucoup d'autres personnes souhaitaient s'exprimer sur ce sujet et que de nombreux amendements qui auraient renforcé cette résolution ont été rejetés. Nous avons besoin de plus de temps et nous devons soutenir ces victimes innocentes en Palestine.

Thank you.

I give the floor to Mr Kimmo KILJUNEN.

Socialists, Democrats and Greens Group, from Finland.

You have the floor.

Je vous remercie.

La parole est à M. Kimmo KILJUNEN, de Finlande, au nom du Groupe des socialistes, démocrates et verts.

Vous avez la parole.

Madam President, I am more than pleased that I can follow Ms Fiona O'LOUGHLIN for her excellent presentation but, unfortunately, I am not one hundred per cent sure where I am from listening to some of the statements today. We are supposed to be the leading human rights organisation of Europe, actually, in the whole world.

We have said so many times that human rights are universal and we defend human rights everywhere. War crimes are war crimes, there are no excuses when war crimes are committed. Crime against humanity, we condemn that everywhere, irrespective of who does it. It is true that on 7 October last year, Israeli people met brutal aggression by Hamas. We condemn that as an act of terror, no question about it. It is very clear that we demand the release of all hostages. Israel does have the right to defend its people in their homeland, but Madam Chair, we can ask Palestinians where their homeland is.

In 1948, 80% of Palestinian people were deported from their homelands and they have not since had the right to return back to their homes. Since that period, we have seen retaliation after retaliation, aggression after aggression. In Finland, we have a saying, make revenge, dig two graves. Gaza today, US President Biden has accused the Israeli army of using indiscriminate bombing, the UN Secretary General António Guterres condemned heart-breaking and utterly unacceptable killings of civilians in Gaza, quote "Israel's military operations have spread mass destruction and killed civilians on a scale unprecedented during my time as the Secretary-General of the United Nations". That was a statement by Guterres.

Some are saying that this intense bloodshed in 100 days in Gaza today is the biggest mass civilian killing since the Second World War in the whole of mankind. Accusations that we have heard today, Hamas terrorists use humans as a shield. If that is the case, then we condemn it. But remember friends, I have read the history of the world, freedom fighters hide among people everywhere. Why? Because they represent the people.

Thank you.

Madame la Présidente, je suis plus que ravi de pouvoir suivre Mme Fiona O'LOUGHLIN pour son excellente présentation mais, malheureusement, je ne suis pas sûr à cent pour cent de savoir où je me trouve en écoutant certaines des déclarations d'aujourd'hui. Nous sommes censés être la principale organisation de défense des droits de l'homme en Europe, voire dans le monde entier.

Nous avons dit à maintes reprises que les droits de l'homme sont universels et que nous les défendons partout. Les crimes de guerre sont des crimes de guerre, il n'y a pas d'excuses lorsque des crimes de guerre sont commis. Les crimes contre l'humanité, nous les condamnons partout, quels qu'en soient les auteurs. Il est vrai que, le 7 octobre de l'année dernière, le peuple israélien a subi une agression brutale de la part du Hamas. Nous condamnons cet acte de terreur, cela ne fait aucun doute. Il est très clair que nous exigeons la libération de tous les otages. Israël a le droit de défendre son peuple dans sa patrie mais, Madame la Présidente, nous pouvons aussi demander aux Palestiniens où se trouve leur patrie.

En 1948, 80 % des Palestiniens ont été expulsés de leur patrie et n'ont pas eu le droit d'y retourner depuis. Depuis lors, les représailles et les agressions se succèdent. En Finlande, nous avons un proverbe qui dit : « Pour se venger, il faut creuser deux tombes ». Aujourd'hui, à Gaza, le Président américain M. Biden a accusé l'armée israélienne d'effectuer des bombardements aveugles. Le Secrétaire général des Nations Unies, M. António Guterres, a condamné les meurtres déchirants et totalement inacceptables de civils à Gaza, en déclarant : « Les opérations militaires d'Israël ont semé la destruction massive et tué des civils à une échelle sans précédent depuis que je suis Secrétaire général des Nations Unies ». C'est ce qu'a déclaré M. Guterres.

Certains disent que cette effusion de sang intense en 100 jours à Gaza aujourd'hui est le plus grand massacre de civils depuis la seconde guerre mondiale dans l'ensemble de l'humanité. Selon les accusations que nous avons entendues aujourd'hui, les terroristes du Hamas utilisent des êtres humains comme bouclier. Si c'est le cas, nous le condamnons. Mais rappelez-vous, mes amis, j'ai lu l'histoire du monde, les combattants de la liberté se cachent partout parmi le peuple. Pourquoi ? Parce qu'ils représentent le peuple.

Je vous remercie.

Thank you, Mister KILJUNEN.

And I give the word to Mr Reinhold LOPATKA from Austria.

Merci, Monsieur KILJUNEN.

Je donne la parole à M. Reinhold LOPATKA, de l'Autriche.

Dear President, dear colleagues,

On 7 October, which coincided with a Jewish holiday, thousands of armed Hamas terrorists invaded Israel through the land, the air, and the sea. Simultaneously, Hamas terrorists fired thousands of rockets from Gaza towards Israeli civilian territory across the entire country.

They broke into civilian homes and carried out a series of murderous atrocities and barbaric attacks. And over 1 200 civilians were murdered on this day, and over 200 were abducted and more than 130 are still being held hostage, also an Austrian citizen.

Yes, politics is driven on compromise, but there are fundamental questions where a compromise is not possible.

There cannot be a compromise with terrorists, with enemies of our open society, with enemies of democracy. They must be fought uncompromisingly in order to prevent another 7 October, a day with burned babies and beheaded people.

It can only mean for me: zero tolerance with intolerant, zero tolerance with terrorists.

They hate Jews. Not only in Israel. They hate Jews worldwide. And they hate our open and free society.

So, for me also these 1,7 million displaced civilians in Gaza are victims of Hamas.

And it is their right of self-defence under Article 51 of the UN Charter that Israel has to defend its people, of course in accordance with international humanitarian law.

And I think we have to do everything of course that the humanitarian situation in Gaza gives the people the possibility to receive aid. And there is need in the Gaza strip, I see it, but we have on the other side to allow Israel to fight these terrorists.

Our Austrian Nobel Prize winner for literature Elfriede Jelinek wrote some days ago “With this crime, Hamas has destroyed itself once and for all.”

I hope she is right and there is no future for Hamas terrorists.

At the same time, and I want to close with this, I think we, our Assembly, as the international community have to support this two state solution despite all backlashes since the Camp David summit in 2000.

It remains for me the only way to ensure peace for Israeli and Palestinian people and for the whole region! And peace must be the end.

Madame la Présidente, chers collègues,

Le 7 octobre, qui coïncidait avec une fête juive, des milliers de terroristes armés du Hamas ont envahi Israël par la terre, l'air et la mer. Simultanément, les terroristes du Hamas ont tiré des milliers de roquettes depuis Gaza en direction du territoire civil israélien dans l'ensemble du pays.

Ils se sont introduits dans des maisons civiles et ont perpétré une série d'atrocités meurtrières et d'attaques barbares. Plus de 1 200 civils ont été assassinés ce jour-là, plus de 200 ont été enlevés et plus de 130 sont toujours retenus en otage, dont un citoyen autrichien.

Oui, la politique repose sur le compromis, mais il y a des questions fondamentales pour lesquelles un compromis n'est pas possible.

Il ne peut y avoir de compromis avec les terroristes, avec les ennemis de notre société ouverte, avec les ennemis de la démocratie. Ils doivent être combattus sans compromis afin d'éviter un autre 7 octobre, un jour avec des bébés brûlés et des personnes décapitées.

Pour moi, cela ne peut signifier que : tolérance zéro avec les intolérants, tolérance zéro avec les terroristes. Ils détestent les Juifs. Pas seulement en Israël : ils haïssent les Juifs du monde entier. Et ils détestent notre société ouverte et libre.

Ainsi, pour moi, ces 1,7 million de civils déplacés à Gaza sont des victimes du Hamas.

C'est leur droit de légitime défense, en vertu de l'article 51 de la Charte des Nations Unies, qui permet à Israël de défendre son peuple, bien entendu dans le respect du droit humanitaire international.

Je pense que nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour que la situation humanitaire à Gaza permette à la population de recevoir de l'aide. Il y a des besoins dans la bande de Gaza, je le vois, mais nous devons d'un autre côté permettre à Israël de combattre ces terroristes.

Notre lauréate autrichienne du prix Nobel de littérature, Elfriede Jelinek, a écrit il y a quelques jours : « Avec ce crime, le Hamas s'est détruit lui-même une fois pour toutes ». J'espère qu'elle a raison et qu'il n'y a pas d'avenir pour les terroristes du Hamas.

En même temps, et je voudrais conclure sur ce point, je pense que nous, notre Assemblée, en tant que communauté internationale, devons soutenir cette solution à deux États en dépit de tous les contrecoups depuis le Sommet de Camp David en 2000.

Elle reste pour moi le seul moyen de garantir la paix pour les peuples israélien et palestinien et pour l'ensemble de la région ! Et la paix doit être la finalité.

Thank you, Mr Reinhold LOPATKA.

And now I would like to give the floor to Ms Seda GÖREN BÖLÜK from Türkiye.

Madam, you have the floor.

Merci, Monsieur LOPATKA.

Je donne maintenant la parole à Mme Seda GÖREN BÖLÜK, de Türkiye.

Madame, vous avez la parole.

Dear Chairman,

Dear Colleagues,

"The whole of humanity is witnessing what is perhaps the worst crime against humanity in history". We sometimes use this phrase for the First World War, sometimes for Hiroshima, and most of the time for the Second World War.

However, in today's world, 25 295 Palestinians, including 11 000 children and 7 250 women, have been brutally massacred under the guise of anti-terror operations, in the space of just 108 days, and the slaughter continues unabated with over 63 000 wounded.

From the outset, the Israeli administration has been committing grave crimes against humanity before the eyes of the entire world. In the words of Philippe Lazzarini, Commissioner General of the United Nations Relief and Works Agency, "The world has witnessed at first hand the slaughter of innocent people by the Israeli killing machine".

Israel used banned phosphorus bombs against civilians in Gaza, as proven by photographs taken by international agencies.

Over 53 000 tons of bombs, the equivalent of 4.5 atomic bombs, were dropped on Gaza. In fact, the atomic bomb dropped on Hiroshima during the Second World War is equivalent to only 12 000 tonnes used by Israel.

In addition to this intensive bombardment, the Israeli administration is preventing access to electricity, fuel, water, food, medicine and medical supplies in Gaza.

It has bombed hospitals, schools, camps and places of worship where civilians were sheltering. Israel also asked Gazan civilians to go to Rafah, on the Egyptian border, for their own safety. Nearly two million people were forcibly displaced, and then Israel bombed them.

It blew up UN facilities and ruthlessly targeted ambulances. It erased Gaza's memory by destroying all archives and newspapers. It shot pregnant women carrying white flags and poured earth over them. It used the microphones of a mosque to mock the Palestinian dead.

Worse still, this sinister situation is the result of the actions of a country to which we have granted observer status because of its willingness to recognise our fundamental values, but which acts in total contradiction to them.

This Israeli atrocity has not gone unanswered by world public opinion. Unfortunately, some governments have tried to prevent these peaceful and legal demonstrations by labelling them "antisemitic". Yet slogans such as "No to genocide", "There are children in Gaza" or "Cease fire now" contain no antisemitic rhetoric.

At a time when people of conscience are rallying against Israel and some are calling for the withdrawal of its observer status in our Assembly, we should have held Israel responsible for the tragedy it has caused and condemned all its actions that have led to this tragedy.

We should closely follow the case against Israel before the International Court of Justice, which is a concrete step towards holding Israel accountable.

I pay tribute to all the diplomats, medical personnel, members of the press, children, women and civilians who have been killed in this war.

Finally, I wish to see an Assembly in which the victims of war are not evaluated according to their religion or nationality.

Thank you.

Chère Présidente,

Chers collègues,

« L'humanité tout entière est témoin de ce qui est peut-être le pire crime contre l'humanité de l'histoire ». Nous utilisons parfois cette phrase pour la première guerre mondiale, parfois pour Hiroshima, et la plupart du temps pour la seconde guerre mondiale.

Cependant, dans le monde d'aujourd'hui, 25 295 Palestiniens, dont 11 000 enfants et 7 250 femmes, ont été brutalement massacrés sous le couvert d'opérations anti-terreur en l'espace de 108 jours seulement et le massacre se poursuit de manière persistante avec plus de 63 000 blessés.

Depuis le début, l'administration israélienne commet de graves crimes contre l'humanité sous les yeux du monde entier. Avec les mots de Philippe Lazzarini, Commissaire général de l'Office de secours des Nations Unies, « le monde a été le témoin vivant du massacre d'innocents par la machine à tuer israélienne ».

Israël a utilisé des bombes au phosphore interdites contre des civils à Gaza, comme l'ont prouvé des photographies prises par des agences internationales.

Plus de 53 000 tonnes de bombes, soit l'équivalent de 4,5 bombes atomiques, ont été larguées sur Gaza. En fait, la bombe atomique larguée sur Hiroshima pendant la seconde guerre mondiale équivaut à seulement 12 000 tonnes utilisées par Israël.

En plus de ce bombardement intensif, l'administration israélienne empêche l'accès à l'électricité, au carburant, à l'eau, à la nourriture, aux médicaments et aux fournitures médicales à Gaza.

Elle a bombardé des hôpitaux, des écoles, des camps et des lieux de culte où s'abritaient des civils. En outre, Israël a demandé aux civils de Gaza de se rendre à Rafah, à la frontière égyptienne, pour leur sécurité. Près de deux millions de personnes ont été déplacées de force et, ensuite, Israël les a bombardées.

Il a fait exploser des installations de l'ONU et pris pour cible des ambulances sans pitié. Il a effacé la mémoire de Gaza en détruisant toutes les archives et tous les journaux. Il a abattu des femmes enceintes portant des drapeaux blancs et versé de la terre sur elles. Il a utilisé les micros d’une mosquée pour se moquer des morts palestiniens.

Pire encore, cette situation sinistre est le résultat des actions d'un pays auquel nous avons accordé le statut d'observateur en raison de sa volonté de reconnaître nos valeurs fondamentales, mais qui agit en totale contradiction avec celles-ci.

Cette atrocité commise par Israël n'est pas restée sans réponse dans l'opinion publique mondiale. Malheureusement, certains gouvernements ont tenté d'empêcher ces manifestations pacifiques et légales en les qualifiant d'« antisémites ». Pourtant, des slogans tels que « Non au génocide », « Il y a des enfants à Gaza » ou « Cessez le feu maintenant » ne contiennent aucun discours antisémite.

Alors que les personnes de conscience se rassemblent contre Israël et que certains appellent au retrait de son statut d'observateur au sein de notre Assemblée, nous aurions dû tenir Israël pour responsable de la tragédie qu'il a causée et condamner toutes ses actions qui ont conduit à cette tragédie.

Nous devrions suivre de près l'affaire contre Israël devant la Cour internationale de justice, qui constitue une étape concrète vers la responsabilisation d'Israël.

Je rends hommage à tous les diplomates, au personnel médical, aux membres de la presse, aux enfants, aux femmes et à tous les civils qui ont été tués pendant cette guerre.

Enfin, je souhaite voir une Assemblée dans laquelle les victimes de la guerre ne sont pas évaluées selon leur religion ou leur nationalité.

Merci.

Thank you, Ms Seda GÖREN BÖLÜK.

And now I would like to give the floor to Mr Armen GEVORGYAN from Armenia.

Merci, Madame GÖREN BÖLÜK.

Je donne maintenant la parole à M. Armen GEVORGYAN, de l'Arménie.

Madam Chair,

Unfortunately, violence has become one of the main mechanisms for implementing the plans of not only terrorist groups and authoritarian states but also democratic governments. As the UN, Council of Europe, OSCE and other international organisations lose their relevance and influence, unacceptable forms of solidarity between authoritarians and democracy appear, which are often based on a union of arms and oil. Such solidarity is limiting the right of many nations to self-determination and promoting direct aggression against other states. There is an expert opinion, for example, that Ilham Aliyev's decision to resolve disputes with Armenia by war rather than diplomacy was due to the fact that Israeli companies agreed to sell him top-shelf military technologies.

According to open sources, between 2016 and 2020, just before the start of the 44-day war in Nagorno-Karabakh, Israel accounted for almost 70% of Azerbaijan's major arm imports. Israel probably justifies this weapons trade with Azerbaijan on the basis of arms-for-energy calculations or Azerbaijan's willingness to co-operate on anti-Iran policy.

Therefore, Israeli politicians, as the representatives of a democratic state, must answer a very important question, is there a difference between Hamas and Azerbaijan when it comes to genocidal intent? Because the only difference between them is the target of their policy. Moreover, Israel's political elites must ensure a peaceful coexistence of the indigenous inhabitants of this holy land today. Otherwise, there is no explanation for the ongoing attempt to deprive the Armenian church of its historical heritage in Old Jerusalem.

Dear colleagues, we must call for patience in the Middle East as soon as possible. If this does not happen, the situation will also get out of control in the South Caucasus where the Turkish–Azerbaijani coalition is just waiting for more regional chaos for a new aggression against Armenia.

I strongly condemn the Hamas attack on Israel, and want the signals coming from Europe to the region to be clear, convincing and without the smack of double standards for all parties. Otherwise, expansion of the warzone is inevitable according to the logic of what Israel can do, we can too.

Thank you.

Madame la Présidente,

Malheureusement, la violence est devenue l'un des principaux mécanismes de mise en œuvre des plans non seulement des groupes terroristes et des États autoritaires, mais aussi des gouvernements démocratiques.

Alors que l'ONU, le Conseil de l'Europe, l'OSCE et d'autres organisations internationales perdent de leur pertinence et de leur influence, des formes inacceptables de solidarité se créent entre États autoritaires et démocratiques, qui sont souvent basées sur une union d'armes et de pétrole. Cette solidarité limite le droit de nombreuses nations à l'autodétermination et encourage l'agression directe contre d'autres États. Selon certains experts, par exemple, la décision d'Ilham Aliyev de résoudre les différends avec l'Arménie par la guerre plutôt que par la diplomatie est due au fait que des entreprises israéliennes ont accepté de lui vendre des technologies militaires de premier ordre.

Selon des sources ouvertes, entre 2016 et 2020, juste avant le début de la guerre de 44 jours au Haut-Karabakh, Israël a représenté près de 70 % des principales importations d'armes de l'Azerbaïdjan. Israël justifie probablement ce commerce d'armes avec l'Azerbaïdjan par des calculs de type « armes contre énergie » ou par la volonté de l'Azerbaïdjan de coopérer à la politique anti-iranienne.

Par conséquent, les hommes politiques israéliens, en tant que représentants d'un État démocratique, doivent répondre à une question très importante : y a-t-il une différence entre le Hamas et l'Azerbaïdjan en ce qui concerne l'intention génocidaire ? Car la seule différence entre eux est la cible de leur politique.

En outre, les élites politiques israéliennes doivent garantir une coexistence pacifique des habitants indigènes de cette terre sainte. Sinon, rien n'explique la tentative actuelle de priver l'église arménienne de son patrimoine historique dans la vieille ville de Jérusalem.

Chers collègues, nous devons appeler à la patience au Moyen-Orient dès que possible. Sinon, la situation deviendra également incontrôlable dans le Caucase du Sud, où la coalition turco-azerbaïdjanaise n'attend qu'une aggravation du chaos régional pour lancer une nouvelle agression contre l'Arménie.

Je condamne fermement l'attaque du Hamas contre Israël et je souhaite que les signaux envoyés par l'Europe à la région soient clairs, convaincants et sans qu'il y ait deux poids deux mesures pour toutes les parties. Sinon, l'expansion de la zone de guerre est inévitable selon la logique suivante : ce qu'Israël peut faire, nous le pouvons aussi.

