Good morning, dear colleagues.

The sitting is open.

I remind members that they should insert their badge before taking the floor.

As you begin your speech, please, press the microphone button once only, and then wait for two seconds, and then speak.

There have been changes to the proposed membership of committees. These are set out in Document Commissions (2024) 06 Addendum 1.

Are the proposed changes in the membership of the Assembly's committees agreed to?

They are agreed to.

The next item of business is a debate under urgent procedure on the Challenges to democracy in Georgia Document 16018 presented by the Committee on the Honouring of Obligations and Commitments by Member States of the Council of Europe (Monitoring Committee).

In order to finish by 11:10 a.m. we will start to hear the replies to the debate at about 11:00 a.m.

We will begin with Mr Claude KERN and Ms Edite ESTRELA, co-rapporteurs.

You have 5 minutes each.

Ms Edite ESTRELA will start first. Okay, ladies first.

Edite, you have the floor.

Bonjour, chers collègues.

La séance est ouverte.

Chers collègues,

Je rappelle que vous devez insérer votre carte de vote pour prendre la parole ou voter.

Lorsque vous souhaitez demander la parole, veuillez également appuyer sur le bouton « request » une seule et unique fois.

Des propositions de modifications dans la composition des commissions ont été publiées dans le document Commissions (2024) 06 Add 1.

Il n’y a pas d’opposition à ces modifications ?

Elles sont adoptées.

L’ordre du jour appelle le débat selon la procédure d’urgence sur « Les défis pour la démocratie en Géorgie ». Il sera présenté conjointement par M. Claude KERN et Mme Edite ESTRELA (Doc. 16018), au nom de la commission de suivi.

Nous devrons en avoir terminé avec l’examen de ce texte, vote inclus, à 11 h 10. Nous entendrons donc la réplique de la commission vers 11 h 00.

Nous commençons par M. Claude KERN et Mme Edite ESTRELA, corapporteurs.

Vous disposez de 5 minutes chacun.

Mme Edite ESTRELA prendra la parole en premier. D'accord, les femmes d'abord.

Vous avez la parole.

Thank you, Mr Chairman.

Good morning to you all.

Dear colleagues,

The Law on transparency of foreign influence, also known as the Foreign Agent Law, is incompatible with European standards of democracy and human rights.

According to the opinion of the Venice Commission, whose conclusions we fully support, the law is fundamentally flawed. It undermines freedom of expression and association. It undermines political pluralism and democracy, and should therefore be repealed in its current form.

The manner in which the law was adopted, creating deep divisions within Georgian society and against the recommendations and warnings of the international community, raises questions about the country's commitment to European standards and its willingness to honour its obligations to the Council of Europe.

In addition, questions remain as to why the authorities initiated this law in the first place. The law has nothing to do with the financial transparency of civil society organisations and the media. Georgia already has a well-developed network to ensure transparency in the funding of organisations, as well as comprehensive legislation to regulate lobbying. Furthermore, it does not aim to prevent covert and harmful foreign interference, but allows undue political control by the authorities over civil society and the media.

As rapporteurs, we therefore urge the authorities to repeal the law without further delay.

We also underline our concerns regarding the excessive and disproportionate use of force by the police and the violent attacks and intimidation campaigns against demonstrators, civil society activists, journalists and members of parliament. These attacks and acts of intimidation are insufficiently investigated and condemned by the authorities, which could lead to a climate of impunity for such acts.

However, the adoption of the law is not the only sign that the country is backsliding with regard to its obligations in terms of democracy and the rule of law. On the contrary, it seems to have been the result of a series of worrying developments, from the stalling of reforms aimed at guaranteeing the independence of the judiciary, to non-consensual amendments to the electoral code, to the introduction of a draft law on family values, which seems incompatible with widely accepted human rights standards, notably the European Convention on Human Rights. This negative trend should be reversed.

Not so long ago, Georgia was often held up as an example in the region for its ability to carry out reforms and its willingness to engage in open and constructive dialogue with the international community. Developments concerning the law on transparency in matters of foreign influence have changed this perception.

Even so, we are convinced of Georgia's ability to overcome the challenges it faces, and of its people's clear commitment to democracy and European integration.

For our part, we reiterate our commitment to co-operation and constructive dialogue.

Many thanks to you all.

Merci, Monsieur le Président.

Bonjour à toutes et à tous.

Chers collègues,

La loi sur la transparence en matière d'influence étrangère, également connue sous le nom de « loi sur les agents étrangers », est incompatible avec les normes européennes en matière de démocratie et de droits humains.

Selon l’avis de la Commission de Venise, dont nous soutenons pleinement les conclusions, la loi est fondamentalement erronée. Elle porte atteinte à la liberté d'expression et d'association. Elle nuit au pluralisme politique et à la démocratie et doit donc être abrogée dans sa forme actuelle.

La manière dont la loi a été adoptée, créant de profondes divisions au sein de la société géorgienne et contre les recommandations et avertissements de la communauté internationale, soulève des questions quant à l’engagement du pays à l’égard des normes européennes et quant à sa volonté d'honorer ses obligations envers le Conseil de l'Europe.

À cela s'ajoutent les questions qui subsistent quant aux raisons pour lesquelles les autorités ont initié cette loi. La loi n'a rien à voir avec la transparence financière des organisations de la société civile et des médias. La Géorgie dispose déjà d'un réseau très développé pour garantir la transparence du financement des organisations, ainsi que d'une législation complète pour réglementer le lobbying. En outre, il ne vise pas à empêcher les ingérences étrangères secrètes et néfastes, mais il autorise un contrôle politique indu de la part des autorités sur la société civile et les médias.

En tant que rapporteurs, nous exhortons donc les autorités à abroger la loi sans plus tarder.

Nous soulignons également nos préoccupations concernant le recours excessif et disproportionné à la force par la police et les attaques violentes et les campagnes d'intimidation contre des manifestants, des militants de la société civile, des journalistes et des parlementaires. Ces attaques et actes d'intimidation ne font pas l'objet d'enquêtes suffisantes et ne sont pas suffisamment condamnés par les autorités, ce qui pourrait conduire à un climat d'impunité pour de tels actes.

Cependant, l'adoption de la loi n'est pas le seul signe que le pays recule par rapport à ses obligations en matière de démocratie et d'État de droit. Au contraire, cela semble avoir été le résultat d'une série d'évolutions inquiétantes, qu'il s'agisse du blocage des réformes visant à garantir l'indépendance du pouvoir judiciaire, des modifications non consensuelles du code électoral ou encore de l'introduction d'un projet de loi sur les valeurs familiales, ce qui semble incompatible avec les normes largement acceptées en matière de droits humains, notamment la Convention européenne des droits de l'homme. Cette tendance négative devrait être inversée.

Il y a très peu de temps, la Géorgie était souvent citée en exemple dans la région pour sa capacité à mener des réformes et sa volonté de s'engager dans un dialogue ouvert et constructif avec la communauté internationale. Les développements concernant la loi sur la transparence en matière d'influence étrangère ont changé cette perception.

Quand même, nous sommes convaincus de la capacité de la Géorgie à surmonter les défis qui se dressent sur sa route et de l'engagement clair de son peuple en faveur de la démocratie et de l'intégration européenne.

De notre côté, nous réitérons l’engagement en faveur de la coopération et d’un dialogue constructif.

Merci beaucoup.

Thank you, Edite.

I now call Mr Claude KERN for 5 minutes.

Merci Madame ESTRELA.

La parole est à M. Claude KERN pour 5 minutes.

Thank you, Mister Chairman.

Ladies and gentlemen,

The adoption of the Law on Transparency of Foreign Influence in Georgia cannot be seen in isolation from the forthcoming parliamentary elections in that country.

Firstly, it goes a long way towards turning the forthcoming elections into a de facto referendum on Georgia's democratic trajectory and its alignment with foreign influence, thus considerably raising the stakes of these elections, as well as polarisation and tensions in the pre-election political environment.

Secondly, the law is bound to have a negative effect on the conduct of these elections and on the confidence of stakeholders and the population in their outcome. This could quite logically affect the legitimacy of the elections and their outcome.

Finally, this would be particularly the case if the law prevented highly experienced NGOs from observing these elections.

In this context, we express our concern at the recent adoption, despite recommendations to the contrary by the Venice Commission, of amendments to the legal framework for elections in Georgia, amendments which alter the way in which the chairman and non-partisan members of the Central Election Commission, Georgia's CEC, are elected.

The same is true of last-minute amendments that have altered the majorities legally required for decision making by the CEC.

Together, these changes could give the ruling majority control over all CEC decisions, undermining the confidence of other stakeholders in the electoral process.

At the same time, we must remain optimistic. Georgian citizens have continued to demonstrate a clear commitment to the democratic development of their country and to further Euro-Atlantic integration despite the hostile and repressive political climate.

Together with Ms Edite ESTRELA, we urge the authorities to recognise the hopes and aspirations of Georgian citizens for a democratic future firmly anchored within the European family. These hopes and aspirations cannot be set aside; on the contrary, they must be recognised and respected.

We therefore put a clear and simple question to the Georgian authorities. Do you remain committed to a European future, and are you ready to honour your obligations and commitments to the Council of Europe?

Indeed, if so, we remain firmly committed, as my colleague co-rapporteur has already said, to dialogue and constructive co-operation with all the country's political forms to make this happen.

Dear colleagues, we very much hope that you will support our draft resolution.

Thank you, Mister Chairman.

Merci, Monsieur le Président.

Mes chers collègues,

L'adoption de la loi sur la transparence de l'influence étrangère en Géorgie ne peut-être considérée indépendamment des prochaines élections législatives dans ce pays.

Premièrement, cela contribue grandement à transformer les prochaines élections en un référendum de facto sur la trajectoire démocratique de la Géorgie et sur son alignement avec l'étranger, ce qui augmente considérablement les enjeux de ces élections ainsi que la polarisation et les tensions dans l'environnement politique pré-électoral.

Deuxièmement, la loi aura forcément un effet négatif sur le déroulement de ces élections et sur la confiance des parties prenantes et de la population dans leurs résultats. Ceci pourrait fort logiquement affecter la légitimité des élections et leurs résultats.

Enfin, ce serait particulièrement le cas si la loi empêchait des ONG très expérimentées d'observer ces élections.

Dans ce contexte, nous exprimons notre préoccupation face à l'adoption récente, malgré les recommandations contraires de la Commission de Venise, d'amendements au cadre juridique des élections en Géorgie, des amendements qui modifient la manière dont le président et les membres non partisans de la Commission centrale des élections, la CEC de Géorgie, sont élus.

Il en est de même pour les amendements de dernière minute qui ont modifié les majorités légalement requises pour la prise de décisions par la CEC.

Ensemble, ces changements pourraient donner à la majorité au pouvoir le contrôle de toutes les décisions de la CEC, sapant ainsi la confiance des autres parties prenantes dans le processus électoral.

Dans le même temps, nous devons rester optimistes : les citoyens géorgiens ont continué de démontrer un engagement clair en faveur du développement démocratique de leur pays et de la poursuite de l'intégration euro-atlantique, malgré le climat politique hostile et répressif.

Nous exhortons, avec Mme Edite ESTRELA, les autorités à reconnaître les espoirs et les aspirations des citoyens géorgiens pour un avenir démocratique fermement ancré au sein de la famille européenne. Ces espoirs et aspirations ne peuvent être mis de côté ; au contraire, ils doivent être reconnus et respectés.

Nous posons donc aux autorités géorgiennes une question claire et simple : restez-vous attachées à un avenir européen et êtes-vous prêtes à honorer vos obligations et engagements envers le Conseil de l'Europe ?

Effectivement, si tel est le cas, nous restons fermement attachés, comme l'a déjà dit ma collègue corapportrice, nous restons fermement attachés au dialogue et à la coopération constructive avec toutes les formes politiques du pays pour que cela se réalise.

Alors, chers collègues, nous espérons fortement que vous soutiendrez notre projet de résolution.

Merci, Monsieur le Président.

Thank you, Mister KERN.

I now open the speakers list, starting with the representatives of the political groups.

And I call first the leader of the Socialists, Democrats and Greens Group, Mr Frank SCHWABE.

Merci, Monsieur KERN.

J'ouvre maintenant la liste des orateurs, en commençant par les représentants des groupes politiques.

La parole est d'abord au chef du Groupe des socialistes, démocrates et verts, M. Frank SCHWABE.

Dear Mister President, dear colleagues, thank you very much.

Georgia has been a member of this organisation since 1999, and although it was not always very easy and we had to discuss a lot of things, it was clear that Georgia was going direct way to Europe and in a way to respect our values.

And I don't know why Georgia is leaving this way now.

This Council of Europe, this Parliamentary Assembly, is the guardian of the values, and because of this we send a clear signal today to Georgia.

And I would like to thank very much our co-rapporteurs, Ms Edite ESTRELA and Mr Claude KERN, to present the very impartial report but with this very clear signal.

We have concerns about the rhetoric in the country. So, if Mr Ivanishvili really speaks about the influence from outside, does he mean us? My impression is that he means us, it's our influence you don't like. We are concerned about the rhetoric and the law against LGBTIQ, we are for sure concerned about the rhetoric and the law about foreign agents.

But my biggest concern, and I think our biggest concern, should be towards the elections of 26 October. And I spoke on Monday about those countries who want to be part of this organisation, but do not respect our values and rules. So, the price to be a democratic country is that you can lose elections. That is part of the deal, with democracy and with us as an organisation.

And if you really intervene now in the Central Election Commission, very close to the elections, and against all the recommendations from international organisations, then we are very concerned.

And it looks like you want to prevent that people can control the ballot boxes, and this is about the foreign agents loss as well. Again, those ones from the EU, for example, who support those ones who try to protect the ballot boxes.

We should do everything to support civil society, to defend the ballot boxes. We should send, and we will do so, one of the biggest election observation missions to the country, and we will do our best there.

And Mr Iulian BULAI, the Chair of the ALDE group, will be the Chair of this election observation mission.

So we do our job and we are still open for discussion and communications, but we send a very clear message today: do not undermine our institutions, do not attack the Venice Commission, as it is one of the organisations with the highest credibility all over the world, come back towards Europe and to respecting our rules and values.

Thank you very much

Monsieur le Président, chers collègues, merci beaucoup.

La Géorgie est membre de cette organisation depuis 1999, et bien que cela n'ait pas toujours été très facile et que nous ayons dû discuter de beaucoup de choses, il était clair que la Géorgie se dirigeait directement vers l'Europe et respectait nos valeurs.

Je ne sais pas pourquoi la Géorgie quitte aujourd'hui cette voie.

Le Conseil de l'Europe, l'Assemblée parlementaire, est le gardien des valeurs, et c'est pourquoi nous envoyons aujourd'hui un signal clair à la Géorgie.

Je tiens à remercier nos co-rapporteurs, Mme Edite ESTRELA et M. Claude KERN, qui ont présenté un rapport très impartial, mais avec un message très clair.

Nous sommes préoccupés par la rhétorique dans le pays. Si M. Ivanishvili parle vraiment de l'influence de l'extérieur, parle-t-il de nous ? J'ai l'impression qu'il parle de nous, c'est notre influence qu'il n'aime pas. Nous sommes préoccupés par la rhétorique et la loi contre les LGBTIQ, nous sommes vraiment préoccupés par la rhétorique et la loi sur les agents étrangers.

Mais ma plus grande préoccupation et, je crois, notre plus grande préoccupation, devrait être les élections du 26 octobre. J'ai parlé lundi des pays qui veulent faire partie de cette organisation, mais qui ne respectent pas nos valeurs et nos règles. Le prix à payer pour être un pays démocratique est donc la possibilité de perdre des élections. Cela fait partie du marché, avec la démocratie et avec nous en tant qu'organisation.

Si vous intervenez maintenant au sein de la commission électorale centrale, très près des élections et contre toutes les recommandations des organisations internationales, nous sommes très inquiets.

Il semble que vous vouliez empêcher les gens de contrôler les urnes, et cela concerne également la perte d'agents étrangers. Encore une fois, ceux de l'UE, par exemple, qui soutiennent ceux qui essaient de protéger les urnes.

Nous devons tout faire pour soutenir la société civile, pour défendre les urnes. Nous devrions envoyer, et nous le ferons, l'une des plus grandes missions d'observation électorale dans le pays, et nous ferons de notre mieux là-bas.

Et M. Iulian BULAI, le président du groupe ADLE, sera le président de cette mission d'observation électorale.

Nous faisons donc notre travail et nous sommes toujours ouverts à la discussion et à la communication, mais nous envoyons un message très clair aujourd'hui : ne sapez pas nos institutions, n'attaquez pas la Commission de Venise, qui est l'une des organisations les plus crédibles au monde, revenez vers l'Europe et respectez nos règles et nos valeurs.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you, Mister SCHWABE.

I now call on behalf of the Group of the European People's Party Ms Ingjerd Schie SCHOU.

Merci, Monsieur SCHWABE.

La parole est à Mme Ingjerd Schie SCHOU, au nom du Groupe du Parti populaire européen.

President and colleagues,

One month ago, the Standing Committee met in Vilnius. It was soon after the law on foreign agents had been passed, soon after thousands of Georgians had taken to the streets demonstrating against the law.

Our current affairs debate in Vilnius was timely, our debate today is urgent.

The Georgian democracy is backsliding towards an illiberal democracy and the country’s democratic forces are under heavy pressure. The Council of Europe must send a strong message to the Georgian authorities that their actions are in breach of our standards. At the same time, the Council should be equally visible and strong in its support to the democratic opposition's forces.

The draft Resolution from the Monitoring Committee contains several examples of problematic legislation, not only the law on foreign agents. Problematic changes have been made to the electoral code, and there is problematic draft legislation on protecting family values coming up. I strongly encourage Georgia to follow the advice of the Venice Commission.

From Georgian colleagues, I have learned that the situation in Georgia is not only what the ruling party depicts: 80% want Georgia to stay on the path to Europe. They want European integration and EU membership. There are strong forces in Georgia fighting for democracy, and for Georgia to reverse the democratic backsliding.

But as we have already heard from Georgian colleagues here in this room, there is widespread intimidation and brutal crackdowns on demonstrators by the police. People do not feel safe. Georgians also feel the threat from Russia. They feel unsafe, they are afraid that they will suffer the same fate as Ukraine.

The parliamentary elections in Georgia will take place in late October. I am very glad that we will send a larger than normal both pre-electoral mission and election monitoring delegation. For this election, monitoring the pre-election period will be crucial. Especially with the new law on foreign agents, the situation for civil society, media and opposition key actors in elections, might be difficult. International observers during the campaign period will therefore be of great importance.

We know that oligarchs with substantial wealth invested in European countries are in positions of power in Georgia. I believe that we at one point we should start considering how we can limit their influence. Sanctions may be one alternative.

We want to keep Georgia on the path to Europe. We must send a strong message. I encourage all colleagues to vote in favour of the Resolution and I would like to thank the Rapporteurs especially for a very solid report.

Thank you, President.

Monsieur le Président, chers collègues, 

Il y a un mois, la Commission permanente s'est réunie à Vilnius. C'était peu après l'adoption de la loi sur les agents étrangers, peu après que des milliers de Géorgiens soient descendus dans la rue pour manifester contre cette loi.

Notre débat d'actualité à Vilnius était opportun, notre débat d'aujourd'hui est urgent.

La démocratie géorgienne recule vers une démocratie illibérale et les forces démocratiques du pays sont soumises à une forte pression. Le Conseil de l'Europe doit envoyer un message fort aux autorités géorgiennes pour leur faire comprendre que leurs actions sont contraires à nos normes. En même temps, le Conseil doit être tout aussi visible et fort dans son soutien aux forces de l'opposition démocratique.

Le projet de résolution de la commission de suivi contient plusieurs exemples de législation problématique, et pas seulement la loi sur les agents étrangers. Des changements problématiques ont été apportés au code électoral, et un projet de loi problématique sur la protection des valeurs familiales est sur le point d'être adopté. J'encourage vivement la Géorgie à suivre les conseils de la Commission de Venise.

Mes collègues géorgiens m'ont appris que la situation en Géorgie n'est pas seulement celle que dépeint le parti au pouvoir : 80 % des Géorgiens veulent que la Géorgie reste sur la voie de l'Europe. Ils veulent l'intégration européenne et l'adhésion à l'UE. Il existe en Géorgie des forces puissantes qui luttent pour la démocratie et pour que la Géorgie revienne sur son recul démocratique.

Mais comme nous l'avons déjà entendu de la part de collègues géorgiens présents dans cette salle, l'intimidation et la répression brutale des manifestants par la police sont monnaie courante. Les gens ne se sentent pas en sécurité. Les Géorgiens ressentent également la menace de la Russie. Ils ne se sentent pas en sécurité et craignent de subir le même sort que l'Ukraine.

Les élections législatives en Géorgie auront lieu fin octobre. Je suis très heureuse que nous envoyions une mission préélectorale et une délégation d'observation des élections plus importantes que d'habitude. Pour cette élection, la surveillance de la période préélectorale sera cruciale. En particulier avec la nouvelle loi sur les agents étrangers, la situation de la société civile, des médias et de l'opposition, acteurs clés des élections, risque d'être difficile. La présence d'observateurs internationaux pendant la campagne électorale sera donc d'une grande importance.

Nous savons que des oligarques disposant d'une fortune considérable investie dans des pays européens occupent des postes de pouvoir en Géorgie. Je pense qu'à un moment donné, nous devrions commencer à réfléchir à la manière de limiter leur influence. Les sanctions peuvent être une alternative.

Nous voulons maintenir la Géorgie sur la voie de l'Europe. Nous devons envoyer un message fort. J'encourage tous les collègues à voter en faveur de la résolution et je voudrais remercier les rapporteurs pour leur rapport très solide.

Je vous remercie, Monsieur le Président.

Thank you, Ms Ingjerd Schie SCHOU.

As I see that Lord Richard KEEN is not here, I am going to give him some time, so I'm going to pass the floor now to Mr Bjarni JÓNSSON on behalf of ALDE.

Merci, Madame SCHOU.

Comme je vois que Lord Richard KEEN n'est pas là, je vais lui donner un peu de temps et je vais donc passer la parole à M. Bjarni JÓNSSON au nom de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.

Mister President,

With the political crisis in Georgia intensifying, the urgency for constructive and open dialogue becomes more apparent.

Following the recommendations of the rapporteurs, it is important that the Parliamentary Assembly strongly expresses its deep concern about the recent developments in Georgia. These developments raise questions about the country's commitment to international democratic norms and Euro-Atlantic integration, and put into question Georgia’s willingness to honour its membership obligations and accession commitments to the Council of Europe.

The Assembly should, as recommended by the rapporteurs, express its full support for the urgent Opinion of the Venice Commission on the Law on transparency of foreign influence. This law, along with the way it was adopted by the Georgian Parliament, is incompatible with European democratic and human rights standards, as they are reflected in the obligations and commitments of Georgia to the Council of Europe.

Deep concerns also ought to be raised over the excessive use of force by the police.

At the same time as we call for this dangerous path to be reversed. We need to support Georgia's sovereignty and territorial integrity, and I applaud the admirable resilience that Georgia has shown in deterring Russian aggression throughout the years. The status of the temporary occupied regions of Georgia and their people is of great concern.

Demonstrating unity around democratic values is one of our strongest tools against Russia’s blatant violations of international law and the multilateral order.

Georgia’s attainment of European Union candidate status last December was a historical moment, and the next few months will play a critical role in seeing this opportunity through. We should express a strong wish to see Georgia succeed. The recent adoption of the “transparency law" risks thwarting progress towards this goal.

The Law on transparency of foreign influence is not an isolated event, but the culmination of a series of developments that clearly indicate a democratic backsliding by the country. This trend needs to be reversed.

The Venice Commission was clear in their recommendation to the government to repeal this law, as its fundamental flaws will involve significant negative consequences for the freedoms of association and expression, the right to privacy, the right to participate in public affairs as well as the prohibition of discrimination.

Ultimately, this will affect open, informed public debate, pluralism and democracy. In recent months, large groups of Georgian citizens have spoken clearly in favour of free expression and open debate. I hope that the upcoming elections will provide an opportunity for Georgians to make their opinion heard and then return to the path towards the democratic and secure European future its people deserve.

Monsieur le Président,

Avec l'intensification de la crise politique en Géorgie, l'urgence d'un dialogue constructif et ouvert devient plus évidente.

Conformément aux recommandations des rapporteurs, il est important que l'Assemblée parlementaire exprime avec force sa profonde inquiétude face aux récents développements en Géorgie. Ces développements soulèvent des questions quant à l'engagement du pays envers les normes démocratiques internationales et l'intégration euro-atlantique, et ils remettent en cause la volonté de la Géorgie d'honorer ses obligations en tant que membre et ses engagements d'adhésion au Conseil de l'Europe.

L'Assemblée devrait, comme le recommandent les rapporteurs, exprimer son plein soutien à l'avis urgent de la Commission de Venise sur la loi relative à la transparence de l'influence étrangère. Cette loi, ainsi que la manière dont elle a été adoptée par le Parlement géorgien, est incompatible avec les normes européennes en matière de démocratie et de droits de l'homme, telles qu'elles se reflètent dans les obligations et les engagements de la Géorgie envers le Conseil de l'Europe.

L'usage excessif de la force par la police doit également susciter de vives inquiétudes.

En même temps que nous demandons que cette voie dangereuse soit inversée, nous devons soutenir la souveraineté de la Géorgie. Nous devons soutenir la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Géorgie, et je salue la résilience admirable dont la Géorgie a fait preuve en dissuadant l'agression russe au fil des ans. Le statut des régions temporairement occupées de la Géorgie et de leur population est très préoccupant.

La démonstration de l'unité autour des valeurs démocratiques est l'un de nos meilleurs outils contre les violations flagrantes du droit international et de l'ordre multilatéral par la Russie.

L'obtention par la Géorgie du statut de candidat à l'Union européenne en décembre dernier a été un moment historique, et les prochains mois joueront un rôle essentiel dans la concrétisation de cette opportunité. Nous devons exprimer notre souhait de voir la Géorgie réussir. L'adoption récente de la « loi sur la transparence » risque de contrecarrer les progrès vers cet objectif.

La loi sur la transparence de l'influence étrangère n'est pas un événement isolé, mais le point culminant d'une série de développements qui indiquent clairement un recul démocratique du pays. Cette tendance doit être inversée.

La Commission de Venise a clairement recommandé au gouvernement d'abroger cette loi, car ses défauts fondamentaux auront des conséquences négatives importantes sur les libertés d'association et d'expression, le droit à la vie privée, le droit de participer aux affaires publiques et l'interdiction de la discrimination.

En fin de compte, cela affectera le débat public ouvert et informé, le pluralisme et la démocratie. Ces derniers mois, de larges groupes de citoyens géorgiens se sont clairement exprimés en faveur de la liberté d'expression et d'un débat ouvert. J'espère que les prochaines élections seront l'occasion pour les Géorgiens de faire entendre leur opinion et de reprendre le chemin de l'avenir européen démocratique et sûr que son peuple mérite.

Thank you, Mr Bjarni JÓNSSON.

Lord Richard KEEN on behalf of the European Conservatives Group and Democratic Alliance.

Merci, Monsieur JÓNSSON.

La parole est à Lord Richard KEEN, au nom du Groupe des Conservateurs européens et Alliance démocratique.

Thank you, President.

Thank you, colleagues.

I want to concentrate as much on process as content so far as this issue is concerned. Of course, it's very important to maintain a clear distinction between what might be termed "lobbying" and what can be regarded as the chilling effects of a foreign agents law. Of course, not all foreign agency legislation is going to be unacceptable, but it must meet certain criteria of legality, legitimacy, and indeed, necessity or proportionality. The concern that I would express with regard to the recent legislative process in Georgia is that it doesn't meet any of these requirements and nor did it attempt to do so.

We know that legislation was originally introduced in March 2023 and then, in the face of independent condemnation, withdrawn. We know also that where such legislation is introduced, very often it is processed in a very speedy manner in order to limit objection and to avoid consultation with relevant parties. What happened in the present case was that legislation which had been withdrawn in March 2023 was reintroduced in April 2024, and I think it's fair to say effectively rushed through the legislature in Georgia.

Now, I know that the Georgian government will say that they did not make a reference to the Venice Commission with regard to this legislation, and that is correct. But they were well aware of the concerns expressed elsewhere which led to a reference to the Venice Commission by the President and others for an urgent opinion in respect to the legislation.

Being aware of that request for an urgent opinion from the Venice Commission, did Georgia hold back? The answer is "no". We saw a legislative process that ended up with the legislation being passed following a third reading, which according to the Venice Commission opinion, was hardly in the public domain, and the only excuse now levelled for the passing of that legislation without proper consultation and without awaiting the opinion of the Venice Commission is that they anticipated a presidential veto in Georgia. But that is no excuse for the passing of unacceptable legislation in the face of the absence – I should say rather than in the face of – in the absence of the Venice Commission opinion.

My concern is that the conduct of Georgia in respect of this legislation is not compatible with their obligations under the statute of the Council of Europe and, in particular, their obligations under Article 3 to display utmost good faith in their dealings.

Thank you.

Merci, Monsieur le Président.

Merci, chers collègues.

Je souhaite me concentrer autant sur le processus que sur le contenu en ce qui concerne cette question. Bien sûr, il est très important de maintenir une distinction claire entre ce que l'on pourrait appeler le « lobbying » et ce que l'on peut considérer comme les effets dissuasifs d'une loi sur les agents étrangers. Bien entendu, toutes les lois sur les agents étrangers ne seront pas inacceptables, mais elles doivent répondre à certains critères de légalité, de légitimité et, en fait, de nécessité ou de proportionnalité. Ce qui me préoccupe dans le récent processus législatif en Géorgie, c'est qu'il ne répond à aucune de ces exigences et qu'on n'a d'ailleurs pas tenté de le faire.

Nous savons qu'une législation a été initialement introduite en mars 2023, puis, face à la condamnation indépendante, retirée. Nous savons également que lorsqu'une telle législation est introduite, elle est très souvent traitée de manière très rapide afin de limiter les objections et d'éviter la consultation des parties concernées. Ce qui s'est passé dans le cas présent, c'est que la législation qui avait été retirée en mars 2023 a été réintroduite en avril 2024, et je pense qu'il est juste de dire qu'elle a été adoptée à la hâte par le corps législatif en Géorgie.

Je sais que le Gouvernement géorgien dira qu'il n'a pas saisi la Commission de Venise au sujet de cette législation, et c'est exact. Mais il était bien conscient des préoccupations exprimées ailleurs, qui ont conduit le Président et d'autres à saisir la Commission de Venise d'une demande d'avis urgent sur la législation.

Consciente de cette demande d'avis urgent de la part de la Commission de Venise, la Géorgie a-t-elle fait marche arrière ? La réponse est « non ». Nous avons assisté à un processus législatif qui a abouti à l'adoption de la législation après une troisième lecture qui, selon l'avis de la Commission de Venise, était loin d'être du domaine public, et la seule excuse avancée pour justifier l'adoption de cette législation sans consultation appropriée et sans attendre l'avis de la Commission de Venise est que l'on s'attendait à un veto présidentiel en Géorgie. Mais ce n'est pas une excuse pour l'adoption d'une législation inacceptable en l'absence de l'avis de la Commission de Venise.

Je crains que le comportement de la Géorgie à l'égard de cette législation ne soit pas compatible avec ses obligations au titre du Statut du Conseil de l'Europe et, en particulier, de l'obligation au titre de l'article 3 de faire preuve de la plus grande bonne foi dans ses relations.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you, Lord Richard KEEN.

I pass the floor now to Mr Andrej HUNKO of the Group of the Unified European Left.

Merci, Lord KEEN.

Je donne maintenant la parole à M. Andrej HUNKO, du Groupe pour la gauche unitaire européenne.

Thank you very much, Mister President.

Ladies and gentlemen,

I would like to say at the outset that I am also concerned about developments in Georgia. Especially with regard to an authoritarian development towards a polarisation of society.

I am not sure whether all external interventions have been helpful in this development. But let me perhaps say briefly that I have been to Georgia several times as an election observer. I had the honour of leading the presidential elections, the mission, in 2019, and I was impressed at the time by how much Georgia was developing democratically. Especially when it came to the transition from a presidential to a parliamentary system.

You have to realise that Georgia is in a very difficult geopolitical situation. Two republics are occupied: Abkhazia and South Ossetia. The troops are basically 40 km from Tbilisi. I have always understood the situation in such a way that the government is trying to pursue a pragmatic policy and is becoming attractive in terms of the country's development in order to eventually take back the republics.

In this situation, when I consider that there are several thousand NGOs in Georgia that are financed from abroad, these are also the official figures, and that are active, then I can understand why people want transparency. But I don't know whether the law goes beyond transparency. I would also see that as very critical. I would also like to say that I am also very critical of the changes to the election laws.

There has often been talk here, including in the resolution, of Euro-Atlantic integration, which we should welcome. I do not think that is the task of this Assembly. There are countries that want to join NATO and the EU, while others do not. That also exists in our countries. So, I think that's wrong. That is a cipher for joining NATO and the EU. I reject these amendments in the resolution. I think it is completely wrong to talk about sanctions or even the initiation of exclusion proceedings in such a delicate situation. I think that is very, very questionable.

I hope that our major election observation mission in October will help to resolve the situation, that it will be as objective as possible, that it will be balanced, and that the will of the Georgian people can really be expressed in these elections in October.

Thank you very much.

Merci beaucoup, Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs, je voudrais peut-être dire d'emblée que je suis également préoccupé par l'évolution de la situation en Géorgie. Notamment en ce qui concerne une évolution autoritaire vers une polarisation de la société.

Je ne suis pas sûr que toutes les interventions extérieures aient été utiles eu égard à cette évolution. Mais permettez-moi de dire brièvement que je suis allé plusieurs fois en Géorgie en tant qu'observateur électoral. J'ai eu l'honneur de présider le groupe d'observateurs lors des les élections présidentielles en 2019, et j'ai été impressionné à l'époque de voir à quel point la Géorgie s'orientait vers une évolution démocratique. Notamment en ce qui concerne le passage d'un système présidentiel à un système parlementaire.

Il faut savoir que la situation géopolitique de la Géorgie est très compliquée. Deux républiques sont occupées, l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Les troupes sont en fait à 40 km de Tbilissi. Et si j'ai bien compris, le gouvernement essaie de trouver une solution pragmatique pour que le pays reste attractif et que l'on puisse enfin récupérer ces deux républiques.

En l'état, sachant qu'il y a plusieurs milliers d'ONG en Géorgie qui sont financées par l'étranger – ce sont les chiffres officiels – et qui sont actives, je peux comprendre que l'on veuille de la transparence. Mais je ne sais pas si la loi va au-delà de la transparence et je serais très critique à ce sujet. Je voudrais également exprimer mon extrême scepticisme quant aux amendements apportés aux lois électorales.

Il a souvent été question ici, y compris dans la résolution, de l'intégration euro-atlantique, dont nous devrions nous réjouir. Je pense que ce n'est pas le rôle de cette Assemblée. Certains pays veulent adhérer à l'OTAN et à l'UE, d'autres ne le souhaitent pas. Cela existe aussi dans nos pays. Je pense donc que c'est une erreur. C'est en effet un code pour l'adhésion à l'OTAN et à l'UE. Je rejette ces amendements dans la résolution. Je pense qu'il est totalement faux de parler de sanctions ou même d'engager une procédure d'exclusion dans une situation aussi délicate. Je trouve cela très, très discutable.

J'espère que notre grande mission d'observation électorale d'octobre contribuera à débloquer la situation, qu'elle sera aussi objective que possible, qu'elle sera équilibrée et que la volonté du peuple géorgien pourra réellement s'exprimer en octobre lors de ces élections. Merci beaucoup.

Vielen Dank, Herr Präsident,

meine Damen und Herren, ich will vielleicht vorwegschicken, dass ich auch Sorge habe über die Entwicklung in Georgien. Gerade im Hinblick einer autoritären Entwicklung in Richtung einer Polarisierung der Gesellschaft.

Ich bin mir nicht sicher, ob alle Interventionen von außen hilfreich waren in dieser Entwicklung. Aber lassen Sie mich vielleicht kurz sagen; ich war mehrfach als Wahlbeobachter in Georgien. Ich hatte die Ehre, 2019 die Präsidentschaftswahlen, die Mission zu leiten, und ich war damals beeindruckt, wie sehr Georgien sich in eine demokratische Entwicklung entwickelte. Gerade, was den Übergang von einem präsidialen- zu einem Parlamentssystem angeht.

Man muss ja wissen; Georgien ist in einer sehr schwierigen geopolitischen Lage. Zwei Republiken sind besetzt; Abchasien und Südossetien. Die Truppen stehen im Grunde genommen 40 km vor Tiflis. Und ich habe die Situation immer so verstanden, dass die Regierung eine pragmatische Politik versucht und über die Entwicklung des Landes hin attraktiv wird, um dann am Ende auch die Republiken zurückzuholen.

Und in dieser Situation, wenn ich mir überlege, dass es mehrere tausend NGOs in Georgien gibt, die vom Ausland finanziert werden – das sind ja auch die offiziellen Zahlen – und die aktiv sind, dann kann ich das erstmal verstehen, dass man da Transparenz haben möchte. Aber ich weiß nicht, ob das Gesetz über die Transparenz hinausgeht und das würde ich auch als sehr kritisch sehen. Und ich will auch sagen, dass ich die Änderungen an den Wahlgesetzen auch sehr kritisch sehe.

Hier ist oft die Rede gewesen auch in der Resolution von der Euro-atlantischen Integration, die wir zu begrüßen hätten. Ich finde, das ist nicht die Aufgabe dieser Versammlung. Es gibt Länder, die der NATO und der EU beitreten wollen, andere möchten das nicht. Das gibt es auch in unseren Ländern. Also das halte ich für falsch. Das ist ja ein Chiffre für NATO- und EU-Beitritt. Diese Änderungsanträge hier in der Resolution, die lehne ich ab. Ich halte es für völlig falsch, in einer solchen delikaten Situation hier von Sanktionen zu reden oder gar von der Einleitung eines Ausschlussverfahrens. Das halte ich für sehr, sehr fragwürdig.

Ich hoffe, dass unsere große Wahlbeobachtungsmission im Oktober dazu beiträgt, die Situation zu lösen, dass sie möglichst objektiv ist, dass sie ausbalanciert ist und dass der Wille des georgischen Volkes wirklich zum Ausdruck kommen kann im Oktober bei diesen Wahlen. Vielen Dank.

Thank you, Mr Andrej HUNKO.

I give now the floor to Mr Givi MIKANADZE.

Merci, Monsieur HUNKO.

Je donne maintenant la parole à M. Givi MIKANADZE.

Thank you, Mister President.

I want to use this opportunity, first of all, to congratulate the Georgia national football team on the historic victory we had yesterday at UEFA Euro 2024 and the passing to the play of match. So, I want to use this opportunity.

Getting back to business, today, when it is four months prior to the upcoming parliamentary elections and we discuss the situation in Georgia, let me emphasise several points on circumstances around the law on transparency that caused hot debate and generated controversial positions.

The necessity of making the NGO sector transparent to protect the country's sovereignty and stability became apparent due to the numerous cases of NGOs introduced, for instance, that NGOs introduced false data on parallel voting turbulence during the parliamentary elections.

Unfortunately, this disinformation became ground for manifestations with the requests to annul the election results.

Later this NGO had to admit that their pivotal results were, indeed, in line with the official figures.

The second widely published case was connected to the EU candidacy status, which was unfairly denied to Georgia in 2022. NGOs then organised protests blaming the government and requiring its resignation. This process made clear that some NGOs had crossed the neutrality line and had become involved in politics.

There were several cases, when NGOs and media organisations had been used for indirect funding of opposition parties, particularly during the recent years where opposition parties established a number of so-called NGOs that got big amounts of funding.

The NGO sector in Georgia became the most non-transparent as stated in the MONEYVAL 2020 report. Consequently, a law on transparency was adopted which requires the NGOs and media organisations to declare once a year their financial funding if foreign funding exceeds 20%.

As the majority of opposition and NGOs were against such transparency, protests have taken place, further escalating into violent ones.

As for police actions, it was following the legislation, and in a number of cases policemen were injured. On a number of cases on possible excessive use of force, the Independent Investigation Bureau is holding investigation and all information has been communicated to the CPT.

The first article of the law guarantees to the NGOs and media organisations that the law will not harm or impede the activities. The only sanction introduced by the law is a fine.

The special survey conducted countrywide has highlighted that the majority of the Georgian population is in favour of the law.

Currently we face the reality where similar and even stricter laws in other countries are regarded as a protection of security and independence of these countries. However, it is the opposite in the case of Georgia, which also urgently needs to respond to global threats and protect its sovereignty.

Today we are considering a draft resolution which highlights issues related to the adopted legislation on transparency and accountability. What is interesting is that this law has not even entered into force and will not be operational before the end of July. It means we are considering and going to adopt a resolution about a legislation without waiting to see the outcomes of the law. A similar situation with regard to the LGBTQI+ Propaganda draft bill, which is only on its first hearing and will be adopted by the end of September.

As for the composition of the Central Election Commission, out of 17 members of the Commission, the ruling party is represented only by 1 member, while 8 are opposition members, and 8 neutral members of the CEC.

We have directed invitation to the Parliamentary Assembly of the Council of Europe for the election observation mission six months prior to the elections, and we are waiting and welcoming the observation mission.

I want to assure you that Georgia remains committed to the principles and values of the Council of Europe and is eager to continue reforms and discussions.

Thank you.

Merci, Monsieur le Président.

Je veux profiter de cette occasion, tout d'abord, pour féliciter l'équipe nationale de football de Géorgie pour la victoire historique que nous avons eue hier à l'UEFA Euro 2024 et le passage à la phase suivante du championnat. Je tiens donc à profiter de cette occasion.

Pour en revenir aux affaires, aujourd'hui, quatre mois avant les prochaines élections législatives – et alors que nous discutons de la situation en Géorgie, permettez-moi de souligner plusieurs points concernant les circonstances entourant la loi sur la transparence qui ont suscité un débat animé et généré des positions controversées.

La nécessité de rendre le secteur des ONG transparent pour protéger la souveraineté et la stabilité du pays est devenue évidente suite aux nombreux cas d'introduction d'ONG, par exemple l'introduction par des ONG de fausses données sur les turbulences du vote parallèle pendant les élections parlementaires.

Malheureusement, cette désinformation a donné lieu à des manifestations et à des demandes d'annulation des résultats des élections.

Plus tard, cette ONG a dû admettre que ses résultats étaient en fait essentiellement conformes aux chiffres officiels.

Le deuxième cas largement publié était lié au statut de candidat à l'UE, qui a été injustement refusé à la Géorgie en 2022. Les ONG ont alors organisé des manifestations pour blâmer le gouvernement et demander sa démission. Ce processus a montré clairement que certaines ONG avaient franchi la ligne de la neutralité et s'étaient impliquées dans la politique.

Il y a eu plusieurs cas où des ONG et des organisations médiatiques ont été utilisées pour financer indirectement des partis d'opposition, en particulier au cours des dernières années où les partis d'opposition ont créé un certain nombre de soi-disant ONG qui ont reçu d'importantes sommes d'argent.

Le secteur des ONG en Géorgie est devenu le plus opaque, comme l'indique le rapport MONEYVAL 2020. En conséquence, une loi sur la transparence a été adoptée, qui oblige les ONG et les organisations médiatiques à déclarer une fois par an leur financement si les fonds étrangers dépassent 20 %.

La majorité de l'opposition et des ONG étant opposée à cette transparence, des manifestations ont eu lieu, qui ont dégénéré en violences.

En ce qui concerne les actions de la police, elles ont été conformes à la législation et, dans un certain nombre de cas, des policiers ont été blessés. Dans un certain nombre de cas de possible usage excessif de la force, le Bureau d'enquête indépendant mène une enquête et toutes les informations ont été communiquées au CPT.

Le premier article de la loi garantit aux ONG et aux organisations de médias que la loi ne portera pas atteinte ou n'entravera pas leurs activités. La seule sanction prévue par la loi est une amende.

L'enquête spéciale menée dans tout le pays a montré que la majorité de la population géorgienne est favorable à la loi.

Nous sommes actuellement confrontés à une réalité où des lois similaires, voire plus strictes, dans d'autres pays sont considérées comme une protection de la sécurité et de l'indépendance de ces pays, alors que c'est le contraire dans le cas de la Géorgie, qui doit également répondre de toute urgence aux menaces mondiales et protéger sa souveraineté.

Aujourd'hui, nous examinons un projet de résolution qui met en lumière des questions liées à la législation adoptée sur la transparence et la responsabilité. Ce qui est intéressant, c'est que cette loi n'est même pas entrée en vigueur et ne sera pas opérationnelle avant la fin du mois de juillet. Cela signifie que nous examinons et allons adopter une résolution sur une législation sans attendre de voir les résultats de la loi. La situation est similaire en ce qui concerne le projet de loi sur la propagande LGBTQI+, qui n'en est qu'à sa première audition et sera adopté d'ici la fin du mois de septembre.

En ce qui concerne la composition de la Commission électorale centrale, sur les 17 membres de la Commission, le parti au pouvoir n'est représenté que par un seul membre, tandis que 8 sont des membres de l'opposition, et 8 sont des membres neutres de la CEC.

Nous avons adressé une invitation à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe pour une mission d'observation électorale six mois avant les élections, et nous attendons et accueillons la mission d'observation.

Je tiens à vous assurer que la Géorgie reste attachée aux principes et aux valeurs du Conseil de l'Europe et qu'elle est désireuse de poursuivre les réformes et les discussions.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you, Mister Givi MIKANADZE.

I would like to give my congratulations to the Georgian football team but, of course, since I saw that Ms Edite ESTRELA from Portugal is here, I was humbled to speak. We can add congratulations to the Georgian football team and ask for fair play not only in football but in the next elections in Georgia.

Let me give the floor now to Ms Ana TSITLIDZE.

Merci, Monsieur MIKANADZE.

Je voudrais féliciter l'équipe de football géorgienne mais, bien sûr, depuis que j'ai vu que Mme Edite ESTRELA du Portugal était présente, je fais preuve de plus de retenue. Nous pouvons féliciter l'équipe de football géorgienne et demander du fair-play, non seulement dans le footbal, mais aussi lors des prochaines élections en Géorgie.

Je donne maintenant la parole à Mme Ana TSITLIDZE.

Thank you.

Ladies and gentlemen.

I'm sure the Council of Europe remembers very well the famous Georgian words spoken by the former Prime Minister of Georgia, Zurab Zhvania, when Georgia became a member of the Council of Europe. "I am Georgian, therefore I am European". Today, I'm standing in this hall, I'm repeating these words very loudly and proudly. I am Georgian, therefore I am European.

But in this hall today, I want to be louder and say to all of you the European integration and democratic development of my country is in danger. Russian oligarch Ivanishvili decided to change Georgia's geopolitical way from Europe to Russia, from democracy development to oligarchy system. This irrational law is only one tiny aspect of a big plan of Russian oligarchy, and the big plan is to kick out Europe from the region and increase Russian influence.

What is happening now in Georgia is not only a Georgian struggle. It's a European one too. If democracy fails in Georgia, European values will fail in the region.

Russian oligarch Ivanishvili can keep his power only in the Russian and oligarchal system, where political opponents and civil activists are in prison. Their critical voices are suppressed. Where democracy is only words and not more. And in this case, we should always remember the man who made Georgia's European integration irreversible: Mikheil Saakashvili, a former President of Georgia in prison jailed by a pro-Russian oligarch of Georgia.

Ladies and gentlemen, the capital of Europe now is Tbilisi. The European flags fly high in the streets of Tbilisi held by new generations. Thousands of Georgians now are watching you and waiting for very strong signals from you that Europe never leaves Georgia in its way of European integration and democracy development.

No to Russian oligarchy! Yes to Europe!

Thank you.

Je vous remercie.

Mesdames et Messieurs.

Je suis sûre que le Conseil de l'Europe se souvient très bien des célèbres mots géorgiens prononcés par l'ancien Premier ministre de Géorgie, Zourab Jvania, lorsque la Géorgie est devenue membre du Conseil de l'Europe. « Je suis Géorgien, donc je suis Européen ». Aujourd'hui, je me tiens dans cette salle et je répète ces mots très fort et avec fierté. Je suis Géorgienne, donc je suis Européenne.

Mais dans cette salle aujourd'hui, je veux être plus forte et vous dire à tous que l'intégration européenne et le développement démocratique de mon pays sont en danger. L'oligarque russe Ivanichvili a décidé de rediriger la voie géopolitique de la Géorgie, de l'Europe vers la Russie, du développement de la démocratie vers un système d'oligarchie. Cette loi irrationnelle n'est qu'un minuscule aspect du grand plan de l'oligarchie russe, qui consiste à expulser l'Europe de la région et à accroître l'influence de la Russie.

Ce qui se passe actuellement en Géorgie n'est pas seulement une lutte géorgienne. C'est aussi une lutte européenne. Si la démocratie échoue en Géorgie, les valeurs européennes échoueront dans la région.

L'oligarque russe Ivanishvili ne peut conserver son pouvoir que dans le cadre du système russe et oligarchique, où les opposants politiques et les militants civils sont emprisonnés. Leurs voix critiques sont étouffées, là où la démocratie n'est qu'une question de mots et rien d'autre. Dans ce cas, nous devrions toujours nous souvenir de l'homme qui a rendu irréversible l'intégration européenne de la Géorgie : Mikheil Saakachvili, ancien Président de la Géorgie, emprisonné par un oligarque pro-russe de Géorgie.

Mesdames et Messieurs, la capitale de l'Europe est désormais Tbilissi. Les drapeaux européens flottent haut dans les rues de Tbilissi, portés par les nouvelles générations. Des milliers de Géorgiens vous observent et attendent de vous des signaux très forts indiquant que l'Europe n'abandonnera jamais la Géorgie sur la voie de l'intégration européenne et du développement de la démocratie.

Non à l'oligarchie russe ! Oui à l'Europe !

Je vous remercie.

Thank you, Ms Ana TSITLIDZE.

Mr Oleksii GONCHARENKO is next.

Merci, Madame TSITLIDZE.

La parole est à M. Oleksii GONCHARENKO.

Thank you.

Thank you, chair.

First of all, I want to congratulate the Georgian football team and Georgia with this great success. Kartuli pekhburtis su'per [speaks in Georgian]. That's true, Georgian football is super and that's great news.

Unfortunately, that's the last great news for Georgia today because what we see there, is not about Russian law, it's not just about democracy, it's about losing its independence. That's very important to understand. We are just seeing with our eyes the Belarusisation of Georgia. That's true. The real shadow governor of Georgia, Russian oligarch Ivanishvili is already openly justifying the Russian aggression against Ukraine and even Russian aggression against Georgia.

For you to know, Ivanishvili said at the big rally in Tbilisi that it is not Russia who is guilty for the attack on Georgia in 2008. It is not Russia who is guilty for the attack on Ukraine in 2014 and 2022. But it's the cold war party of the West, global war party, something like this – the warmongers are us. Because we are discussing Georgia. We want to see Georgia be European. That's why we are guilty. Russia is not.

That's what is happening right now in Georgia. So this is a clear path of Belarusisation. First, they have prisoners of Kremlin. And I just want to remind you that Mikheil Saakashvili – I am not his political fan and never have been – but he is a Kremlin prisoner. It's clear. And our Assembly here, two years ago in 2022, we voted with you with an address to the Georgian government to release Saakashvili as soon as possible. It was ignored. Then they are killing democracy. For this, they're using Russian law, the Russian agenda and everything else, because Russia is standing behind Ivanishvili I am sure of this.