Je vous remercie.

Thank you Mr Armen GEVORGYAN.

Now I would like to give the floor to Mr Pierre-Alain FRIDEZ, Switzerland.

You have the floor.

Merci Monsieur GEVORGYAN.

Je voudrais maintenant donner la parole à M. Pierre-Alain FRIDEZ, de Suisse.

Vous avez la parole.

Thank you, Madam Vice-Chairwoman,

Ladies and Gentlemen,

Dear colleagues,

I would like to thank the rapporteur for his report. I agree with most of his remarks and proposals.

What happened in Israel on 7 October is unacceptable, the barbarity perpetrated by Hamas intolerable, and Israel's response understandable. But at the same time, we must recognise that the price paid by the civilian population of Gaza in terms of innocent deaths and suffering is also unacceptable. The UN has just called the 100 days of war "a stain on our common humanity".

Here, I'd like to extend the debate and put what has happened into a historical context, again without excusing the violations of fundamental rights perpetrated in recent months on both sides.

I would compare Gaza to a pressure cooker, long ready to explode; an open-air prison with over two million people crammed into this small strip of land, following the vagaries of a recurring conflict dating back to 1948. And Gaza is not only the radicalised power of Hamas, but also a youth with no prospects, no future, no work, a resentful population surviving on a drip-feed of international aid in deplorable living conditions, extreme poverty and limited access to water.

It was easy, in this de facto context tolerated by the international community, in this frozen conflict with no way out, to allow Hamas to take power and prosper with a discourse of hatred and revenge. This issue has been forgotten by the international community, and the drift to the right over the years of successive Israeli governments, in parallel with the radicalisation of Hamas, has made it impossible to initiate a détente and find a solution to this explosive situation.

After long and meticulous preparation of its criminal plan, Hamas went on the attack on 7 October. The pressure cooker, with scenes of horror and unspeakable crimes. And Israel retaliated, using all available means, to destroy and eradicate Hamas' military forces and free over 200 hostages.

After more than three months of bitter conflict, most of Gaza's buildings and infrastructure have been destroyed; the population has had to flee to the south of the enclave, with no possibility of entering Egypt. Living conditions have become inhuman and, above all, according to Hamas, some 25,000 civilians have been killed, three times as many wounded, many of them children - innocent victims who are paying a high price.

Twenty-five thousand dead in Gaza - a figure that cannot be verified, of course - but that would represent more than one inhabitant in a hundred who would have died: it's as if, in Switzerland, nearly 100,000 people had been killed all at once, or millions and millions of Europeans.

We all know that blood money calls for blood. The victims spared today, driven by an irrepressible sense of revenge, will become future time bombs for the Israeli people and the international community.

Dear colleagues, these tragedies must stop, and a ceasefire must interrupt this deadly headlong rush. The hostages must also be released without delay.

I appeal to reason, to appeasement, to the time for humanitarian aid, with in parallel an essential political time, under the protection of an international intervention force.

For me, the only credible option is a two-state solution. Let's hope it's not too late.

Merci, Madame la Vice-Présidente,

Mesdames et Messieurs,

Chers collègues,

J’aimerais remercier le rapporteur pour son rapport. Je partage l’essentiel de ses remarques et propositions.

Ce qui s’est passé en Israël le 7 octobre est inacceptable et la barbarie dont le Hamas s’est rendu coupable intolérable, et la riposte d’Israël compréhensible. Mais dans le même temps, nous devons bien reconnaître que le prix payé par la population civile de Gaza en termes de morts innocentes et de souffrance est également inacceptable. L’ONU vient de qualifier les 100 jours de guerre de « tache sur notre humanité commune ».

J’aimerais ici étendre le débat et replacer ce qui s’est passé dans un contexte historique, encore une fois sans vouloir excuser les atteintes aux droits fondamentaux perpétrés ces derniers mois de part et d'autre.

Je comparerais Gaza à une marmite sous pression, prête à exploser de longue date ; une prison à ciel ouvert avec plus de deux millions de personnes entassées dans cette petite bande de terre, suite aux aléas d’un conflit récurrent datant de 1948. Et Gaza, c’est non seulement le pouvoir radicalisé du Hamas, mais c’est aussi une jeunesse sans perspectives, sans avenir, sans travail, une population pleine de rancœur qui survit sous perfusion de l’aide internationale dans des conditions de vie déplorables, une pauvreté extrême et un accès limité à l’eau.

Il était facile, dans ce contexte de fait toléré par la communauté internationale, dans ce conflit gelé sans issue, de permettre au Hamas de prendre le pouvoir et de prospérer avec un discours de haine et de revanche. Ce dossier a été oublié par la communauté internationale et la droitisation progressive au fil des années des gouvernements successifs en Israël, en parallèle à la radicalisation du Hamas, n’a pas permis d’amorcer une détente et une ébauche de solution à cette situation explosive.

Après une longue et minutieuse préparation de son dessein criminel, le Hamas est passé à l’attaque le 7 octobre. La marmite a explosé, avec des scènes d’horreurs et des crimes inqualifiables. Et Israël a riposté, avec les grands moyens, pour détruire et éradiquer les forces militaires du Hamas ainsi que libérer plus de 200 otages.

Après plus de trois mois de conflits acharnés, les bâtiments et les infrastructures de Gaza sont pour l’essentiel détruits ; la population a dû fuir vers le sud de l’enclave, sans possibilité d’entrer en Égypte. Les conditions de vie sont devenues inhumaines et, surtout, on compterait selon le Hamas quelques 25 000 victimes civiles, trois fois plus de blessés dont énormément d’enfants, des victimes innocentes qui paient le prix fort.

Vingt-cinq mille morts à Gaza, un chiffre bien entendu non vérifiable, mais cela représenterait plus d’un habitant sur cent qui serait décédé : c’est comme si, en Suisse, on avait tué près de 100 000 personnes d’un coup, ou des millions et des millions d’Européens.

Nous savons toutes et tous que le prix du sang appelle le sang. Les victimes épargnées aujourd’hui, poussées par un irrépressible sentiment de vengeance, vont devenir autant de bombes à retardement futures pour le peuple israélien et la communauté internationale.

Il faut, chers collègues, que ces drames s’arrêtent, qu’un cessez-le-feu interrompe cette fuite en avant mortifère. Il faut également que les otages soient libérés sans délai.

J’en appelle à la raison, à l’apaisement, au temps de l’aide humanitaire, avec en parallèle un temps politique essentiel, sous la protection d’une force internationale d’interposition.

Pour moi, la seule option crédible réside dans la solution à deux États. En espérant qu’il ne soit pas trop tard.

Thank you.

And now I will give the floor to Mr Georgios STAMATIS from Greece.

Je vous remercie.

Je donne maintenant la parole à M. Georgios STAMATIS, de la Grèce.

[initial words are not picked up by interpreter]

... we will commemorate the liberation of Auschwitz.

And what happened there?

Nazis killed people because they were homosexual, or because they were Roma people.

The same thing happened.

Hamas killed people because they were Jewish.

In a paradox of history, we are talking about people who believed in democracy and believed in freedom.

Hamas is not a revolutionary organisation. It is a terrorist organisation.

Mr Reinhold LOPATKA was right, the question is what choice will we make? Terrorism or democracy?

We must choose democracy, because the day after will be a very bad day for us if we don't react.

In Tel Aviv there is a family of five people, the Siman Tov family: Yotanan the father, Tamar the mother, Shahar, Arbel, twins aged six, and Omer aged four.

They were murdered. This family was burned alive. They believed in democracy, and that's what happened.

So this report which follows the principles of the Council of Europe, we will support and we consider the Council of Europe, because the international community has not yet found a solution, must undertake this initiative.

We must decide that we will not let Hamas terrorists or dictators like Putin, or anyone else that wants to do whatever they feel like doing to their neighbours, be able to act. The international community failed to do so.

Where do Hamas' weapons come from? Who is supplying them with weapons?

The money that the international community has sent to Hamas. Has it been used for hospitals? No, it has not. It has been used to buy weapons for terrorism, and not to feed the people or to create a Palestinian state. It has been used for the extermination of Jews.

The countries that we represent must support humanitarian law, and humanitarian assistance should finally arrive at the Palestinian people and not at Hamas' doorstep.

Thank you.

[les premiers mots ne sont pas repris par l'interprète]

… nous commémorerons la libération d'Auschwitz.

Et que s'est-il passé là-bas ? Les nazis ont tué des gens parce qu'ils étaient homosexuels ou parce qu'ils étaient Roms.

La même chose s'est produite. Le Hamas a tué des gens parce qu'ils étaient juifs.

Paradoxalement, il s'agit de personnes qui croyaient en la démocratie et en la liberté.

Le Hamas n'est pas une organisation révolutionnaire. C'est une organisation terroriste.

M. Reinhold LOPATKA avait raison, la question est de savoir quel choix nous allons faire. Le terrorisme ou la démocratie ?

Nous devons choisir la démocratie, car l'avenir sera très mauvais pour nous si nous ne réagissons pas.

À Tel-Aviv, il y a une famille de cinq personnes, la famille Siman Tov : Yotanan, le père, Tamar, la mère, Shahar et Arbel, des jumeaux de six ans, et Omer, quatre ans. Ils ont été assassinés. Cette famille a été brûlée vive. Ils croyaient en la démocratie, et c'est ce qui s'est passé.

Ce rapport, qui suit les principes du Conseil de l'Europe, nous le soutiendrons et nous considérons que le Conseil de l'Europe – parce que la communauté internationale n'a pas encore trouvé de solution – doit prendre cette initiative.

Nous devons décider que nous ne laisserons pas les terroristes du Hamas ou les dictateurs comme Poutine, ou toute autre personne qui veut faire ce qu'elle a envie de faire à ses voisins, agir. La communauté internationale n'a pas su le faire.

D'où viennent les armes du Hamas ? Qui les fournit ?

L'argent que la communauté internationale a envoyé au Hamas a-t-il été utilisé pour les hôpitaux ? Non. Il a servi à acheter des armes pour le terrorisme, et non à nourrir la population ou à créer un État palestinien. Il a été utilisé pour l'extermination des Juifs.

Les pays que nous représentons doivent soutenir le droit humanitaire, et l'aide humanitaire devrait enfin arriver au peuple palestinien et non à la porte du Hamas.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you.

And now I would like to give the floor to Mr Jeremy CORBYN from the United Kingdom.

Mister CORBYN, you have the floor.

Je vous remercie.

Je voudrais maintenant donner la parole à M. Jeremy CORBYN, du Royaume-Uni.

Monsieur CORBYN, vous avez la parole.

Thank you.

And we thank the authors of this Report for putting it forward to us.

Even though some of us have some concerns about much of the content of it, the events on 7 October were unbelievably awful and appalling and our hearts have to go out to all the families and loved ones of those that either disappeared or were killed on that day.

Whoever the person is that's been killed, there is grief amongst others. A mother grieves for a lost son or a lost daughter, whatever their religion, whatever their nationality.

And the events since 7 October of the bombardment of Gaza and the continued destruction of all life there have not brought anybody back but have created more bitterness and more hatred. And there has to be a way forward.

After 7 October the General Secretary of the United Nations António Guterres said this didn't all come from nowhere and drew to attention the 75 years of occupation, the numbers of Palestinian refugees that are in camps in Jordan, in Lebanon, in Syria, and other places, and of course the occupation of the West Bank and the continued settlement policy. These issues have to be addressed if to ensure there is a long-term sustainable peace within the region.

If there isn't a sustainable peace so far as the Palestinian people are concerned, then this will lead to other conflicts as it already is in the case of Yemen and the growing militarisation of the whole region.

Our job surely has to be to search for peace and you achieve that peace through searching for justice.

I was at the International Court of Justice two weeks ago to listen to the South African application, where they made an application under the genocide convention and they pointed out that the government of Israel, particularly Prime Minister Netanyahu, has made statements about the destruction of Gaza, destruction of all life in Gaza, and the expulsion of the population of Gaza.

After 7 October they were told to move South to a place of safety. They moved South to what they believed to be a place of safety and were promptly bombed. And there are now a million people corralled around the Rafah Crossing, desperate for support, desperate for aid, and desperate for some degree of hope.

And so we look forward to what the International Court of Justice is going to say about this.

We also have to recognise that the number of people have lost their lives is horrendous; 25 000 known to be dead, probably 8 000 to 10 000 bodies will be found under the rubble, and many now dying of starvation, of dehydration, of diarrhoea and all those wholly preventable conditions.

So, surely, us, as the Council of Europe, the custodians of the European Convention on Human Rights, a body that represents people all over this continent, can do one good thing today and simply say there must be an unconditional ceasefire now so that aid can get in to support the people of Palestine, the people of Gaza, but above all we can then achieve a long-term peace which means justice for the people of Palestine and an end to the occupation.

Nous vous remercions.

Et nous remercions les auteurs de ce rapport de nous l'avoir présenté.

Même si certains d'entre nous sont préoccupés par une grande partie de son contenu, les événements du 7 octobre ont été incroyablement terribles et épouvantables et nos pensées vont à toutes les familles et à tous les proches de ceux qui ont disparu ou ont été tués ce jour-là.

Quelle que soit la personne qui a été tuée, il y a du chagrin parmi les autres. Une mère pleure la perte d'un fils ou d'une fille, quelle que soit sa religion ou sa nationalité.

Les événements survenus depuis le 7 octobre, à savoir le bombardement de Gaza et la poursuite de la destruction de toute vie dans cette région, n'ont ramené personne, mais ont suscité davantage d'amertume et de haine. Il faut trouver un moyen d'aller de l'avant.

Après le 7 octobre, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré que tout cela ne venait pas de nulle part et a attiré l'attention sur les 75 années d'occupation, sur le nombre de réfugiés palestiniens qui se trouvent dans des camps en Jordanie, au Liban, en Syrie et ailleurs, et bien sûr sur l'occupation de la Cisjordanie et la poursuite de la politique de colonisation. Ces questions doivent être abordées si l'on veut garantir une paix durable à long terme dans la région.

S'il n'y a pas de paix durable en ce qui concerne le peuple palestinien, cela conduira à d'autres conflits, comme c'est déjà le cas au Yémen, et à la militarisation croissante de toute la région.

Notre tâche doit être de rechercher la paix et cette paix passe par la recherche de la justice.

J'étais à la Cour internationale de justice il y a deux semaines pour écouter la requête de l'Afrique du Sud, qui a déposé une demande au titre de la convention sur le génocide et qui a souligné que le gouvernement d'Israël, en particulier le Premier ministre Netanyahu, a fait des déclarations sur la destruction de Gaza, la destruction de toute vie à Gaza et l'expulsion de la population de Gaza.

Après le 7 octobre, on leur a dit de se déplacer vers le sud pour se mettre à l'abri. Ils se sont déplacés vers ce qu'ils croyaient être un lieu sûr et ont été rapidement bombardés. Aujourd'hui, un million de personnes sont rassemblées autour du point de passage de Rafah, désespérément à la recherche d'un soutien, d'une aide et d'un peu d'espoir.

Nous attendons donc avec impatience ce que la Cour internationale de justice dira à ce sujet.

Nous devons également reconnaître que le nombre de personnes qui ont perdu la vie est épouvantable : 25 000 morts connus, probablement 8 000 à 10 000 corps qui seront retrouvés sous les décombres, et de nombreuses personnes qui meurent maintenant de faim, de déshydratation, de diarrhée et de toutes ces conditions tout à fait évitables.

Nous, en tant que Conseil de l'Europe, gardiens de la Convention européenne des droits de l'homme, un organe qui représente les peuples de tout le continent, pouvons certainement faire ce qui est nécessaire aujourd'hui et dire simplement qu'il doit y avoir un cessez-le-feu inconditionnel afin que l'aide puisse être acheminée pour soutenir le peuple de Palestine, le peuple de Gaza, mais surtout que nous puissions parvenir à une paix à long terme qui signifie la justice pour le peuple de Palestine et la fin de l'occupation.

Thank you.

And now I would like to give the floor to Mr Zsolt NÉMETH from Hungary.

Please, you have the floor.

Je vous remercie.

Je voudrais maintenant donner la parole à M. Zsolt NÉMETH, de Hongrie.

Je vous en prie, vous avez la parole.

Thank you very much, Madam President.

I would like to underline, dear colleagues, that we are here because of the Hamas terrorist attack on 7 October against Israel. Yesterday, in the Committee we discussed the word "barbarism". There was an amendment which suggested that "barbarism" should be deleted. And the answer from the Committee was, "No, we don't delete it because it was barbarism". I would say the most barbaric terror attack in recent modern history was what happened on 7 October in Israel. Yesterday, there was an official statement by Hamas about the events on 7 October. They said there were mistakes. That was the Hamas statement about 7 October. After two months, I think we are quite far away from a common interpretation and, unfortunately, this debate reflects the same. Allow me to suggest a few ideas for the common denominator. Number one, the right of Israel to self-defence is a point of departure. Secondly, I would suggest that we should make clear that there is no freedom of assembly in democracies for antisemitic and anti-Israeli propaganda. That is what the Hungarian government has followed and decided to pursue. Three, the hostages must be freed immediately and unconditionally. The five Hungarian hostages, unfortunately, some of them died, and one is still a hostage. The humanitarian assistance, yes, to Gaza; the humanitarian assistance must be guaranteed, but at the same time we need to prevent the internationalisation of the conflict with our utmost energy, be it Iran or Russia or the Houthis. And the Palestinian–Israeli relations, yes, it needs a long-lasting solution but, unfortunately, exactly this attack was to prevent the process of the Abraham Accords. And we need to look to the future. It probably will not be easy but, dear colleagues, yes, either terrorism or democracy. And terrorism cannot play a role in the long-lasting solution. It must not play a role in the long-lasting solution. Hamas' terrorist strategy is a dead-end street.

Thank you very much.

Merci beaucoup, Madame la Présidente.

Je voudrais souligner, chers collègues, que nous sommes ici à cause de l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre contre Israël.

Hier, en commission, nous avons évoqué le terme « barbarie ». Un amendement suggérait de supprimer ce terme. La réponse de la commission a été : « Non, nous n'allons pas biffer le terme parce que ce fut bel et bien de la barbarie ».

Je dirais que l'attaque terroriste la plus barbare de l'histoire contemporaine est celle qui s'est produite le 7 octobre en Israël.

Hier, le Hamas a fait une déclaration officielle sur les événements du 7 octobre dernier. Il a déclaré que des erreurs avaient été commises. Telle est la déclaration du Hamas sur le 7 octobre. Après deux mois, je pense que nous sommes très loin d'une interprétation commune et, malheureusement, ce débat reflète la même chose.

Permettez-moi de suggérer quelques idées pour le dénominateur commun.

Premièrement, le droit d'Israël à l'autodéfense est un point de départ.

Deuxièmement, je suggérerais que nous fassions clairement savoir qu'il n'y a pas de liberté de réunion dans les démocraties pour la propagande antisémite et anti-israélienne. C'est ce que le Gouvernement hongrois a suivi et décidé de poursuivre.

Troisièmement, les otages doivent être libérés immédiatement et sans condition.

En ce qui concerne les cinq otages hongrois, malheureusement, certains d'entre eux sont décédés et l'un d'entre eux est toujours otage. L'aide humanitaire vers Gaza, oui, l'aide humanitaire doit être garantie mais, en même temps, nous devons empêcher avec la plus grande énergie l'internationalisation du conflit, qu'il s'agisse de l'Iran, de la Russie ou des Houthis.

Quant aux relations israélo-palestiniennes, il est vrai qu'elles ont besoin d'une solution à long terme mais, malheureusement, cet attentat visait précisément à empêcher le processus qui fait suite aux Accords d'Abraham.