Then, you know what will happen. They did it in Belarus and then they occupied the country and killed the independence of the country at all. And a lot is at stake now. So much. It's not about politics. It's not. It's about the existence of Georgia. And I want to address the Georgian people. We will do here what we can. We will adopt today this Resolution with strong words against this Russian law. By the way, just I want to remind you, it's not us who is saying this, the Venice Commission vanish said that it's an awful law. And here Georgian government representatives are protecting saying "great law, just wait to see how it will work". We know how it will work, you will kill democracy, that's all.

I address the Georgian people [speaks in Georgian]. Protect your country. This is the last battle. If you will not do this now then you will lose not just your freedom but you will lose Georgia, which is something that shouldn't happen and you still can stop it. Do it, we are with you – Ukraine, Europe, all people who are for democracy are standing shoulder to shoulder with you but we can't replace you in this fight.

Thank you very much.

[speaks in Georgian].

Je vous remercie.

Merci, Monsieur le Président.

Tout d'abord, je tiens à féliciter l'équipe de football géorgienne et la Géorgie pour ce grand succès. Kartuli pekhburtis su'per [parle en géorgien]. C'est vrai, le football géorgien est excellent et c'est une excellente nouvelle.

Malheureusement, c'est la dernière grande nouvelle pour la Géorgie aujourd'hui car ce que nous voyons là-bas n'est pas une question de droit russe et n'est pas seulement une question de démocratie : c'est une question de perte d'indépendance. Il est très important de le comprendre. Nous sommes en train de voir de nos yeux la « bélarussisation » de la Géorgie. C'est vrai. Le véritable gouverneur fantôme de la Géorgie, l'oligarque russe Ivanichvili, justifie déjà ouvertement l'agression russe contre l'Ukraine et même l'agression russe contre la Géorgie.

Pour votre gouverne, Ivanishvili a déclaré lors du grand rassemblement à Tbilissi que ce n'est pas la Russie qui est coupable de l'attaque contre la Géorgie en 2008 ni de l'attaque contre l'Ukraine en 2014 et 2022, mais c'est le parti de la guerre froide de l'Occident, le parti de la guerre globale, quelque chose comme ça. Les bellicistes, c'est nous. Parce que nous discutons de la Géorgie. Nous voulons que la Géorgie devienne européenne. C'est pourquoi nous sommes coupables. La Russie ne l'est pas.

C'est ce qui se passe actuellement en Géorgie. Il s'agit donc d'une voie claire de « bélarussisation ». Tout d'abord, ils ont des prisonniers du Kremlin. Et je tiens à vous rappeler que Mikheil Saakashvili – et je ne suis pas son fan politique et ne l'ai jamais été – est un prisonnier du Kremlin. C'est clair. Et notre Assemblée, il y a deux ans, en 2022, a voté avec vous pour que le Gouvernement géorgien libère Saakashvili dès que possible. Il n'en a pas été tenu compte. Ils sont donc en train de saper la démocratie. Pour cela, ils utilisent la loi russe, l'agenda russe et tout le reste, parce que la Russie soutient Ivanichvili, j'en suis sûr.

Vous savez ce qui va se passer. Ils l'ont fait au Bélarus, puis ils ont occupé le pays et sapé l'indépendance du pays. Et beaucoup de choses sont en jeu aujourd'hui. Beaucoup de choses. Il ne s'agit pas de politique mais de l'existence de la Géorgie. Et je veux m'adresser au peuple géorgien. Nous ferons ici ce que nous pouvons. Nous adopterons aujourd'hui cette résolution avec des mots forts contre cette loi russe. D'ailleurs, je tiens à vous rappeler que ce n'est pas nous qui disons cela, la Commission de Venise a dit que c'était une loi horrible. Et ici, les représentants du Gouvernement géorgien se protègent en disant qu'il s'agit d'une excellente loi, qu'il faut attendre de voir comment elle va fonctionner. Nous savons comment cela va fonctionner, vous allez saper la démocratie, c'est tout.

Je m'adresse au peuple géorgien [parle en géorgien]. Protégez votre pays. C'est la dernière bataille. Si vous ne le faites pas maintenant, vous perdrez non seulement votre liberté, mais aussi la Géorgie, ce qui ne devrait pas arriver et que vous pouvez encore empêcher. Faites-le, nous sommes avec vous : l'Ukraine, l'Europe, toutes les personnes qui sont pour la démocratie sont à vos côtés, mais nous ne pouvons pas vous remplacer dans ce combat.

Merci beaucoup [parle en géorgien].

Thank you.

Ms Béatrice FRESKO-ROLFO next.

Je vous remercie.

La parole est à Mme Béatrice FRESKO-ROLFO.

Thank you, Mister President.

For my part, I'm very concerned about the follow-up to the draft law currently being debated in the Georgian Parliament, which aims to ban the legal recognition of gender, medical interventions aimed at sex reassignment and the prohibition of so-called "LGBTI propaganda" content in education and the media - propaganda is a very harsh word - as well as the adoption or even fostering of minors by same-sex couples.

But this text also aims to limit freedom of assembly. Indeed, meetings, gatherings or demonstrations that supposedly promote same-sex relationships would not be authorised, nor would public demonstrations.

The text we're talking about explicitly refers to LGBTI propaganda, when in fact it's all about messages designed to promote tolerance and open-mindedness. We are talking here about the fundamental values of the Council of Europe, which works to protect everyone from all forms of discrimination, and to promote gender equality. This same bill also proposes to make it official to celebrate the "sacralisation of the family" on May 17, which, let me remind you, is the internationally recognised day for combating discrimination and hatred against LGBTI people. IDAHOT has been internationally recognised for years.

If this text is adopted, as I understand it will be in September, what will become of LGBTI people in Georgia? Will they be even more stigmatised? Will they have to leave the country? What about prevention and the fight against discrimination, when a law includes discriminatory provisions? How will intersex people be treated?

I discussed this with the head of the Georgian delegation on June 26, i.e. yesterday, and expressed my deep concern. As early as 2022 (Report by Mr Christophe LACROIX), the Assembly invited the Georgian authorities to include the grounds of gender expression and sexual characteristics in anti-discrimination legislation, to ensure the full implementation of equality and non-discrimination legislation and policies, and to combat LGBTI-phobic hate speech in the public and political sphere by establishing a forum for dialogue with the Orthodox Church in order to calm the attitude of its representatives towards public events such as "Pride Marches", and to sensitise them to the need to avoid stigmatising remarks about LGBTI people.

As Dunja Mijatović, former Commissioner for Human Rights, had stated, this draft law currently being adopted "reflects deep-rooted, harmful stereotypes and prejudices against LGBTI people that still prevail in certain segments of Georgian society, including among some political leaders. It is likely to have a significant negative impact on the human rights, safety and well-being of LGBTI people and defenders of their rights. It also represents a political manipulation of LGBTI-phobia in the run-up to elections."

The rights of LGBTI people are human rights. They should not be manipulated for electoral purposes. I appeal to the responsibility of Georgia's elected representatives not to adopt this bill as it stands, openly, but to follow the proposed Amendments recommended by the Venice Commission.

Finally, I appeal for tolerance.

Thank you all very much.

Merci, Monsieur le Président.

Pour ma part, je suis très inquiète de la suite qui sera donnée au projet de loi actuellement discuté au Parlement géorgien, qui vise à interdire la reconnaissance juridique du genre, les interventions médicales visant à un changement de sexe et l’interdiction de contenu de dite « propagande LGBTI » dans l’éducation et les médias – propagande est un mot très dur –, ainsi que l’adoption ou même l’accueil de mineurs par les couples de personnes de même sexe.

Mais ce texte vise aussi à limiter la liberté de réunion. En effet, les réunions, rassemblements ou manifestations qui feraient soi-disant ladite promotion des relations entre personnes de même genre ne seraient pas autorisées, tout comme les démonstrations en public.

Ce texte dont nous parlons parle explicitement de propagande LGBTI alors qu’il ne s’agit que de messages visant à promouvoir la tolérance et l’ouverture d’esprit. Nous parlons ici de valeurs fondamentales du Conseil de l’Europe, qui œuvre à la protection de toutes et tous, de toutes formes de discrimination, et à promouvoir l’égalité des genres. Ce même projet de loi propose aussi d’officialiser la tenue de la fête de la « sacralisation de la famille » le 17 mai, qui, je vous le rappelle, est le jour reconnu internationalement pour la lutte contre les discriminations et la haine à l’encontre des personnes LGBTI. IDAHOT est reconnu internationalement depuis des années.

Si ce texte est adopté, à ma connaissance cela est prévu en septembre, que deviendront les personnes LGBTI en Géorgie ? Seront-elles encore plus stigmatisées ? Devront-elles quitter le pays ? Qu’en est-il de la prévention et de la lutte contre les discriminations, alors qu’une loi comprend des dispositions discriminatoires ? Comment seront traitées les personnes intersexes ?

J’en ai discuté le 26 juin, donc hier, avec le président de la délégation géorgienne et lui ai fait part de ma profonde inquiétude. En 2022 déjà (rapport de M. Christophe LACROIX), l’Assemblée a invité les autorités géorgiennes à inclure dans la législation anti-discrimination les motifs de l’expression de genre et des caractéristiques sexuelles, à assurer la mise en œuvre intégrale de la législation et des politiques en matière d’égalité et de non-discrimination et à lutter contre le discours de haine LGBTIphobe dans la sphère publique et politique en établissant une instance de dialogue avec l’Église orthodoxe afin d’apaiser l’attitude de ses représentants envers les manifestations publiques telles que les « Marches de la fierté » et de les sensibiliser à la nécessité d’éviter des propos stigmatisants au sujet des personnes LGBTI.

Comme l’avait affirmé Dunja Mijatović, ancienne Commissaire aux droits de l’homme, ce projet de loi en cours d’adoption « est le reflet de stéréotypes et de préjugés néfastes et bien ancrés à l’encontre des personnes LGBTI qui prévalent encore dans certains segments de la société géorgienne, y compris chez certains responsables politiques. Il est susceptible d’avoir un impact négatif important sur les droits humains, sur la sécurité et le bien-être des personnes LGBTI et des défenseurs de leurs droits. Il représente aussi une manipulation politique de la LGBTIphobie à l’approche des élections. »

Les droits des personnes LGBTI sont des droits humains. Ils ne devraient pas faire l’objet d’une manipulation à des fins électorales. J’en appelle à la responsabilité des élus géorgiens de ne pas adopter ce projet de loi en l’état, ouvertement, mais de suivre les propositions de modifications recommandées par la Commission de Venise.

Enfin, j’en appelle à la tolérance.

Je vous remercie.

Thank you.

Mr Gergely ARATÓ is next.

Nous vous remercions.

La parole est à M. Gergely ARATÓ.

Dear Assembly,

It is always difficult to find the moment when a democracy begins to fade and disappear.

What is the point when political fighting, the legitimate interests of individual political groups, turns into restrictions on political competition and free expression of opinion. Regrettably, we have seen in Hungary and elsewhere the consequences of the slide towards an authoritarian system, and how steps limiting democracy accumulate in such a way that the process becomes always irreversible.

No one in this Assembly questions the right of the people of Georgia to choose their own government. No-one doubts that Georgia's legitimate authorities govern the country.

But this governance is not unlimited. It is precisely in the protection of democracy and the rights of the Georgian people that the obligations undertaken by all of us represent limits.

When we raise our voice here because of the violation of democratic rights, we do not do it to take away the independence of Georgia and the freedom of the Georgian people.

On the contrary. We are here to protect the people of Georgia.

Sovereignty does not mean the unlimited rule of one party or another, but the freedom of decision of the people. We defend the sovereignty of the Georgian people, so that they have the right and opportunity to determine their own destiny and their own life.

That is why we are interested in starting a meaningful and effective dialogue that guarantees the enforcement of our common democratic values ​​and thus the sovereignty of the Georgian people.

Chère Assemblée,

Il est toujours difficile de savoir à quel moment une démocratie commence à s'affaiblir et à disparaître.

Quel est le moment où la lutte politique, les intérêts légitimes des différents groupes politiques, se transforment en restrictions de la concurrence politique et de la libre expression des opinions? Malheureusement, nous avons vu en Hongrie et ailleurs les conséquences du glissement vers un système autoritaire, et comment les étapes limitant la démocratie s'accumulent de telle manière que le processus devient toujours irréversible.

Personne dans cette Assemblée ne remet en cause le droit du peuple géorgien à choisir son propre gouvernement. Personne ne doute que les autorités légitimes de la Géorgie gouvernent le pays.

Mais cette gouvernance n'est pas illimitée. C'est précisément dans la protection de la démocratie et des droits du peuple géorgien que les obligations contractées par chacun d'entre nous représentent des limites.

Lorsque nous élevons la voix ici en raison de la violation des droits démocratiques, nous ne le faisons pas pour supprimer l'indépendance de la Géorgie et la liberté du peuple géorgien.

Au contraire. Nous sommes ici pour protéger le peuple géorgien.

La souveraineté ne signifie pas la domination illimitée d'un parti ou d'un autre, mais la liberté de décision du peuple. Nous défendons la souveraineté du peuple géorgien, afin qu'il ait le droit et la possibilité de déterminer son propre destin et sa propre vie.

C'est pourquoi nous souhaitons entamer un dialogue significatif et efficace qui garantisse l'application de nos valeurs démocratiques communes et donc la souveraineté du peuple géorgien.

Thank you, Mr Gergely ARATÓ.

Ms Mariia MEZENTSEVA is next.

Merci, Monsieur ARATÓ.

La parole est à Mme Mariia MEZENTSEVA.

Thank you, Dear President, Mister ROUSOPOULOS, dear colleagues.

I wish we never had this Resolution to be tabled or to be debated.

I am speaking right now as a Ukrainian. I am speaking right now as a fan of Georgia. I am speaking right now as a chairwoman of the Committee on Equality and Non-Discrimination. I'm speaking right now as a chairwoman of the Women Democracy Network, Eastern Region and Ukraine.

I have had a Skype conversation with representatives of the Women Democracy Network from Georgia who informed me that the backlash in gender equality and LGBTI rights, the draft law that was already voted in the first reading, are not promoting something that Georgian colleagues were voting here and it here didn't work for.

But this is not only about that, colleagues. This frightens me a lot because Georgia, Ukraine, and Moldova were usually in a trio that was moving towards the EU integration, and some days and some years ago Georgia was even number one in reforms and was a great example to follow.

Currently, we understand that the people are not being heard, the Venice Commission is not being heard, which actually referred to the law on a foreign influence, so-called, because it considers that the law "in the manner in which it was adopted by the Georgian Parliament is not in compliance with human rights standards and European democratic values".

This is very sad, that we see what we've seen in my home country. We see the attacks of police on protesters, we see that the Parliament doesn't hear their voters, the Parliament doesn't hear their people.

This is a geo-political issue. This is not an issue only of the Georgian nation or the Georgian people.

I think the amendments that we introduced, and there are five of them, unfortunately not all the members were present in the Committee to comment, I hope we can pass them on here because they also call to release political prisoners, like Mikheil Saakashvili, which the Ukrainian Parliament has called upon numerous times as well.

Colleagues, I don't know if this Resolution or passing this Resolution would be enough signal for the Georgian authorities and our colleagues in the Georgian Parliament, but it definitely will be a good signal to support the people in Georgia.

The people are deciding their future, the people are electing politicians, and if politicians think that they are there forever, they're not. And many countries have showed this example.

"Thank you." [In Georgian]

Merci, Monsieur le Président, Monsieur ROUSOPOULOS, chers collègues.

J'aimerais que cette résolution n'ait jamais été déposée ou débattue.

Je m'exprime ici en tant qu'Ukrainienne. Je parle maintenant en tant que fan de la Géorgie. Je parle en tant que présidente de la commission de l'égalité et de la non-discrimination. Je m'exprime en ce moment même en tant que présidente du Réseau Femmes et Démocratie, région orientale et Ukraine.

J'ai eu une conversation par Skype avec des représentants du Réseau Femmes et Démocratie de Géorgie qui m'ont informée que le retour en arrière en matière d'égalité des genres et de droits des LGBTI, le projet de loi qui a déjà été voté en première lecture, ne promeuvent pas quelque chose pour lequel les collègues géorgiens ont voté ici et pour lequel ils n'ont pas travaillé.

Mais il ne s'agit pas seulement de cela, chers collègues. Cela m'effraie beaucoup parce que la Géorgie, l'Ukraine et la Moldova faisaient généralement partie d'un trio qui se dirigeait vers l'intégration à l'UE, et il y a quelques jours et quelques années, la Géorgie était même numéro un en matière de réformes et constituait un excellent exemple à suivre.

Aujourd'hui, nous comprenons que les gens ne sont pas entendus, que la Commission de Venise n'est pas entendue, qu'elle a fait référence à la loi sur l'influence étrangère, parce qu'elle considère que la loi « de la manière dont elle a été adoptée par le Parlement géorgien n'est pas conforme aux normes des droits de l'homme et aux valeurs démocratiques européennes ».

Ce qui se passe dans mon pays est extrêmement triste. Nous voyons les attaques de la police contre les manifestants, nous voyons que le Parlement n'entend pas ses électeurs, le Parlement n'entend pas son peuple.

Il s'agit d'un problème géopolitique. Il ne s'agit pas seulement d'une question concernant la nation géorgienne ou le peuple géorgien.

J'espère que les amendements que nous avons introduits ­­– il y en a cinq, malheureusement tous les membres n'étaient pas présents en commission pour les commenter ­­–, j'espère que nous pourrons les adopter ici parce qu'ils appellent également à la libération des prisonniers politiques, comme Mikheil Saakachvili, ce que le Parlement ukrainien a également demandé à de nombreuses reprises.

Chers collègues, je ne sais pas si cette résolution ou son adoption sera un signal suffisant pour les autorités géorgiennes et nos collègues du Parlement géorgien, mais ce sera certainement un bon signal pour soutenir le peuple géorgien.

Le peuple décide de son avenir, le peuple élit les politiciens, et si les politiciens pensent qu'ils sont là pour toujours, ce n'est pas le cas. De nombreux pays ont montré cet exemple.

Merci. [En géorgien]

Thank you, dear Madam Mariia MEZENTSEVA.

Ms Ketevan TURAZASHVILI is next.

Merci, chère Madame MEZENTSEVA.

La parole est à Mme Ketevan TURAZASHVILI.

Thank you, Mister President.

I would like to congratulate the national football team of Georgia on yesterday's amazing victory over Portugal. We are very proud of you.

Thanks to all the initiators for inserting the debate into the current session week. The ruling party initiated the law for the second time and finally adopted it, which was withdrawn last year based on the Georgian people's demand. The so-called "foreign agents law" threatens democracy in Georgia, Georgia's European future, puts the right to decide at risk and damages Georgian–EU and Georgian–USA relations.

Instead of considering the cause of strategic partners and the demands of hundreds of thousands of demonstrations, the ruling parties started dispersing demonstrations using violent masses. Police officers, of course following the instruction of the government, beat some participants of the protests. The leaders of the opposition parties, including the leader of my party, a member of the parliament, Mr Aleko Elisashvili, who was detained illegally by police officers who ignored the fact that MPs are protected by immunity. Besides, around 200 demonstrators have been detained but none of the police officers have been punished so far.

Of course, all this proves that democracy in Georgia is facing challenges. It's a fact that the ruling party uses all kinds of violent methods, intimidation, threats and ambushes against all people who oppose the adopted law.

There were also cases of intimidation and following of me and my family members. Even though I have applied to appropriate state bodies, the investigation has done nothing yet. The ruling party accuses the leaders and ambassadors of strategic partners and international organisations, including the Venice Commission, of being biased.

All of this creates doubt that the Georgian Dream will use non-democratic methods to maintain power in the next election. Therefore, the role of all international observation missions will be crucial in the upcoming election.

I'm glad that the Bureau of the Parliamentary Assembly decided to observe the elections. European states should also impose individual sanctions on those who threaten democracy and the European future in Georgia. The most important thing is that the Georgian people are not going to give up on the European future and get used to legislations that take them far from the European Union.

The Georgian people see and feel the support of European leaders, which will become even more important for the coming, very hard election process.

Thank you.

Merci, Monsieur le Président.

Je voudrais féliciter l'équipe nationale de football de la Géorgie pour la formidable victoire qu'elle a remportée hier sur le Portugal. Nous sommes très fiers de vous.

Merci à tous les initiateurs d'avoir inséré le débat dans la semaine de session en cours. Le parti au pouvoir a initié la loi pour la deuxième fois et l'a finalement adoptée, alors qu'elle avait été retirée l'année dernière à la demande du peuple géorgien. La « loi sur les agents étrangers » menace la démocratie en Géorgie, l'avenir européen de la Géorgie, met en péril le droit de décider et nuit aux relations entre la Géorgie et l'Union européenne et entre la Géorgie et les États-Unis.

Au lieu de prendre en compte la cause des partenaires stratégiques et les demandes de centaines de milliers de manifestants, les partis au pouvoir ont commencé à disperser les manifestations en utilisant des masses violentes. Des officiers de police, suivant bien sûr les instructions du gouvernement, ont battu certains participants aux manifestations. Les leaders des partis d'opposition, y compris le leader de mon parti, un membre du parlement, M. Aleko Elissachvili, a été détenu illégalement par des officiers de police qui ont ignoré le fait que les députés sont protégés par l'immunité. En outre, environ 200 manifestants ont été arrêtés, mais aucun policier n'a été puni jusqu'à présent.

Bien sûr, tout cela prouve que la démocratie en Géorgie est confrontée à des défis. C'est un fait : le parti au pouvoir utilise toutes sortes de méthodes violentes, d'intimidations, de menaces et d'embuscades contre toutes les personnes qui s'opposent à la loi adoptée.

Il y a également eu des cas d'intimidation et de filature contre moi et les membres de ma famille. Bien que j'aie saisi les organismes publics compétents, l'enquête n'a encore rien donné. Le parti au pouvoir accuse les dirigeants et les ambassadeurs des partenaires stratégiques et des organisations internationales, y compris la Commission de Venise, d'être partiaux.

Tout cela fait douter que le Rêve géorgien utilisera des méthodes non démocratiques pour se maintenir au pouvoir lors des prochaines élections. Par conséquent, le rôle de toutes les missions d'observation internationales sera crucial lors des prochaines élections.

Je suis heureuse que le Bureau de l'Assemblée parlementaire ait décidé d'observer les élections. Les États européens devraient également imposer des sanctions individuelles à ceux qui menacent la démocratie et l'avenir européen en Géorgie. Le plus important est que le peuple géorgien ne va pas renoncer à l'avenir européen et s'habituer à des législations qui l'éloignent de l'Union européenne.

Le peuple géorgien voit et ressent le soutien des dirigeants européens, ce qui deviendra encore plus important pour le processus électoral à venir, qui sera très difficile.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you.

Mr Markus WIECHEL.

Sorry, Markus, we cannot hear you. Just press the button once.

Have you inserted your badge?

Now we can hear you.

Thank you.

Je vous remercie.

La parole est à M. WIECHEL.

Désolé, nous ne vous entendons pas. Il suffit d'appuyer une fois sur le bouton.

Avez-vous inséré votre badge ?

C'est bon, nous vous entendons. Merci.

Dear Mister President,

I was among those many who, in the spring, pushed for the new Georgian legislation on so-called "foreign influence" to be urgently debated in our midst.

And here we are doing just that, and I commend the Assembly on its speed of reaction.

As the title of our debate implies, the "foreign influence" legislation represents a real threat to Georgian democracy and in fact it represents a threat to European democracy.

In brief, it focuses on any non-governmental organisations whose budgets are financed from abroad by over 20%, to open up all their internal documents for scrutiny by the authorities. These NGOs must also register as "Agents of foreign influence.". Such a label is of course highly suggestive, and would open up new possible charges of unlawful activity.

The whole democratic system of freedom of assembly and expression might soon dissolve. The new legislation brings to mind the almost identical "foreign agent" law introduced in Russia in 2012. It had the effect of immediately stifling any meaningful opposition to that country’s dictatorial regime.

And many in this Assembly now fear that Georgia could undergo a similar process. The massive popular demonstrations that have been held in the Georgian capital and elsewhere in the country show very much the same thing. In this context, however, it is good to know that Georgia is a long-standing and respected member of our Council of Europe. In addition, it is of course party to our European Convention on Human Rights. And its Foreign Minister sits on our organisation’s Committee of Ministers.

Thanks to all this, there is every hope and expectation that our Assembly and especially our Monitoring Committee will be able to remedy the situation - and at least water down the application of the new legislation. This would be in the interest of the wishes of the Georgian people too, as the expression goes, "to be on the right side of history".

Thank you, Mister President.

Monsieur le Président,

Je fais partie de ceux qui, au printemps, ont insisté pour que la nouvelle législation géorgienne sur la soi-disant « influence étrangère » soit débattue d'urgence en notre sein.

C'est précisément ce que nous faisons aujourd'hui, et je félicite l'Assemblée pour la célérité de sa réaction.

Comme l'indique le titre de notre débat, la législation sur l'« influence étrangère » représente une véritable menace pour la démocratie géorgienne et, en fait, pour la démocratie européenne.

En bref, elle oblige toutes les organisations non gouvernementales dont les budgets sont financés par l'étranger à hauteur de plus de 20 % à soumettre la totalité de leurs documents internes à l'examen des autorités. Ces ONG doivent également s'enregistrer en tant qu'« agents d'influence étrangère ». Une telle étiquette est évidemment très suggestive et ouvrirait la voie à de nouvelles accusations d'activités illégales.

L'ensemble du système démocratique de liberté de réunion et d'expression pourrait bientôt se dissoudre. La nouvelle législation rappelle la loi presque identique sur les « agents étrangers » introduite en Russie en 2012. Elle a eu pour effet d'étouffer immédiatement toute opposition significative au régime dictatorial de ce pays.

Et de nombreux membres de cette Assemblée craignent maintenant que la Géorgie ne subisse un processus similaire. Les manifestations populaires massives qui ont eu lieu dans la capitale géorgienne et ailleurs dans le pays vont dans le même sens. Dans ce contexte, il est bon de savoir que la Géorgie est un membre respecté de longue date du Conseil de l'Europe. En outre, elle fait bien entendu partie à notre Convention européenne des droits de l'homme. Et son ministre des affaires étrangères siège au Comité des ministres de notre organisation.

Grâce à tout cela, il y a tout lieu d'espérer que notre Assemblée et surtout notre commission de suivi seront en mesure de remédier à la situation – et au moins d'atténuer l'application de la nouvelle législation. Il en va de l'intérêt du peuple géorgien, qui souhaite lui aussi, selon l'expression consacrée, « être du bon côté de l'histoire ».

Merci, Monsieur le Président.

Thank you, Markus.

Mr Stéphane BERGERON is next.

Merci, Monsieur WIECHEL.

La parole est à M. Stéphane BERGERON.

Thank you, Mister President.

Dear colleagues,

Opinion polls show that almost 80% of the Georgian population is in favour of their country joining the European Union. This aspiration, along with NATO membership, is enshrined in the Georgian Constitution. This is why the adoption by the Georgian Parliament of a law modelled on a Russian law on foreign influence, aimed particularly at the media and NGOs likely to ensure objective observation of elections, raised fears that the process of accession to the European Union would be interrupted, leading to major street demonstrations.

Like the people of Ukraine during the Revolution of Dignity, Georgians do not want their European dream to be dashed, or their country to return to authoritarian rule.

With the parliamentary vote overriding President Zurabishvili's veto and the violent repression of demonstrations, Georgia unfortunately seems to be heading in this direction.

But the international community has reacted. The United States has imposed travel restrictions on dozens of Georgians, the European Union and its member states are considering all options, and may even adopt new measures this week. The Canadian government's reaction, on the other hand, has been more discreet. On May 29, Canada's Department of Foreign Affairs simply issued a terse statement on X and, quote, "The governing party's foreign influence transparency legislation is contrary to fundamental rights and freedoms." Perhaps part of the reason for this discretion is that Canada's House of Commons has just unanimously passed a bill to establish a Canadian Foreign Influence Transparency Registry.

I imagine that some of our colleagues from Georgia might wonder if we're not being a little hypocritical; but although I'm a member of the Opposition in the Parliament of Canada, I believe that this bill will help protect Canadians from the threat of foreign interference, while protecting their fundamental rights and freedoms. To me, that's what makes the difference. It is both possible and essential to be able to do both - to prevent foreign interference while protecting citizens' rights and freedoms.

As for the future, the Georgian people will be called upon to vote in the parliamentary elections to be held in October. I hope that these elections will be free and fair, so that the Georgian people can have the last word at the ballot box.

Thank you very much.

Merci, Monsieur le Président.

Chers collègues,

Les sondages montrent que près de 80 % de la population géorgienne est favorable à l'adhésion de leur pays à l'Union européenne. Il s'agit d'une aspiration qui, au même titre que l'adhésion à l'OTAN, est inscrite dans la Constitution de la Géorgie. C'est la raison pour laquelle l'adoption par le Parlement géorgien d'une loi calquée sur une loi russe sur l'influence étrangère, visant particulièrement les médias et les ONG susceptibles d'assurer une observation objective des élections, a fait craindre l'interruption du processus d'adhésion à l'Union européenne, ce qui a donné lieu à d'importantes manifestations dans les rues.

Comme la population ukrainienne lors de la révolution de la dignité, les Géorgiennes et Géorgiens ne veulent pas que leur rêve européen soit anéanti, que leur pays retourne sous un régime autoritaire.

Avec le vote du Parlement passant outre le veto de la Présidente Zourabichvili et la répression violente des manifestations, la Géorgie semble malheureusement se diriger dans cette direction.

Or, la communauté internationale a réagi. Les États-Unis ont imposé des restrictions de voyage à des dizaines de Géorgiens, l'Union européenne et ses États membres envisagent toutes les options et pourraient même adopter de nouvelles mesures cette semaine. La réaction du Gouvernement canadien, en revanche, a été plus discrète. Le 29 mai, le ministère des Affaires étrangères du Canada a simplement publié une déclaration lapidaire sur X et, je cite : « La législation du parti au pouvoir sur la transparence en matière d'influence étrangère est contraire aux droits et libertés fondamentaux. » Cette discrétion s'explique peut-être en partie par le fait que la Chambre des communes du Canada vient d'adopter à l'unanimité un projet de loi qui prévoit la mise en place d'un Registre canadien pour la transparence en matière d'influence étrangère.

J'imagine que certains et certaines de nos collègues de Géorgie pourraient se demander si nous ne faisons pas preuve d'une certaine forme d'hypocrisie ; mais bien que je sois membre de l'opposition au Parlement du Canada, je crois que ce projet de loi contribuera à protéger les Canadiennes et Canadiens de la menace d'ingérence étrangère, tout en protégeant leurs droits et libertés fondamentaux. C'est quant à moi ce qui fait la différence. Il est possible et essentiel, en effet, de pouvoir faire les deux, c'est-à-dire de prévenir l'ingérence étrangère tout en protégeant les droits et libertés des citoyennes et citoyens.

Pour ce qui est de l'avenir, la population géorgienne sera appelée à se prononcer lors des élections législatives qui se tiendront en octobre prochain. J'espère que ces élections seront libres et équitables, de telle sorte que le peuple géorgien puisse avoir le dernier mot dans les urnes.

Je vous remercie.

Thank you, Stéphane.

Ms Saara-Sofia SIRÉN is next.

Merci, Monsieur ROUSOPOULOS.

La parole est à Mme Saara-Sofia SIRÉN.

Thank you, Mister Chair, Mister President.

Thank you for this report. The report sends a very clear, very important, very timely message. The recent actions by the Georgian parliament and authorities do raise a serious concern and a question regarding the country's commitment to European democratic values. This concern is, of course, also linked to the upcoming elections.

There is also a strong concern, especially considering the laws raised here during the debate, as well as the excessive use of force and attacks on civil society activists, journalists and even members of parliament.

These examples are very alarming. These actions are not in line with the standards that we have for democracy, equality, human rights and the rule of law.

Therefore, it is crucial that we stand in solidarity with the pro-European forces in Georgia. It's crucial that we support these people who are committed to democratic development and further integration into the European family. We need to support Georgians who continue to demonstrate their aspirations for a democratic future, firmly anchored within Europe. Commitment to needed reforms, to strengthen the rule of law and democracy, are of course also crucial steps on the path towards EU membership.

Dear colleagues, we must report and recognise the efforts of citizens and political forces in Georgia who are dedicated to upholding democratic European values. What are we here for? We are here to work towards a future where democratic values, democratic principles and European values are upheld and respected.

I agree with Mr President, we need fair play on the football pitch, as well as in politics. This is a very strong message from us to Georgia.

Thank you.

Merci, Monsieur le Président.

Je vous remercie pour ce rapport. Il envoie un message très clair, très important et très opportun. Les actions récentes du Parlement et des autorités géorgiennes soulèvent de sérieuses inquiétudes et une question concernant l'engagement du pays envers les valeurs démocratiques européennes. Cette inquiétude est, bien sûr, également liée aux prochaines élections.

Il y a également une forte inquiétude, surtout si l'on considère les lois soulevées ici au cours du débat, ainsi que l'usage excessif de la force et les attaques contre les activistes de la société civile, les journalistes et même les membres du parlement.

Ces exemples sont très alarmants. Ces actions ne sont pas conformes aux normes que nous appliquons en matière de démocratie, d'égalité, de droits humains et d'État de droit.

Il est donc essentiel que nous soyons solidaires des forces pro-européennes en Géorgie. Il est essentiel que nous soutenions ces personnes qui s'engagent en faveur du développement démocratique et de la poursuite de l'intégration dans la famille européenne. Nous devons soutenir les Géorgiens qui continuent à manifester leurs aspirations à un avenir démocratique, fermement ancré dans l'Europe. L'engagement en faveur des réformes nécessaires, pour renforcer l'État de droit et la démocratie, sont bien sûr aussi des étapes cruciales sur la voie de l'adhésion à l'UE.

Chers collègues, nous devons signaler et reconnaître les efforts des citoyens et des forces politiques en Géorgie qui se consacrent à la défense des valeurs démocratiques européennes. Pourquoi sommes-nous ici ? Nous sommes ici pour travailler à un avenir où les valeurs démocratiques, les principes démocratiques et les valeurs européennes sont défendus et respectés.

Je suis d'accord avec M. le Président, nous avons besoin de fair-play sur le terrain de football, ainsi qu'en politique. C'est un message très fort que nous adressons à la Géorgie.

Je vous remercie.

Thank you, Saara-Sofia.

And that concludes the list of Speakers.

Dear colleagues, in a moment I'll call Mr Claude KERN and Ms Edite ESTRELA, co-rapporteurs, to reply.

You both have 5 minutes in total.

I call first Ms Edite ESTRELA.

Merci, Madame SIRÉN.

La liste des orateurs est close.

Chers collègues, dans un instant, je donnerai la parole à M. Claude KERN et à Mme Edite ESTRELA, corapporteurs, pour répondre.

Vous disposez tous deux de 5 minutes au total.

La parole est d'abord à Mme Edite ESTRELA.

Thank you, Mr Chairman.

Ladies and gentlemen,

First of all, with the fair play that great people must show in both victory and defeat, I congratulate the Georgian team on yesterday's result against my country, Portugal; a result that did not change Portugal's first place, but which was very important for Georgia.

I would like to thank all the colleagues who have spoken and, very briefly, I would like to remind you that the Council of Europe was created seventy-five years ago, after the Second World War, to defend human rights, the rule of law and democracy. These are the values we continue to defend and promote. They are European values. They are the values of the Council of Europe, past, present and future. They are our values.

The Resolution we have presented to you, and which we hope will be approved by the Assembly, aims to call on the Georgian authorities not to depart from the founding values of the Council of Europe.

I conclude by reiterating our call to the Georgian authorities to repeal the law on transparency in matters of foreign influence.

Thank you for your attention.

Merci, Monsieur le Président.

Chers collègues,

Tout d'abord, avec le fair-play dont les grands doivent faire preuve dans la victoire comme dans la défaite, je félicite l'équipe géorgienne pour son résultat d'hier contre mon pays, le Portugal ; résultat qui n'a pas changé la première place du Portugal mais qui a été très important pour la Géorgie.

Je remercie tous les collègues qui se sont exprimés et, très brièvement, je veux vous rappeler que le Conseil de l'Europe a été créé il y a soixante-quinze ans, après la seconde guerre mondiale, pour défendre les droits humains, l'État de droit et la démocratie. Ce sont ces valeurs que nous continuons à défendre et à promouvoir. Ce sont des valeurs européennes. Ce sont les valeurs du Conseil de l'Europe, du passé, du présent et du futur. Ce sont nos valeurs.

La résolution que nous vous avons présentée et dont nous espérons qu'elle sera approuvée par l'Assemblée vise à appeler les autorités géorgiennes à ne pas s'écarter des valeurs fondatrices du Conseil de l'Europe.

Je termine en réitérant l'appel aux autorités géorgiennes à abroger la loi sur la transparence en matière d'influence étrangère.

Merci.

Mr Claude KERN?

Monsieur KERN ?

Thank you, Mister Chairman.

Ladies and gentlemen,

It's my turn to thank you for expressing your different points of view and for your support.

I would like to remind you that Georgia already has several laws on the transparency of entrepreneurial and non-entrepreneurial organisations. So, there was absolutely no urgency or interest in passing a new law. Especially since by 2023, after several visits on our part, we had reached an agreement that this law should be withdrawn once and for all. So why bring it back into play in 2024?

I think it's also worth pointing out that we absolutely do not want to interfere in the elections and the electoral process. That's why the creation of our election observation mission and its mission are so important.

I would also like to remind you that in 2022, with my former co-rapporteur colleague Mr Titus CORLĂŢEAN, we were ready to propose the end of monitoring by recording the efforts that had been made in this country. Unfortunately, there has been what might be called a back-pedalling. So today, what we want to do along with Ms Edite ESTRELA is to launch a very strong appeal for a return to reason in order to have precisely one more constructive dialogue on the respect of commitments and obligations towards the Council of Europe, on the respect of human rights and on the respect of European values.

It is therefore a very strong appeal that we are making to this country, through this resolution, which we hope will receive your very strong support.

Thank you, Mister Chairman.

Merci, Monsieur le Président.

Mes chers collègues,

À mon tour de vous remercier pour l'expression de vos différents points de vue et pour votre soutien.

Je voudrais rappeler ici qu'il existe déjà en Géorgie plusieurs lois sur la transparence des organisations entrepreneuriales et non entrepreneuriales. Il n'y avait donc absolument pas d'urgence et pas d'intérêt à voter une nouvelle loi. Surtout qu'en 2023, après plusieurs visites de notre part, nous avions trouvé un accord pour que cette loi soit définitivement retirée. Alors, pourquoi l'avoir remise en jeu en 2024 ?

Je pense qu'il est utile de rappeler également que nous ne voulons absolument pas créer d'ingérence dans les élections et le mode électoral : c'est pour cela que la création de notre mission d'observation des élections et sa mission est très importante.

Et puis je voudrais rappeler également qu'en 2022, avec mon ancien collègue corapporteur M. Titus CORLĂŢEAN, nous étions prêts à proposer la fin du monitoring en enregistrant les efforts qui avaient été faits dans ce pays. Malheureusement, il y a eu ce qu'on peut appeler un rétropédalage. Donc aujourd'hui, ce que nous voulons faire avec Mme Edite ESTRELA, c'est lancer un appel très fort pour un retour à la raison, afin d'avoir justement à nouveau un dialogue constructif sur le respect des engagements et des obligations envers le Conseil de l'Europe, sur le respect des droits de l'homme et sur le respect des valeurs européennes.

Donc c'est un appel très fort que nous lançons à ce pays, à travers cette résolution qui, nous l'espérons, sera soutenue très fortement de votre part.

Merci, Monsieur le Président.

Thank you, Mister KERN.

Now the Chairperson of the Committee Ms Zanda KALNIŅA-LUKAŠEVICA wishes to speak.

You have 3 minutes, Zanda.

Merci, Monsieur KERN.

La présidente de la commission, Mme Zanda KALNIŅA-LUKAŠEVICA, souhaite maintenant prendre la parole.

Vous disposez de 3 minutes.

Dear President, thank you.

Dear colleagues.

It is with great regret that the Committee on the Honouring of Obligations and Commitments is today presenting a Report in an urgent debate on the challenges to democracy in Georgia.

For years, Georgia was seen as an example in the region for its capacity to reform and its willingness to co-operate with the Council of Europe in honouring its membership obligations and commitments.

Today, we discuss a Resolution in which we express concerns about the country's democratic backsliding. This is quite a contradiction. The draft Resolution is clear: the recent developments in Georgia raise serious doubts about the country's commitment to international democratic norms and Euro–Atlantic integration as well as its willingness to honour its membership obligations and accession commitments to the Council of Europe.

The law on transparency on foreign influence as well as the manner in which it was adopted by the Georgian Parliament are incompatible with European democratic and human rights standards. The Resolution, therefore, urges the authorities to repeal the law without any further delay. 

The Committee deplores the excessive and disproportional use of force by the police and the violent attacks and campaigns against demonstrators, civil society activists, journalists and members of Parliament, which amount to a crackdown on legitimate display of disagreement. These attacks are not sufficiently investigated and condemned by the authorities, which could lead to a climate of impunity for such acts. Such acts can have no place in a democratic society.

Regrettably, the controversial adoption of the law on transparency on foreign influence is not an isolated event but the culmination of a series of developments that indicate a turn contradicting democratic principles. The situation cannot be seen separate from the upcoming elections in Georgia, which now have turned into a de facto referendum on Georgia's democratic trajectory and foreign alignment.

And the Committee, therefore, urges the authorities to reverse this trend and fully commit themselves to honouring the country's membership obligations and accession commitments to the Council of Europe.

At the same time, the Committee reiterates its commitment to co-operation and dialogue with all political forces in the country and pays tribute to the commitment of Georgian citizens, to the country's democratic development and further Euro–Atlantic integration, which they have continued to demonstrate during the recent developments.

The hopes and aspirations of the Georgian citizens for a democratic future firmly upheld within the European family must be recognised and respected.

Dear colleagues, to conclude I would like to use this opportunity to congratulate Georgia on its victory in football yesterday. This victory, I believe, can serve as a guiding light. Following the rules and learning from the best, you can win. And actually, it is the only way to victory. So I call the Assembly to support this Resolution presented by the Committee. And lastly, on behalf of the Committee, I would like to really thank both rapporteurs, Ms Edite ESTRELA and Mr Claude KERN for their comprehensive Report that was produced in a very short time and also many thanks to the Secretariat for their support.

Thank you, President.

Cher Président, merci.

Chers collègues.

C'est avec grand regret que la commission pour le respect des obligations et engagements présente aujourd'hui un rapport dans le cadre d'un débat d'urgence sur les défis posés à la démocratie en Géorgie.

Pendant des années, la Géorgie a été considérée comme un exemple dans la région pour sa capacité à se réformer et sa volonté de coopérer avec le Conseil de l'Europe pour honorer ses obligations et engagements en tant que membre.

Aujourd'hui, nous discutons d'une résolution dans laquelle nous exprimons nos inquiétudes quant au recul démocratique du pays. Il s'agit là d'une véritable contradiction. Le projet de résolution est clair : les récents développements en Géorgie soulèvent de sérieux doutes quant à l'engagement du pays envers les normes démocratiques internationales et l'intégration euro-atlantique, ainsi qu'à sa volonté d'honorer ses obligations de membre et ses engagements d'adhésion au Conseil de l'Europe.

La loi sur la transparence en matière d'influence étrangère et la manière dont elle a été adoptée par le Parlement géorgien sont incompatibles avec les normes européennes en matière de démocratie et de droits humains. La résolution demande donc instamment aux autorités d'abroger cette loi sans plus tarder.

La commission déplore l'usage excessif et disproportionné de la force par la police et les attaques et campagnes violentes contre des manifestants, des militants de la société civile, des journalistes et des membres du Parlement, qui s'apparentent à une répression des manifestations légitimes de désaccord. Ces attaques ne font pas l'objet d'enquêtes suffisantes et ne sont pas condamnées par les autorités, ce qui pourrait conduire à un climat d'impunité pour de tels actes. De tels actes n'ont pas leur place dans une société démocratique.

Malheureusement, l'adoption controversée de la loi sur la transparence en matière d'influence étrangère n'est pas un événement isolé mais le point culminant d'une série de développements qui indiquent un virage en contradiction avec les principes démocratiques. La situation ne peut être dissociée des prochaines élections en Géorgie, qui se sont transformées en un référendum de facto sur la trajectoire démocratique de la Géorgie et son alignement sur l'étranger.

La commission invite donc instamment les autorités à inverser cette tendance et à s'engager pleinement à honorer les obligations de la Géorgie en tant que membre du Conseil de l'Europe et ses engagements en matière d'adhésion à l'Organisation.

Dans le même temps, la commission réitère son engagement en faveur de la coopération et du dialogue avec toutes les forces politiques du pays et rend hommage à l'engagement des citoyens géorgiens en faveur du développement démocratique du pays et de la poursuite de l'intégration euro-atlantique, qu'ils ont continué à manifester au cours des événements récents.

Les espoirs et les aspirations des citoyens géorgiens à un avenir démocratique fermement ancré dans la famille européenne doivent être reconnus et respectés.

Chers collègues, pour conclure, je voudrais profiter de cette occasion pour féliciter la Géorgie pour sa victoire en football hier. Je pense que cette victoire peut servir de guide. En suivant les règles et en apprenant des meilleurs, on peut gagner. En fait, c'est la seule façon de gagner. J'invite donc l'Assemblée à soutenir cette résolution présentée par la commission. Enfin, au nom de la commission, je tiens à remercier les deux rapporteurs, Mme Edite ESTRELA et M. Claude KERN, pour leur rapport très complet rédigé en très peu de temps, ainsi que le secrétariat pour son soutien.

Merci, Monsieur le Président.

Thank you, Ms Zanda KALNIŅA-LUKAŠEVICA.

The debate is closed.

The Committee on the Honouring of Obligations and Commitments by Member States of the Council of Europe (Monitoring Committee) has presented a draft resolution to which five amendments have been tabled.

Any amendment which has been rejected by the Committee seized for report by a two thirds majority of the votes cast shall not be put to the vote in plenary and shall be declared as definitely rejected unless 10 or more members of the Assembly object.

I understand the Chairperson of the Committee wishes to propose to the Assembly that Amendments 2, 3, 4 and 5 to the draft resolution which were rejected by the Committee with a two-thirds majority be declared as rejected.

Is that so?

I have to ask first, Ms Zanda KALNIŅA-LUKAŠEVICA, and then I will give you the floor.

Is that so, Ms KALNIŅA-LUKAŠEVICA?

Merci, Madame KALNIŅA-LUKAŠEVICA.

Le débat est clos.

La commission pour le respect des obligations et engagements des États membres du Conseil de l'Europe a présenté un projet de résolution sur lequel 5 amendements ont été déposés.

Tout amendement qui a été rejeté par la commission pour rapport à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés n'est pas mis aux voix en séance plénière et est déclaré définitivement rejeté, sauf si dix membres de l'Assemblée ou plus s'y opposent.

J’ai été informé par la présidente de la commission pour le respect des obligations et engagements des États membres du Conseil de l'Europe que les amendements no 2, 3, 4 et 5 ont été rejetés par la commission à une majorité des deux tiers des suffrages exprimés.

Est-ce bien le cas, Madame la présidente ?

Yes, several amendments were rejected by a two-thirds majority.

Oui, plusieurs amendements ont été rejetés à la majorité des deux tiers.

OK.

Mr Oleksii GONCHARENKO.

OK.

M. Oleksii GONCHARENKO.

Thank you, President.

As I know, unfortunately many members of the Monitoring Committee, because there were several committees at the same time, were not in place.

I think this is a very important amendment. And you heard all the speeches, all political groups, all spokespersons said, "We need to react". And this is very a important thing to say, the Amendment 2. So I would like to raise this Amendment and I want to ask you to support it.

Thank you.

Je vous remercie, Monsieur le Président.

Comme je le sais, de nombreux membres de la commission de suivi n'étaient malheureusement pas là, étant donné qu'il y avait plusieurs commissions en même temps.

Je pense qu'il s'agit d'un amendement très important. Vous avez entendu tous les discours, tous les groupes politiques, tous les porte-parole ont dit que nous devions réagir. Et c'est une chose très importante à dire.

Amendement 2 : je voudrais donc soulever cet amendement et vous demander de le soutenir.

Je vous remercie de votre attention.

As I said, the request of the Committee is rejected. So, each amendment will be taken...

We need 10 people to raise on this proposal by Mr Oleksii GONCHARENKO. So, we have 10.

Ms Mariia MEZENTSEVA, even injured, is dynamic, you know that.

Now I call Mr Eerik-Niiles KROSS to support Amendment 1. You have 30 seconds

Comme je l'ai dit, la demande de la commission est rejetée. 

Nous avons besoin de dix personnes pour intervenir sur cette proposition de M. Oleksii GONCHARENKO. Nous en avons donc dix.

Mme Mariia MEZENTSEVA est dynamique, vous le savez.

La parole est à M. Eerik-Niiles KROSS pour soutenir l'amendement 1. Vous avez 30 secondes.

Amendment 1 was supported by the Committee by a large majority and only the rest were rejected.

Amendment 1 is supported by the Committee.

L'amendement 1 a été soutenu par la commission à une large majorité et seuls les autres ont été rejetés.

Does anyone else wish to support the Amendment?

Does anyone wish to speak against the Amendment?

What is the opinion of the Committee?

We have already said it.

So I'll put it now to the vote.

The vote is open.

It's Amendment 1.

I have 71 that have voted already.

Petra, you said that you cannot vote...

[off mic: all good]

Okay.

The vote is closed.

I call for the result to be displayed.

Amendment 1 is adopted.

Amendment 2.

I call Mr Oleksii GONCHARENKO to support Amendment 2 in 30 seconds.

Quelqu'un souhaite-t-il soutenir l'amendement ?

Quelqu'un souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

Quel est l'avis de la commission ? Vous vous êtes déjà exprimés.

Je le mets donc aux voix.

Il s'agit de l'amendement 1.

J'ai 71 personnes qui ont déjà voté.

Madame BAYR, vous avez dit que vous ne pouviez pas voter.

[hors micro : très bien]

L'amendement 1 est adopté.

La parole est à M. Oleksii GONCHARENKO pour soutenir l'amendement 2.

Vous avez 30 secondes.

Thank you, President.

Dear colleagues,

Thank you very much for the support. 

That's the only one Amendment on which I and colleagues we insist. Only one.

But this is very important, because it's saying about the Georgian path to the European Union. It's saying about recent statements of Bidzina Ivanishvili about justifying the Russian Federation's war of aggression against Ukraine.

I said about this in my speech. This is very dangerous, and we need to put our attention on this.

We can't put our blind eye.

There is no word here about Mr Ivanishvili, who is really a shadow governor of Georgia.

I think it's not right, so please support just this one Amendment.

Thank you very much.

Merci, Monsieur le Président.

Chères et chers collègues,

Merci beaucoup pour votre soutien.

C'est le seul amendement sur lequel mes collègues et moi-même insistons. Un seul. Mais il est très important, car il concerne la voie de la Géorgie vers l'Union européenne. Il concerne les récentes déclarations de Bidzina Ivanishvili qui justifie la guerre d'agression de la Fédération de Russie contre l'Ukraine.

J'en ai parlé dans mon discours. C'est très dangereux et nous devons y prêter attention. Nous ne pouvons pas fermer les yeux.

Il n'y a aucun mot sur M. Bidzina Ivanishvili, qui est en réalité un gouverneur fantôme de la Géorgie.

Je pense que ce n'est pas juste, alors s'il vous plaît, soutenez juste cet amendement.

Merci beaucoup.

Thank you, Oleksii.

Does anyone else wish to support this Amendment?

Sorry.

Does anyone wish to speak against the Amendment?

Merci, Monsieur GONCHARENKO.

Quelqu'un d'autre souhaite-t-il soutenir cet amendement ?