Nous devons nous tourner vers l'avenir. Ce ne sera probablement pas facile mais, chers collègues, c'est soit le terrorisme, soit la démocratie. Et le terrorisme ne peut pas jouer un rôle dans la solution à long terme. Il ne doit pas jouer un rôle dans la solution durable. La stratégie terroriste du Hamas est une voie sans issue.

Je vous remercie.

Thank you.

As it is 6:00 p.m., I now declare that voting is closed for the election of the Council of Europe Commissioner for Human Rights and for three judges to the European Court of Human Rights.

Please could the tellers for each political group go to the designated room to attend the counting? The result will be announced, if possible, before the close of today’s sitting.

Now I give the floor to Mr George LOUCAIDES from Cyprus.

You have the floor.

Je vous remercie de votre attention.

Comme il est 18 heures, je déclare maintenant que le vote est clos pour l'élection du Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe et de trois juges à la Cour européenne des droits de l'homme.

Les scrutateurs de chaque groupe politique peuvent-ils se rendre dans la salle prévue à cet effet pour assister au dépouillement ? Le résultat sera annoncé, si possible, avant la fin de la séance d'aujourd'hui.

Je donne maintenant la parole à M. George LOUCAIDES, de Chypre.

Vous avez la parole.

Dear colleagues,

In the 13 years I have been at the Parliamentary Assembly of the Council of Europe, there have been moments of disappointment due to the prevalence of double standards.

On the other hand, there have also been many moments of satisfaction, as the Parliamentary Assembly of the Council of Europe stood up for its core values and principles, demonstrating in practice its resolve and determination as a pioneer Organisation in the field of human rights protection.

However, in the case of the atrocities committed by Israel, the stance of the Council of Europe, and the Assembly in particular, has been the most disappointing experience thus far.

Even though we correctly condemned Hamas’ terrorist attack on Israel on 7 October, as it also targeted innocent civilians we have for 105 days turned a blind eye to the tragic situation of the Palestinians in Gaza.

Not only did this Organisation not condemn this situation, regrettably it has not even voiced criticism nor prompted the consideration of an alternative reaction on the part of Israel.

Even though the UN has documented the following realities, no statement was made as regards the massive murder of thousands of civilians, the majority of whom were women and children, including also 75 journalists, UN staff as well as medical and paramedical personnel.

We remained silent whilst Israel made Gaza uninhabitable by destroying housing units and infrastructure, including hospitals, schools, refugee camps, churches and mosques, in blatant violation of international humanitarian law.

We ignored, this Organisation ignored the relevant statements issued by Israeli government officials, including those of Netanyahu, some calling even for the use of nuclear bombs against the Palestinians, and Israel’s relevant acts of genocide as we also ignored the deprivation of Palestinians access to water, food, electricity, fuel, and medical aid, leading them to starvation.

This Organisation did not feel the need to react on the massive displacement of almost 90% of Gaza’s population and the acts of ethnic cleansing that have created a worse Nakba than the previous one.

Our silence does not honour us, does not honour this Organisation. But on the contrary, undermines its credibility.

However, this Resolution, if relevant amendments are supported, gives us the opportunity to speak the truth and to call a spade a spade:

To condemn not only the events on October 7th, but also those that preceded and followed them.

To call for an immediate, unconditional and permanent ceasefire.

To call for the immediate release of all Hamas hostages and Palestinian political detainees in Israeli prisons including children and women.

To call on the Israeli authorities to end the policies of occupation and apartheid, to prevent settler violence and refrain from building new settlements or extend old ones and for carrying out home demolitions, forced evictions and confiscation of land in the occupied territories.

To, finally, call for the resumption of peace negotiations based on a two-state solution in accordance with the relevant UN resolutions that will lead to a just and lasting peace for all the peoples of the region.

Thank you.

Chers collègues,

Au cours des 13 années passées à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, j'ai connu des moments de déception dus à la prédominance de la politique du « deux poids, deux mesures ».

D'un autre côté, il y a également eu de nombreux moments de satisfaction, car l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe a défendu ses valeurs et principes fondamentaux, démontrant dans la pratique sa résolution et sa détermination en tant qu'organisation pionnière dans le domaine de la protection des droits de l'homme.

Cependant, dans le cas des atrocités commises par Israël, la position du Conseil de l'Europe, et de l'Assemblée en particulier, a été l'expérience la plus décevante jusqu'à présent.

Même si nous avons correctement condamné l'attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre, étant donné qu'elle visait également des civils innocents, nous avons, pendant 105 jours, fermé les yeux sur la situation tragique des Palestiniens à Gaza.

Non seulement cette Organisation n'a pas condamné cette situation, mais malheureusement, elle n'a même pas exprimé de critiques ni incité Israël à envisager une autre réaction.

Bien que l'ONU ait documenté les réalités suivantes, aucune déclaration n'a été faite concernant le meurtre massif de milliers de civils, dont la majorité étaient des femmes et des enfants, y compris 75 journalistes, du personnel de l'ONU ainsi que du personnel médical et paramédical.

Nous sommes restés silencieux pendant qu'Israël rendait Gaza inhabitable en détruisant des logements et des infrastructures, y compris des hôpitaux, des écoles, des camps de réfugiés, des églises et des mosquées, en violation flagrante du droit humanitaire international.

Nous avons ignoré les déclarations des représentants du gouvernement israélien, y compris celles de Benyamin Netanyahou, certains appelant même à l'utilisation de bombes nucléaires contre les Palestiniens, et nous avons ignoré les actes de génocide d'Israël, comme nous avons également ignoré la privation de l'accès des Palestiniens à l'eau, à la nourriture, à l'électricité, au carburant et à l'aide médicale, ce qui les a conduits à la famine.

Cette Organisation n'a pas ressenti le besoin de réagir au déplacement massif de près de 90 % de la population de Gaza et aux actes de nettoyage ethnique qui ont créé une catastrophe pire que la précédente.

Notre silence ne nous honore pas, n'honore pas cette Organisation. Au contraire, il sape sa crédibilité.

Toutefois, cette résolution, si les amendements pertinents sont soutenus, nous donne l'occasion de dire la vérité et d'appeler les choses par leur nom. Il s'agit de :

Condamner non seulement les événements du 7 octobre, mais aussi ceux qui les ont précédés et suivis.

Demander un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent.

Demander la libération immédiate de tous les otages du Hamas et des détenus politiques palestiniens dans les prisons israéliennes, y compris les enfants et les femmes.

Demander aux autorités israéliennes de mettre fin aux politiques d'occupation et d'apartheid, de prévenir la violence des colons et de s'abstenir de construire de nouvelles colonies ou d'étendre les anciennes, ainsi que de procéder à des démolitions de maisons, à des expulsions forcées et à la confiscation de terres dans les territoires occupés.

Enfin, nous appelons à la reprise des négociations de paix sur la base d'une solution à deux États, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies, qui mèneront à une paix juste et durable pour tous les peuples de la région.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you.

And now I would like to give to floor to Mr Boaz BISMUTH from Israel.

Je vous remercie.

Je voudrais maintenant donner la parole à M. Boaz BISMUTH, d'Israël.

Madam President, I must admit I came to Israel with my speech, but when I hear some of your speeches, too many unfortunately, I'll speak to you directly, because honestly I come to a very respectful platform, and I think that the debate of today when I hear speeches is a disgrace for your platform, and you're staining the place where you're sitting, and I'll tell you why.

For me, you know, the Holocaust that you're going to commemorate tomorrow, you know, the 27 had to be the international day of the Holocaust, of the Shoah. And, you know, that day, is a specific day, and the Shoah is specific, there were other atrocities, others genocide in the world.

Yet, the Holocaust had its particularity. Never do we like to do the parallel with the Holocaust. Yet my president has done it after 7 October. And you know why? Because people violated my sovereignty, entered my homes, entered kibbutz, enter little towns, and did not kill, because kill is too easy, they slaughtered, they raped, they hijacked, they mutilated. Why? Because you are Jewish.

What has happened 80 years ago, you did it because you're Jewish. That's exactly what you do. But there's a big difference. 80 years ago what did you do when he was raped, mutilated, assassinated, killed. What did he do? He ran away. He fled. What does he do today? He defends himself. But, my God, the Jew cannot defend himself because immediately all of you will speak of crimes, war crimes. My God, I mean, how come?

You must understand one thing: I hear many of you here, and you speak in this platform honourable again, but you know what drives me crazy? I hear zero compassion. Now forget my 136 hostages. Okay, you are very far, you don't think of them. But let me talk to you about one specific one. And you know why I say one? There is one the day he was hijacked, he was nine months old. A week ago he celebrated one year. So I would expect you, the ones who come give their speeches, to show a little bit of compassion to the Jews. But you will not do it.

You know what? It's even more disgusting. Because you will go and you will see how in this international arena you will see a country like South Africa accusing someone to tell you something they call genocide. There is something I want you to understand. Hamas terrorists are the new Nazis. And if you do not understand that you understood nothing.

But there is one thing after those speeches that I hear, those disgrace, those shameful speeches I hear. I did not come here to Strasbourg to speak to you in order to justify myself. I came as an accuser. And, my God, when I was a kid I asked my parents 80 years ago, when you had the Holocaust, where were all those people when they were killing Jews? Why didn't they say anything?

And I come here to Strasbourg and I understand the child I was asking the questions, because of some of you in your speeches... my God, thank God, some Jews, you are not their neighbours.

Thank you very much.

Madame la Présidente,

Je dois admettre que je suis venu avec mon discours prêt mais, lorsque j'entends certaines de vos interventions, trop nombreuses malheureusement, je préfère m'adresser à vous directement. Parce qu'honnêtement, dans cette tribune très respectueuse, je pense que le débat d'aujourd'hui est une honte et que vous entachez cette Organisation. Je vais vous dire pourquoi.

Pour moi, l'Holocauste que vous allez commémorer demain, le 27, est un jour qui n'est pas un hasard. Il y a eu d'autres atrocités, d'autres génocides dans le monde, mais l'Holocauste avait sa particularité.

Nous n'aimons jamais faire le parallèle avec l'Holocauste. Pourtant, mon Président l'a fait après le 7 octobre. Et vous savez pourquoi ? Parce que des gens ont violé notre souveraineté, sont entrés dans nos maisons, dans les kibboutz, dans les petites villes. Ils n'ont pas tué – parce que tuer est trop facile : ils ont massacré, ils ont violé, ils ont enlevé, ils ont mutilé. Pourquoi ? Parce qu'ils avaient affaire à des Juifs.

Cela est similaire à ce qui s'est passé il y a 80 ans. Mais quelle est la différence ? Il y a 80 ans, qu'a fait le Juif quand il a été violé, mutilé, assassiné, tué ? Qu'est-ce qu'il a fait ? Il s'est enfui. Il s'est enfui. Que fait-il aujourd'hui ? Il se défend. Mais, mon Dieu, le Juif ne peut pas se défendre car dès qu'il se défend, vous nous accusez de tous les crimes – de crimes de guerre. 

Vous devez comprendre une chose : j'entends beaucoup d'entre vous ici – et vous parlez dans cette tribune de manière honorable – mais vous savez ce qui me rend fou ? Je n'entends aucune compassion. Alors, 136 otages, d'accord, vous êtes très loin, vous ne pensez peut-être pas à eux. Mais laissez-moi vous parler d'un otage en particulier : le jour où il a été enlevé, il avait neuf mois. Il y a une semaine, il a fêté son premier anniversaire. Je m'attendrais donc à ce que vous, qui venez faire vos discours, fassiez preuve d'un peu de compassion à l'égard des Juifs. Mais vous ne le ferez pas.

Vous savez quoi ? C'est encore plus répréhensible. Parce que vous allez dans cette enceinte internationale, vous parlez de ce que fait l'Afrique du Sud, qui nous accuse d'actes génocidaires. Il y a quelque chose que je veux que vous compreniez : les terroristes du Hamas sont les nouveaux nazis. Et si vous ne comprenez pas cela, vous n'avez rien compris.

Mais il y a une chose après ces discours que j'entends, ces discours honteux que je viens d'entendre : je ne suis pas venu ici à Strasbourg pour me justifier, je suis venu pour accuser. Et mon Dieu, vous savez, quand j'étais enfant, j'ai demandé à mes parents : où étaient tous ces gens quand ils tuaient des Juifs, il y a 80 ans, quand il y a eu l'Holocauste ? Pourquoi n'ont-ils rien dit ?

Et je viens ici à Strasbourg et je comprends pourquoi la question s'était posée : parce que pour certains d'entre vous, dans vos discours, nous avons vraiment l'impression que les Juifs ne sont pas vos voisins et ne sont pas des gens qui comptent. 

Merci beaucoup.

Thank you, Mister BISMUTH.

Now I call Mr Armağan CANDAN, from Cyprus.

You have the floor.

Merci, Monsieur BISMUTH.

La parole est à M. Armağan CANDAN, de Chypre.

Vous avez la parole.

Dear colleagues,

Yet again we are witnessing a humanitarian disaster.

I would like to start by condemning the attack by Hamas towards Israeli civilians. Nothing can justify that kind of terrorism.

At the same time, the Israeli response towards civilians is not acceptable either.

The attacks towards Palestinians have been resulting in shocking numbers of civilian causalities every day. The killing of individuals is not acceptable.

Each day, hundreds of lives are getting lost and the humanitarian catastrophe in Gaza is getting worse.

We need an immediate ceasefire to end civilian bloodshed and ensure humanitarian aid access to Gaza.

Israeli hostages also should be released as soon as possible.

We, as members of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe, need to take tangible steps to stop this bloodshed and inhumane cruelty.

I have a lot of Palestinian relatives, and I also have a lot of Israeli friends.

We should do our best to stop this now.

We, as Turkish Cypriots, suffered a humanitarian crisis in Cyprus between 1963 and 1974, when we were forced to live in ghettos. We lived under similar conditions for 11 years. We can understand the insecurity and fear of death both sides are feeling at the moment. This is not acceptable.

Civilian Palestinians are suffering waiting at what moment to be killed by the bombs.

This is the biggest humanitarian crisis and we all failed. We are all failing once again.

An immediate ceasefire is needed and diplomatic efforts should be established immediately to facilitate the negotiations to restart for the two-state solution in that region.

Thank you very much.

Chers collègues,

Une fois de plus, nous assistons à une catastrophe humanitaire.

Je voudrais tout d'abord condamner l'attaque du Hamas contre les civils israéliens. Rien ne peut justifier ce type de terrorisme.

Dans le même temps, la réponse israélienne à l'égard des civils n'est pas acceptable non plus. Les attaques contre les Palestiniens font chaque jour un nombre choquant de victimes civiles. Le meurtre d'individus n'est pas acceptable.

Chaque jour, des centaines de personnes perdent la vie et la catastrophe humanitaire à Gaza s'aggrave. Nous avons besoin d'un cessez-le-feu immédiat pour mettre fin à l'effusion de sang des civils et garantir l'accès de l'aide humanitaire à Gaza.

Les otages israéliens doivent également être libérés dès que possible. En tant que membres de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, nous devons prendre des mesures concrètes pour mettre fin à cette effusion de sang et à cette cruauté inhumaine.

J'ai beaucoup de parents palestiniens, et j'ai aussi beaucoup d'amis israéliens. Nous devrions faire de notre mieux pour arrêter cela maintenant. En tant que Chypriotes turcs, nous avons souffert d'une crise humanitaire à Chypre entre 1963 et 1974, lorsque nous avons été contraints de vivre dans des ghettos. Nous avons vécu dans des conditions similaires pendant 11 ans. Nous pouvons comprendre l'insécurité et la peur de la mort que les deux parties ressentent en ce moment. Cette situation est inacceptable.

Les Palestiniens civils souffrent en attendant le moment où ils seront tués par les bombes. Il s'agit de la plus grande crise humanitaire et nous avons tous échoué. Nous échouons tous une fois de plus. Un cessez-le-feu immédiat est nécessaire et des efforts diplomatiques doivent être déployés immédiatement pour faciliter la reprise des négociations en vue d'une solution à deux États dans cette région.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you.

The last speaker for this debate is Mr Damien COTTIER, from Switzerland.

Mister Damien, you have the floor.

Je vous remercie.

Le dernier orateur pour ce débat est M. Damien COTTIER, de la Suisse.

Monsieur COTTIER, vous avez la parole.

Thank you, Madam Chairman.

Obviously, this debate is taking place with a great deal of emotion - and that's understandable - but I believe, on the contrary, Mr BISMUTH, that the report delivered to us by the rapporteur Mr FASSINO is a credit to this Assembly, because he delivers an extremely balanced report, which looks at problems from both sides and in an extremely objective way. It's important for us to be able to debate it, albeit with emotion at times, but also by looking at the reality of the situation.

As you know, this Assembly has already debated this situation three times. It did so here in October, and I don't think you were present at that debate - and this is obviously not a reproach: all the political groups, with extremely strong words, condemned the atrocities and barbarism of 7 October. It was necessary and right to do so. This emotion and condemnation are still present in these debates.

We did the same in Vaduz at the meeting of the Standing Committee, with the same severity against the despicable attacks by Hamas against the Israeli civilian population and with all that has been described: these attacks, these murders, these mutilations, these rapes which are atrocities for which we cannot find words strong enough to condemn. That's why the Swiss Parliament is debating or will soon be debating the banning of Hamas as a terrorist organisation - and it's necessary to do so.

Yes, Israel has the right to defend itself. Yes, Israel has the right to be safe, has the right to see its children, its men and its women freed. There are still 136 hostages in the hands of Hamas: they must be freed immediately, absolutely.

However, it is important that we discuss the concrete situation in Gaza: when I listened last week to representatives of international humanitarian organisations telling us how catastrophic the situation is there, we also expect Israel to respect its obligations under international law and to carry out its offensives in the most targeted way possible, with the greatest possible respect for the civilian population. It's all about "proportionality", which is clearly in the spirit and text of the Geneva Conventions, which we must all apply. That's what we're talking about today: humanitarian access to avoid this catastrophic situation.

I think it's really important for everyone to understand this. Of course we have to target Hamas' military targets and put them out of action, but we have to do it in such a way that it's acceptable and proportionate, that it's acceptable for the civilian population. I firmly believe that this is in the interest of peace in the region, and therefore also in the interest of Israel, because otherwise, there will be no understanding in world public opinion; because otherwise, it will not respect its obligations, and because otherwise, it will be impossible to build a lasting peace.

This is what our Assembly must call for today.

I think that Mr FASSINO's report does this extremely well: that's why it received very broad support yesterday in committee, and I hope that it will receive very broad support from this Assembly, with a few amendments that specify Iran's responsibilities in particular in the region, which were accepted unanimously and which I supported.

This is what we need to be able to debate here in all serenity, despite the emotion. You know, pain doesn't compete: it adds up.

We really must seek the best solution here for a lasting peace and respect for international humanitarian law.

Merci, Madame la Présidente.

Évidemment que ce débat se passe avec beaucoup d'émotion – et c'est compréhensible – mais je crois au contraire, Monsieur BISMUTH, que le rapport que nous livre le rapporteur M. FASSINO fait l'honneur de cette Assemblée, parce qu'il nous livre un rapport extrêmement équilibré, qui regarde des problèmes des deux côtés et de manière extrêmement objective. C'est important que nous puissions en débattre, certes avec émotion parfois, mais aussi en regardant la réalité de la situation.

Vous savez, cette Assemblée a déjà débattu trois fois de cette situation. Elle l'a fait au mois d'octobre dans cette salle, je crois que vous n'étiez pas dans ce débat – et ce n'est évidemment pas un reproche : tous les groupes politiques, avec des mots extrêmement forts, ont condamné les atrocités et la barbarie du 7 octobre. Il était nécessaire de le faire, il était juste le faire. Cette émotion et cette condamnation, elles sont encore là dans ces débats.