Je suis désolé.

Quelqu'un souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

Thank you, Mister President.

I have seen the influence of our colleague Mr Oleksii GONCHARENKO to come back on this amendment, but, by naming several people, we thought at the level of the committee and the rapporteurs that this is a direct interference in the electoral campaign. It's certainly not the role of our Assembly to interfere directly in the election campaign. That's why we're against it.

Merci, Monsieur le Président.

J'ai vu l'influence que porte notre collègue M. Oleksii GONCHARENKO pour revenir sur cet amendement mais, en citant nommément plusieurs personnes, nous avons pensé au niveau de la commission et au niveau des rapporteurs qu'il s'agit d'une ingérence directe dans la campagne électorale. Ce n'est certainement pas le rôle de notre Assemblée d'avoir cette ingérence directe au niveau de la campagne électorale. Voilà pourquoi nous sommes contre.

Thank you, Mister KERN.

I shall now put the Amendment to the vote.

The vote is open.

The vote is closed.

I call now for the result to be displayed.

Amendment 2 is rejected.

Amendment 3.

I call Mr Oleksii GONCHARENKO to support Amendment 3.

You have 30 seconds.

Merci, Monsieur KERN.

Je mets maintenant l'amendement aux voix.

L'amendement 2 est rejeté.

La parole est à M. Oleksii GONCHARENKO pour soutenir l'amendement 3.

Vous disposez de 30 secondes.

Thank you very much.

As I told you, now we will follow the position of the Committee in all other amendments, so it was rejected, so I do not insist on other amendments.

Thank you.

Je vous remercie.

Comme je vous l'ai dit, nous allons maintenant suivre la position de la commission pour tous les autres amendements, qui ont donc été rejetés.

Je n'insiste donc pas sur d'autres amendements.

Does anyone...?

Yes, Ms Zanda KALNIŅA-LUKAŠEVICA.

Est-ce que quelqu'un veut prendre la parole ?

Oui, Mme Zanda KALNIŅA-LUKAŠEVICA.

The Amendment was rejected in the Committee by two thirds.

L'amendement a été rejeté en commission par une majorité des deux tiers.

By a two-thirds majority, you said? Ok.

I shall now put the Amendment to the vote.

The vote is open.

"It was withdrawn" [stated off mic].

You withdrew it, okay. So since the Amendment was withdrawn, we don't have to vote on it.

Let's now go to Amendment 4.

I call Mr Eerik-Niiles KROSS to support Amendment 4 in 30 seconds.

So you are talking about Amendment 3, Amendment 4, Amendment 5, am I right, Mr Oleksii GONCHARENKO?

À une majorité des deux tiers, avez-vous dit ? D'accord.

Je mets à présent l'amendement aux voix.

« Il a été retiré » [déclaré hors micro].

Vous l'avez retiré, d'accord. Donc, puisque l'amendement a été retiré, nous n'avons pas à le mettre aux voix.

Nous passons maintenant à l'amendement 4.

La parole est à M. Eerik-Niiles KROSS pour soutenir l'amendement 4 durant 30 secondes.

Vous parlez donc de l'amendement 3, de l'amendement 4, de l'amendement 5, n'est-ce pas, Monsieur GONCHARENKO ?

Yes.

Oui.

OK.

We will now proceed to vote on the draft Resolution contained in Document 16018, as amended.

The vote is open.

The vote is closed.

I call for the result to be displayed.

The draft Resolution in Document 16018, as amended, is adopted.

Dear colleagues,

The next item of business this morning is the debate on the Report titled “An urgent call to Europe and its partners: envisioning immediate and long-term policy solutions in support of the displaced people of Ukraine” (Doc. 16002) presented by Ms Lise SELNES on behalf of the Committee on Migration, Refugees and Displaced Persons.

In order to finish by 1:00 p.m., we will start to hear the replies to the debate at about 12:30 p.m.

And I call... we have to wait for Ms Lise SELNES to come.

Nous allons maintenant procéder au vote sur le projet de résolution contenu dans le Doc. 16018, tel qu'amendé.

Le projet de résolution contenu dans le Doc. 16018, tel qu'amendé, est adopté.

L'ordre du jour appelle la présentation et le débat sur le rapport de Mme Lise SELNES, au nom de la commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées, intitulé : « Un appel urgent à l’Europe et à ses partenaires : envisager des solutions politiques immédiates et à long terme en soutien aux personnes déplacées d’Ukraine. » (Doc. 16002).

Afin de terminer avant 13 heures, nous commencerons à entendre les réponses au débat vers 12 h 30.

Nous devons attendre Mme Lise SELNES.

For technical reasons, I was unable to vote for the adopted resolution. My intention was to vote in favour of the resolution.

Pour des raisons techniques, je n'ai pas pu voter pour la résolution adoptée. Mon intention était de voter en faveur de la résolution.

Ok, you can start.

The next item of business this morning is the debate on the report titled "An urgent call to Europe and its partners: envisioning immediate and long-term policy solutions in support of the displaced people of Ukraine", presented by Ms Lise SELNES on behalf of the Committee on Migration, Refugees and Displaced Persons.

In order to finish by 1:00 p.m. we will start to hear the replies to the debate at about 12:30 p.m.

I draw to members' attention that the revised compendium of amendments for the debate on Document 16002 has been issued this morning.

I call Ms Lise SELNES, rapporteur.

You have 10 minutes now, and 3 minutes at the end to reply to the debate.

The floor is yours.

Vous pouvez commencer.

L'ordre du jour appelle le débat sur le rapport intitulé « Un appel urgent à l’Europe et à ses partenaires: envisager des solutions politiques immédiates et à long terme en soutien aux personnes déplacées d’Ukraine », présenté par Mme Lise SELNES au nom de la commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées.

Afin de terminer à 13 heures, nous commencerons à entendre les réponses au débat vers 12 h 30.

J'attire l'attention des membres de la commission sur le fait que le recueil d'amendements révisé pour le débat sur le document 16002 a été publié ce matin.

La parole est à Mme Lise SELNES, rapporteure.

Vous disposez de 10 minutes et de 3 minutes à la fin pour répondre au débat.

La parole est à Mme Lise SELNES.

Madam President,

Dear colleagues,

An urgent call to Europe and its partners to envision immediate and long-term policy solutions in support of the displaced people of Ukraine.

This report is about the people of Ukraine. To keep a people-centred approach in policy making in times of crisis is crucial, bearing in mind the importance of finding the right balance between protecting civilians affected by the war and enhancing the capacity of the state to defend itself. When its existence is under threat, appropriate consideration should be given.

This report spans far and wide and is about the people in Ukraine who no longer live in their homes. The people who have fled to Europe – 5.9 million people, 500 000 people outside Europe – it is still necessary that the solidarity made by countries in Europe, the Temporary Protection Act must continue and we call upon the states to prolong this or look at the opening of new avenues that also will make it possible for Ukrainian refugees to get access to rights available for asylum seekers.

In this framework, it demands several things: it's very important to get access to labour markets, housing, the importance of school and culture, and of course, language – the importance of creating opportunities for the displaced people from Ukraine to preserve and promote their cultural heritage.

One group I especially want to mention, in addition to the children, are the elderly people living abroad granting them status as pensioners. This is also important.

As for the internally displaced people, the people that are – you can say – refugees in their own country – around 5 million people – they do not live in their homes any more. These people stayed after the invasion, maybe their homes were broken, maybe they want to support their loved ones in war. This report asks for resolute actions to contribute to the protection of IDPs in Ukraine, especially with an emphasis on internally displaced children and their families. Long-term support programmes for IDPs who are living in Ukraine, for housing, schools, social support, access to the labour market.

As regards the third group that I will mention, the forcibly displaced children of Ukraine, I know that the children of Ukraine have suffered incredible hardship since the beginning of the Russian Federation's aggression. Specific measures must be put in place to help children retained in the Federation of Russia or Belarus against their will to be reunited with their families in Ukraine or elsewhere in Europe. It is a need to enhance co-operation between various parties and mechanisms to help return forcibly displaced children. Third-party interventions can offer guarantees for impartiality and effectiveness.

As regards the prisoners of war, the fourth group, the Assembly should address the issue and the efforts deployed to negotiate the release as a matter of urgency. The bogus trials opened by the occupying forces of the Russian Federation against the Ukrainian prisoners of war should be halted as they are unlawful under international humanitarian and human rights law.

The tragedy of displacement will leave a definite mark on the lives of the people of Ukraine. This report sets the scene for future targeted actions. It highlights the needs of specific groups of people, the internally displaced persons, the persons who fled the war of aggression and are now under temporary protection in Europe, and those who are forcibly displaced or deported to the Russian Federation and Belarus, and the prisoners of war or forcibly displaced children. The tragedy of displacement will leave a defining mark on the lives of the people of Ukraine.

The international community should do its utmost to ensure that they are protected.

Thank you.

Madame la Présidente,

Chers collègues,

Un appel urgent à l'Europe et à ses partenaires pour qu'ils envisagent des solutions politiques immédiates et à long terme en faveur des personnes déplacées d'Ukraine.

Ce rapport concerne le peuple ukrainien. Il est essentiel de conserver une approche centrée sur les personnes dans l'élaboration des politiques en temps de crise, en gardant à l'esprit l'importance de trouver un juste équilibre entre la protection des civils touchés par la guerre et le renforcement de la capacité de l'État à se défendre. Lorsque l'existence de l'État est menacée, il convient d'en tenir compte de manière appropriée.

Ce rapport s'étend sur un vaste territoire et concerne les Ukrainiens qui ne vivent plus chez eux. Pour les personnes qui ont fui vers l'Europe – 5,9 millions de personnes, 500 000 personnes en dehors de l'Europe – il est encore nécessaire que la solidarité faite par les pays en Europe, la loi sur la protection temporaire doit continuer et nous appelons les États à la prolonger ou à envisager l'ouverture de nouvelles voies qui permettront également aux réfugiés ukrainiens d'avoir accès aux droits disponibles pour les demandeurs d'asile.

Dans ce cadre, plusieurs choses sont nécessaires : il est très important d'avoir accès au marché du travail, au logement, à l'école et à la culture, et bien sûr à la langue – il est important de créer des opportunités pour les personnes déplacées d'Ukraine afin de préserver et de promouvoir leur héritage culturel.

Outre les enfants, je tiens particulièrement à mentionner les personnes âgées vivant à l'étranger, à qui l'on accorde le statut de retraité. Ce point est également important.

Quant aux personnes déplacées à l'intérieur du pays, les personnes qui sont, on peut le dire, des réfugiés dans leur propre pays – environ 5 millions de personnes –, elles ne vivent plus dans leur maison. Ces personnes sont restées après l'invasion, peut-être parce que leurs maisons ont été brisées, peut-être parce qu'elles veulent soutenir leurs proches dans la guerre. Ce rapport demande des actions résolues pour contribuer à la protection des personnes déplacées en Ukraine, notamment en mettant l'accent sur les enfants déplacés à l'intérieur du pays et leurs familles. Des programmes de soutien à long terme pour les personnes déplacées qui vivent en Ukraine, pour le logement, les écoles, le soutien social, l'accès au marché du travail.

En ce qui concerne le troisième groupe que je mentionnerai, les enfants ukrainiens déplacés de force, je sais que les enfants ukrainiens ont subi des épreuves incroyables depuis le début de l'agression de la Fédération de Russie. Des mesures spécifiques doivent être mises en place pour aider les enfants retenus contre leur gré dans la Fédération de Russie ou au Bélarus à retrouver leur famille en Ukraine ou ailleurs en Europe. Il est nécessaire de renforcer la coopération entre les différentes parties et les mécanismes d'aide au retour des enfants déplacés de force. Les interventions de tiers peuvent offrir des garanties d'impartialité et d'efficacité.

En ce qui concerne les prisonniers de guerre, le quatrième groupe, l'Assemblée devrait se pencher d'urgence sur la question et sur les efforts déployés pour négocier leur libération. Les faux procès ouverts par les forces d'occupation de la Fédération de Russie contre les prisonniers de guerre ukrainiens devraient être interrompus car ils sont illégaux au regard du droit international humanitaire et des droits humains.

La tragédie des déplacements laissera une trace indélébile dans la vie du peuple ukrainien. Le présent rapport prépare le terrain pour de futures actions ciblées. Il met l'accent sur les besoins de groupes spécifiques de personnes, les personnes déplacées à l'intérieur du pays, les personnes qui ont fui la guerre d'agression et sont maintenant sous protection temporaire en Europe, et celles qui sont déplacées de force ou déportées vers la Fédération de Russie et le Bélarus, ainsi que les prisonniers de guerre ou les enfants déplacés de force. La tragédie du déplacement laissera une marque déterminante dans la vie du peuple ukrainien.

La communauté internationale doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour assurer leur protection.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you, Madam Selnes, for your statement.

Now we move to the debate, and we will first hear from the Speakers on behalf of the political groups.

I call first Ms Laura CASTEL on behalf of UEL.

Merci, Madame, pour votre intervention.

Nous passons maintenant au débat, et nous allons d'abord entendre les orateurs au nom des groupes politiques.

La parole est à Mme Laura CASTEL, au nom du Groupe pour la gauche unitaire européenne.

Thank you.

Thank you, Chair.

First, let me, on behalf of our group, convey our gratitude to the rapporteur for this resolution.

We strongly support what the report emphasises.

That is to say, the necessity for reinforced international solidarity and increased support for refugees and the internally displaced persons within Ukraine.

This aggression, this war, has reinforced inequalities and suffering among the vulnerable Ukrainian population.

This is why European countries and other international actors must mobilise resources to address urgent humanitarian needs.

We do agree that the current situation in Ukraine is unacceptable and constitutes a flagrant violation of a fundamental human right which we fight for within this organisation.

In this sense, forced deportations, especially of children, are an attempt by Russia to destroy Ukraine's national identity.

Concrete actions are required to support Ukrainian people, ensuring the protection and return of deported children.

It is our duty to work together to put an end to these violations of human rights.

However, from our point of view, it is crucial and urgent not to forget other vulnerable populations who are also suffering around the world. Too often, our attention focuses on one crisis at a time, thereby neglecting other human tragedies.

Conflicts in Syria, Yemen, Afghanistan, Palestine, Kurdistan, and many other regions, continue to cause unimaginable suffering.

Refugees from these conflict zones deserve just as much of our attention and assistance. All the lives of all human beings have the same value, the same dignity, and they suffer in the same way.

The international community must adopt a comprehensive and coherent approach to protect all refugees and displaced persons regardless of their origin or the geopolitical context of the crisis.

Regarding this, we, the Council of Europe, could use the example of a mobilisation for Ukraine to shed light on other neglected conflicts and suffering.

Thanks for this report again, and we encourage to support it.

Thank you.

Merci, Madame la Présidente.

Tout d'abord, permettez-moi, au nom de notre groupe, d'exprimer notre gratitude à la rapporteure pour cette résolution.

Nous soutenons fermement ce que le rapport souligne. C'est-à-dire la nécessité de renforcer la solidarité internationale et d'accroître le soutien aux réfugiés et aux personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine.

Cette agression, cette guerre, a renforcé les inégalités et les souffrances au sein de la population ukrainienne vulnérable. C'est pourquoi les pays européens et les autres acteurs internationaux doivent mobiliser des ressources pour répondre aux besoins humanitaires urgents.

Nous sommes d'accord pour dire que la situation actuelle en Ukraine est inacceptable et constitue une violation flagrante d'un droit humain fondamental pour lequel nous nous battons au sein de cette Organisation. En ce sens, les déportations forcées, en particulier des enfants, sont une tentative de la Russie de détruire l'identité nationale de l'Ukraine. Des actions concrètes sont nécessaires pour soutenir le peuple ukrainien, en assurant la protection et le retour des enfants déportés.

Il est de notre devoir de travailler ensemble pour mettre fin à ces violations des droits humains. Cependant, de notre point de vue, il est crucial et urgent de ne pas oublier d'autres populations vulnérables qui souffrent également dans le monde. Trop souvent, notre attention se concentre sur une crise à la fois, négligeant ainsi d'autres tragédies humaines.

Les conflits en Syrie, au Yémen, en Afghanistan, en Palestine, au Kurdistan et dans bien d'autres régions continuent de causer des souffrances inimaginables. Les réfugiés de ces zones de conflit méritent tout autant notre attention et notre assistance. Toutes les vies de tous les êtres humains ont la même valeur, la même dignité, et ils souffrent de la même manière.

La communauté internationale doit adopter une approche globale et cohérente pour protéger tous les réfugiés et les personnes déplacées, indépendamment de leur origine ou du contexte géopolitique de la crise. A cet égard, nous, le Conseil de l'Europe, pourrions utiliser l'exemple d'une mobilisation pour l'Ukraine afin de mettre en lumière d'autres conflits et souffrances négligés.

Nous vous remercions à nouveau pour ce rapport et nous vous encourageons à le soutenir.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you, Madam Castel.

I now give the floor to Ms Anna-Kristiina MIKKONEN on behalf of the Socialist Group.

3 minutes.

Merci, Madame Castel.

Je donne maintenant la parole à Mme Anna-Kristiina MIKKONEN au nom du Groupe des socialistes, démocrates et verts.

Vous disposez de 3 minutes.

Madam Chair,

Dear colleagues,

The world is facing the biggest migration process since the Second World War. Millions of Ukrainians have been forced to leave their homes and seek refuge elsewhere.

Since the start of Russia's illegal war of aggression, over 5.9 million Ukrainian citizens have taken refuge in Europe, and over 500 000 have moved outside the European area. In addition, there are around 5 million internally displaced people in Ukraine. The number of refugees could rise further as the pressure continues. According to the United Nations, over 14.6 million people, or 40% of the Ukrainian population, will need humanitarian aid this year.

Help for displaced people in Ukraine is more urgent than ever. We must create the conditions for the safe return of forcibly-transferred children and other Ukrainian civilians. We must put an end to these crimes and punish the perpetrators. The Russian Federation must immediately release all those forcibly transferred in Russia or elsewhere.

Specific measures must be put in place to help internally displaced children, who are also traumatised by Russia's relentless bombardments. Specific, individual protection measures must be put in place.

We need communication with the various international players and organisations that are working to ensure an effective search for children. We need initiatives to help Ukraine defend itself and consolidate and rebuild its society with the aim of increasing its strength and resilience in the face of present and future challenges.

Investing in Ukraine's resilience means investing in making the whole of Europe stronger with better protected borders. These include the establishment of an international compensation mechanism, in which the Council of Europe is ready to play its part, and discussions on the creation of a new international tribunal on the crime of aggression. There are certain difficulties, but we're going to do it.

At this critical moment, we must not hesitate to support Ukraine. The time has come to pay greater attention to building lasting peace in the world.

Our group supports the report and the resolution.

Thank you for your attention.

Slava Ukraini!

Madame la Présidente,

Chers collègues,

Le monde est confronté au plus grand processus de migration depuis la seconde guerre mondiale. Des millions d'Ukrainiens ont été contraints de quitter leur foyer et de trouver refuge ailleurs.

Depuis le début de la guerre d'agression illégale de la Russie, plus de 5,9 millions de citoyens ukrainiens se sont réfugiés en Europe et plus de 500 000 se sont déplacés en dehors de l'espace européen. En outre, l'Ukraine compte environ 5 million de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays. Le nombre de réfugiés pourrait encore augmenter à mesure que la pression se poursuit. Selon l'Organisation des Nations Unies, plus de 14,6 millions de personnes, soit 40 % de la population ukrainienne, auront besoin d'une aide humanitaire cette année.

L'aide aux personnes déplacées en Ukraine est plus urgente que jamais. Nous devons créer les conditions de retour en toute sécurité des enfants transférés de force et d'autres civils ukrainiens. Nous devons mettre fin à ces crimes et sanctionner leurs auteurs. La Fédération de Russie doit libérer immédiatement toutes les personnes transférées de force, en Russie ou ailleurs.

Des mesures spécifiques doivent être mises en place pour aider les enfants déplacés à l'intérieur du pays, qui sont en outre traumatisés par les bombardements incessants de la Russie. Des mesures de protection spécifiques et individuelles doivent être mises en place.

Nous avons besoin de communication avec les différents acteurs et organisations internationaux qui agissent en faveur d'une recherche effective des enfants. Nous avons besoin d'initiatives pour aider l'Ukraine à se défendre et à consolider et reconstruire sa société, dans le but d'accroître sa force et sa résilience face aux défis présents et futurs.

Investir dans la résilience de l'Ukraine revient à investir pour rendre l'ensemble de l'Europe plus forte et dotée de frontières mieux protégées. Il s'agit de la mise en place d'un mécanisme international d'indemnisation dans lequel le Conseil de l'Europe est prêt à jouer son rôle et dans les discussions sur la création d'un nouveau tribunal international sur le crime d'agression. Il y a certaines difficultés mais nous allons le faire.

En ce moment critique, nous ne devons pas hésiter à soutenir l'Ukraine. Le temps est venu d'accorder une plus grande attention à la construction d'une paix durable dans le monde.

Notre groupe soutient le rapport et la résolution.

Je vous remercie de votre attention.

Slava Ukraini.

Thank you.

Now the floor goes to Mr Yuriy KAMELCHUK on behalf of the Group of the European People's Party.

Please, the floor is yours. 3 minutes.

Je vous remercie.

La parole est maintenant à M. Yuriy KAMELCHUK, au nom du Groupe du Parti populaire européen.

La parole est à vous.

Vous disposez de 3 minutes.

Dear Chair, honourable members of the Parliamentary Assembly.

I would like to thank our rapporteur Ms Lise SELNES.

And at the beginning I need to remind you that the war of Russia against Ukraine started in 2014, from Ukrainian peninsula Crimea. And I was in Yalta that day, and I will never forget this feeling and the smell of the war.

Today, I bring to your urgent attention the dire situation formed by the displaced people of Ukraine, a humanitarian crisis that necessitates our immediate and long-term commitment. As the war conflict persists, over 14.6 million Ukrainians require humanitarian assistance. Tragically, by the end of 2023, funding for refugee protection needs meet only 53% of necessary resources.

This report presents targeted actions addressing the needs of various displaced groups:

- those internally displaced within Ukraine,

- those under temporary protection in Europe,

- and those forcibly displaced to the Russian Federation and Belarus.

The profound impact of displacement on Ukrainians underscores the necessity for the international community to safeguard the rights and facilitate their involvement in Ukraine's post-war recovery. We must advocate for the release of individuals forcibly moved to Russia and Belarus and enhance co-operation between parties and assist the return of displaced children. Our support must encompass both immediate humanitarian aid and long-term recovery strategies.

Notably on 20 March 2024, the European Commission disbursed €4.5 billion as part of new Ukraine facility, aiding Ukraine in maintaining its essential public services. Looking ahead, long-term support for internally displaced persons should include access to social housing and financial aid for rebuilding homes and starting new businesses. With Ukraine's recent accession to the Council of Europe Development Bank in July 2024, we can now extend emergency assistance and foster the integration of Ukrainian temporary displaced persons and IDPs.

Particularly for Ukraine's children abroad, more robust regulatory measures are necessary to protect their rights in host countries, ensuring access to education, health care, and social support. Prioritising the teaching of the Ukrainian language is vital in preserving their national identity and facilitating the integration of Ukrainian students into the European education system.

Moreover, the issue of Ukrainian prisoners of war remains critical.

Following the Assembly written Declaration 778, we call on the International Committee of the Red Cross and the international community to enforce compliance with international humanitarian law by the Russian Federation.

In conclusion, the Assembly is committed to support Ukraine in creating safe conditions for its displaced citizens, aiding their eventual return and rebuilding a strong resilient Ukraine that upholds the values shared by the Council of Europe member states.

Thank you for your commitment to this pressing issue.

Madame la Présidente,

Mesdames et Messieurs les membres de l'Assemblée parlementaire,

Je voudrais remercier notre rapporteure, Mme Lise SELNES.

Pour commencer, je dois vous rappeler que la guerre de la Russie contre l'Ukraine a commencé en 2014, depuis la péninsule ukrainienne de Crimée. J'étais à Yalta ce jour-là et je n'oublierai jamais cette sensation et l'odeur de la guerre. Aujourd'hui, j'attire votre attention sur la situation désastreuse dans laquelle se trouvent les personnes déplacées en Ukraine, une crise humanitaire qui nécessite notre engagement immédiat et à long terme.

Alors que le conflit persiste, plus de 14,6 millions d'Ukrainiens ont besoin d'une aide humanitaire. Tragiquement, fin 2023, le financement des besoins de protection des réfugiés n'atteindra que 53 % des ressources nécessaires.

Ce rapport présente des actions ciblées répondant aux besoins de différents groupes de personnes déplacées :

- les personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine

- les personnes bénéficiant d'une protection temporaire en Europe,

- et les personnes déplacées de force vers la Fédération de Russie et le Bélarus.

L'impact profond des déplacements sur les Ukrainiens souligne la nécessité pour la communauté internationale de protéger leurs droits et de faciliter leur participation au redressement de l'Ukraine après la guerre. Nous devons plaider pour la libération des personnes déplacées de force en Russie et au Bélarus, renforcer la coopération entre les parties et aider au retour des enfants déplacés. Notre soutien doit porter à la fois sur l'aide humanitaire immédiate et sur les stratégies de redressement à long terme.

Notamment, le 20 mars 2024, la Commission européenne a déboursé 4,5 milliards d'euros dans le cadre de la nouvelle facilité pour l'Ukraine, afin d'aider l'Ukraine à maintenir ses services publics essentiels. À l'avenir, le soutien à long terme aux personnes déplacées à l'intérieur du pays devrait inclure l'accès à des logements sociaux et une aide financière pour la reconstruction des maisons et la création de nouvelles entreprises. Avec la récente adhésion de l'Ukraine à la Banque de développement du Conseil de l'Europe en juillet 2024, nous pouvons désormais étendre l'aide d'urgence et favoriser l'intégration des personnes déplacées temporairement et des personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine.

En particulier pour les enfants ukrainiens à l'étranger, des mesures réglementaires plus solides sont nécessaires pour protéger leurs droits dans les pays d'accueil, en garantissant l'accès à l'éducation, aux soins de santé et à l'aide sociale. Il est essentiel de donner la priorité à l'enseignement de la langue ukrainienne pour préserver leur identité nationale et faciliter l'intégration des étudiants ukrainiens dans le système éducatif européen.

En outre, la question des prisonniers de guerre ukrainiens reste cruciale. À la suite de la déclaration écrite 778 de l'Assemblée, nous appelons le Comité international de la Croix-Rouge et la communauté internationale à faire respecter le droit humanitaire international par la Fédération de Russie.

En conclusion, l'Assemblée s'engage à soutenir l'Ukraine dans la création de conditions de sécurité pour ses citoyens déplacés, en aidant leur retour éventuel et en reconstruisant une Ukraine forte et résiliente qui défend les valeurs partagées par les États membres du Conseil de l'Europe.

Nous vous remercions de votre engagement sur cette question urgente.

Thank you, Mister Yuriy KAMELCHUK.

The next speaker is Mr Markus WIECHEL on behalf of the European Conservatives Group and Democratic Alliance.

Please, the floor is yours.

Merci, Monsieur KAMELCHUK.

L'orateur suivant est M. Markus WIECHEL, au nom du Groupe des conservateurs européens et Alliance démocratique.

La parole est à vous.

Thank you, Madam President.

Our rapporteur [inaudible..] record time written a very good report on a highly important and complicated subject, namely what needs to be done following the displacement of over 10 million Ukrainians from their homes, whether abroad, in Europe or beyond, or in Ukraine itself.

This comes following Russia's unprovoked and utterly cruel and brutal invasion of the country. Not since the years following the Second World War has Europe experienced something on this level.

As our rapporteur points out, we must not only provide sufficient immediate assistance to those displaced, but we must also recognise that we are in this for the long haul. As far as the material aspects are concerned we must work on the basis of well thought-out plans co-ordinated between all our donor states. Many such projects, for instance in the physical reconstruction of bombed-out cities, will, however, of course have to wait an eventual end to hostilities. An end that must be acceptable and co-ordinated with Ukraine.

We must also remain aware of the sensitive post-traumatic state of many of the refugees in connection with their evacuation. Not only just the loss of their homes, but possibly also something worse, namely the loss of or separation from their children or their partners killed in battle, or relatives or friends that disappeared. Those displaced to Russia or Belarus, whether by force or not, including children, may be sent there for ratification, must also be approached if at all feasible.

My group and myself are proud about free Europe's rapid and massive military and other support that has been supplied to our Ukrainian fellow Europeans. I am convinced that additional future assistance will continue, including from the rapporteur's own home country, Norway, whose aid, along with that of many other countries, is very impressive.

Our group looks forward to what promises to be a highly fruitful debate.

Thank you, Madam President.

Merci, Madame la Présidente.

Notre rapporteure a rédigé un très bon rapport sur un sujet extrêmement important et compliqué, à savoir ce qu'il convient de faire à la suite du déplacement de plus de 10 millions d'Ukrainiens de leurs foyers, que ce soit à l'étranger, en Europe ou ailleurs, ou en Ukraine même.

Cette situation fait suite à l'invasion non provoquée et totalement cruelle et brutale du pays par la Russie. Depuis les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, l'Europe n'a jamais connu un événement d'une telle ampleur. Comme le souligne notre rapporteure, nous devons non seulement fournir une assistance immédiate suffisante aux personnes déplacées, mais nous devons également reconnaître que nous sommes engagés sur le long terme.

En ce qui concerne les aspects matériels, nous devons travailler sur la base de plans bien conçus et coordonnés entre tous nos États donateurs. Beaucoup de ces projets, par exemple la reconstruction physique des villes bombardées, devront bien sûr attendre la fin des hostilités ; une fin qui doit être acceptable et coordonnée avec l'Ukraine.

Nous devons également rester conscients de l'état post-traumatique sensible de nombreux réfugiés en rapport avec leur évacuation. Il ne s'agit pas seulement de la perte de leur maison, mais peut-être aussi de quelque chose de plus grave, à savoir la perte ou la séparation de leurs enfants ou de leurs partenaires tués au combat, ou de parents ou d'amis qui ont disparu. Il y a aussi le problème d'une russification forcée d'une partie de la population, des personnes déplacées en Russie ou au Bélarus, que ce soit par la force ou non, qui sont aujourd'hui sous le contrôle des Russes.

Mon groupe et moi-même sommes fiers de l'aide rapide et massive, militaire et autre, que l'Europe libre a apportée à nos concitoyens ukrainiens. Je suis convaincu que l'assistance se poursuivra à l'avenir, y compris de la part du pays d'origine de la rapporteure, la Norvège, dont l'aide, ainsi que celle de nombreux autres pays, est très impressionnante.

Notre groupe se réjouit de ce qui promet d'être un débat très fructueux.

Je vous remercie, Madame la Présidente.

Thank you, Mister Markus WIECHEL.

Next speaker is Ms Yevheniia KRAVCHUK, on behalf of the Alliance of Liberals and Democrats for Europe.

Merci, Monsieur WIECHEL.

L'orateur suivant est Mme Yevheniia KRAVCHUK, au nom de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe.

Thank you, Madam Chair.

It apparently works only when you have the badge to vote.

Well, thank you, Madam Chair.

Thank you to our rapporteur.

It's a very important report for both those Ukrainians who seek temporary shelter outside of Ukraine, in the member states. I thank you for this support.

But also, for the first time, we tackle the issue of the internally displaced people of Ukraine.

This is very important, because we have over 5 million of them inside of Ukraine. They need aid as well.

Of course, the situation with abducted civilians, especially abducted Ukrainian kids.

Today, more than 5.9 million Ukrainian citizens have found a temporary shelter in Europe, with an additional 500 000 displaced outside the continent.

Inside Ukraine, approximately 5 million people remain internally displaced, continuing to live in uncertainty.

In this vital moment, adopting a people-centred approach to policy making is imperative.

The Parliamentary Assembly must advocate for enhanced support directed towards internally displaced persons (IDPs) within Ukraine.

Swift humanitarian aid is vital, particularly for children and their families, as well as the elderly, who are among the most vulnerable.

For those displaced outside Ukraine and currently under temporary protection in Europe, EU member states should commit to granting the right to legal residence after a three-year period.

Additionally, we must urge the immediate release of those individuals, especially kids, forcibly transferred or deported to the Russian Federation and Belarus.

Third-party interventions can offer them the partiality and effectiveness needed to achieve these goals. We would be grateful for any help.

Comprehensive support for Ukrainians inside and outside the country is non-negotiable. This includes financial assistance, access to social housing and support for IDPs aspiring to rebuild their lives and start businesses.

I would really would like to thank the rapporteur to include a reference to my report that was voted yesterday.

So: "The Assembly highlights the importance of creating opportunities for the displaced people of Ukraine to preserve and promote their cultural heritage, facilitate their access to their own heritage encouraging cultural exchange programmes, partnerships, joint artistic collaborations and the organisation of cultural festivals and exhibitions. Provide support and resources for artists, writers, musicians and other cultural professionals by finding initiatives, grants and resident programmes. Promote the Ukrainian language by supporting independent publishers and translators of Ukrainian literature and by setting up dedicated bookshelves in libraries."

Supporting this draft resolution is not just an act of solidarity, it's a moral thing to do. It's our duty, of course, and we are thankful for that.

By adopting this resolution, we reaffirm our commitment to protecting the rights of Ukrainian citizens and providing much needed support to those devastated by war.

Together we can help restore hope, dignity and justice to the millions of Ukrainians.

Thank you.

Slava Ukraini!

Apparemment, cela ne fonctionne que lorsque vous avez le badge pour voter.

Merci, Madame la Présidente.

Merci à notre rapporteure.

C'est un rapport très important pour les Ukrainiens qui cherchent un abri temporaire en dehors de l'Ukraine, dans les États membres. Je vous remercie pour ce soutien.

Mais aussi, pour la première fois, nous abordons la question des personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine. C'est très important, car il y en a plus de 5 millions. Elles ont également besoin d'aide. Bien sûr, il faut aborder également la situation des civils enlevés, en particulier les enfants ukrainiens enlevés.

Aujourd'hui, plus de 5,9 millions de citoyens ukrainiens ont trouvé un abri temporaire en Europe, et 500 000 autres ont été déplacés en dehors du continent. En Ukraine, environ 5 millions de personnes restent déplacées à l'intérieur du pays et continuent de vivre dans l'incertitude.

En ce moment crucial, il est impératif d'adopter une approche de l'élaboration des politiques centrée sur les personnes. L'Assemblée parlementaire doit plaider en faveur d'un soutien accru aux personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine. Une aide humanitaire rapide est vitale, en particulier pour les enfants et leurs familles, ainsi que pour les personnes âgées, qui sont parmi les plus vulnérables.

Pour les personnes déplacées hors d'Ukraine et bénéficiant actuellement d'une protection temporaire en Europe, les États membres de l'UE devraient s'engager à leur accorder le droit de résidence légale après une période de trois ans. En outre, nous devons insister sur la libération immédiate des personnes, en particulier des enfants, transférées de force ou déportées vers la Fédération de Russie et le Bélarus. Les interventions de tiers peuvent leur offrir l'impartialité et l'efficacité nécessaires pour atteindre ces objectifs. Nous vous serions reconnaissants de votre aide.

Un soutien global aux Ukrainiens à l'intérieur et à l'extérieur du pays n'est pas négociable. Cela comprend l'aide financière, l'accès aux logements sociaux et le soutien aux personnes déplacées qui aspirent à reconstruire leur vie et à créer des entreprises.

Je voudrais vraiment remercier la rapporteure d'inclure une référence à mon rapport qui a été voté hier.

Ainsi : « L'Assemblée souligne l'importance de créer des opportunités pour les personnes déplacées d'Ukraine afin de préserver et de promouvoir leur patrimoine culturel (...) ;  de faciliter leur accès à leur propre patrimoine, en encourageant les programmes d'échanges culturels, les partenariats, les collaborations artistiques conjointes et l'organisation de festivals et d'expositions culturelles ; de fournir une aide et des ressources aux artistes, écrivains, musiciens et autres professionnels de la culture en finançant des initiatives, des subventions et des programmes de résidence ; de promouvoir la langue ukrainienne, en soutenant les éditeurs indépendants, en facilitant les traductions de la littérature ukrainienne et en installant des étagères dédiées dans les bibliothèques. »

Soutenir ce projet de résolution n'est pas seulement un acte de solidarité, c'est une chose morale à faire. C'est notre devoir, bien sûr, et nous en sommes reconnaissants.

En adoptant cette résolution, nous réaffirmons notre engagement à protéger les droits des citoyens ukrainiens et à apporter un soutien indispensable à ceux qui ont été dévastés par la guerre. Ensemble, nous pouvons contribuer à redonner espoir, dignité et justice aux millions d'Ukrainiens.

Je vous remercie.

Slava Ukraini !

Thank you, Madam Yevheniia KRAVCHUK.

The speeches from behalf of the political groups are concluded.

The next speaker is Mr Lukas SAVICKAS.

Merci, Madame KRAVCHUK.

Les interventions au nom des groupes politiques sont terminées.

L'orateur suivant est M. Lukas SAVICKAS.

Dear President,

Dear colleagues,

We stand today at a pivotal moment in history, where, of course, our solidarity, our compassion, our resolve are being tested by the ongoing conflict in Ukraine. Today we are called open to envision and implement both immediate and long-term policy solutions to support millions of displaced by the tragic war.

Over 5.9 million Ukrainians have sought refuge in Europe and an additional 500 000 have fled to countries outside Europe. Within Ukraine around 5 million people are internally displaced and their lives uprooted and their futures uncertain.

Our response must be robust and multifaceted.

First and foremost, we must ensure the temporary protection granted to Ukrainians is extended and that legal pathways for their long-term residency are facilitated. The European Union's Temporary Protection Directive has been a lifeline, but we must build upon this foundation to provide lasting security and stability.

Humanitarian aid remains a critical priority. Approximately 14.6 million people in Ukraine require assistance with urgent needs in housing, healthcare and, of course, education. Displaced children and families must be at the forefront of our aid efforts, ensuring we receive the support necessary to rebuild their lives.

Furthermore, we must address the legal status of displaced Ukrainians under temporary protection. We must support Ukraine not just during this conflict but in the long-term recovery and rebuilding efforts that will follow. This, of course, includes the safe return and reintegration of displaced individuals, particularly children who have been forcibly removed from their families. Our international partners and humanitarian agencies play an indispensable role. We must collaborate closely with them to ensure that it reaches those in need and that their framework for the return and reintegration is strong and effective.

The scale of this crisis obligates us to act decisively. The Council of Europe must lead in supporting Ukraine's reconstruction and compensating for the damages caused by Russia's aggression and we must push for a transfer of frozen Russian state assets to our international compensation mechanism under our auspices ensuring the funds are being used to rebuild Ukraine and support displaced persons.

Our journey from sanctions to effective countermeasures begins here. This report is a crucial step. I welcome it. I thank the Rapporteur and, hopefully, it will have unanimous support.

Thank you.

Madame la Présidente,

Chers collègues,

Nous nous trouvons aujourd'hui à un moment charnière de l'histoire, où, bien sûr, notre solidarité, notre compassion et notre détermination sont mises à l'épreuve par le conflit en Ukraine. Aujourd'hui, nous sommes appelés à envisager et à mettre en œuvre des solutions politiques immédiates et à long terme pour soutenir les millions de personnes déplacées par cette guerre tragique.

Plus de 5,9 millions d'Ukrainiens ont cherché refuge en Europe et 500 000 autres ont fui vers des pays hors d'Europe. En Ukraine, environ 5 millions de personnes sont déplacées à l'intérieur du pays, leur vie est déracinée et leur avenir est incertain.

Notre réponse doit être solide et multiforme.

Tout d'abord, nous devons veiller à ce que la protection temporaire accordée aux Ukrainiens soit prolongée et à ce que les voies légales pour leur résidence à long terme soient facilitées. La directive de l'Union européenne sur la protection temporaire a été une bouée de sauvetage, mais nous devons nous appuyer sur cette base pour assurer une sécurité et une stabilité durables.

L'aide humanitaire reste une priorité essentielle. Environ 14,6 millions de personnes en Ukraine ont besoin d'aide pour répondre à des besoins urgents en matière de logement, de soins de santé et, bien sûr, d'éducation. Les enfants et les familles déplacés doivent être au premier plan de nos efforts d'aide, en veillant à ce qu'ils reçoivent le soutien nécessaire pour reconstruire leur vie.

En outre, nous devons nous pencher sur le statut juridique des Ukrainiens déplacés bénéficiant d'une protection temporaire. Nous devons soutenir l'Ukraine non seulement pendant ce conflit, mais aussi dans les efforts de redressement et de reconstruction à long terme qui suivront. Cela inclut bien sûr le retour en toute sécurité et la réintégration des personnes déplacées, en particulier des enfants qui ont été retirés de force à leur famille. Nos partenaires internationaux et les agences humanitaires jouent un rôle indispensable. Nous devons collaborer étroitement avec eux pour veiller à ce que l'aide parvienne à ceux qui en ont besoin et que leur cadre pour le retour et la réintégration soit solide et efficace.

L'ampleur de cette crise nous oblige à agir de manière décisive. Le Conseil de l'Europe doit prendre l'initiative de soutenir la reconstruction de l'Ukraine et de compenser les dommages causés par l'agression russe. Nous devons faire pression pour que les avoirs gelés de l'État russe soient transférés à notre mécanisme international de compensation sous nos auspices, en veillant à ce que les fonds soient utilisés pour reconstruire l'Ukraine et venir en aide aux personnes déplacées.

C'est ici que commence notre voyage entre les sanctions et les contre-mesures efficaces. Ce rapport est une étape cruciale. Je m'en réjouis. Je remercie la rapporteure pour son rapport et j'espère que ce dernier bénéficiera d'un soutien unanime.

Thank you.

In the debate I call next Ms Lise CHRISTOFFERSEN.

Je vous remercie.

Dans le débat, la parole est à Mme Lise CHRISTOFFERSEN.

Madam President,

Dear colleagues,

I want to thank my Norwegian colleague for her work on this important report on people displaced by Russia's war against Ukraine. There are nearly six million Ukrainian refugees in other European countries, almost as many internally displaced within Ukraine itself, and in addition half a million who have sought refuge in countries outside Europe.

This is a humanitarian disaster that is almost impossible to comprehend. My home country, Norway, has a population of 5.5 million. The number of displaced persons from and within Ukraine is twice as many.

Like other countries, Norway has granted temporary collective protection to refugees from Ukraine. The report raises an important question. What if the war becomes long-lasting?

This is a topic with many aspects. Ukraine wants their people to return home. Primarily, those who have fled want the same. On the other hand, if the war is lengthy, they might have settled in their host countries. The report calls for permanent residence permits to be granted after three years. The Council of Europe member states promptly need to address this issue.

However, the most important question raised in the report is the need for our support of internally displaced persons within Ukraine itself. This support should be increased significantly. The municipalities in Ukraine hardest hit by the war need our support in order to take care of their residents. Likewise, our support is really needed in Ukrainian municipalities who receive large numbers of internally displaced persons.

One of the most important things to do is to ensure money to pay salaries, pensions, social support, and basic public services. In this way, we can help prevent that more people have to leave their country.

Humanitarian organisations, including the UN High Commissioner for Refugees, operating in war-torn areas and in the regions where the internally displaced are fleeing, also need our support. They facilitate urgent life-saving measures, humanitarian assistance like shelter, blankets, clothing, housing, and cash to cover essential living expenses for the most vulnerable, among them children.

No one knows how the war will develop. Areas, where internally displaced persons have sought safety, may become unsafe. Thus, we also need to prepare for new flows of Ukrainian refugees to our countries.

As the rapporteur states, it's urgent.

Thank you.

Madame la Présidente,

Chers collègues,

Je tiens à remercier ma collègue norvégienne pour son travail sur cet important rapport concernant les personnes déplacées par la guerre de la Russie contre l'Ukraine. Il y a près de six millions de réfugiés ukrainiens dans d'autres pays européens, presque autant de personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine elle-même, et en outre un demi-million qui ont cherché refuge dans des pays hors d'Europe.

Il s'agit d'une catastrophe humanitaire presque impossible à appréhender. Mon pays d'origine, la Norvège, compte 5,5 millions d'habitants. Le nombre de personnes déplacées en provenance et à l'intérieur de l'Ukraine est deux fois plus élevé.

Comme d'autres pays, la Norvège a accordé une protection collective temporaire aux réfugiés d'Ukraine. Le rapport soulève une question importante : que se passera-t-il si la guerre s'éternise ?

Ce sujet comporte de nombreux aspects. L'Ukraine souhaite que ses citoyens rentrent chez eux. Les personnes qui ont fui veulent la même chose. D'autre part, si la guerre se prolonge, ils pourraient s'être installés dans leur pays d'accueil. Le rapport demande que les permis de séjour permanents soient accordés au bout de trois ans. Les États membres du Conseil de l'Europe doivent rapidement se pencher sur cette question.

Toutefois, la question la plus importante soulevée dans le rapport est la nécessité de soutenir les personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine elle-même. Ce soutien devrait être augmenté de manière significative. Les municipalités ukrainiennes les plus durement touchées par la guerre ont besoin de notre soutien pour s'occuper de leurs habitants. De même, les municipalités ukrainiennes qui accueillent un grand nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays ont vraiment besoin de notre soutien.

L'une des choses les plus importantes à faire est d'assurer des fonds pour payer les salaires, les pensions, l'aide sociale et les services publics de base. De cette manière, nous pouvons éviter que davantage de personnes soient obligées de quitter leur pays.

Les organisations humanitaires, y compris le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, qui opèrent dans les zones déchirées par la guerre et dans les régions que fuient les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, ont également besoin de notre soutien. Elles facilitent les mesures urgentes de sauvetage, l'assistance humanitaire comme les abris, les couvertures, les vêtements, le logement et l'argent liquide pour couvrir les frais de subsistance essentiels des plus vulnérables, dont les enfants.

Personne ne sait comment la guerre va évoluer. Les zones où les personnes déplacées à l'intérieur du pays ont trouvé refuge peuvent devenir dangereuses. Nous devons donc également nous préparer à de nouveaux flux de réfugiés ukrainiens dans nos pays.

Comme le dit la rapporteure, c'est urgent.

Je vous remercie.

Thank you.

The next speaker is Mr Serhii SOBOLIEV.

You have to push just once.

Je vous remercie.

L'orateur suivant est M. Serhii SOBOLIEV.

Il suffit d'appuyer une seule fois.

Thank you Madam Rapporteur for your excellent report.

I think it's a big theme that we need to discuss, not only in this session but for a long period of time. And, of course, it's impossible to start my speech without a big thanks to all your governments, your parliaments all over the world, first of all, of European countries, countries that are members of the European Union, Canada, the United States, Türkiye and many, many other countries that are not members of European Union, for all your programmes of temporary protected, united for Ukraine. That is giving now possibility for millions of Ukrainians and their families to protect their lives in such circumstances. There are no figures, there are no official figures. We know only the figures of those who are registered in the countries, for example, of the European Union and the United States, and Canada, and Türkiye. It's nearly 5 million people. But there are no figures for our displaced persons who are now in Ukraine. The official figure is more than 5 million but you must understand it's twice that, because most of these people are living in the families of their relatives or friends. So you can imagine.

Before the war, in 2014, we had a population of 41 million. Fifteen million now are living abroad or in other territories inside Ukraine and they need help. But it's very important, maybe in other reports also, to stress the situation about all those who lost their houses since the first invasion of Russia and the occupation of Crimea, the part of Luhansk and Donetsk Oblast where hundreds and thousands of these people – Ukrainians, Crimean Tatars, and many, many other nationalities – have to leave their houses. So, for us, it's very important to understand that it's not only a case of some concrete spheres but I want to stress only one case. When the leader of the second-biggest faction in the Russian parliament, Mr Mironov, decided to have a child from Kherson who has parents, who has a grandmother, so they captured this child and now she is living in the family of the second biggest leader of a fraction of Russia. I think it's a good example of how Russians decided to use all these circumstances in order to do all to dissimulate the Ukrainian nation.

So, for us, your support of this report is a real recognition of all of our citizens.

Thank you very much.

Je vous remercie, Madame la rapporteure, pour votre excellent rapport.

Je pense qu'il s'agit d'un thème important dont nous devons discuter, non seulement au cours de cette session, mais aussi pendant une longue période. Et, bien sûr, il est impossible de commencer mon discours sans remercier chaleureusement tous vos gouvernements, vos parlements du monde entier : tout d'abord les pays européens, les pays membres de l'Union européenne, le Canada, les États-Unis, la Türkiye et de nombreux autres pays qui ne sont pas membres de l'Union européenne, pour tous vos programmes de protection temporaire, unis pour l'Ukraine.

Cela permet à des millions d'Ukrainiens et à leurs familles de protéger leur vie dans de telles circonstances. Il n'y a pas de chiffres, il n'y a pas de chiffres officiels. Nous ne connaissons que les chiffres des personnes enregistrées dans les pays, par exemple, de l'Union européenne, des États-Unis, du Canada et de la Türkiye ; cela représente près de 5 millions de personnes. Toutefois, il n'y a pas de chiffres pour les personnes déplacées qui se trouvent actuellement en Ukraine. Le chiffre officiel est de plus de 5 millions, mais vous devez comprendre que c'est le double, car la plupart de ces personnes vivent dans les familles de leurs proches ou de leurs amis. Vous pouvez donc imaginer.

Avant la guerre, en 2014, nous avions une population de 41 millions d'habitants. Aujourd'hui, 15 millions de personnes vivent à l'étranger ou dans d'autres territoires à l'intérieur de l'Ukraine et ont besoin d'aide. Mais il est très important, peut-être dans d'autres rapports également, de souligner la situation de tous ceux qui ont perdu leur maison depuis la première invasion de la Russie et l'occupation de la Crimée, la partie de l'Oblast de Louhansk et de Donetsk où des centaines et des milliers de ces personnes – Ukrainiens, Tatars de Crimée, et beaucoup d'autres nationalités – ont dû quitter leur maison. Pour nous, il est donc très important de comprendre qu'il ne s'agit pas seulement de quelques sphères concrètes. Mais je voudrais insister sur un cas : lorsque le chef de la deuxième plus grande faction du Parlement russe, M. Mironov, a décidé d'avoir un enfant de Kherson qui a des parents, qui a une grand-mère, cette fillette a été kidnappée et vit maintenant dans la famille du deuxième plus grand chef d'un groupe du Parlement russe. Je pense que c'est un bon exemple de la façon dont les Russes ont décidé d'utiliser toutes ces circonstances pour effacer la nation ukrainienne.

Pour nous, le soutien que vous apportez à ce rapport est une véritable reconnaissance à tous nos citoyens.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you.

In the debate I call next Lord Simon RUSSELL.

Please, the floor is yours.

Je vous remercie.

Dans le débat, la parole est à Lord Simon RUSSELL.

La parole est à vous.

Thank you, President.

I'd like to start off by thanking the rapporteur for a very timely report.

I first had the pleasure of going to Ukraine as part of the monitoring team from the Council of Europe in 2019.

I went there three times. I was there with the pre-election for the first round of the campaign and for the second. And it was a very memorable occasion. I remember in particular the large amount of IDPs that there were and the very smooth way in which they were dealt with in each of the polling stations we visited.

For the second round, it was like being in a large party. The atmosphere was positive, was optimistic, everybody felt there was a real chance to try and get away from some of the legacy issues that Ukraine had, in particular the rather malign influence of Russia.

Alas, of course, this was too good to be true. I was hoping to go back to Ukraine later on that year, in fact, to be the leader of the monitoring team for the parliamentary election.

However, the Ukrainian Government quite understandably withdrew the invitation for the Parliamentary Assembly of the Council of Europe to come, because in the interim, in what was probably not this Assembly's finest moment, it voted to readmit Russia. Not, I think, with the benefit of hindsight, a particularly clever thing to do.