Nous l'avons fait ensuite à Vaduz lors de la réunion de la Commission permanente, avec la même sévérité contre les attaques ignobles du Hamas contre la population civile israélienne et avec tout ce qui a été décrit : ces attaques, ces meurtres, ces mutilations, ces viols qui sont des atrocités pour lesquelles nous ne trouvons pas des mots assez forts pour des condamnations. C'est d'ailleurs pour cela que le Parlement suisse débat ou débattra prochainement de l'interdiction du Hamas comme organisation terroriste – et c'est une nécessité de le faire.

Oui, Israël a le droit de se défendre. Oui, Israël a le droit d'être en sécurité, a le droit de voir ses enfants, ses hommes et ses femmes libérés. Encore 136 otages qui se trouvent actuellement dans les mains du Hamas : ils doivent être libérés immédiatement, absolument.

Mais néanmoins, il est important que nous discutions de la situation concrète à Gaza. Lorsque j'écoutais, la semaine passée, des représentants d'organisations internationales humanitaires nous dire à quel point la situation est catastrophique sur place, nous attendons aussi d'Israël qu'il respecte ses obligations de droit international et qu'il mène ses offensives de la manière la plus ciblée et de la manière la plus respectueuse possible de la population civile. Tout est dans le mot de la « proportionnalité », qui figure évidemment dans l'esprit et dans le texte des Conventions de Genève que nous devons tous appliquer. C'est bien de cela que nous discutons aujourd'hui : de l'accès humanitaire pour éviter cette situation catastrophique.

Je crois qu'il est vraiment important que tout le monde le comprenne. Bien sûr qu'il faut cibler les cibles militaires du Hamas et qu'il faut le rendre hors d'état de nuire, mais il faut le faire de telle manière que ce soit acceptable et proportionné, que ce soit acceptable pour la population civile. Je crois profondément que c'est dans l'intérêt de la paix dans la région, et donc aussi dans l'intérêt d'Israël parce que sinon, il n'y aura pas de compréhension dans l'opinion publique mondiale ; parce que sinon, il ne respecte pas ses obligations et parce que sinon, il sera impossible de construire une paix durable.

C'est à cela que notre Assemblée doit appeler aujourd'hui.

Je trouve que le rapport de M. FASSINO le fait extrêmement bien : c'est pour cela qu'il a reçu un soutien très large hier en commission et j'espère qu'il aura un soutien très large de cette Assemblée, avec quelques amendements qui d'ailleurs précisent les responsabilités en particulier de l'Iran dans la région, qui ont été acceptés à l'unanimité et que j'ai soutenus.

C'est de cela dont nous devons pouvoir débattre ici en toute sérénité, malgré l'émotion. Vous savez, les douleurs ne s'opposent pas : elles s'additionnent.

Il faut vraiment que nous cherchions ici la meilleure solution pour une paix durable et pour le respect du droit international humanitaire.

Thank you Mister COTTIER.

And now I must interrupt the list of speakers. The speeches of members on the speaker's list who have been present during the debate but have not been able to speak may be given to the Table Office for publication in the official Report.

I remind colleagues that type-written text must be submitted electronically no later than 4 hours after the list of speakers is interrupted.

I call Mr Piero FASSINO, rapporteur, to reply to the debate.

You have 3 minutes.

Merci Monsieur COTTIER.

Je dois maintenant interrompre la liste des orateurs. Les interventions des membres inscrits sur la liste des orateurs qui ont assisté au débat mais n'ont pu s'exprimer peuvent être remises au Service de la séance pour publication au compte rendu.

Je rappelle que les textes dactylographiés doivent être déposés par voie électronique au plus tard quatre heures après l'interruption de la liste des orateurs.

La parole est à M. Piero FASSINO, rapporteur, pour répondre aux orateurs.

Vous disposez de trois minutes.

Thank you, President,

I think the debate shows how much this crisis shakes the consciences of each of us, and I think it is natural that it should.

In the face of the massacre of Jewish citizens on 7 October, in the face of the huge number of civilian casualties in Palestine, it is quite obvious that there are feelings and emotions.

Politics never prescinds from feelings and emotions.

I also think, however, that one must be able to look at things without having any form of passivity or cynicism, with rationality. I don't think you can, for example, say as I have heard in some speeches, "Do we condemn Hamas? But the Israelis?" as if the two were on the same plane, because they are not on the same level.

The brutalities that Hamas has committed are such that they cannot be compared with the Israeli military offensive. Then that military offensive took many casualties, too many casualties. Does that lead us to criticise Netanyahu and his government for the choices they made? Yes, but there is no comparison between Hamas and Israel. I'm sorry, you have to be clear about that.

If we establish a comparison, we change the reading of that massacre just as there is no justification for the Hamas massacre. People often say, "Yes, but Hamas did that. We condemn it, but the occupation of the West Bank..." Those are two things that stand on absolutely different levels that are absolutely not comparable.

I think we have to have the clarity to know that Hamas is an organisation that has only one goal, reiterated again yesterday by one of its main leaders and that is one Palestine from Jerusalem to the sea, the destruction of Israel, the expulsion of the Jews from the land of the Middle East.

Then we have to be on this net. It is not that we just condemn a massacre, we condemn a strategy of which that massacre was the crudest and most brutal expression. It is a political strategy of Hamas that we condemn and that we cannot accept.

After that, we also know that the number of casualties that occurred in Palestine is enormous. We have no hesitation in saying that there was certainly a disproportion. U.S. President Biden has acknowledged it. Blinken has said it. Sullivan has said it. Those in the European Union have said it. We say it, too.

It is not that there is a lack of critical capacity, but I repeat critical capacity that does not confuse responsibility. You see, and then I will finish, there is a difference.

This morning Mr Frank SCHWABE quoted in his speech a nice interview given this morning by former Israeli Prime Minister Ehud Olmert to an international newspaper. Olmert said one thing as a former Israeli Prime Minister. He said something very simple: you can criticise Netanyahu, but Netanyahu criticism should not mean the demonisation and criminalisation of Israel. That sounds like common sense to me.

That is exactly what we have to do. I do not spare any criticism of Netanyahu. I don't forget that when Yitzkah Rabin died, Netanyahu said, with Rabin's death Oslo died. If you want, Netanyahu has been consistent. He did everything to make sure that Oslo was not enforced, and for that I think he should be strongly criticised, not only for what he is doing today, but for all the responsibilities he has had in these 20 years.

That does not lead me to have an attitude of criminalisation towards Israel, of denial of its rights, of denial of its existence, because those are two radically different levels. I point out that on the other hand, no one in the Arab world, even the moderate Arab world, and not even the PNA has expressed a clear, unequivocal, explicit condemnation of the Hamas massacre. This, too, is a difference that perhaps needs to be grasped.

Finally, I think the key thing, I agree with the urge that has come from everybody, is to get a ceasefire because it radically changes the context of the development of this conflict.

A ceasefire to stop the weapons in the meantime, because every day of war is death, destruction, devastation. We have to stop them. A ceasefire because this can facilitate the resumption of negotiations of a hostage release. A ceasefire to allow the Palestinian population living in tents to return to their homes.

A ceasefire in order to move this conflict from weapons to the search for a political solution which, however, I said it in my report and I won't take any more of your time, we all say two peoples two states. I am as much of a believer as you are. Mind you, it's not enough to say it, because what has been produced in these weeks makes it difficult even to build that solution.

That is precisely why a strong international initiative is required to overcome the obstacles and try to build the conditions of the realisation of that solution.

I thank you for your attention.

Merci, Madame la Présidente.

Je crois que le débat montre à quel point cette crise ébranle la conscience de chacun d'entre nous, et je crois que c'est normal.

Face au massacre de citoyens juifs du 7 octobre, face au nombre considérable de victimes civiles en Palestine, il est évident qu'il y a des sentiments et des émotions.

La politique ne fait jamais abstraction des sentiments et des émotions.

Mais je pense aussi qu'il faut être capable de regarder les choses sans aucune forme de passivité ou de cynisme, avec rationalité. Je ne pense donc pas que l'on puisse, par exemple, dire comme je l'ai entendu dans certains discours : « Nous condamnons le Hamas, mais les Israéliens ? », comme si les deux étaient sur le même plan. Ils ne sont pas sur le même plan.

Les brutalités commises par le Hamas sont telles qu'elles ne peuvent être comparées à l'offensive militaire israélienne. Ensuite, cette offensive militaire a fait beaucoup de victimes, trop de victimes. Cela nous amène-t-il à critiquer M. Netanyahou et son gouvernement pour les choix qu'ils ont faits ? Oui, mais il n'y a pas de comparaison entre le Hamas et Israël, je suis désolé, il faut être clair là-dessus.

Parce que si on établit une comparaison, on change la lecture de ce massacre. Tout comme il n'y a pas de justification au massacre du Hamas. Les gens disent souvent : « Oui, mais le Hamas a fait ça, nous le condamnons ; mais l'occupation de la Cisjordanie… ». Mais ce sont deux choses qui se situent à un niveau absolument différent, qui ne sont absolument pas comparables.

Donc je crois qu'il faut avoir la lucidité de savoir que le Hamas est une organisation qui n'a qu'un seul objectif, réitéré encore hier par l'un de ses principaux dirigeants : c'est une Palestine unique de Jérusalem à la mer, la destruction d'Israël, l'expulsion des Juifs de la terre du Proche-Orient.

Nous devons donc être clairs sur ce point. Nous ne nous contentons pas de condamner un massacre, nous condamnons une stratégie dont ce massacre était l'expression la plus crue et la plus brutale. Mais c'est une stratégie politique du Hamas que nous condamnons et que nous ne pouvons pas accepter.

Nous savons aussi que le nombre de victimes en Palestine est énorme et nous n'hésitons pas à dire qu'il y a certainement eu une disproportion. Le Président des États-Unis, M. Biden, l'a reconnu ; M. Blinken l'a dit, M. Sullivan l'a dit, les membres de l'Union européenne l'ont dit, nous le disons aussi.

Ce n'est donc pas le recul critique qui manque mais, je répète, c'est le recul critique qui ne confond pas les responsabilités. Vous voyez – et puis je termine –, il y a une différence.

Ce matin, M. Frank SCHWABE a cité dans son discours une belle interview donnée ce matin par l'ancien Premier ministre israélien, M. Ehud Olmert, à un journal international. M. Olmert a dit une chose en tant qu'ancien Premier ministre israélien,, quelque chose de très simple : on peut critiquer M. Netanyahou, mais critiquer M. Netanyahou ne doit pas signifier diaboliser et criminaliser Israël. Cela me semble relever du bon sens.

Et c'est exactement ce que nous devons faire. Je n'épargne aucune critique à M. Netanyahou. Je n'oublie pas que lorsque M. Yitzkah Rabin est mort, M. Netanyahou a dit : « Avec la mort de Rabin, les Accords d'Oslo sont morts. ». Et M. Netanyahou a été cohérent, il a tout fait pour que les Accords d'Oslo ne soient pas mis en œuvre : pour cela, je crois qu'il doit être fortement critiqué, non seulement pour ce qu'il fait aujourd'hui mais pour toutes les responsabilités qu'il a eues sur ce qui s'est passé au cours de ces 20 dernières années.

Mais cela ne me conduit pas à avoir une attitude de criminalisation à l'égard d'Israël, de négation de ses droits, de négation de son existence, parce que ce sont deux niveaux radicalement différents.

D'autre part, je voudrais souligner que personne dans le monde arabe, même modéré, et pas même l'ANP, n'a exprimé une condamnation claire, sans équivoque et explicite du massacre du Hamas.

Il s'agit là aussi d'une différence qu'il faut peut-être saisir.

Enfin, je suis d'accord avec l'appel qui a été lancé par tout le monde, je crois que la chose fondamentale est d'obtenir un cessez-le-feu parce que cela change radicalement le contexte de l'évolution de ce conflit.

Un cessez-le-feu pour arrêter les armes, parce que chaque jour de guerre signifie plus de morts, plus de destructions, plus de dévastation et nous devons arrêter cela. Un cessez-le-feu parce que cela peut faciliter la reprise des négociations pour la libération des otages. Un cessez-le-feu pour permettre à la population palestinienne vivant sous des tentes de retourner chez elle. Un cessez-le-feu pour que ce conflit passe des armes à la recherche d'une solution politique.

Toutefois, comme je l'ai dit dans mon rapport, et je n'abuserai pas de votre temps, nous disons tous ici deux peuples, deux États et je suis aussi convaincu que vous par cette solution ; mais il ne suffit pas de le dire, car ce qui s'est passé ces dernières semaines rend difficile la possibilité même de cette solution.

Et c'est précisément la raison pour laquelle une initiative internationale forte est nécessaire pour surmonter les obstacles et tenter de créer les conditions nécessaires à la réalisation de cette solution.

Je vous remercie de votre attention.

Grazie Presidente,

ma io credo che il dibattito dimostra quanto questa crisi scuota le coscienze di ciascuno di noi, e credo che sia naturale che sia così.

Di fronte al massacro dei cittadini ebrei del 7 ottobre, di fronte al numero enorme di vittime civili in Palestina, è del tutto evidente che ci siano sentimenti ed emozioni.

La politica non prescinde mai dai sentimenti e delle emozioni.

Però io penso anche che bisogna riuscire a guardare le cose senza avere nessuna forma di passività o di cinismo, con razionalità. Allora io non credo che si possa per esempio dire come ho sentito in alcuni interventi: "condanniamo Hamas? Ma gli israeliani?" Come se le due cose fossero sullo stesso piano. Perché non sono sullo stesso piano.

Le brutalità che Hamas ha commesso sono tali da non poter essere comparate con l'offensiva militare israeliana. Poi quell'offensiva militare ha fatto molte vittime, ne ha fatte troppe. Questo ci porta a criticare Netanyahu e il suo governo per le scelte che ha fatto? Sì, ma non c'è comparazione tra Hamas e Israele, mi dispiace, questo bisogna averlo chiaro.

Perché se stabiliamo una comparazione, noi cambiamo la lettura di quel massacro. Così come non c'è nessuna giustificazione per il massacro di Hamas. Spesso si dice "sì ma Hamas ha fatto quello, lo condanniamo ma l'occupazione della Cisgiordania...". Ma sono due cose che stanno un livello assolutamente diverso, che non sono assolutamente comparabili.

Quindi io credo che dobbiamo avere la lucidità di sapere che Hamas è un'organizzazione che ha un solo obiettivo, ribadito ancora ieri da uno dei suoi leader principali e cioè un'unica Palestina da Gerusalemme al mare, la distruzione di Israele, la cacciata degli ebrei dalla terra del Medio Oriente.

Allora noi dobbiamo essere su questo netti. Non è che condanniamo solo un massacro, condanniamo una strategia di cui quel massacro è stato l'espressione più cruda e più brutale. Ma è una strategia politica di Hamas che noi condanniamo e che non possiamo accettare.

Dopodiché sappiamo anche che il numero di vittime che si è prodotto in Palestina è enorme e non abbiamo nessuna esitazione a dire che c'è stata certamente una sproporzione. Lo ha riconosciuto il presidente degli Stati Uniti Biden, lo ha detto Blinken, l'ha detto Sullivan, l'hanno detto quelli dell'Unione europea, lo diciamo anche noi.

Quindi non è che manca una capacità critica, ma ripeto una capacità critica che non confonde le responsabilità. Vedete, e poi finisco, c'è una differenza.

Stamattina Mr Frank SCHWABE ha citato nel suo intervento una bella intervista concessa stamattina dall'ex Primo Ministro israeliano Ehud Olmert a un giornale internazionale. Olmert ha detto una cosa da ex Primo Ministro israeliano. Ha detto una cosa molto semplice: si può criticare Netanyahu ma la critica Netanyahu non deve significare la demonizzazione e la criminalizzazione di Israele. Mi pare una cosa di buon senso.

Ed è esattamente questo che noi dobbiamo fare. Io non risparmio nessuna critica a Netanyahu. Non dimentico che quando morì Yitzkah Rabin, Netanyahu disse: con la morte di Rabin è morto Oslo. E se volete Netanyahu è stato coerente, ha fatto di tutto perché Oslo non fosse applicata e per questo io credo vada criticato fortemente, non solo per quello che fa oggi, ma per tutte le responsabilità che ha avuto in questi 20 anni.

Ma questo non mi porta ad avere un atteggiamento di criminalizzazione verso Israele, di negazione dei suoi diritti, di negazione della sua esistenza, perché sono due livelli radicalmente diversi. Segnalo che invece nessuno del mondo arabo anche moderato e neanche la ANP ha espresso una condanna chiara, inequivoca, esplicita del massacro di Hamas.

Anche questa è una differenza che forse bisogna cogliere.

Infine credo che la cosa fondamentale, sono d'accordo con la sollecitazione che è venuta da tutti, è ottenere un cessate al fuoco perché cambia radicalmente il contesto dello sviluppo di questo conflitto.

Un cessate il fuoco per fermare intanto le armi, perché ogni giorno di guerra sono morti, distruzioni, devastazioni e dobbiamo fermarli. Cessate il fuoco perché questo può favorire la ripresa delle trattative di un negoziato per la liberazione degli ostaggi. Cessate il fuoco per consentire alla popolazione palestinese che vive nelle tende di tornare nelle proprie case.

Cessate il fuoco per far passare questo conflitto dalle armi alla ricerca di una soluzione politica che tuttavia, l'ho detto nella mia relazione e non vi prendo altro tempo, tutti diciamo due popoli due stati e io sono stra convinto come voi, badate che non basta dirlo; perché quello che si è prodotto in queste settimane rende difficile anche la costruzione di quella soluzione.

E proprio per questo si richiede una forte iniziativa internazionale per superare gli ostacoli e cercare di costruire le condizioni della realizzazione di quella soluzione.

Vi ringrazio dell'attenzione.

Thank you, Mister FASSINO.

Does the Chair of the Committee, Mr Bertrand BOUYX, wish to speak?

You have three minutes.

Merci, Monsieur FASSINO.

Le président de la commission, M. Bertrand BOUYX, souhaite-t-il s'exprimer ?

Vous disposez de trois minutes.

Thank you, Madam President.

Following this debate, I would like to thank all the colleagues who have contributed their comments to this discussion.

We are witnessing a difficult moment for the region. It is also a challenge for the international community, for Europe, for our societies, for this Assembly.

I would like to stress that the Assembly has been clear in its condemnation, just as the rapporteur has been clear in his stance on the terrible atrocities committed by the Hamas terrorist group on 7 October. What is happening over there shakes our hearts and minds: deliberate terrorist attacks by Hamas on civilian populations, targeting the most vulnerable; young people, children, the elderly, babies, killed, mutilated, taken hostage, and the murder of the population of entire villages.

These attacks are despicable, inexcusable, inhuman. They have a name, and the word "pogrom" is there to describe them.

Since then, the war in Gaza has continued, with no political prospect in sight; it has caused the death of tens of thousands of Palestinians and the displacement of many more, with all the misery that entails. Politics must reclaim its rights to preserve human life, whatever it may be, wherever it may be.

I would like to thank Mr Piero FASSINO for his comprehensive, clear and well-documented report on this attack, and for outlining the situation which has evolved rapidly since then; this includes the human situation in Gaza, and calls for rapid, safe and unhindered access to humanitarian aid for the population.

I would also like to thank the observer delegation from Israel and the Partner for Democracy delegation from Palestine for taking part in this dialogue.

As the resolution underlines, this Assembly is a forum for parliamentary dialogue, and we will persist in our efforts to promote dialogue between the Knesset, the Palestinian National Council and the parliaments of Council of Europe member states.

This resolution also underlines our deep concern at the alarming rise in anti-Semitic incidents in our streets: we affirm our rejection of all forms of incitement to violence, and deplore hatred and intolerance in all its forms.

As parliamentarians, we can be at the forefront of responses to intolerance, both in the public defense of human rights and democracy, and in the rejection of all forms of religious intolerance, racism and hate speech.