Today, 28 months after Russia re-invaded Ukraine, we are clearly in a situation where there is a danger of fatigue, of weariness, competing crises all over the world, political, military, and economic.

As the previous speaker has said, the staggering fact that between a third and a half of the Ukrainian population in one form or another is dispossessed from where they would normally like to live is staggering.

This report is very timely and it's not simply about Ukraine, it is about us all. All of the different elements within this report are interlinked. It sets a considerable challenge for our states and a considerable challenge for us.

I think the lesson that I have drawn from this sort of problem was exemplified when we had a meeting with the Executive Director of Frontex, a couple of days ago. He said the way in which to deal with these sorts of problems is co-operate, co-operate, co-operate.

What I would suggest should be the case. I know in the case of Ukrainian children who are dispossessed there is a fantastic network information hub where it is possible for anybody to go in and understand exactly what is happening with those children wherever they are.

Could I suggest that if the same was the case with all of the other dispossessed people, it would be much easier for my government, for example, to be able to see what other governments were doing, to compare best practice, evolving best practice, and what doesn't work. If that doesn't exist at the moment, I think it would be a very good idea.

Thank you.

Merci, Madame la Présidente.

J'aimerais commencer par remercier la rapporteure pour ce rapport très opportun.

J'ai eu le plaisir de me rendre pour la première fois en Ukraine en tant que membre de l'équipe de suivi du Conseil de l'Europe en 2019.

J'y suis allé trois fois. J'étais là pour la pré-électorale, pour le premier tour de la campagne et pour le second. Ce fut un événement mémorable. Je me souviens en particulier du grand nombre de personnes déplacées à l'intérieur du pays et de la manière dont elles ont été traitées dans chacun des bureaux de vote que nous avons visités.

Pour le second tour, nous avons eu l'impression d'être dans une grande fête. L'atmosphère était positive, optimiste, tout le monde sentait qu'il y avait une réelle chance d'essayer de s'éloigner de certains des problèmes hérités de l'Ukraine, en particulier l'influence plutôt malveillante de la Russie.

Hélas, bien sûr, c'était trop beau pour être vrai. J'espérais retourner en Ukraine plus tard dans l'année, en fait, pour diriger l'équipe de surveillance des élections législatives.

Toutefois, le Gouvernement ukrainien a retiré l'invitation de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, ce qui est tout à fait compréhensible parce qu'entretemps, dans ce qui n'a probablement pas été le meilleur moment de cette Assemblée, elle a voté en faveur de la réadmission de la Russie. Avec le recul, je pense qu'il ne s'agissait pas d'une décision particulièrement intelligente.

Aujourd'hui, 28 mois après la ré-invasion de l'Ukraine par la Russie, nous sommes clairement dans une situation où il y a un risque de fatigue, de lassitude, de crises concurrentes dans le monde entier, politiques, militaires et économiques.

Comme l'a dit l'orateur précédent, le fait qu'entre un tiers et la moitié de la population ukrainienne soit, d'une manière ou d'une autre, dépossédée de l'endroit où elle aimerait normalement vivre est stupéfiant.

Ce rapport arrive à point nommé et ne concerne pas seulement l'Ukraine, il nous concerne tous. Tous les éléments de ce rapport sont liés entre eux. Il représente un défi considérable pour nos États et un défi considérable pour nous.

Je pense que la leçon que j'ai tirée de ce type de problème a été illustrée lors d'une réunion avec le directeur exécutif de Frontex, il y a quelques jours. Il a déclaré que la façon de traiter ce genre de problèmes est de coopérer, coopérer, coopérer.

C'est ce que je suggère de faire. Je sais que dans le cas des enfants ukrainiens dépossédés, il existe un fantastique réseau de centres d'information où n'importe qui peut entrer et comprendre exactement ce qui se passe avec ces enfants, où qu'ils se trouvent.

Puis-je suggérer que s'il en était de même pour toutes les autres personnes dépossédées, il serait beaucoup plus facile pour mon gouvernement, par exemple, de voir ce que font les autres gouvernements, de comparer les meilleures pratiques, l'évolution des meilleures pratiques et ce qui ne fonctionne pas. Si cela n'existe pas actuellement, je pense que ce serait une très bonne idée.

Je vous remercie de votre attention.

Thank you, Lord Simon RUSSELL.

The floor goes to Ms Lesia VASYLENKO.

Merci, Lord RUSSELL.

La parole est à Mme Lesia VASYLENKO.

Thank you.

Thank you, Madam President.

Thank you, colleagues, for this active discussion and the proposals therein.

Of course, thank you to Ms Lise SELNES, who has done a tremendous job covering the so many complex aspects and challenges of the forced migration that Ukrainians suffer as a result of Russia's continued aggression against Ukraine.

I take this opportunity also to thank all the hosting communities that have welcomed Ukrainians, provided homes and shelter to those in need at the most difficult times.

When we are talking about the numbers of the displaced Ukrainians, they are more than 10 million: more than 10 million people who have had to flee their homes at risk of physical extermination by Russia. Some 5 million Ukrainians are internally displaced, choosing to remain inside Ukraine. But over 6 million have chosen to move abroad, predominantly have spread across Europe.

These numbers are not exact however, and they can never be exact. You see, Ukrainians are not refugees in the classical understanding of the term. Rather, we are temporarily displaced persons, and we behave as such.

Through the past few years, we have seen waves of Ukrainians going in and out of the country. First, when the escalation of the aggression started. Then, when some of the territories of Ukraine have been liberated Ukrainians have come back to the country. Then, when there has been an escalation of the air raids and the nightly attacks and the blackouts. Then the Ukrainians have again, in waves, have started to flee the country again.

Who are these millions of people who we are talking about? 46% of the displaced Ukrainians are women, and 33% are children. The majority of the remaining 21% are the elderly.

For Ukraine, these demographical statistics are a true tragedy. This is our human capital gone. How do we get it back? Well, the best way is to give Ukraine more military aid, and give it fast, so we can end this war fast and make every part of Ukraine safe and liveable again for our people. We are working hard on this scenario at all political and diplomatic levels, and we are grateful to all the EU friends who are pushing for victory together with us.

Every day that our preferred scenario is not materialising, it becomes less and less realistic that all of the Ukrainians will come back home. Three years of life abroad is enough to not only adapt and integrate, but also to be on the way to full assimilation. We have to accept the fact that the longer the children stay in their new school systems, the harder, and hence, less likely, it will be for them to go back home. We have to accept the fact that new families may have formed in this time in the new host countries. As we have to realise that most of our people have learned a new language and found jobs they may be reluctant to leave. The host communities may also be reluctant to let them go, especially given how the coming of the Ukrainians has allowed for the rise of GDP in several eastern European countries.

We observe this with great sadness in Ukraine. The only thing we can do to mitigate the situation is to ensure that a strong link remains between the Ukrainians who have left and the country, Ukraine. For this, again, we require the help and the funding from the host communities.

It is not a big ask, but an ask still. It would mean a lot to the displaced people of Ukraine and to a country which cannot yet welcome these people home.

Thank you.

Je vous remercie.

Merci, Madame la Présidente.

Merci, chers collègues, pour cette discussion active et les propositions qu'elle contient.

Bien entendu, je remercie Mme Lise SELNES, qui a réalisé un travail remarquable en couvrant les nombreux aspects et défis complexes de la migration forcée dont souffrent les Ukrainiens en raison de l'agression continue de la Russie contre l'Ukraine.

Je saisis également cette occasion pour remercier toutes les communautés d'accueil qui ont accueilli les Ukrainiens, fourni des maisons et des abris à ceux qui en avaient besoin dans les moments les plus difficiles.

Le nombre d'Ukrainiens déplacés s'élève à plus de 10 millions : plus de 10 millions de personnes qui ont dû fuir leurs maisons au risque d'être physiquement exterminées par la Russie. Quelque 5 millions d'Ukrainiens sont déplacés à l'intérieur du pays, choisissant de rester en Ukraine. Mais plus de 6 millions ont choisi de partir à l'étranger, principalement en Europe.

Ces chiffres ne sont pas exacts et ne le seront jamais. En effet, les Ukrainiens ne sont pas des réfugiés au sens classique du terme. Nous sommes plutôt des personnes temporairement déplacées et nous nous comportons comme telles.

Ces dernières années, nous avons vu des vagues d'Ukrainiens entrer et sortir du pays. Tout d'abord, lorsque l'escalade de l'agression a commencé. Ensuite, lorsque certains territoires ukrainiens ont été libérés, les Ukrainiens sont revenus dans le pays. Ensuite, lorsqu'il y a eu une escalade des raids aériens, des attaques nocturnes et des coupures d'électricité. Les Ukrainiens ont alors recommencé, par vagues, à fuir le pays.

Qui sont ces millions de personnes dont nous parlons ? 46 % des Ukrainiens déplacés sont des femmes et 33 % des enfants. La majorité des 21 % restants sont des personnes âgées.

Pour l'Ukraine, ces statistiques démographiques sont une véritable tragédie. C'est notre capital humain qui a disparu. Comment le récupérer ? Eh bien, le meilleur moyen est de fournir à l'Ukraine une aide militaire plus importante, et ce rapidement, afin que nous puissions mettre fin à cette guerre rapidement et rendre chaque région de l'Ukraine sûre et vivable pour notre peuple. Nous travaillons d'arrache-pied sur ce scénario à tous les niveaux politiques et diplomatiques, et nous sommes reconnaissants à tous les amis de l'UE qui militent avec nous pour la victoire.

Chaque jour où notre scénario préféré ne se concrétise pas, il devient de moins en moins réaliste que tous les Ukrainiens rentrent chez eux. Trois ans de vie à l'étranger suffisent non seulement pour s'adapter et s'intégrer, mais aussi pour être sur la voie d'une assimilation totale. Nous devons accepter le fait que plus les enfants restent longtemps dans leur nouveau système scolaire, plus il leur sera difficile, et donc moins probable, de rentrer chez eux. Nous devons accepter le fait que de nouvelles familles peuvent s'être formées pendant cette période dans les nouveaux pays d'accueil. Nous devons nous rendre compte que la plupart de nos concitoyens ont appris une nouvelle langue et trouvé un emploi, et qu'ils peuvent être réticents à partir. Les communautés d'accueil peuvent également être réticentes à les laisser partir, surtout si l'on considère que l'arrivée des Ukrainiens a permis l'augmentation du PIB dans plusieurs pays d'Europe de l'Est.

Nous observons cela avec une grande tristesse en Ukraine. La seule chose que nous puissions faire pour atténuer la situation est de veiller à ce qu'un lien solide subsiste entre les Ukrainiens qui sont partis et le pays, l'Ukraine. Pour cela, nous avons besoin de l'aide et du financement des communautés d'accueil.

Ce n'est pas une grande demande, mais c'est une demande quand même. Cela signifierait beaucoup pour les personnes déplacées d'Ukraine et pour un pays qui ne peut pas encore accueillir ces personnes chez lui.

Je vous remercie.

Thank you.

I call next Mr Georgios STAMATIS.

Je vous remercie.

La parole est à M. Georgios STAMATIS.

Thank you, Mister President.

Allow me to speak in my native language, in Greek. 

Ladies and gentlemen, dear colleagues. 

I would like to start with something that García Lorca said, "I will always be by the side of those who are destitute and who are not given the possibility to enjoy in peace the few things that they do have". But the Ukrainians have us and we have the Ukrainians.

I would like to believe that after this excellent report, that this report shall not be prophetic about the years to come. It shall not be prophetic, I hope. But we must bring this war to an end, otherwise it might be continued by others like Putin. We have to be prepared. 

Already, the European Commission is talking about whether it is going to have a portfolio of defence, and you see that we are talking more about war, rather than peace. We are talking more about humanitarian aid rather than how we are going to build a Europe of peace. 

Every day, people around the world are trying to do away with democracy. We saw this in Bolivia the day before and that must mean that we, as defenders of human rights, the rule of law and democracy here in the Council, we must see what our role will be in the next day. Will it be simply writing reports? Or must we, through our positions in the countries where we are parliamentarians, be ever more active? 

I had the good fortune to be responsible for humanitarian aid to Ukraine from Greece. Twenty-five thousand Ukrainians live in Greece.

What does this report show? That when the member states work together, very specific programmes can be set up giving humanitarian aid to those in need. But we must be prepared to look to the future. Certain Ukrainians may not return back home. They may remain in Greece, France, Poland. The member states must help these people to build a new life.

On the other hand, we also have people with disabilities, and the environment in Ukraine is very difficult for them. We have the elderly and they find it very hard to live in Ukraine. 

What does this report show us? That we must set up programmes for social housing, those programmes that will give the possibility for these people who will be ambassadors to peace because they are refugees within Europe, to help build a new tomorrow for them. But is this the solution? Or is the solution to bring an end to the war? I repeat this, we are not talking about stopping the war, we are talking about all the rest, how to help people. That is all and well, but the war is not ending. Why doesn't it end? Because ladies and gentlemen, we have a new industry, that of armament, and of course, this war can continue solely for this. 

We are in favour of the Ukrainian people, in favour of the poor and vulnerable groups, and I welcome this report because it gives us the possibility for these people to have a better tomorrow where they are living. But I believe that every time that we take the floor and refer to Ukraine, we must refer to the Russians, and we must tell them to give back the prisoners of war. You should be in favour of democracy. Europe will be able to work with you, because each and every one of us could find ourselves in such a fate. 

So yesterday, we saw the flame here. The flame did not go to Ukraine. The International Olympic Committee did not take it to Ukraine in order to give a lesson to Putin that we are fighting for the Olympic ideals and for democracy and freedom. 

Thank you.

Merci, Madame la Présidente.

Permettez-moi de m'exprimer dans ma langue maternelle, le grec.

Mesdames et Messieurs, chers collègues.

Je voudrais commencer par une phrase de Federico García Lorca : « Je serai toujours aux côtés de ceux qui sont dans la misère et qui n'ont pas la possibilité de jouir en paix du peu de choses qu'ils ont ». Mais les Ukrainiens nous ont, nous, et nous avons les Ukrainiens.

J'aimerais croire qu'après cet excellent rapport, celui-ci ne sera pas prophétique pour les années à venir. Il ne sera pas prophétique, je l'espère. Mais nous devons mettre fin à cette guerre, sinon elle pourrait être poursuivie par d'autres comme Poutine. Nous devons nous préparer.

Déjà, la Commission européenne se demande si elle va avoir un portefeuille de la défense, et vous voyez que nous parlons plus de guerre que de paix. Nous parlons davantage d'aide humanitaire que de la manière dont nous allons construire une Europe de la paix.

Chaque jour, dans le monde entier, des gens essaient de supprimer la démocratie. Nous l'avons vu en Bolivie, la veille, et cela doit nous amener, en tant que défenseurs des droits de l'homme, de l'État de droit et de la démocratie au sein du Conseil, à nous demander quel sera notre rôle le lendemain. S'agira-t-il simplement de rédiger des rapports ? Ou devons-nous, par nos positions dans les pays où nous sommes parlementaires, être toujours plus actifs ?

J'ai eu la chance d'être responsable de l'aide humanitaire à l'Ukraine depuis la Grèce. Vingt-cinq mille Ukrainiens vivent en Grèce.

Que montre ce rapport ? Que lorsque les États membres travaillent ensemble, des programmes très spécifiques peuvent être mis en place pour apporter une aide humanitaire à ceux qui en ont besoin. Mais il faut être prêt à regarder vers l'avenir. Certains Ukrainiens ne rentreront peut-être pas chez eux. Ils peuvent rester en Grèce, en France, en Pologne. Les États membres doivent aider ces personnes à se construire une nouvelle vie.

D'autre part, nous avons aussi des personnes handicapées, et l'environnement en Ukraine est très difficile pour elles. Il y a aussi les personnes âgées, qui ont beaucoup de mal à vivre en Ukraine.

Que nous apprend ce rapport ? Que nous devons mettre en place des programmes de logement social, des programmes qui donneront la possibilité à ces personnes, qui seront des ambassadeurs de la paix parce qu'elles sont réfugiées en Europe, d'aider à construire un nouveau lendemain pour elles. Mais est-ce là la solution ? Ou bien la solution consiste-t-elle à mettre fin à la guerre ? Je le répète, nous ne parlons pas d'arrêter la guerre, nous parlons de tout le reste, de comment aider les gens. C'est très bien, mais la guerre ne s'arrête pas. Pourquoi ne s'arrête-t-elle pas ? Parce que, Mesdames et Messieurs, nous avons une nouvelle industrie, celle de l'armement et, bien sûr, cette guerre ne peut continuer que pour cela.

Nous sommes en faveur du peuple ukrainien, en faveur des groupes pauvres et vulnérables, et je salue ce rapport parce qu'il nous donne la possibilité d'offrir à ces personnes des lendemains meilleurs là où elles vivent. Mais je pense qu'à chaque fois que nous prenons la parole et que nous évoquons l'Ukraine, nous devons évoquer les Russes et leur dire de rendre les prisonniers de guerre. Vous devriez être en faveur de la démocratie. L'Europe pourra travailler avec vous, car chacun d'entre nous pourrait se retrouver dans un tel destin.

Alors hier, nous avons vu la flamme ici. La flamme n'est pas allée en Ukraine. Le Comité international olympique ne l'a pas emmenée en Ukraine pour montrer à Poutine que nous nous battons pour les idéaux olympiques, la démocratie et la liberté.

Je vous remercie.

Thank you, Mister STAMATIS.

I call next Mr Pierre-Alain FRIDEZ.

Merci, Monsieur STAMATIS.

La parole est à M. Pierre-Alain FRIDEZ.

Thank you, Madam Chairman.

Dear colleagues,

In May 2022, I was entrusted with my first mission on this theme, two months after the start of the war. I went to western Ukraine, to Uzhhorod and then Chernivtsi, to assess the humanitarian situation of the internally displaced at the time. We were talking about 5 to 6 million people.

I saw, for example, the town of Uzhhorod, near the border with Slovakia, where normally there were perhaps 100 000 people; here, there were 500 000 people who were grouped together with, for the local authorities, enormous pressure, but absolutely perfect solidarity with what could be called soup kitchens, with food distribution, with substantial aid. This solidarity was there at the time. At the time, we emphasised the importance of twinning between European and Ukrainian cities.

Today, it's still a big issue, an important issue. We're talking about 3.5 million, some say 5 million, internally displaced people, and these people really need help.

On 1 June, I represented the Assembly at a meeting of the Association of Towns awarded the Europe Prize in Lublin, a Polish city a few dozen kilometres from Ukraine. There were representatives of Ukrainian cities there, from Kharkiv, Ivano-Frankivsk. I found these people very emotional when they spoke of the situation they were living through; there were tears, and I felt they were deeply touched and exhausted. That's when I realised the enormous needs these people have. Logically, most of the resources available in the country are used for the war effort, but there is also reconstruction and direct financial aid for the people who are there in total destitution.

Then I was struck by the request from people in Ivano-Frankivsk to build a rehabilitation hospital. There are a lot of psychologically and physically injured people, amputees, and they would like to build a rehabilitation hospital in their town. They need 3 million euros. It may not sound like much, but for them it's enormous.

We also have to take into account the fact that we hope the war will end. Then there will be reconstruction, with enormous needs to rebuild housing, enable people to live in their own homes again, and deal with mine clearance. We'll be talking about this this afternoon in another report. But to be able to live where we've always lived and where we'd like to continue to live, we need to make the country safe.

So there are enormous needs. The need for international solidarity, a solidarity that should immediately manifest itself in financial aid to really enable the millions of people who are currently living, or rather surviving, in the expectation of peace and return, to retain their dignity and sufficient means of subsistence.

Thank you for your attention.

Merci, Madame la Présidente.

Chers collègues,

En mai 2022, j'ai été chargé d'une première mission sur ce thème, deux mois après le début de la guerre. Je me suis rendu dans l'ouest de l'Ukraine, plus précisément à Oujhorod puis Tchernivtsi, pour évaluer la situation humanitaire des déplacés internes de l'époque. On parlait de 5 à 6 millions de personnes. 

J'ai vu par exemple la ville d'Oujhorod, près de la frontière de Slovaquie, où normalement il y avait peut-être 100 000 personnes ; là, il y avait 500 000 personnes qui étaient regroupées avec, pour les collectivités locales, une mise sous pression énorme, mais d'une solidarité absolument parfaite avec ce qu'on pourrait appeler des soupes populaires, avec distribution de nourriture, avec une aide importante. Cette solidarité, elle était là à ce moment-là. Elle a continué et, à l'époque, on avait mis en avant l'importance des jumelages entre les cités européennes et les cités ukrainiennes.

Aujourd'hui, c'est toujours un grand sujet, un sujet important : on parle de 3,5 millions, certains ont parlé de 5 millions de déplacés internes, et ces gens ont vraiment besoin d'aide.

Le 1er juin dernier, j'ai représenté l'Assemblée à une réunion de l'association des villes lauréates du prix de l'Europe à Lublin – c'est une ville polonaise à quelques dizaines de kilomètres de l'Ukraine. Là, il y avait des représentants de cités ukrainiennes qui étaient là, de Kharkiv, d'Ivano-Frankivsk, et j'ai trouvé chez ces gens beaucoup d'émotion quand ils parlaient de la situation qu'ils vivaient ; il y avait des larmes et je les ai sentis profondément touchés et épuisés. Et là, j'ai pris la mesure des besoins énormes que ces gens ont. Les moyens disponibles dans le pays sont logiquement plutôt majoritairement utilisés pour l'effort de guerre, mais il y a la reconstruction, il y a l'aide financière directe aux personnes qui sont là en plein dénuement.

Et puis j'ai été frappé par la demande de gens d'Ivano-Frankivsk qui veulent construire un hôpital de réhabilitation. Il y a énormément de blessés psychiques, physiques, des gens amputés et ils aimeraient construire en fait un hôpital de réhabilitation dans leur ville. Ils ont besoin de 3 millions d'euros : ça paraît quelque part peu mais, pour eux, c'est énorme.

Il faut aussi tenir compte du fait qu'on espère que la guerre va s'arrêter. Il y aura ensuite la reconstruction, avec des besoins énormes pour reconstruire les logements, permettre aux gens de revivre chez eux ; s'occuper aussi du déminage. On en parlera cet après-midi dans un autre rapport, mais pour pouvoir vivre où l'on a toujours vécu et où l'on aimerait continuer à vivre, il faut sécuriser le pays.

Donc des besoins énormes, le besoin de la solidarité internationale, une solidarité qui devrait immédiatement se manifester par une aide financière pour permettre vraiment aux millions de gens qui actuellement vivent ou plutôt survivent, dans l'attente de la paix et du retour, de garder leur dignité et des moyens de subsistance suffisants.

Merci pour votre attention.

Thank you, Mister FRIDEZ.

I call next Mr Rostyslav TISTYK.

Merci, Monsieur FRIDEZ.

La parole est à M. Rostyslav TISTYK.

Thank you, Madam Chairman.

Dear rapporteur, dear colleagues,

First of all I would like to say thank you to all the countries that sheltered Ukrainians and became a second home for them after the start of full scale war.

I support all those measures outlined in the Resolution aimed to continue to provide support to Ukraine and Ukrainian citizens abroad, as well as calling for the release of forcibly displaced or deported persons, and the return of forcibly displaced children.

However, this war has very strong and inevitable consequences for Ukraine. The war caused a powerful migration in Ukraine, both internally and externally. We are already facing labour shortages that are affecting the economy and social fabric of the country. We have a big demographic crisis. According to forecasts, 15 years after the end of the war, the population in Ukraine will decrease by exponentially 10 or 12 million.

We look at the situation realistically and understand that a certain number of Ukrainian migrants will be able to adapt to new countries and will not return. Part of the internally displaced Ukrainians who left their homes in the occupied territories and where hostilities continue will not return either. Danger, rocket fire and acknowledgement of how long the war will last will create unacceptable conditions for the birth rate.

All of this creates serious challenges, both now and in the future, for our nation's stability. That's why the main call for all our partners is decisive action for comprehensive political and financial support and the strengthening of Ukrainian defence capabilities.

Only the end of the war on the terms of Ukraine and our Ukrainian partners, and the establishment of our peace, will be able to return Ukrainians home. Infrastructure, construction, economic development and security will be the basics for the return and integration of our citizens.

I'm sure that it is important for the European Union to have a stable, developed and prosperous neighbouring country next to it. Ukraine can become such a partner. It will contribute to strengthening stability and security in the entire region.

Dear colleagues, this is important not only for Ukraine, but also for the whole of Europe, as the stability of our country and our countries will contribute to economic development, reducing migratory pressure and ensuring security on the eastern borders of the EU.

Thank you.

Slava Ukraini!

Merci, Madame la Présidente.

Chère rapporteure,

Chers collègues,

Je voudrais tout d'abord remercier tous les pays qui ont abrité les Ukrainiens et sont devenus pour eux une seconde patrie après le début de la guerre.

Je soutiens toutes les mesures décrites dans la résolution visant à continuer à apporter un soutien à l'Ukraine et aux citoyens ukrainiens à l'étranger, ainsi qu'à appeler à la libération des personnes déplacées ou déportées de force et au retour des enfants déplacés de force.

Cette guerre a évidemment des conséquences très importantes et inévitables pour l'Ukraine. La guerre a provoqué une forte migration en Ukraine, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Nous sommes déjà confrontés à des pénuries de main-d'œuvre qui affectent l'économie et le tissu social du pays. Nous sommes confrontés à une grave crise démographique. Selon les prévisions, même quinze ans après la fin de la guerre, la population ukrainienne diminuera de manière exponentielle : nous perdrons entre 10 à 12 millions d'habitants.

Nous examinons la situation avec réalisme et comprenons qu'un certain nombre de migrants ukrainiens auront été capables de s'adapter à de nouveaux pays et ne reviendront pas. Une partie des Ukrainiens déplacés à l'intérieur du pays qui ont quitté leurs maisons dans les territoires occupés et où les hostilités se poursuivent ne reviendront pas non plus. Le danger, les tirs de roquettes et la reconnaissance de la durée de la guerre auront des répercussions sur le taux de natalité.