So, dear colleagues, I would like to thank you once again, to thank our rapporteur and to encourage you to support this resolution.

Thank you very much.

Merci, Madame la Présidente.

À la suite de ce débat, je tiens à remercier toutes et tous les collègues qui ont contribué, par leurs commentaires, à cette discussion.

Nous sommes témoins d'un moment difficile pour la région. Cette situation est également un défi pour la communauté internationale, pour l'Europe, pour nos sociétés, pour cette Assemblée. 

Je tiens à souligner que l'Assemblée a été claire dans sa condamnation, tout comme le rapporteur l'a été par sa prise de position sur ces terribles atrocités commises par le groupe terroriste du Hamas le 7 octobre dernier. Ce qui se passe là-bas bouleverse nos cœurs, nos esprits : des attaques terroristes délibérées du Hamas visant des populations civiles, ciblant les plus fragiles ; des jeunes gens, des enfants, des personnes âgées, des bébés, tués, mutilés, pris en otage, et l'assassinat de la population de villages entiers.

Ces attaques sont ignobles, inexcusables, inhumaines. Elles ont un nom, et le mot « pogrom » est là pour le désigner.

Depuis, la guerre se poursuit à Gaza sans qu'aucune perspective politique ne semble se dessiner ; elle a causé la mort de dizaines de milliers de Palestiniens et entraîné le déplacement d'un plus grand nombre encore, avec son lot de misère. La politique doit reprendre ses droits pour préserver la vie humaine, quelle qu'elle soit, où qu'elle soit.

Je tiens à remercier M. Piero FASSINO pour son rapport complet, clair, bien documenté sur cette attaque ainsi que pour l'exposé de la situation qui a évolué rapidement depuis ; cela inclut la situation humaine à Gaza et demande un accès rapide, sûr et sans entrave à l'aide humanitaire pour la population.

Je tiens également à remercier la délégation d'observateurs d'Israël ainsi que la délégation partenaire pour la démocratie de la Palestine d'avoir participé à ce dialogue.

Comme le souligne la résolution, cette Assemblée est un forum de dialogue parlementaire et nous persisterons dans nos efforts pour promouvoir le dialogue entre la Knesset, le Conseil national palestinien et des parlements des États membres du Conseil de l'Europe.

Cette résolution souligne également notre profonde préoccupation face à la recrudescence alarmante des incidents antisémites dans nos rues : nous affirmons notre rejet de toutes ces formes d'incitation à la violence et déplorons la haine et l'intolérance sous toutes ses formes.

En tant que parlementaires, nous pouvons être à l'avant-garde des réponses à l'intolérance, tant dans la défense publique des droits humains que dans la démocratie et que dans le rejet de toutes les formes d'intolérance religieuse, de racisme et de discours de haine.

Alors, mes chers collègues, je tiens à vous remercier à nouveau, à remercier notre rapporteur et à vous encourager à soutenir cette résolution.

Je vous remercie.

Speech not pronounced (Rules of Procedure, Art. 31.2), only available in Italian

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en italien

(Discorso in italiano non pronunciato, Regolamento Art. 31.2)

Grazie Presidente, grazie al relatore Piero Fassino per aver condotto con grande competenza e sensibilità questo complesso e delicato tema.

Il teatro di guerra ormai è globale.

In Ucraina si compiono i due anni di guerra con centinaia di migliaia di morti, milioni i profughi in fuga ed un terzo del paese distrutto. In Siria, dopo 13 anni di guerra centinaia di migliaia di morti, convivenza inter-religiosa e inter-comunitaria secolari distrutte. In Africa guerre e neo-colonialismo non hanno mai cessato di coesistere e di schiacciare le speranze di democrazia e libertà.

L’ultimo e drammatico esempio di questa spirale distruttiva è ancora una volta in Medio Oriente, dove all’atroce attacco terroristico di Hamas del 7 ottobre, che ha provocato 1200 vittime, più di 200 persone prese in ostaggio e scatenato la violenza dei terroristi con stupri sulle donne israeliane, il governo israeliano ha risposto con l’assedio della Striscia di Gaza, con bombardamenti a tappeto, che dopo più di 100 giorni hanno sterminato 25.000 palestinesi, bambini, donne e anziani, provocato la distruzione di ospedali, scuole, presidi delle Nazioni Unite: atroci crimini di guerra!

E l’elenco purtroppo non finisce qui ...

Non c’è altra via, per fermare questa follia che è la guerra, di schierarsi per la pace, per il diritto internazionale, per la riconversione civile e sostenibile dell’economia, investendo in un sistema riformato, senza più veti, delle Nazioni Unite e nella cooperazione e nella sovranità dei popoli, eliminando le vecchie e le nuove forme di colonialismo, la sicurezza impostata sulla deterrenza nucleare e sui blocchi militari contrapposti, la spoliazione delle risorse naturali ed intellettuali dal Sud del mondo e costruire, insieme, una società globale pacifica, nonviolenta, responsabile per consegnare alle future generazioni un mondo migliore di quello ricevuto.

La guerra non è mai una soluzione e l’orrore non può diventare un’abitudine.

Ha detto il Presidente della Repubblica italiana, Sergio Mattarella:

“la guerra, ogni guerra, è un moltiplicatore di lutti e di sofferenze; è stata la pace, non la guerra, ad assicurare stabilità e progresso. È stato il dialogo, non lo scontro, a permettere le grandi conquiste civili, economiche e sociali di questi settanta anni. Sono state le intese, le alleanze non aggressive, le unioni a livello sovranazionale, e non le chiusure e le barriere, a garantire al nostro Paese, e agli altri, la libertà, la democrazia, il benessere, lo sviluppo”.

Mobilitarsi oggi per la pace, per il disarmo, per la nonviolenza significa affrontare le sfide globali che abbiamo di fronte e che stanno distruggendo la convivenza, le democrazie, il pianeta.

Oggi dobbiamo chiedere con forza Il cessate il fuoco immediato e permanente in Medio Oriente

- la liberazione degli ostaggi israeliani e dei prigionieri palestinesi

- la smilitarizzazione di Hamas e di tutte le sue milizie

- la fine dell’attacco e dell’assedio israeliano a Gaza

- la convocazione di una conferenza internazionale di pace

- il riconoscimento dello stato di Palestina

- la fine dell’occupazione e uguali diritti per due popoli.

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Dear President,

Dear Colleagues,

None of us have ever witnessed anything like this.

War crimes are happening in real time before our eyes.

What is happening in Gaza will remain a disgrace on the conscious of humanity.

Shocking images reach us through our screens, every hour and every day …

But there is … Deafening silence …

The world should be ashamed that there is no safe space in Gaza, and that starvation is being used as a weapon of war.

Women and children account for 70 % of the nearly 25 thousand Gazans brutally killed by Israeli forces.

Over 200 UN personnel and journalists have lost their lives…

All of these are not just cold numbers, but the loss of human lives.

The Israeli administration, supported by many Western countries, continues to bomb schools, mosques, churches, hospitals and civilian settlements, infringing on all the values of humanity.

Israel has imposed a “complete siege” on Gaza and has cut off all access to food, water, electricity, fuel, and medicines.

Yet, most Western countries that always talk about human rights, freedoms and democracy just watch Israel’s massacres from a distance, incapable of calling even for a ceasefire. This is pure hypocrisy.

In Türkiye and all over the world, there are hundreds of thousands on the streets in support of Palestine.

We also, welcome the application made by South Africa to the International Court of Justice. We once again declare our support for this process.

Yet, it is disheartening that most Western countries are not supporting such a crucial case.

There can be no double standards when we speak about human rights.

Israel’s conduct in Gaza has reminded the world community of its promise:

“Never Again”. But: 'Never Again' Is Now !

Since the very beginning, President Erdoğan has been coordinating diplomatic efforts on the Palestinian issue.

He has also stated Türkiye's willingness to take on the role of a guarantor in the conflict and has been emphasizing that there is only one solution to bring security and stability to the region,

That is the two-state solution,

a fully independent and sovereign Palestinian state on the 1967 borders with Jerusalem as its capital as referred to in the draft resolution.

Now,

First and foremost,

there must be an immediate ceasefire,

Israel must stop its deadly attacks,

allow humanitarian aid into Gaza,

and put an end to its illegal settlements and occupation,

Thank you.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

The Middle East is once again witnessing an unfolding tragedy

Hamas’s attacks on 7 October of last year were cold-blooded, horrendous, and worthy of our complete contempt

695 Israeli civilians – including 36 children – were murdered, as well as 71 foreigners and 373 members of the Israeli security forces

250 civilians were taken hostage, including 30 children

110 of these have now been freed, some of them in exchange for Palestinian prisoners detained by Israel

27 hostages were killed in captivity

136 individuals are still being held hostage in the Gaza Strip

Israel has a right to defend itself and there is no justification for the intentional targeting of civilians nor for the use of rape as a weapon of war

Israel at all times must do its utmost to reduce civilian casualties to the absolute minimum

Their task is made infinitely more difficult because Hamas undoubtedly use civilian and medical facilities for military purposes

The callous cynicism of Hamas must be called out into the open

They utilise hospitals and built-up civilians areas for military purposes, including offensive operations against civilians

Because Israel must eliminate or severely reduce Hamas’s capabilities, the Israeli Army is forced to attack Hamas where they are

This inevitably – although not intentionally on Israel’s part – results in Palestinian civilian casualties

Every dead Palestinian civilian is a tragic loss to family, friends, and neighbours

It is revolting that each death is then fed into Hamas’s propaganda machine and used as further justification for terrorism against Israel

This cycle of violence shows that Hamas have no regard for the lives of innocent Palestinians

It is too simplistic to call for a cease-fire while hostages are being held and while Hamas still has offensive capabilities

It seems clear to me that there is no way to secure a lasting peace until there is a stable and peaceful Palestinian state, willing to live alongside its neighbours

The pre-1967 armistice lines provide a good basis for borders between Israel and Palestine – though of course if they want to negotiate equal exchanges of land on either side of those lines that is up to them

Israel needs to be honest with itself and with its friends and allies

What is the endgame they envisage?

If it is no Palestinian state at all, but continued Israeli dominance over the Palestinian territories, then terrorists like Hamas will continue to find recruits

This is not a future we in Europe should support; it is not a future that will benefit Israelis – and it certainly would be no good at all to the Palestinians

A sovereign Palestinian state is not a cure-all

If Israel-hating terrorist groups manage to obtain control of a Palestinian state then of course Israel would be threatened and would have to consider its options

Hamas don’t even believe in a Palestinian state

They want a caliphate across the entirety of the Middle East, including the extermination of the Jewish population

But peace must remain the goal

The hopes that existed in the 1990s for a permanent solution to the conflict between Israel and Palestine have not borne fruit, sadly, and there is enough blame to go around

Israel has unwisely continued to protect and expand its settlements on the West Bank

This very visibly undermines the commitment to find a permanent solution to this conflict that was made by both sides in 1993 in the Oslo accords

Only 18 per cent of the West Bank is under full Palestinian civil and security control

A further 22 per cent is under Palestinian civil control and joint Israeli-Palestinian security control

The situation is not a simple one

On the West Bank, the Palestinian Authority is widely viewed as run by corrupt self-interested people

They have postponed the presidential and parliamentary elections indefinitely

In Gaza, Israel has disengaged since 2005 and Hamas has run riot

We in Europe have our part to play as well

We should ensure that terrorist organisations are not allowed to operate within our own borders

The United Kingdom and other countries have introduced personal sanctions against individuals involved in financing Hamas

The group itself has been banned as a terrorist organisation in the UK since 2021

But we also need to encourage the players in the region to work constructively towards peace

The United Kingdom and our fellow members of the Council of Europe should want to be friends with Israel and with Palestine

The mark of true friendship is not uncritical acceptance of one another’s actions:

It is the ability to speak frankly, and to criticise when we feel it is justified

That is why we must support Israel but encourage them to figure out where they need to be in order for Palestinians to exercise statehood

That is why we need to undermine terrorists groups in Palestine who only want to sow discord and murder innocent people

There can be no peace without honesty

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

Speech not pronounced (Rules of Procedure, Art. 31.2), only available in French

(Discours non prononcé, Règlement Art. 31.2)

L’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre dernier, quelques jours avant la tenue de la session d’hiver, a fait l’objet d’un débat d’actualité au cours duquel vous aviez, Monsieur le rapporteur, appelé à la libération des otages israéliens et à la livraison de l’aide humanitaire nécessaire à la population palestinienne.

Vous avez été partiellement entendu puisque une pause dans les hostilités a permis la libération de 110 otages et l’arrivée de convois humanitaires à Gaza.

Néanmoins, rien n’est réglé et la situation dramatique à laquelle est confrontée la population palestinienne laisse craindre un embrasement car la détresse est le meilleur terreau du terrorisme.

Il nous incombe donc de réitérer notre appel. Tous les otages encore prisonniers du Hamas doivent être libérés et les Palestiniens ont urgemment besoin d’aide. La situation catastrophique des hôpitaux de Gaza laisse soignants et patients totalement démunis. C’est inacceptable.

Une trêve doit intervenir le plus rapidement possible.

Les négociations de paix semblent appartenir à un passé lointain ou à un avenir irréaliste. Mais c’est notre devoir de contribuer à les relancer et cela ne sera possible que si les parties les plus extrémistes sont empêchées de nuire.

Le Hamas est un mouvement terroriste qui doit être jugé comme tel. Les colons agissent illégalement et doivent être condamnés pour leurs actions. La paix ne peut pas se construire sur la violence et l’injustice.

L’APCE compte à la fois une délégation israélienne d’observateurs et une délégation Notre institution doit encourager le dialogue entre la Knesset et le Conseil national palestinien.

Nous avons l’obligation morale d’œuvrer pour la paix. Nous avons également un intérêt politique à agir pour éviter que les répercussions de cette crise viennent déstabiliser nos États. On assiste à une recrudescence d’incidents antisémites et de tensions antimusulmanes. C’est très inquiétant. Tous les responsables ont un rôle à jouer pour y mettre fin.

À ce sujet, je souhaiterais réagir à votre appel à la « mise en œuvre scrupuleuse de la Convention européenne des droits de l’homme » en matière d’autorisation des manifestations auquel je ne peux, bien évidemment, que souscrire. Mais sachez que l’interdiction de certaines manifestations, décidée par les autorités françaises, s’est inscrite dans un contexte de grande tension (manifestations très violentes et émeutes urbaines). Les autorités en charge de la sécurité ont donc agi avec la prudence nécessaire.

Je voterai en faveur de la résolution qui nous est soumise.

Merci.

Speech not pronounced (Rules of Procedure, Art. 31.2), only available in French

(Discours non prononcé, Règlement Art. 31.2)

Monsieur le Président,

Je souhaite remercier et féliciter Piero Fassino pour sa proposition de résolution, que je soutiens. Il nous donne une nouvelle occasion de nous exprimer sur la situation au Proche Orient. Ce débat est chargé de tensions, d’émotion.

Je veux tout d’abord renouveler avec la plus grande force la condamnation de l’attaque terroriste menée par le Hamas le 7 octobre dernier, et rappeler ma solidarité avec la famille des victimes et des otages disparus dont nous exigeons la libération immédiate et inconditionnelle. 40 Français ont été tués dans cette attaque et 8 sont portés disparus.

Israël a le droit avec lui pour exercer sa légitime défense. La résolution de Piero Fassino le souligne. Mais ce droit à la légitime défense n’est pas un permis de destruction sans limite de la bande de Gaza.

Le nombre de victimes civiles innocentes est exorbitant : 25 000 morts, des dizaines de milliers de blessés… La situation sanitaire est désastreuse ; l’aide humanitaire, insuffisante ; les déplacements de population, massifs. Gaza est encerclée, pilonnée, sans vivres, sans médicaments, sans carburant. Ce sont les civils qui paient. Il est plus que temps d’instaurer un cessez-le-feu et de venir en aide aux Gazaouis !

Pour la sécurité même d’Israël, pour éviter une extension du conflit, la solution ne sera pas militaire mais politique. Mais pour cela, outre le cessez-le-feu immédiat et la libération sans condition de tous les otages, Israël doit faire cesser les violences des colons en Cisjordanie, arrêter la colonisation et respecter les résolutions des Nations Unies, notamment la résolution 2334 de 2016 qui réaffirme que ces colonies constituent une violation flagrante du droit international.

Pour une solution politique, il faut qu’Israël accepte la perspective d’une administration de Gaza par l’Autorité palestinienne et une approche globale de la situation, à la fois en Cisjordanie et à Gaza.

Enfin, il ne peut y avoir de paix globale, juste et durable sans une solution à deux États, sans une reconnaissance du droit des Palestiniens à avoir leur propre État et à Israël de vivre en paix. Le chemin peut paraître lointain –il y a tellement longtemps que la communauté internationale propose cette solution ! ­, il est néanmoins le seul qui puisse être emprunté pour une paix durable. Toutes les initiatives allant dans ce sens doivent être explorées. Tout ce qui peut permettre d’arrêter le massacre des Palestiniens doit être mis en œuvre.

Speech not pronounced (Rules of Procedure, Art. 31.2), only available in German

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en allemand

(Nicht mündlich gehaltener Redebeitrag, Geschäftsreglement Art. 31.2)

Sehr geehrter Frau Vorsitzende

Geschätzte Zuhörer*innen

Als erstes danke Ich Herrn Fassino für den ausgewogenen Bericht. Da uns noch 27 Abstimmungen bevorstehen halte ich mich kurz!

Folgende Punkte möchte ich noch ergänzen und uns allen in Erinnerung rufen!

1. Es fehle immer noch 136 entführte Geiseln die von den Hamas im Gazastreifen festgehalten werden, daher rufe ich die Hamas zur sofortigen und bedingungslosen Freilassung der Geiseln auf.

2. Bezüglich der Forderungen nach einem Waffenstillstand bitten ich darum, zu erwähnen, dass eine Einstellung der Kämpfe, bevor die Ziele der Beseitigung der Hamas-Herrschaft im Gazastreifen und der Rückgabe der Geiseln erreicht sind, der Hamas nur in die Hände spielen würde. Der internationale Druck sollte nicht nur auf Israel lasten, sondern noch viel stärker auf die Hamas gerichtet werden (die zusammen mit den anderen Stellvertretern in der Region Israel weiterhin tagtäglich Raketen und Flugkörpernbeschiessen.

3. Zum Punkt der Humanitären Hilfe -Seit Beginn des Kampfes hat Israel die Lieferung von humanitärer Hilfe nach Gaza, einschließlich Nahrungsmitteln, ohne Einschränkungen oder Verzögerungen erleichtert. Mehr als 8.200 Lastwagen mit über 142.000 Tonnen Hilfsgütern, darunter Lebensmittel, medizinische Hilfsgüter, Wasser usw., haben den Gazastreifen bereits erreicht. Gleichzeitig gibt es Anzeichen dafür, dass militante Hamas-Kämpfer die Hilfsgüter für ihren eigenen Bedarf stehlen und rauben, auch indem sie die Zivilbevölkerung mit Gewalt am Zugang zu den Hilfsgütern hindern und in einigen Fällen die Hilfsgüter an die Zivilbevölkerung "verkaufen" (ich bin gerne bereit, detailliertere Informationen über Israels Bemühungen um eine Aufstockung und Verbesserung der humanitären Hilfe in Gaza zu liefern).

4. Der "Tag danach" - jede künftige Lösung für Gaza muss den Abbau der Waffen und die Entradikalisierung des Gazastreifens beinhalten.

Ich danke Ihnen, wenn Sie alles daran setzen die Zivilbevölkerung sofort die humanitäre Hilfe zukommen lassen die Sie brauchen und der Waffenstillstand einsetzt!

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Europe has made a grave mistake with its reaction to the humanitarian tragedy and genocide committed by Israel in Gaza. With its own hands, it does nothing but deepen the great doubt and disbelief that has emerged and is getting stronger and deeper in the world regarding the European identity, European values, Europe’s political significance and global dominance, which have been discussed in the world for a long time. And still insists on this.

These all serve to confirm and deepen the thesis that “the European Western model is in decline” on the global scale, particularly in the eyes of the new generations. And European political, economic, academic and cultural elites are getting this with their own hands.

Moreover, fancy but empty conceptualizations are no longer enough to cover this fundamental problem. Conceptualizations of 9/11 such as war on terrorism, Islamic terrorism or just war, and even anti-Semitism, are some of these.

While it has already been questioned regarding the political and military weight for a long time, Europe is now rapidly losing its credibility in terms of intellectual and moral superiority, which its main claim for over years since Immanuel Kant.

Substantially, this could mean the end of European and the Western idea in the medium term. Because in the coming period, the process of deconstruction, in Derida’s words, of these conceptualizations, which turned out to be invalid for different communities in the world will begin. The concepts of human rights, democracy and pluralism, on the global scale, will be questioned and deconstructed. And the real break will start thereafter.

Its decreasing profile, especially in recent years, a problematic political trend and path, and the mental, cultural and visional problem at the elites level that has been going on for years, have now completely paralyzed Europe regarding the Gaza issue today. And Europe is trying to confront its historically negative baggage on the Jewish issue by killing innocence and conscience today.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Dear colleagues, dear friends,

I know very well, that those of us who have visited Israel after Hamas’ terrorist attack, who have witnessed, seen, even smelled the horrific aftermath of indescribable acts between human beings, continue to carry those images every day.

We must acknowledge that this is not just another regional conflict or another terrorist attack. It is a challenge to democracies globally. It is a challenge directed at creating division and conflict within democratic societies. And, therefore, we must see it for what it is. And in doing so, ensure that our response is well balanced as democracies worldwide must not only maintain their capabilities to protect themselves but at the same time maintain unquestionable stance on our core values.

The attack by Hamas on October 7 against Israel is the largest since 1973. During the attack, over 1,200 Israel residents were killed.

The actions of the attackers – who slaughtered hundreds of people, raped women and took 239 hostages – leave no doubt about the terrorist nature of Hamas and the other affiliated groups who took part in this carnage, and cannot be justified on any grounds whatsoever.

The report, rightfully so, calls on ALL member States of the Council of Europe to designate Hamas as a terrorist organisation and take appropriate measures to thwart its operational capacity. It is a concrete action all of ours countries can do and must do.

In response to this attack, the Israeli Government launched a war against Hamas. Israel’s military response has resulted in the loss of thousands of lives, massive displacement and widespread destruction of civilian objects and infrastructure in Gaza.

The high human toll is not only due to military operations being conducted in densely populated areas but also due to the use of the Palestinian population as human shields by Hamas.

We cannot turn a blind eye to this suffering in Gaza. The report, therefore, calls for ceasefire to allow full, rapid, safe and unhindered access to humanitarian assistance for the population in Gaza.

However, we must acknowledge, that introduction of ceasefire and the resumption of peace negotiations based on a two-State solution can only become a reality if all hostages are released and operational capacity of Hamas is confined.

Therefore this situation requires a well-balanced approach, which is demonstrated by the rapporteur in the report. I urge to support it.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

The Invasion of Israel by Hamas, all the atrocities torture, rape and killings are totally unforgivable. There are no words of mine, no adjectives strong enough to condemn what Hamas a terrorist organisation has done to innocent civilians for no other reason other than being a jew. I listened to my colleague from Israel and I feel her pain when she spoke of what has been done to innocent civilians

Sadly I don’t see pain for the innocent Palestinians who have been under siege by a democratic state. As a democratic state they must live up and abide by international rules which they are simply not doing. This resolution does NOT go far enough. I was amazed at the resistance to strengthen this resolution by the majority of the members of the political affairs committee.

People who rightly condemn what Russia is doing in Ukraine are unable to do the same to what is being done to innocent civilians in Palestine. This body founded on the principle of protecting human rights is failing miserably to stand for human rights of innocent civilians – women and children

The situation in Gaza has been described as apocalyptic by the UN High Commissioner for Human rights, Doctors without borders working on the ground has described how the health system has collapsed. This is not propaganda these are facts

Earlier this morning I listened to a Jewish lady on Morning Ireland, our current affairs programme in Ireland. She was the daughter whose both parents were captured by HAMAS in the attack on October 7th. Her Mother has subsequently been released but not her father. She is worried for his safety but believes the continued war is not helping and she is calling for an immediate ceasefire

This body needs to in its loudest possible voice condemn what is happening in GAZA,

In its loudest voice call for a unconditional ceasefire and work through diplomatic mechanism to bring about release of all captives and a long term solution.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

President, Colleagues,

On October 7 we were shocked by the gruesome terrorist attack by Hamas against Israel.

It was the deadliest single attack on Israel by Hamas ever.

Children, youth and the elderly were not spared, they were brutally terrorised, killed and taken hostage.

Families and communities were traumatised.

An attack like this would be a deep wound to any country.

President,

In my speech in October, I strongly condemned the attack, and I underlined Israel’s right to self-defence.

Now three months later I still condemn the attack, and I am still of the opinion that Israel has a right to self-defence.

However, the right to self-defence is not a blank check.

International law still applies.

In accordance with international humanitarian law self-defence must be proportional and civilian lives must be spared.

This is not the case in Gaza right now.

As the tragedy unfolds more and more civilian lives in Gaza are lost. The humanitarian crisis is developing into a humanitarian catastrophy.

The number of children who have lost their lives is increasing by the day, nearing 10.000. No one is spared.

Yes, Israel has a right to self-defence, but the scale of the retaliation that we see is simply not proportional.

As representatives of the Council of Europe, a rules-based organisation, and the most important advocate for rule of law, democracy and human rights in Europe, the keeper of fundamental values that extend beyond our European borders, it is our duty to raise our voice and be clear, international law, and international humanitarian law must be respected.

President,

Through this resolution we call for release of hostages, for an immediate ceasefire, and the resumption of peace negotiations based on a two-State solution.

To those of you from Israel and Palestine present in our hemicycle today I encourage you to take this message home and to take the political responsibility you as representatives of your peoples are given.

Contribute to de-escalate and end the violence. Contribute to building trust and confidence in the post-war-situation that will come.

Thank you!

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Dear colleagues,

The Parliamentary Assembly should by all means condemn the terrorist attack by Hamas against civilians in Israel. At the same time, we have to express our support for Israel’s right to self-defense and remind of the necessity for an independent Palestinian state, within the borders of 1967.

In his excellent report, Mr. Fassino describes our common concern regarding: First, the immediate release of all the hostages arrested by Hamas; Second, the civilian casualties; Third, the humanitarian crisis in Gaza.

Dear colleagues,

The Council of Europe is the cradle of human rights and the rule of law. The current situation in the Middle East poses a challenge for all. We cannot accept the brutal violence by Hamas terrorists. I cannot understand why some member states of our Council avoid the condemnation of this despicable action.

And I cannot understand why some states blur the line between Hamas and the Palestinian people who dream of a state. Palestinian people and terrorists are not the same. We should underline that Israel, which responds to these attacks, should act within the boundaries of humanitarian law.

Dear colleagues,

As the situation in the Red Sea and the terrorist action by the Houthi deteriorates, the danger for a regional conflict is there. I agree with Mr. Fassino that we need to engage with all partners in order to prevent escalation. Our Assembly, as a recognized power of parliamentary diplomacy, should send a strong message against escalation.

The two-state solution is the only that could guarantee regional stability. Yes, the Palestinians deserve a state, but the Israelis deserve living in security. And the disarmament of Hamas is a prerequisite for lasting peace.

Our Assembly should be involved with all the international actors in order to work towards a fair and durable peace.

Thank you.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

Speech not pronounced (Rules of Procedure, Art. 31.2), only available in French

(Discours non prononcé, Règlement Art. 31.2)

Je condamne fermement l’attaque terroriste menée par le Hamas et je salue le soutien apporté au peuple israélien par la résolution qui nous est proposée.

Ce ne sont pas des combattants qui ont été tués le 7 octobre 2023. Ce sont des civils, des innocents, tués parce qu’ils sont juifs. Tués parce que le Hamas veut détruire Israël.

Cette menace existentielle et l’ampleur de cette attaque barbare constituent un tournant, pas seulement pour Israël. La sécurité d’Israël est en effet une condition non négociable de la paix au Proche-Orient.

La question des otages est centrale dans la réponse militaire apportée par Israël et j’appelle à la libération immédiate et inconditionnelle des otages restants.

La résolution souligne également les enjeux humanitaires que soulève la réponse militaire israélienne. Je comprends évidemment cette attention. La vie d’un civil palestinien a la même valeur que celle d’un civil israélien.

Mais n’oublions jamais qu’il y a un agresseur de nature terroriste, qui utilise le peuple palestinien comme bouclier humain, et un agressé qui défend son droit à exister. Le Hamas est à la fois l’ennemi d’Israël et celui du peuple palestinien qu’il prétend défendre, alors qu’il s’en sert en brouillant les lignes entre civils et combattants et en opérant à proximité ou au sein même des hôpitaux.

Je m’inquiète par ailleurs de l’évolution de la situation sur le plan régional, sous l’action déstabilisatrice de l’Iran. Des rebelles houthis qui paralysent le trafic maritime en mer rouge aux attaques menées par le Hezbollah depuis le Sud-Liban, c’est toute la région qui devient une poudrière.

J’entends bien sûr les demandes de cessez-le-feu adressées à Israël et il faut les soutenir, tant les souffrances sont grandes.

Enfin, je partage l’ambition de la résolution de présenter un chemin de paix pour l’avenir. Ce chemin passera à mes yeux par une solution à deux États, même si la perspective en paraît aujourd’hui éloignée.

Israël devra certes faire des concessions, notamment sur la colonisation, mais rien ne peut aboutir tant que des puissances régionales jureront la destruction de cet État. Le rôle de l’Iran est évidemment central en la matière, et c’est parce qu’un rapprochement s’opérait entre Israël et d’autres États du monde arabe que le Hamas a attaqué.

Le Conseil de l’Europe doit apporter sa pierre à l’édification de la paix et rappeler les principes du droit humanitaire, mais sans se tromper sur l’ennemi des valeurs que nous défendons.

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Dear Colleagues,

I want to thank Mr Fassino whose extensive knowledge on the Middle East is evident in this Report.

The escalation of violence in the Middle East, as a result of Hamas’ terrorist attack on Israel on October 7th, is intrinsically linked to the complexity and volatility of the region. Mutually exclusive perceptions of the conflict by its main key players, as well as the failure of the international community to act as a credible interlocutory in the region has, unfortunately, allowed a terrorist organization namely Hamas to jeopardize the Arab world’s efforts to normalize relations with Israel and to finally give peace a chance.

It is undisputable that Europe and the world at large is directly and adversely affected by instability in the Middle East. Nobody can deny that the primary recipient of the results of the war in Syria was Europe itself. It still is. It is therefore imperative to accept the obvious, that it is essential for European and even global stability, prosperity and peace to ensure that the Middle East is at peace.

Iran’s role in providing financial assistance and training to Hezbollah and Hamas and its offshoot Islamic Jihad, is crucial in understanding the perseverance of radical Islam in the region. Military, economic and political ties have been forged on the basis of the denial of Israel’s right to exist. Turkey’s occupation of Northern Syria and its military intervention in Libya, instability in Iraq, the war in Syria, the instability in Lebanon only enhance the fragility of the region and help to ignite regional passions. The Huthis, besides the catastrophe they brought in Yemen and its people, are now, with the backing of Iran, disrupting world trade and showcasing their support for Hammas. Not to mention the inherent weaknesses of the Palestinian Authority that have given Hamas the space and the means to impose its rule in Gaza but also to have an alarmingly increasing impact in the West Bank as well.

What can be done dear Colleagues? Should the EU and the international community continue to be a bystander to these interlinked regional crises or is it ready to address the core drivers of instability even if these include leaders with dreams of empires and caliphates, and engage in deeper and more sustained political involvement with key partners in the region? And if so, how can this be achieved?

It is undisputable that the only way to push for a political solution and achieve lasting peace and security is to set common goals with all nations of the region that accept the norms of international law. Goals that will benefit the populations that today are at risk, goals that are in line with much needed peace and security and prosperity for all the peoples of the region, be it of an economic, social, environmental or cultural nature. The point is to be actively engaged. The alternative is to let the forces of radicalism, extremism and ultimately terrorism fill the void of our lack of involvement with dire consequences for the region, Europe and the world as a whole.

Thank you.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

Speech not pronounced (Rules of Procedure, Art. 31.2), only available in Italian

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en italien

(Discorso in italiano non pronunciato, Regolamento Art. 31.2)

Signor Presidente, egregi colleghi,

Il mondo intero ha appreso con orrore quanto accaduto il 7 ottobre. Increduli, abbiamo appreso e continuiamo ad apprendere sempre più dettagli sul barbaro attacco compiuto da Hamas contro migliaia di giovani, donne, bambini, uomini. Persone inermi che stavano vivendo la loro quotidianità. Abbiamo ascoltato in quest’aula dalla voce di Meirav Ben Ari le testimonianze di sopravvissuti che raccontano di bambini torturati davanti ai loro genitori e genitori torturati davanti ai loro bambini, di intere famiglie bruciate vive, di ragazze stuprate e mutilate prima di essere uccise. E gli autori di questo orrore hanno ripreso tutto questo sangue, tutto questo dolore inenarrabile con le bodycam, per mostrarli al mondo e vantarsi di questa disumana violenza.

Ancora molti ostaggi israeliani di tutte le età sono tenuti al buio dei tunnel, costruiti sotto scuole, ospedali, case… .

Esprimiamo solidarietà alle vittime, a tutte le vittime indistintamente. Ma ancora una volta dobbiamo affermare che i terroristi di Hamas hanno vigliaccamente usato il popolo palestinese come scudo umano. E quindi sono loro i responsabili di tutte le vittime. E sottolineo responsabili di tutte le vittime! Li abbiamo visti rubare molti degli aiuti umanitari destinati ai civili di Gaza, così come li abbiamo visti rubare il carburante che sarebbe dovuto servire per pompare l’acqua e per far funzionare gli ospedali. La stessa Unrwa aveva testimoniato in un tweet il furto di carburante da parte di Hamas. E anche se poi il tweet è stato cancellato esistono molte immagini a testimonianza di quanto viene denunciato da mesi. Anche le vittime palestinesi sono vittime di Hamas, che più volte ha dichiarato attraverso i propri leader di volere la guerra permanente, di volere il sangue di quello che dovrebbe essere il suo popolo. Come potremo mai dimenticare quanto detto dal leader politico di Hamas Ismail Haniyeh nel video messaggio diffuso a sostegno della Jihad islamica: “Abbiamo bisogno del sangue delle donne, dei bambini e degli anziani (di Gaza) per risvegliare dentro di noi lo spirito rivoluzionario…. Per spingerci ad andare avanti”.

Parole così feroci che le abbiamo rimosse. Invece dobbiamo tenerle presenti quando pensiamo a come arrivare alla pace. La pace deve essere una pace giusta che difenda il diritto di Israele ad esistere e a vivere in pace. Che difenda il diritto di Israele a difendersi.

Gli ostaggi devono essere liberati senza condizioni, e l’organizzazione di Hamas deve essere smantellata. Ma è proprio di oggi la notizia che Hamas ha respinto la proposta israeliana di un cessate il fuoco di due mesi a fronte del rilascio di tutti gli ostaggi. Proposta che comprendeva anche la liberazione di prigionieri palestinesi e la possibilità per i leader di Hamas di lasciare Gaza per trasferirsi in altri Paesi. Dobbiamo lavorare per evitare l’allargamento del conflitto e contribuire alla de-escalation del conflitto.

La prospettiva resta due popoli e due Stati, ma è chiaro che non può essere Hamas l’interlocutore. Perché l’obiettivo di Hamas non è quello di difendere il popolo palestinese, ma creare fratture incolmabili.

Speech not pronounced (Rules of Procedure, Art. 31.2), only available in French

(Discours non prononcé, Règlement Art. 31.2)

Monsieur le Président,

Chers collègues,

L’attaque terroriste perpétrée par le Hamas le 7 octobre 2023 a engendré une riposte disproportionnée et indiscriminée, des civils étant délibérément ciblés, de la part d’Israël. Plus aucune zone n’est sûre à Gaza !

Il y a peu l’Afrique du Sud a saisi la Cours internationale de justice pour prévenir un risque de génocide.

Avec L'obstruction persistance à l'acheminement de l'aide humanitaire, les attaques contre le système de santé, sans preuve convaincante que les hôpitaux servent de “bases” au Hamas.

Avec près de 25 000 et 62 000 blessés.

Avec Le blocus quasi-total qui engendrant un risque de famine pour 100% de la population. Famine utilisée comme arme de guerre.

Avec La quasi-totalité de la population déplacée.

Il est évident qu’il existe un “risque” substantiel de génocide !

L’intention génocidaire apparaît d’ailleurs également clairement dans les déclarations déshumanisantes sur les Palestiniens de Gaza exprimées par des officiels israéliens.

Des projets de nettoyage ethnique à travers la déportation de la population palestinienne vers des Etats tiers sont totalement assumés et la volonté de réduire la population palestinienne à son minimum exprimée ouvertement par le Premier ministre lui-même.

Il est temps que le Conseil de l’Europe se prononce contre un cessez-le-feu immédiat et pour forcer l’aide humanitaire plus que cruciale !

Le Conseil de l’Europe ne peut être complice d’un tel risque de génocide !

Speech not pronounced (Rules of Procedure, Art. 31.2), only available in French

(Discours non prononcé, Règlement Art. 31.2)

Il est difficile d’aborder ce sujet tant il est sensible pour des raisons historiques, politiques, religieuses et est animé par des réactions parfois plus émotionnelles que rationnelles.

Le Rapporteur a essayé de trouver les mots adaptés et un point d’équilibre dans un conflit dont les origines sont nombreuses et qui est comme enkysté au sens où cet abcès est enfermé dans une sorte de gangue qui en empêche la guérison.

Il évoque les responsabilités, celles des autorités militaires et idéologiques des belligérants mais aussi celles des autres autorités internationales qui en ne réussissant pas à faire progresser les choses vers la paix ont donné de l’espace aux forces y compris à des Etats qui qui ont tout intérêt à voir leconflit persisté

Le meurtre de civils israéliens ainsi que l'enlèvement de près de deux cents otages ne peut être justifié d'aucune manière.

A la suite la réponse des autorités israéliennes à l'agression subie aurait dû et doit respecter les droits humains et l'État de droit.

L’Assemblée parlementaire a demandé rapidement une protection prioritaire pour les enfants dans le cadre des attaques terroriste et des ripostes armées menées.

Le Hamas doit libérer immédiatement tous les otages, en premier lieu les enfants. Le Hamas et le Hezbollah doivent cesser leurs tirs sur les populations civiles.

Israël doit faire en sorte de cesser immédiatement les attaques qui tuent aveuglément des civils, détruisent des infrastructures civiles à Gaza et mettre fin au déplacement par la force de centaines de milliers de civils. L'eau, la nourriture, les soins doivent redevenir accessibles à la population de Gaza.

Le retour au respect des personnes, au respect du vivant doit s’aligner des deux côtés. Toutes les parties doivent respecter les dispositions du droit international humanitaire. L’humanitaire ne peut remplacer la politique mais il est un préalable.

La situation régionale doit aussi être examinée dans sa globalité comme une zone de tensions. Les efforts pour que les sociétés civiles se connaissent et coopèrent doivent être soutenus.

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)In 2005 Israel gave Gaza to the Palestinians in the land for peace arrangement. They left businesses, fertile land and opportunity for the Palestinian people to self govern and build a society. They elected Hamas. The businesses were destroyed and the international community has sent billions in aid to try and support Palestinian civilians since. Sadly much of that aid has been spent building an infrastructure for war. For the last nineteen years Hamas has used our money to build a network of terror tunnels from which to launch not only the frequent rocket attacks into Israeli territory but also a complex multi level system hundreds of miles long beneath schools, hospitals and houses to hide their combatants and wage a guerilla war while shielded by civilians. But during those nineteen years they did not just build a well equipped subterranean fortress they also planted the seeds of anti Jewish hate and brutal killing mentality into the minds of their young. In their schools, in their books and on their children’s television programs teddy bears and cartoon characters training them to kill. The 3000 young men who poured over the border into Israel on October 7th and carried out the most brutal and savage attacks on an innocent population were the fruit grown on the Hamas vine. Sadly this is a crop that has been replanted every year and it will be decadesbefore this evil mentality can be removed from the minds of the Palestinian youth.The only way for the Palestinian people to have a future and coexist in peace with their neighbours will be with the total dismantling and removal of Hamas. Only when they no longer hold any place within Gaza from which to regroup, replan and rebuild another October the 7th can a new peaceful way forward begin. There can be no ceasefire until those taken are returned to their families, whether they be old, young, male, female, Jewish or Bedouin all hostages must be returned or definitive proof of their fate given to their families. Imagine the pain of the family of the little red haired boys we all can remember the image of their mother Shiri Bibas holding her baby and her young son Ariel in her arms as they were snatched by monsters. I have met and spoken with Shiri’s cousin he is fed up of seeing the concerned looks on politicians faces, the hugs the promises – the last news he had of baby Kfir who turned one in captivity this month, was that he had been sold to another Jihadist group like a pet.I could go on with many of the stories I heard, things I have seen and people I have met in Israel since October 7th but many of us know now of these horrors our eyes are now open. We must be strong and find solutions in this inferno of trauma. WE need to help those who are innocent and suffering. The aid wesend must reach the civilian population in Gaza not Hamas. Occasional Palestinian voices that get the information out that Hamas controls the aid are soon silenced. Remember it is in Hamas’s interest for the word to call for a ceasefire, Hamas would like nothing better than to see Palestinians suffer, every Palestinian child pictured hungry in the rubble spawns another wave of useful, naïve do gooders marching on our streets for a cause they simply do not understand, chanting from the river to the sea a cry for the annihilation of Israel and every Jew and Bedouin who lives there peacefully, that is genocide not the urban warfare they are opposing. The red cross must be allowed access to the hostages kept in civilian houses or deep in the tunnels suffering unthinkable tortures every day. We cannot sit in this place and even contemplate a ceasefire until those hostages or news of them is given. Only then when aid is properly distributed, the chanting stops and the hostages are freed can a ceasefire begin.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Thank you Ms President

The report is extensive, and the fact is that the brutal violence perpetrated by the terrorist organisation Hamas against the Israeli people on 7 October 2023 is outrageous and reprehensible.

The attack on civilians has shocked the world and changed the global situation.

Israel must have the right to defend itself and to extradite the abducted civilians and all the victims. Civilians have been captured for too long and, as a result, tensions and civilian casualties are rising on both sides.

What concerns us is the fact that the violence has crossed all borders and the risks for the whole region are increasing every day.

The figures of 1 800 humanitarian aid trucks being used by Hamas for its own purposes, to the detriment of its own civilian population, is outrageous.

Any decision for the 'day after' must include the deradicalisation of Gaza and the incapacitation of Hamas.

We all want peace. The only way to peace is two states: Israel and Palestine!

Thank you.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Esteemed colleagues and guests,

Hamas attack on 7th October has to be condemned in the strongest terms. But I strongly hope that, for the sake of all the victims of these unfortunate events, everyone in this room can agree that a peaceful resolution to the conflict in Gaza must be our priority. The document discussed today points out in my opinion all main and relevant aspects and consequences of the ongoing conflict and I congratulate the rapporteur for the excellent work.

The National Assembly of the Republic of Slovenia due to the ensuing humanitarian disaster reacted with a decisive response, adopting a Declaration on the Current Situation Regarding Palestine and Israel, drawn up in the largest coalition parliamentary group at the Slovenian National Assembly, calling on all parties involved to immediately cease hostilities, establish a ceasefire, protect civilians, and release hostages.

The Declaration adopted by our national parliament in November condemned the attack carried out by the terrorist radical wing of Hamas and expressed deep concern about the escalating violence and conflicts in the Middle East, which hinder stability, peace and security in the European Union’s closest neighbourhood.

While the National Assembly in the Declaration acknowledged that the State of Israel has the right to self-defence and the protection of its citizens in response to Hamas’ attack, in accordance with the UN Charter, it also called on Israel to respond in accordance with the provisions of international and humanitarian law. Unfortunately, this has not always been the case.

To my knowledge, the Slovenian National Assembly was therefore one of the first parliaments after the recent events to firmly call on both parties to take proactive steps towards a ceasefire and to establish conditions for restarting and continuing peace negotiations; at the same time, we also called on the rest of the international community, especially the world superpowers and permanent members of the UN Security Council, as well as the UN and the EU, to take a more ambitious, responsible and coordinated approach in support of the Middle East peace process, which would in turn lead to the peaceful and permanent coexistence of the two nations and a two-state solution.

I am convinced that all of us present here today are acutely aware of the problem, as well as the need to re-establish humanitarian norms, which are, unfortunately, currently under a gigantic strain in the Middle Eastern region, and that we all share the desire to end the conflict which has been ongoing for decades as quickly as possible, so as to avoid an even greater number of civilian victims and an additional escalation of the conflict. The later would make negotiations even less possible and increase the possibility of the conflict spilling over to neighbouring areas, directly threatening world peace.

Thank you.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Mr President,

Distinguished parliamentarians,

Accept please my appreciation, that we are debating once again the situation in the Middle East and the consequences of Hamas’ brutal terrorist attack against the territory and civilian people of Israel.

Let me first congratulate our distinguished colleague and friend Mr. Piero FASSINO, who is our Rapporteur on this issue.

We, in this Assembly must - by no doubts and ambiguity, condemn in the strongest possible terms the terrorist attack caused by Hamas and other militia groups against Israel, which has started on 7 of October 2023 and is still ongoing with constant missile launches over the Israeli cities and various knife and other attacks coming from terroristic cells against civilians literally on the streets every day. In this regard I am certainly convinced that Israel has all rights to defend itself!

The great number of hostages taken by Hamas is also a big issue which we must watch closely. That’s why I am calling again for immediate and unconditional release of these hostages – among whom are many children and expecting mothers, also citizens of other countries and pay attention - a year old infant.

Of course, we are observing with concern and the humanitarian situation on the ground in Gaza.

We are appealing for providing sufficient humanitarian aid for Palestine refugees, and such an appeal is correctly drafted in the Report. But here must be underlined – this help has to be combined with strict control on its distribution.

We need fair guarantees that the food and medicines are not captured by the terrorists and then sold to the population. That the fuel is not used for the needs of the militias. That the financial resources are not going to Hamas leaders’ bank accounts or for building tunnels and producing missiles.

In the same time we should take a decision to declare Hamas a terrorist organization and we have to support every measure to suppress its military capacity.

The Bulgarian delegation encourages and will actively participate in every effort of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe and especially the Sub-Committee on Middle East and the Arab World, for executing their strong role of being a bridge, an instrument, and a wise voice in seeking a reasonable way for ending the conflict.

Once again, I would like to appeal to you, to concentrate our efforts into the de-escalation, into creating the conditions for a solution and sending a clear message to refrain at all costs from supporting the perpetrators.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Thank you Chair,

Dear colleagues,

This report condemns the terror attack of Hamas,

Support in Israel’s right for self-defense,

demand for the release of the hostages, illegalization of Hamas,

a call to the Palestinian Authority to act responsibly and not to allow violence rage in and from its territory, supporting the families of the hostages,

and concern about the rising antisemitism in Europe.

In brief:

1. Maintain the call to the release of the remaining 136 hostages. From them 19 women (reports on many cases of rape increase the fear for pregnancies), 2 children under 5 (one is 1 year old, as of yesterday), possibly 25 of them were executed by Hamas. Some are over 75 years of age.

Many are sick and wounded.

2. Issue of Humanitarian aid – since the beginning of the war Israel enabled over 9,000 trucks of aid enter Gaza Strip, with over 160,000 tons of aid with no delay or conditions. This includes food, medical supply, water and more. There are clear evidences that as soon as the trucks enter Gaza – Hamas uses weapons to take over them, steal their content, uses violence to prevent civilians access to the aid and sometimes sells it to them for money gain.

3. Remove the call for ceasefire. The goals of the war is eliminate the terrorist organization Hamas, bringing back the hostages, and bring back the safety and security to Israel.

Any ceasefire will not only undermine these goals, but will give a support to the terror of Hamas.

4. Talks of “the day after” – Israel is not aiming to control Gaza, but also cannot allow Hamas to do so. Any future solution for Gaza, for the sake of Israel, and Palestinians, and Peace – must include a disarmament of Hamas and deradicalization of Gaza (following what we learned about the education in Gaza under Hamas).

Thank you

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

I would like to start with definition of terorism. Terorism defined as the unlawful use of violence, arms or threats to intimidate or coerce a civilian population or government, with a goal of furthering political, social or ideological objectives. Of course countries have the inherent right to defend themselves and protect their citizens from acts of terrorism and unprovoked attacks. Terrorism, in any form, deserves unequivocal condemnation, and the international community must stand united against such acts. Now condeming Hamas by their terorism acts is one thing but what İsrael is doing, killing tens of thousands of innocent people including women and children. What are we going to call this. We must condemn both Hamas and Israel by their acts and killing innocent people.

As representatives committed to the ideals of democracy, human rights, and international cooperation, it is incumbent upon us to advocate for a just and lasting resolution to this complex and deeply rooted conflict.

The situation demands our unwavering attention and a sincere commitment to fostering a climate where;The resolution must emphasize the urgent need for a ceasfire to address the humanitarian concerns of the people in Palestine. The ongoing suffering of civilians, the displacement of families, and the impact on the most vulnerable, especially children, cannot be ignored. We must advocate for humanitarian access, assistance, and protection for those affected in Palestine.

The resolution should reaffirm to a two-state solution, where both Israel and Palestine can coexist peacefully within secure and recognized borders.

We must call for an immediate and unequivocal end to settlement activities, which are widely recognized as a major obstacle to peace.

We must emphasize the importance of respecting international law and human rights norms. All parties must be held accountable for their actions, and any violations must be thoroughly investigated. There is aneed to call for adherence to the principles enshrined in various international agreements, including the Geneva Conventions.

We must urge all parties involved to recommit to diplomatic efforts and engage in sincere dialogue. It is through dialogue, understanding, and compromise that a sustainable and just resolution can be achieved.As members of the Parliamentary Assembly of the Council of Europe, let us work together, across party lines and national boundaries, to champion a resolution that promotes justice, upholds human rights, and paves the way for a future where Israelis and Palestinians can coexist in peace.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Dear rapporteur, dear colleagues,

Every ten minutes a child dies in Gaza in the name of Israel's so-called right to self-defence, which, according to the 2004 International Court of Justice ruling as occupying power, has no such right in the occupied territories. Gaza, like the West Bank and East Jerusalem, is occupied territory.

Yes, of course we condemn the terrorist attack by Hamas and we deplore the victims and the fact that not all the hostages have yet been freed. But the proposed resolution condemns only Hamas, but not Israelis authorities, whose retaliation is totally disproportionate and goes far beyond the horrific attack by Hamas. The actions of Israelis authorities are no longer self-defence; they border on genocide.

The biggest victim of Israel’s brutal oppression of Palestinians in Gaza, as well as in the West Bank and in the East Jerusalem, are children, women, the elderly, the sick, innocent civilians. And until we make it clear that Israel is in violation of various international conventions, as long as we only call for a ceasefire and for humanitarian aid, we will not get much done. Hundreds of people will continue to die in Gaza and in the occupied territories every day, every minute.

Let us ask ourselves how it is that we knew immediately what to do in the event of aggression by the Russian Federation against Ukraine, but now we are looking the other way instead of all of us strongly supporting the judicial investigation into the actions in Gaza, initiated by South Africa against Israel.

Now is the time for concrete moves: for a trade embargo, for sanctions against the politicians, generals and institutions responsible, for joining the action in the Hague. Only real diplomatic and economic pressure can force Israel to put an end to the murder in Gaza. All the rest is just words on paper which, in practice, allow the genocide to continue before our eyes.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

In recent months, the Middle East has witnessed an escalation of violence that has left the world in shock. The Hamas attack on Israel triggered an immediate response from the Jewish state, further aggravating the already volatile region.

As the days go by, the response of the State of Israel has been bloody and has intensified, and with it, the fear of an even greater escalation.

The situation in the Middle East is complex and full of historical and political nuances. Hamas has maintained a posture of confrontation and hostility towards Israel for years, however, on the other hand, Israel has sought to guarantee its security and protect its population from terrorist attacks.

However, it is crucial to highlight the high human cost of these events. Innocents on both sides have lost their lives or been injured because of being in the middle of this conflict. Furthermore, the civilian population of Gaza faces a precarious situation due to the blockade, which hinders access to basic and humanitarian services.

Mexico has determined its position regarding the conflict between the Israeli State and the Hamas group.

In its official statement, Mexico observes with utmost concern the escalation of violence between Israel and Palestine and which has resulted in the unfortunate death of hundreds of civilians, including women and children, the taking of hostages, as well as a high number of wounded, for which Mexico asked for the cessation of hostilities and for the international community to accompany the diplomatic processes to find a solution, with the leadership of the United Nations Organization.

It is therefore essential to work towards a lasting solution that addresses the legitimate concerns of both parties, promoting peaceful coexistence and mutual respect, as history has shown that violence only breeds more violence and that dialogue and negotiation are the only viable means to achieve lasting peace.

In the midst of chaos and despair, it is vital to remember that Palestine and Israel are made up of people who deserve to live in peace and security. It is time for all parties involved to find peaceful solutions and work together toward a better future for the Middle East region.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Honourable colleagues,

I want to clarify the position of the Belgian progressive representatives on this report.Belgium has always advocated for peace, a sustainable solution and respect for human rights, including International Humanitarian Law. The Council of Europe is one of the platforms where we hope to achieve this. There is no greater threat to the peace and democracy in Europe, and the Middle-East, than a council that is divided on a simple question.That simple question is: do we value all lives? We appreciate the report of our group member , mister Piero Fassoni, but we strongly feel that several amendments weakened the report. We urge the Council to do better, to stay true to it’s raison d’etre, to value all lives equally. Therefore, we choose to abstain, in hope that the Council will come up with a more balanced resolution to ensure peace in the Middle-East.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Dear President,

Dear Colleagues,

The report, including its title, does not accurately reflect the truth and reality. It is inconceivable that our Assembly, with human rights as one of its core values, should turn a blind eye to what is happening in Gaza.

The reality is that Israel is occupying Palestinian territories, and its longstanding occupation policy and inhumane actions have intensified notably in the last three months.

Since 7 October, all the rights of the people of Gaza, especially their lives, have been ruthlessly destroyed by Israeli forces. More than 25 thousand Gazans have been killed by Israel's indiscriminate attacks. 2 out of every 3 Palestinians murdered by Israel are women or children.

The images of innocent children, wrapped in white shrouds and embraced by their tearful parents, have been engraved in the memory of humanity as symbols of Israel's massacre. The Israeli government is committing massacres in Gaza that bring shame to all of humanity.

All civilian settlements, including places of worship, schools, hospitals, refugee camps and houses, which should not be touched even in war, are mercilessly bombed by Israel. In the Israeli attacks, such weapons were used that 2/3 of the buildings in Gaza have been either completely burnt, heavily damaged or unusable.

Israel has sentenced millions of people to starvation and death by cutting off water, food, electricity and communications to the people of Gaza. Today, not only children, women, the elderly and journalists, but also all values of humanity are being destroyed in Gaza.

The most concrete indication of this is the recent lawsuit filed against Israel before the International Court of Justice.

Lasting peace in the Middle East is only possible through a final settlement of the Palestinian-Israeli conflict. We support the Palestinian people and state in their struggle for their legitimate rights under international law.

Once again, it becomes more apparent that it is not possible to maintain peace in the region without establishing an independent and fully integrated Palestinian state based on the 1967 borders.

Thank you for your attention.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Mr. President

I want to thank the rapporteur Mr. Fassino for an excellent report.

And I want to thank him for his strong expressions against the brutal Hamas terrorist organization, and the horrific massacre in Israel.

I wish that we had seen such a strong statement by the UN, in the wake of the Hamas terrorist attacks.

It took UN Women 8 weeks to break the silence on allegations of sex crimes carried out by Hamas’s terrorists on October 7th.

8 Weeks.

I hope this Organizations will never abandon rape victims again.

Mr. President

I visited Israel and Palestine 3 weeks after the war broke out.

I visited the Kibbutz Kaf Aza where 50 people of the community were murdered and 17 people kidnapped. Where extreme brutality by Hamas took place.

I saw with my own eyes large, dried blood spots in children’s bed.

I saw burned houses, where families, parents with young children were burned alive.

I will never forget what I saw – Never.

No state is silent after such a brutal terrorist attack on its own citizens.

The Israeli war against Hamas was no surprise.

The Hamas leaders, who live in luxury Hotels in Qatar – who live with their families in a safe zone, said in an interview, that they knew very well of the consequences of the terrorist attack on Israel, for their own people.

They said that because they don´t care about their own people. And we all know that they use women and children as human shields.

There will be no peace when Hamas is in control in Gaza.

The Araba League must intervene and force Hamas to leave Gaza. They can stay with their friends in Qatar.

Mr. President

There must be a cease fire.

Innocent people in Gaza are suffering tremendously.

And the hostages must be released.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

The current conflict in the Middle East is a delicate matter; we should not take this lightly, as the causes and effects are many. That is why I will begin my speech by remembering the tragic events of October de 7th, 2023; we cannot forget the severity of the brutal and unprecedented terrorist attack carried out by Hamas in Israel.

What is happening in Gaza, especially the empowerment of extremism, has strengthened the terrorist group Hamas, which has made it a regional and international organization that has weakened the National Authority of Palestine, and this has encouraged the creation of large numbers of radical and extremist pro-Palestine militias.

Speaking as a Mexican and a Congresswoman is in the tradition of my country's foreign policy, and it brings me here to the right side of history: IN FAVOUR OF PEACE, LIBERTY, AND JUSTICE.

The footage of what happened on October 7 is brutal; the means which they used to cold blood murder more than 260 people, the way they entered and burned their houses, the kidnapping, mocking, desecration, and beheading of Shani Louk, among many women, being held hostage by the terrorist group, including two Mexican citizens.

With these deeds, I ask myself: ¿Where are the kidnapped people? ¿What are they doing? ¿ What is the Mexican government doing to locate the remaining Mexican citizens?

I ask myself this because the Mexican government’s actions were deplorable; more than 500 Mexicans remained stranded in Israel, with no consular support to evacuate them. They may have evacuated them to Spain, but afterward, they were abandoned to their fate; the government showed a lack of commitment toward the safety and well-being of fellow Mexicans on foreign soil.

As a congresswoman and as a Mexican citizen, I can´t look the other way; I strongly encourage the principle of self-defense under international humanitarian law; they must allow the evacuation of the helpless and vulnerable population, and they must have access to water, food, medicine, and electricity.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

Mr President, dear colleagues,

I’d like to thank Mr Fassino for his balanced rapport.

To those who accuse Israel of a lack of proportionality, I would like to remind that Hamas's main goal is that Israel must be eradicated as a state. In Hamas's doctrine, the Muqawwama doctrine, it is stated that the Jews can never exist as a people with their own country.

After the barbaric attack on October 7, one of the Hamas leaders, Razi Hamed, said that it was only the first time and that there would be a second, third and fourth time.

All the attacks, harassment, and hatred to which Jews in our countries have been subjected to shows that Hamas and other anti-Semites do not want Jews to exist at all, not in Israel, not in Europe, not anywhere in the world.

The terrorist organization Hamas wants for all Jews to be exterminated, simply because they are Jews.

According to the Muqawwama doctrine, peace with Israel can never be accepted. However, shorter truces are conceivable when Hamas need a respite from the fighting. Great emphasis is placed on constant battle and putting pressure on Israel through terrorist attacks against civilian targets to instill terror in the enemy.

Hamas strategy’s purpose is not to claim quick victories, but to prevent Israel from winning. Hence the importance for Hamas of getting the outside world to force Israel into a ceasefire.

Permanent ceasefire and restarted efforts towards a political solution requires that all 136 hostages are immediately and unconditionally released and the terrorist organization Hamas is dismantled.

The Palestinian civilian population is suffering greatly. The need for humanitarian assistance is enormous. Since the beginning of the war Israel has been allowing more than 142 000 tons of aid, including food, water and medical equipment to enter Gaza. Much more is needed and the aid must go to the most vulnerable people and not be stolen by Hamas.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais

Thank you, Mister BOUYX.

The Committee on Political Affairs and Democracy has presented the draft Resolution, Doc. 15890 and Addendum, to which 27 amendments have been tabled.

I understand that the Chairperson of the Committee on Political Affairs and Democracy wishes to propose to the Assembly that Amendment 6, 3 and 8 to the draft Resolution, which were unanimously approved by the Committee, should be declared as agreed by the Assembly.

Is that so, Mister BOUYX?

Merci, Monsieur BOUYX.

La commission des questions politiques et de la démocratie a présenté le projet de résolution, Doc. 15890 et Addendum, sur lequel 27 amendements ont été déposés.

Je crois comprendre que le président de la commission des questions politiques et de la démocratie souhaite proposer à l'Assemblée que les amendements 6, 3 et 8 au projet de résolution, qui ont été approuvés à l'unanimité par la commission, soient déclarés adoptés par l'Assemblée.

Est-ce bien le cas, Monsieur BOUYX ?

Yes, that's right.

Oui, tout à fait.

Does anyone object? If so, please ask for the floor by raising your hand.

As there is no objection, I declare that Amendments 6, 3 and 8 to the draft Resolution have been agreed.

I understand that the Committee on Political Affairs and Democracy also wishes to propose to the Assembly that Amendments 16, 9, 17, 18, 11, 19, 20, 12, 21, 22, 14, 23, 15, 24, 25, 26 and 27 to the draft Resolution, Document 15890, which were rejected by the Committee with a two-third majority, be declared as rejected.  

Is that so Mister BOUYX?

Quelqu'un s'y oppose-t-il ? Si oui, veuillez demander la parole en levant la main.

En l'absence d'objection, je déclare que les amendements 6, 3 et 8 au projet de résolution ont été adoptés.

Je crois comprendre que la commission des questions politiques et de la démocratie souhaite également proposer à l'Assemblée que les amendements 16, 9, 17, 18, 11, 19, 20, 12, 21, 22, 14, 23, 15, 24, 25, 26 et 27 au projet de résolution, Doc. 15890, qui ont été rejetés par la commission à la majorité des deux tiers, soient déclarés rejetés.

Est-ce bien cela, Monsieur BOUYX ?

Yes, these Amendments were rejected by two-thirds, Madam President.

Oui, ces amendements ont été rejetés aux deux tiers, Madame la Présidente.

If no one objects, I consider these Amendments to be rejected.

Is there an objection?

If there are, we will need to verify the objection has the required support of 10 people.

Please, could those who object raise their hand?

The request of the Chairman of the Committee is rejected. So each amendment will be taken individually in the order in which they appear in the compendium.

We will now consider the remaining amendments individually.

The amendments will be taken in the order in which they appear in the compendium.

I remind you that speeches on amendments are limited to 30 seconds.

Amendment 16. Amendment rejected in the committee by two-thirds majority.

I call Mr Simon MOUTQUIN to support Amendment 16.

You have 30 seconds.

Si personne ne s'y oppose, je considère que ces amendements sont rejetés.

Y a-t-il une objection ?

Si c'est le cas, nous devrons vérifier que l'objection a le soutien requis de 10 personnes.

Les personnes qui s'y opposent peuvent-elles lever la main ?

La demande du président de la commission est rejetée. Chaque amendement sera donc examiné individuellement dans l'ordre dans lequel il figure dans le recueil.

Nous allons maintenant examiner individuellement les amendements restants.

Les amendements seront pris dans l'ordre dans lequel ils figurent dans le recueil.

Je vous rappelle que les interventions sur les amendements sont limitées à 30 secondes.

Amendement 16. Amendement rejeté par la commission à la majorité des deux tiers.

La parole est à M. Simon MOUTQUIN pour soutenir l'amendement 16.

Vous disposez de 30 secondes.

Yes, Madam President.

Hello, everyone.

Unfortunately, the word "barbaric" is sometimes used - in some political circles - to describe a certain invasion by people of Arab origin.

Of course this attack is despicable, abhorrent: you can find all sorts of adjectives for it. I have a personal problem with the term "barbaric", and I propose to use "despicable", which means the same thing and removes the risk of sometimes - it has to be said - racist connotations.

The word "despicable" would be perfectly suited to the horror of the Hamas terrorist attack of 7 October.

Thank you very much.

Oui, Madame la Présidente.

Bonjour à toutes et à tous.

Le mot « barbare », malheureusement, est parfois connoté – dans certaines formations politiques – pour exprimer une certaine invasion de personnes d'origine arabe.

Bien sûr que cette attaque est ignoble, immonde : on peut y trouver plein de qualificatifs. J'ai un problème personnel avec le terme « barbare » et je propose de mettre « ignoble » qui veut dire la même chose et qui retire un risque de connotation parfois – il faut le dire – raciste.

Le mot « ignoble » pourrait tout à fait correspondre à cette horreur qu'a été l'attaque terroriste du Hamas du 7 octobre.

Je vous remercie.

Does anyone wish to speak against the Amendment?

I call Mister...

Quelqu'un souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

I am against this Amendment.

You saw the atrocities and terror. Even if there are no words for what Hamas did to the civil population of Israel and the word barbaric is the correct word. And you should not say it is too strong in its wording, and I request that we deny this amendment and stick to the word "barbaric". Thank you.

Je suis contre cet amendement.

Vous avez vu les atrocités et la terreur. Même s'il n'y a pas de mots pour décrire ce que le Hamas a fait à la population civile d'Israël, le mot « barbare » est le mot juste. Vous ne devriez pas dire qu'il est trop fort dans sa formulation, et je demande que nous rejetions cet amendement et que nous nous en tenions au mot « barbare ».

The Committee rejected the Amendment by two-thirds majority.

I shall now put the Amendment to the vote.

The vote is open

The vote is closed.

I call for the result to be displayed.

Amendment 16 is rejected.

I call Mr Max LUCKS to support Amendment 1.

You have 30 seconds.

La commission a rejeté l'amendement à la majorité des deux tiers.

Je vais maintenant mettre l'amendement aux voix.

L'amendement 16 est rejeté.

La parole est à M. Max LUCKS pour soutenir l'amendement 1.

Vous disposez de 30 secondes.

Thank you, Madam President,

Ladies and gentlemen,

The right of Palestinians to live in safety and dignity is not diminished if we recognise the erosion that 7 October has caused in the Jewish world. Not since the Shoah has there been a day when so many Jews were murdered as on 7 October.

Our commitment to the protection of Jewish life must be clear, also against the background of our history. That is why I ask for approval of this Amendment.

Merci, Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs,

Le droit des Palestiniens à vivre en sécurité et dans la dignité ne diminue pas lorsque nous reconnaissons l'érosion que le 7 octobre a provoquée dans le monde juif. Depuis la Shoah, il n'y a pas eu de jour où autant de Juifs ont été assassinés que le 7 octobre.

Notre engagement à protéger la vie juive doit être clair, notamment à la lumière de notre histoire, et c'est pourquoi je vous demande de voter en faveur de cet amendement.

Dankeschön, Frau Präsidentin,

meine Damen und Herren,

das Recht der Palästinenser auf ein Leben in Sicherheit und Würde wird nicht kleiner, wenn wir anerkennen, was der 7. Oktober für eine Erosion in der jüdischen Welt ausgelöst hat. Seit der Shoah gab es keinen Tag, an dem so viele Juden ermordet wurden, wie am 7. Oktober.

Unser Bekenntnis zum Schutz jüdischen Lebens muss klar sein, auch vor dem Hintergrund unserer Geschichte, und deshalb bitte ich um Zustimmung zu diesem Änderungsantrag. 

Thank you, Mister LUCKS.

Does anyone wish to speak against the Amendment?

I see no objections.

What is the opinion of the Committee?

I now put the Amendment to the vote.

The vote is open.

The Committee is in favour.

Merci, Monsieur LUCKS.

Quelqu'un souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

Je ne vois pas d'objection.

Quel est l'avis de la commission ?

Je mets l'amendement aux voix.

La commission est favorable à l'amendement.

Yes, except that it's my turn to point it out. So the Committee has given a favorable opinion on this Amendment.

Oui, sauf que c'est à moi de le signaler. Donc la commission, sur cet amendement, a rendu un avis favorable.

The vote is open.

The vote is closed.

I call for the results to be displayed.

Amendment 1 is agreed.

I call Mr Max LUCKS to support Amendment 2.

You have 30 seconds.

L'amendement 1 est adopté.

La parole est à M. Max LUCKS pour soutenir l'amendement 2.

Vous disposez de 30 secondes.

Thank you, Madam President.

Ladies and gentlemen,

There is also a great deal of support from the Committee for this Amendment, for which I am very grateful.

At this point, it is also important to make it clear once again that we must resolutely counter the ideological causes of anti-Semitism and add this to the list, which is why I would like to thank my colleagues on the Committee for their support at this point.

Merci, Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs,

Cet amendement bénéficie également d'un soutien important de la part de la commission, ce dont je suis très reconnaissant.

Il est important de préciser une fois de plus que nous devons nous opposer résolument aux causes idéologiques de l'antisémitisme et compléter cette liste.

Dankeschön, Frau Präsidentin,

meine Damen und Herren,

auch bei diesem Änderungsantrag gibt es eine große Unterstützung aus dem Ausschuss, wofür ich sehr dankbar bin.

Es gilt hier an der Stelle nochmal auch, klarzumachen, dass wir den ideologischen Ursachen von Antisemitismus entschieden entgegentreten müssen und das in der Aufzählung ergänzen und deshalb bedanke ich mich sehr bei den Kolleginnen und Kollegen im Ausschuss für die Unterstützung an dieser Stelle. 

Does anyone wish to speak against the Amendment?

Dear colleague, you have the floor.

Quelqu'un souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

Vous avez la parole.

Madam Chairperson,

In fact I do not disagree with the paragraph and with the proposal for the amendment but in this Document, there is no similar wording speaking about the protection of the Palestinian lives. We only care about the Israeli lives. We should care about Israeli lives but do we consider Palestinians as human animals? Because that was another statement by governmental officials from the extreme right-wing government of Netanyahu. We did not have the possibility as the President of the Committee knows to propose,

[interrupted by the President]

a sub-amendment to this.

So, if we include also the Palestinian lives then we could be okay but this makes more imbalance this already imbalanced Resolution.

Madame la Présidente,

En fait, je ne suis pas en désaccord avec le paragraphe et avec la proposition d'amendement mais, dans ce document, il n'y a pas de formulation similaire concernant la protection des vies palestiniennes. Nous ne nous préoccupons que de la vie des Israéliens. Nous devrions nous préoccuper de la vie des Israéliens, mais considérons-nous les Palestiniens comme des humains ?

Car il s'agit là d'une autre déclaration des représentants du gouvernement d'extrême droite de Netanyahou. Nous n'avons pas eu la possibilité, comme le sait le président de la commission, de proposer un sous-amendement à ce sujet.

Donc, si nous incluons également les vies palestiniennes, nous pourrions être d'accord.

What is the opinion of the Committee?

Quel est l'avis de la commission ?

The Committee has voted overwhelmingly in favor of Amendment 2.

La commission a rendu, sur l'amendement 2, un avis favorable à une grande majorité.

I shall now put the amendment to the vote.

The vote is open.

The vote is closed.

I call for the result to be displayed.

Amendment 2 is agreed.

I call Ms Sena Nur ÇELİK to support Amendment 9.

You have 30 seconds.

Je mets à présent l'amendement aux voix.

L'amendement 2 est adopté.

La parole est à Mme Sena Nur ÇELİK pour soutenir l'amendement 9.

Vous disposez de 30 secondes.

Dear colleagues,

In paragraph 2, after the words "has resulted in the loss of thousands of lives", I propose to insert the following words "including children, women, and elderly".

A fair and impartial approach requires a clear and unambiguous description of the catastrophe in Gaza. Ignoring the fact that thousands of civilians, over 25 000 civilians have lost their lives, including more than 10 000 children in Gaza, would be contrary to such approach.

Thank you.

Chers collègues,

Au paragraphe 2, après les mots « a entraîné la perte de milliers de vies », je propose d'insérer les mots suivants : « y compris des enfants, des femmes et des personnes âgées ».

Une approche juste et impartiale exige une description claire et sans ambiguïté de la catastrophe à Gaza. Ignorer le fait que des milliers de civils, plus de 25 000, ont perdu la vie, dont plus de 10 000 enfants à Gaza, serait contraire à cette approche.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you.

Does anyone wish to speak against the Amendment?

Je vous remercie.

Quelqu'un souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

I beg your pardon.

Did the lady who spoke refer to the successive Amendment? Because it's in the successive Amendment that we mention that there are a lot of women, children...

It's 10, it isn't 9.

Excusez-moi.

La dame qui est intervenue a fait référence à l'amendement successif ? Parce que c'est dans l'amendement successif qu'on mentionne qu'il y a beaucoup de femmes, d'enfants...

C'est le 10, ce n'est pas le 9 ?

We are talking about Amendment 10 right now. It was 9. Okay sorry, my mistake.

Okay, Amendment 9.

We propose to insert the word "civilian" instead of the word "lives" just to underline that so many civilian lives were lost in Gaza.

Thank you.

Nous parlons en ce moment de l'amendement 10. C'était le 9 ? Désolée, c'est une erreur de ma part.

D'accord, l'amendement 9.

Nous proposons d'insérer le mot « civils » à la place du mot « vies », juste pour souligner que tant de vies civiles ont été perdues à Gaza.

Je vous remercie de votre attention.

The Committee rejected the Amendment by a two-third majority.

I shall now put the Amendment to the vote.

The vote is open.

The vote is closed.

I call for the results to be displayed.

Amendment 9 is rejected.

Ms Sena Nur ÇELİK has already spoken on Amendment 10.

Does anyone wish to speak against the Amendment?

What is the opinion of the Committee?

The Committee has supported the Amendment.

La commission a rejeté l'amendement à la majorité des deux tiers.

Je mets à présent l'amendement aux voix.

L'amendement 9 est rejeté.

Mme Sena Nur ÇELİK s'est déjà exprimée sur l'amendement 10.

Quelqu'un souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

Quel est l'avis de la commission ?

La commission a soutenu l'amendement.

The Committee supported this Amendment by a large majority.

La commission a soutenu cet amendement à une grande majorité.

I shall now put the Amendment to the vote.

The vote is open.

The vote is closed.

I call for the result to be displayed.

Amendment 10 is agreed.

I call Mr Simon MOUTQUIN to support Amendment 17.

You have 30 seconds.

Je mets à présent l'amendement aux voix.

L'amendement 10 est adopté.

La parole est à M. Simon MOUTQUIN pour soutenir l'amendement 17. Vous disposez de 30 secondes.

Thank you, Madam President.

The Amendment seeks to clarify the term "mass displacement". On 4 December 2023, the UN, the institution on which much of our expertise in this Assembly is based, spoke of 85% of people in Gaza being displaced.

Why not give the UN figure of 85%?

Thank you very much.

Merci, Madame la Présidente.

Alors, l'amendement tend à préciser le terme « déplacements massifs ». Le 4 décembre 2023, l'ONU, les Nations Unies, l'institution sur laquelle on se base pour beaucoup de nos expertises dans cette Assemblée, parlait de 85 % de personnes à Gaza déplacées.

Pourquoi ne pas donner ce chiffre, qui est celui de l'ONU, de 85 % ?

Je vous remercie.

Does anyone else wish to speak against the Amendment?

Lord David BLENCATHRA, you have the floor.

Quelqu'un d'autre souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

Lord BLENCATHRA, vous avez la parole.

Yes, I think the current terminology is correct. It is massive displacement and I do not think we entirely trust the 85% figure, and I do not think this organisation should tie ourselves to a specific figure when it may be 90%, 70%, or 65%. Massive displacement, I think, describes it accurately, and that was a view of the Committee if I recall.

Oui, je pense que la terminologie actuelle est correcte. Il s'agit d'un déplacement massif et je ne pense pas que nous ayons entièrement confiance dans le chiffre de 85 %, et je ne pense pas que cette organisation doive s'attacher à un chiffre spécifique alors qu'il peut être de 90 %, 70 % ou 65 %. Je pense que les déplacements massifs décrivent la situation avec précision et, si je me souviens bien, c'était l'avis de la commission.

The Committee rejected the Amendment by a two-third majority.

I shall now put the Amendment to the vote.

The vote is open.

The vote is closed.

I call for the results to be displayed.

Amendment 17 is rejected.

I called Mr Simon MOUTQUIN to support Amendment 18.

You have 30 seconds.

La commission a rejeté l'amendement à la majorité des deux tiers.

Je mets à présent l'amendement aux voix.

L'amendement 17 est rejeté.

La parole est à M. Simon MOUTQUIN pour soutenir l'amendement 18.

Vous avez 30 secondes.

Thank you for your attention.

This Amendment has two aims: the first, as I said earlier, concerns the admittedly massive displacement of people in Gaza, quantified by the UN; and the second, I wanted to include the word "disproportion" in the Amendment.

In fact, quite rightly, and I will do this all my life, we condemn the terrorist horrors of Hamas and express sadness, sadness in relation to the number of Palestinian deaths: I think we should be able to condemn together the disproportion of the Israeli response to the attack, unfortunately against civilians who are not responsible for the Hamas attack of 7 October.

Thank you very much.

Merci.

Cet amendement a deux buts : le premier, je l'ai dit précédemment, sur les déplacements certes massifs mais quantifiés par l'ONU des personnes à Gaza ; et le deuxième, je voulais intégrer le mot « disproportion » dans l'amendement.

En fait, à juste titre, et je le ferai toute ma vie, on condamne les horreurs terroristes du Hamas et on exprime une tristesse, une tristesse par rapport au nombre de morts palestiniens : je pense qu'on doit pouvoir condamner ensemble la disproportion de la réponse israélienne à l'attaque, malheureusement contre des civils qui ne sont pas responsables de l'attaque du Hamas du 7 octobre.

Je vous remercie.

Does anyone wish to speak against the Amendment?

Lord BLENCATHRA, you have the floor.

Quelqu'un souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

Lord BLENCATHRA, vous avez la parole.

The trouble with this Amendment is it removes the responsibility of Hamas for starting the war and causing the casualties in the first place.

If Hamas had not embedded themselves in hospitals, in the tunnels, in the civilian population, Israel would not have attacked them.

L'ennui avec cet amendement, c'est qu'il retire au Hamas la responsabilité d'avoir déclenché la guerre et d'avoir fait des victimes.

Si le Hamas ne s'était pas infiltré dans les hôpitaux, dans les tunnels, dans la population civile, Israël ne l'aurait pas attaqué.