Tout cela pose de sérieux problèmes, aujourd'hui et à l'avenir, pour la stabilité de notre pays. C'est pourquoi l'appel principal lancé à tous nos partenaires est une action décisive en faveur d'un soutien politique et financier global et du renforcement des capacités de défense de l'Ukraine.

Seule la fin de la guerre aux conditions de l'Ukraine et de nos partenaires ukrainiens, et l'instauration d'une paix juste, permettront aux Ukrainiens de rentrer chez eux. La reconstruction des infrastructures, le développement économique et la sécurité seront les fondements du retour et de l'intégration de nos citoyens.

Je suis certain qu'il est important pour l'Union européenne d'avoir un pays voisin stable, développé et prospère à ses côtés. L'Ukraine peut devenir un tel partenaire. Elle contribuera à renforcer la stabilité et la sécurité dans toute la région.

Chers collègues, c'est important non seulement pour l'Ukraine mais aussi pour toute l'Europe, car la stabilité de notre pays et de nos pays contribuera au développement économique, à la réduction de la pression migratoire et à la garantie de la sécurité aux frontières orientales de l'UE.

Je vous remercie.

Slava Ukraini !

Thank you.

I call next Ms Yelyzaveta YASKO.

Je vous remercie.

La parole est à Mme Yelyzaveta YASKO.

Dear colleagues,

I want to join the incredibly big gratitude to all of the member states, all of the countries that provided, not only generosity, it was unprecedented, open hearts and hands that are incredibly much appreciated by all of us.

I remember all those days and weeks in the beginning, how tragic, how dramatic it all was. Sometimes for Ukrainians who after days of travelling, after being internally and externally displaced, would finally have a warm tea of some people may be who would open their houses without even knowing them, somewhere abroad in a unknown country. It sounds like a fairytale, you know. I think we should remember that because it opens something inside us.

The second thing I want to say is that we believe that we should call those Ukrainians who are currently abroad and have temporary protection, not refugees but externally displaced people because there is a big difference. Most of these people, Ukrainians, are working right now. I want to thank you for granting access to the work, to the job market, for receiving education and health. It's incredibly important.

I want to ask you to be pragmatic in a good way. Sooner or later, we will need very urgent steps in Ukraine's recovery. We're talking about it right now, I was in Berlin at the Recovery Conference recently. But we need to have specialists. We need to have trained people. Very often when some people abroad ask me, "what should we do with the Ukrainians in our countries?" I say, "please include them and provide them with knowledge and the skills through education that you could later use for our bilateral recovery projects". You have people now that speak Ukrainian and speak other languages, and that's very beneficial for us and for you.

To end up, I just want to say again one more time, thank you because these are not just words. I know also from my personal story that it was very important for me that members of my family were also welcomed in some of your countries for some time, and I'm very grateful for that.

Thank you.

Chères et chers collègues,

Je tiens à me joindre à l'immense gratitude exprimée à l'égard de tous les États membres, de tous les pays qui ont fait preuve non seulement de générosité, mais aussi d'une ouverture de cœur et de main sans précédent, que nous apprécions tous au plus haut point. Je me souviens de tous ces jours et de toutes ces semaines au début, à quel point c'était tragique, à quel point c'était dramatique.

Parfois pour les Ukrainiens qui, après des jours de voyage, après avoir été déplacés à l'intérieur et à l'extérieur du pays, prenaient enfin un thé chaud, ou pour des personnes qui ouvraient leur maison sans même les connaître, quelque part à l'étranger, dans un pays inconnu. Cela ressemble à un conte de fées. Je pense que nous devrions nous en souvenir parce que cela ouvre quelque chose en nous.

La deuxième chose que je voudrais dire est que nous pensons que nous devrions appeler les Ukrainiens qui sont actuellement à l'étranger et bénéficient d'une protection temporaire, non pas des réfugiés, mais des personnes déplacées à l'extérieur, parce qu'il y a une grande différence. La plupart de ces personnes, des Ukrainiens, travaillent actuellement. Je tiens à vous remercier de leur avoir donné accès au travail, au marché de l'emploi, à l'éducation et à la santé. C'est extrêmement important.

Je voudrais vous demander d'être pragmatique dans le bon sens du terme. Tôt ou tard, nous aurons besoin de mesures très urgentes pour le redressement de l'Ukraine. Nous en parlons en ce moment même, j'étais récemment à Berlin lors de la conférence sur le redressement. Mais nous avons besoin de spécialistes. Nous avons besoin de personnes formées. Très souvent, lorsque des personnes à l'étranger me demandent ce qu'elles devraient faire avec les Ukrainiens dans nos pays, je réponds qu'ils doivent être inclus et qu'il faut faire en sorte qu'ils soient formés. Je réponds : « S'il vous plaît, intégrez-les et donnez-leur des connaissances et des compétences par le biais de l'éducation, que vous pourrez utiliser plus tard pour nos projets bilatéraux de reconstruction. » Vous avez maintenant des gens qui parlent l'ukrainien et d'autres langues, et c'est très bénéfique pour nous et pour vous.

Pour terminer, je tiens à vous remercier encore une fois, car ce ne sont pas que des mots. Je sais aussi, de par mon histoire personnelle, qu'il était très important pour moi que des membres de ma famille soient également accueillis dans certains de vos pays pendant un certain temps, et je vous en suis très reconnaissante.

Je vous en suis très reconnaissante.

Thank you.

I call next Ms Gwen BONIFACE.

Je vous remercie.

La parole est à Mme Gwen BONIFACE.

Honourable colleagues,

Canada is home to the second-largest Ukrainian diaspora in the world. Indeed, almost one in every 24 Canadians, close to 4% of the Canadian population, is of Ukrainian origin. That’s why, when the Putin regime launched its barbaric full-scale invasion of Ukraine on 24 February 2022, displacing millions of Ukrainians from their homes, we felt a particular sting.

As the former speaker of the Senate of Canada said weeks after the invasion: “For Canadians, Ukraine is permanently woven into the fabric of our culture. Ukraine, simply put, is family.” In March 2022, the Canadian government created the Canada–Ukraine Authorization for Emergency Travel – or CUAET – measures. Through the program, Ukrainian nationals and their family members overseas could apply for a special temporary resident visa, free of charge, to be authorised to stay and work or study in Canada for up to three years, and Ukrainian nationals and their family members already in Canada could apply in Canada for open work permits, study permits, or extend their stay for up to three years. As of 23 March this year, 286 752 CUAET holders had arrived in Canada. And many were supported with temporary accommodation and transitional financial assistance.

But Canada, of course, is far from the front lines of the war. And so many of your countries have been, and continue to be, incredibly generous in supporting millions of displaced Ukrainians.

As the rapporteur’s report rightly highlights, European Union Member States have demonstrated incredible solidarity through the European Union Temporary Protection Directive, welcoming 4.5 million Ukrainians as of the end of February. Members of the Canadian delegation saw that first-hand in October 2022 when they visited Poland.

It’s no secret, however, that our countries’ protective measures – particularly for Ukrainian men – have become a matter of significant debate in Ukraine as it tries to mobilise more soldiers for the war effort. As rapporteur Ms Lise SELNES' report notes, Ukraine’s new mobilisation law, which came into force in May, bars Ukrainian men – between the ages of 25 and 60 – from obtaining passports at consular offices outside of the country.

This leaves our governments with some questions and we hope we will get some answers.

We want to do everything we can to support the Ukrainian people. At the same time, we don’t want to undermine the Ukrainian war effort. For that reason, I’m paying particular attention to the input of our Ukrainian colleagues today.

Thank you.

Chers collègues,

Le Canada abrite la deuxième plus grande diaspora ukrainienne au monde. En effet, près d'un Canadien sur 24, soit près de 4 % de la population canadienne, est d'origine ukrainienne. C'est pourquoi, lorsque le régime de Poutine a lancé son invasion barbare de l'Ukraine le 24 février 2022, chassant des millions d'Ukrainiens de chez eux, nous avons ressenti une douleur particulière.

Comme l'a déclaré l'ancien président du Sénat du Canada quelques semaines après l'invasion : « Pour les Canadiens, l'Ukraine fait partie du tissu de notre culture. L'Ukraine, c'est notre famille ». En mars 2022, le Gouvernement canadien a créé le programme d'autorisation de voyage d'urgence Canada-Ukraine (AVUCU) . Grâce à ce programme, les ressortissants ukrainiens et les membres de leur famille à l'étranger peuvent demander gratuitement un visa spécial de résident temporaire pour être autorisés à séjourner, travailler ou étudier au Canada pendant une période maximale de trois ans, et les ressortissants ukrainiens et les membres de leur famille qui se trouvent déjà au Canada peuvent demander un permis de travail ouvert ou un permis d'études, ou prolonger leur séjour pour une période maximale de trois ans. Au 23 mars de cette année, 286 752 titulaires de AVUCU étaient arrivés au Canada. Nombre d'entre eux ont bénéficié d'un hébergement temporaire et d'une aide financière transitoire.

Mais le Canada, bien sûr, est loin des lignes de front de la guerre. Et nombre de vos pays ont été, et continuent d'être, incroyablement généreux dans leur soutien aux millions d'Ukrainiens déplacés.

Comme le souligne à juste titre le rapport, les États membres de l'Union européenne ont fait preuve d'une incroyable solidarité par le biais de la directive sur la protection temporaire de l'Union européenne, en accueillant 4,5 millions d'Ukrainiens à la fin du mois de février. Les membres de la délégation canadienne ont pu le constater directement en octobre 2022 lors de leur visite en Pologne.

Ce n'est cependant un secret pour personne que les mesures de protection de nos pays, en particulier pour les hommes ukrainiens, sont devenues un sujet de débat important en Ukraine, qui tente de mobiliser davantage de soldats pour l'effort de guerre. Comme l'indique le rapport de la rapporteuse, Mme Lise SELNES, la nouvelle loi ukrainienne sur la mobilisation, entrée en vigueur en mai, interdit aux hommes ukrainiens âgés de 25 à 60 ans d'obtenir des passeports auprès des bureaux consulaires en dehors du pays.

Nos gouvernements se posent donc des questions et nous espérons obtenir des réponses.

Nous voulons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir le peuple ukrainien. En même temps, nous ne voulons pas saper l'effort de guerre ukrainien. C'est pourquoi j'accorde une attention particulière à la contribution de nos collègues ukrainiens aujourd'hui.

Je vous remercie.

Thank you.

I call next Ms Larysa BILOZIR. You have the floor.

Je vous remercie.

La parole est à Mme Larysa BILOZIR.

Vous avez la parole.

President,

Dear colleagues, friends,

I would like to extend my gratitude to the rapporteur, Ms Lise SELNES, for this report, paying so much attention to the support of Ukrainian people who were forced to leave their homes because of this brutal, bloody war.

Can you perceive such a number? Thirty million Ukrainians are externally and internally displaced, and who would ever think that Europe and other countries would cope with such a challenge receiving, opening your homes, opening your hearts for our people. More than 6 million Ukrainians inactivated in Europe and were granted immediately temporary protection and extending today this temporary protection until 2026. Without any delay, our people were granted social, medical protection, were granted access to education. It is an unprecedented act of solidarity in the history of mankind. It can be a prominent example of how a civilised world can receive refugees and displaced persons.

We will never forget what you did for us. Never. And I will never forget when, during the first days of the full-fledged war, we evacuated oncology children from Sumy, Kharkiv and Kyiv and how your countries welcomed them. Germany, Finland, Spain, Italy, many of you welcomed these families with children with oncology, and they are still under treatment and treated very well. You not only saved their lives from war but saved their lives from illnesses.

This war demonstrates that in the face of adversity, there are totally different worlds. The world of compassion, solidarity and human dignity, and the world of an authoritarian Russian regime abducting children, torturing, killing and raping, where raping is the norm and children are kidnapped, where their identity is erased. They are undergoing military training to fight against their own people. Of course, I would also like to stress not only children who are abducted and the number is huge, 20 000, and it's confirmed. We have also numbers of 200 000 confirmed children kidnapped by Russia but also our soldiers, our militants that are missing, that mothers cannot even bury. They don't know whether their children are alive or not.

Can you imagine having this feeling of not being able even to bury your children? Please be in solidarity with us. Please support Ukraine. Please help us to return each and every person who is missing or abducted by Russia. We cannot and we must not allow this injustice to continue. It is Ukrainians' desire to return all of our citizens to our homeland, and we call for close co-operation to ensure that.

Thank you, friends.

Merci, Madame la Présidente.

Chers collègues, chers amis,

Je voudrais exprimer ma gratitude à la rapporteure, Mme Lise SELNES, pour ce rapport, qui accorde une grande attention à l'aide apportée aux Ukrainiens qui ont été contraints de quitter leur foyer à cause de cette guerre brutale et sanglante.

Vous rendez-vous compte de ce chiffre ? Trente millions d'Ukrainiens déplacés à l'intérieur et à l'extérieur de leur pays. Et qui aurait pu penser que l'Europe et d'autres pays relèveraient un tel défi en accueillant, en ouvrant leurs maisons, en ouvrant leurs cœurs pour notre peuple ? Plus de 6 millions d'Ukrainiens se sont vu accorder immédiatement une protection temporaire, qui est prolongée aujourd'hui jusqu'en 2026. Sans délai, nos concitoyens ont bénéficié d'une protection sociale et médicale et d'un accès à l'éducation. Il s'agit d'un acte de solidarité sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Cela peut être un exemple marquant de la manière dont un monde civilisé peut accueillir des réfugiés et des personnes déplacées.

Nous n'oublierons jamais ce que vous avez fait pour nous. Jamais. Et je n'oublierai jamais quand, pendant les premiers jours de la guerre, nous avons évacué des enfants en oncologie de Soumy, Kharkiv et Kiev et comment vos pays les ont accueillis. L'Allemagne, la Finlande, l'Espagne, l'Italie, beaucoup d'entre vous ont accueilli ces familles avec des enfants atteints de cancer, et ils sont toujours sous traitement et très bien traités. Vous avez non seulement sauvé leur vie de la guerre, mais aussi de la maladie.

Cette guerre démontre que face à l'adversité, il y a des mondes totalement différents. Le monde de la compassion, de la solidarité et de la dignité humaine ; et le monde d'un régime russe autoritaire qui enlève des enfants, torture, tue et viole, où le viol est la norme et où les enfants sont kidnappés, où leur identité est effacée. On leur fait suivre un entraînement militaire pour qu'ils se battent contre leur propre peuple.

Bien sûr, je voudrais également souligner que les enfants enlevés ne sont pas les seuls à l'être – et le nombre est énorme, 20 000 cas confirmés : nous avons également des chiffres confirmés de 200 000 enfants enlevés par la Russie mais aussi de soldats, de militants qui sont portés disparus, que les mères ne peuvent même pas enterrer. Elles ne savent pas si leurs enfants sont en vie ou non.

Pouvez-vous imaginer ce sentiment de ne pas pouvoir enterrer vos enfants ? Soyez solidaires avec nous. Soutenez l'Ukraine. Aidez-nous à retrouver chaque personne disparue ou enlevée par la Russie. Nous ne pouvons pas et nous ne devons pas permettre que cette injustice se poursuive. Les Ukrainiens souhaitent que tous leurs concitoyens retournent dans leur pays, et nous appelons à une coopération étroite pour y parvenir.

Merci, chers amis.

Thank you.

I call next Ms Olena KHOMENKO.

Please, the floor is yours.

Je vous remercie.

La parole est à Mme Olena KHOMENKO.

Je vous en prie, vous avez la parole.

Can I start? Sorry?

Dear colleagues,

I would like to thank the rapporteur for this comprehensive report, substantially covering the issues of internally and externally displaced people of Ukraine, but also focusing on deported children, on prisoners of war, and civilian hostages.

This report is truly historic and very timely since the aggressive war rages on making more and more Ukrainians leave their dear homes and cities, seeking safety either in other regions of Ukraine or abroad, in your countries.

Dear colleagues, today I would like to focus on a very pressing issue for Ukrainians.

We all hope that that the justice peace will soon be established to enable Ukrainians to return to Ukraine and contribute to rebuilding our country and ensuring a bright and prosperous future for all.

In this regard, I thank the rapporteur for recognising the importance of maintaining the connection of displaced Ukrainians with their home country, namely by supporting the diaspora, cultural and educational events, and supporting Ukrainians in their desire to come back as soon as Ukraine wins.

It is rightfully noted that we all need to explore the ways we can support displaced people from the long-term perspective.

In this regard, it is crucial to remember that Ukrainian people must have the possibility to connect with Ukraine and return to Ukraine when they wish to.

Furthermore, it is especially crucial to understand that Ukraine as a state is responsible for Ukrainian children under the temporary protection who are deprived of parental care in terms of designating their legal guardians.

Therefore, the states shall respect the rights of these children to maintain their connection with Ukrainian guardians, and with Ukraine, with the view of future return of these children to Ukraine.

With regard to deported Ukrainian children, it is essential to remember that the return of these children, including those deprived of parental care, is in line with the best interests of these children as unanimously recognised by this Assembly in the resolution voted in January this year.

Therefore, the illegal adoption of Ukrainian children by Russian families must be strongly condemned and stopped. It is not in line with the best interests of the child to be adopted by Russians and to stay in Russia.

Ukraine keeps fighting to protect its citizens wherever they are. We rely on your support in this regard.

I thank everyone who supports displaced Ukrainians, and I thank very much the rapporteur for raising this issue before the Assembly.

Thank you, dear colleagues.

Puis-je commencer ? Je suis désolée.

Chers collègues,

Je tiens à remercier la rapporteure pour ce rapport complet, qui couvre les questions relatives aux personnes déplacées à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine, mais qui se concentre également sur les enfants déportés, les prisonniers de guerre et les otages civils.

Ce rapport est véritablement historique et arrive à point nommé puisque la guerre agressive fait rage et que de plus en plus d'Ukrainiens quittent leur foyer et leur ville, cherchant la sécurité soit dans d'autres régions d'Ukraine, soit à l'étranger, dans vos pays.

Chers collègues, j'aimerais aujourd'hui me concentrer sur une question très urgente pour les Ukrainiens.

Nous espérons tous qu'une paix juste et durable s'établisse pour permettre aux Ukrainiens de rentrer en Ukraine et de contribuer à la reconstruction de notre pays et d'assurer un avenir brillant et prospère pour tous.

À cet égard, je remercie la rapporteure d'avoir reconnu l'importance de maintenir le lien des Ukrainiens déplacés avec leur pays d'origine, notamment en soutenant la diaspora, les événements culturels et éducatifs, et en soutenant les Ukrainiens dans leur désir de revenir dès que l'Ukraine gagnera.

Il est légitime de noter que nous devons tous explorer les moyens de soutenir les personnes déplacées dans une perspective à long terme.

À cet égard, il est essentiel de se rappeler que les Ukrainiens doivent avoir la possibilité de se rapprocher de l'Ukraine et d'y retourner lorsqu'ils le souhaitent.

En outre, il est particulièrement important de comprendre que l'Ukraine, en tant qu'État, est responsable des enfants ukrainiens sous protection temporaire qui sont privés de soins parentaux en ce qui concerne la désignation de leurs tuteurs légaux.

Par conséquent, les États doivent respecter le droit de ces enfants à maintenir leur lien avec leurs tuteurs ukrainiens et avec l'Ukraine, en vue d'un futur retour de ces enfants en Ukraine.

En ce qui concerne les enfants ukrainiens déportés, il est essentiel de rappeler que le retour de ces enfants, y compris ceux qui sont privés de soins parentaux, est conforme à l'intérêt supérieur de ces enfants, comme l'a reconnu à l'unanimité cette Assemblée dans la résolution votée en janvier de cette année.

Par conséquent, l'adoption illégale d'enfants ukrainiens par des familles russes doit être fermement condamnée et stoppée. Il n'est pas conforme à l'intérêt supérieur de l'enfant d'être adopté par des Russes et de rester en Russie.

L'Ukraine continue de se battre pour protéger ses citoyens où qu'ils se trouvent. Nous comptons sur votre soutien à cet égard.

Je remercie tous ceux qui soutiennent les Ukrainiens déplacés et je remercie la rapporteure d'avoir soulevé cette question devant l'Assemblée.

Je vous remercie, chers collègues.

Thank you, Olena.

The next speaker is Mr Jan Filip LIBICKI.

Merci, Madame KHOMENKO.

L'orateur suivant est M. Jan Filip LIBICKI.

Madam Chair,

Dear colleagues,

First, many thanks to Ms Lise SELNES for her very interesting and important report.

We all hope the Russian aggression against Ukraine will end as soon as possible, it will end with the Ukrainians victory.

However, as long as this does not happen, a long-term and co-ordinated policy toward Ukrainian war refugees who are abroad or are internal refugees is needed.

This is a particular important issue for Poland, because we have many guests from Ukraine and even those who did not stay in Poland reached Poland in the first days of the war and then possibly went further. In May 2022, 3 months after the Russian aggression, as the Chairman of the Family, Seniors and Social Policy Committee in the Polish Senate, I initiated such a meeting of various public institutions supporting Ukrainian refugees residing in Poland at this time.

Today, your report, Lise, puts this issue at the European level. Thank you very much for this.

It puts it in a European level in three aspects:

Extending temporary protection protection or finding another legal form of replacing it, regulating the status of people already staying there and providing assistance to internally displaced persons, as well as the very painful issue of repatriation of children abducted from Ukraine to Russia.

However, I would like to draw attention to one more aspect, for people close to me, people with disabilities. This includes both people with disabilities who were disabled already before the outbreak of the war, but also those who became disabled as a result of war activities. For these people, the member states of our Assembly should develop separate forms of support, both for internal refugees, whom we helped in Ukraine, and for those staying abroad. A separate issue is support for these who became internal or external refugees, because having become disabled as a result of war, they had to change the place of residence while seeking treatment.

Lise, I think your excellent report is an important first step in resolving all these issues.

At the end of my speech, I would like to inform you, Madam Chair, that I was mistaken during the voting of our Resolution about Georgia this morning.

I voted against, but I am of course for this Resolution, I would like to give you this information.

Thank you very much, Madam Chair.

Madame la Présidente,

Chers collègues,

Tout d'abord, un grand merci à Mme Lise SELNES pour son rapport très intéressant et important.

Nous espérons tous que l'agression russe contre l'Ukraine prendra fin le plus tôt possible, qu'elle se terminera par la victoire des Ukrainiens.

Cependant, tant que cela ne se produit pas, il est nécessaire de mettre en place une politique coordonnée et à long terme à l'égard des réfugiés de guerre ukrainiens qui se trouvent à l'étranger ou qui sont des réfugiés internes.

Il s'agit d'une question particulièrement importante pour la Pologne, car nous avons de nombreux invités d'Ukraine et même ceux qui ne sont pas restés en Pologne ont atteint la Pologne dans les premiers jours de la guerre et sont peut-être allés plus loin. En mai 2022, trois mois après l'agression russe, en tant que président de la commission de la famille, des personnes âgées et de la politique sociale du Sénat polonais, j'ai organisé une réunion des différentes institutions publiques soutenant les réfugiés ukrainiens résidant en Pologne à cette époque.

Aujourd'hui, votre rapport, Madame SELNES, place cette question au niveau européen. Je vous en remercie.

Il la place au niveau européen sous trois aspects :

L'extension de la protection temporaire ou la recherche d'une autre forme juridique pour la remplacer, la réglementation du statut des personnes déjà sur place et l'assistance aux personnes déplacées à l'intérieur du pays, ainsi que la question très douloureuse du rapatriement des enfants enlevés d'Ukraine vers la Russie.

Cependant, je voudrais attirer l'attention sur un autre aspect, pour les personnes qui me sont proches, les personnes handicapées. Il s'agit à la fois des personnes handicapées qui l'étaient déjà avant le déclenchement de la guerre, mais aussi de celles qui sont devenues handicapées à la suite des activités de guerre. Pour ces personnes, les États membres de notre Assemblée devraient développer des formes distinctes de soutien, à la fois pour les réfugiés internes, que nous avons aidés en Ukraine, et pour ceux qui séjournent à l'étranger. Une question distincte est le soutien aux personnes qui sont devenues des réfugiés internes ou externes, parce qu'elles sont devenues handicapées à la suite de la guerre et qu'elles ont dû changer de lieu de résidence tout en cherchant un traitement.

Madame SELNES, je pense que votre excellent rapport constitue un premier pas important vers la résolution de toutes ces questions.

À la fin de mon intervention, je voudrais vous informer, Madame la Présidente, que je me suis trompé lors du vote de notre résolution sur la Géorgie ce matin.

J'ai voté contre, mais je suis bien sûr pour cette résolution, je tenais à vous donner cette information.

Merci beaucoup, Madame la Présidente.

Thank you, Mr Jan Filip LIBICKI.

I must now interrupt the list of speakers. The speeches of members on the speakers list who have been present during the debate but have not been able to speak may be given to the Table Office for publication in the official report.

I remind colleagues that the typewritten text can be submitted electronically if possible no later than 4 hours after the list of speakers is interrupted.

And now I call Ms Lise SELNES to reply. You have 3 minutes.

Merci, Monsieur LIBICKI.

Je dois maintenant interrompre la liste des orateurs. Les interventions des membres inscrits sur la liste des orateurs qui ont assisté au débat mais n'ont pu s'exprimer peuvent être remises au Service de la séance pour publication au compte rendu.

Je rappelle aux collègues que le texte dactylographié peut être déposé, si possible par voie électronique, au plus tard quatre heures après l'interruption de la liste des orateurs.

La parole est à Mme Lise SELNES.

Vous disposez de 3 minutes.

Thank you. And I thank all of you for the great support on this report. It was very interesting to hear the different perspectives. I would like to comment on a few of those.

First of all, when it comes to externally displaced people, those Ukrainians who live in European countries or countries outside Europe, I will ask you all when you come back to look at all the things that your government are doing because there are a lot of differences between how the countries meet this group of people. And think about the things that you can see in the report. How do you help the elderly people – pensioners? What do you do about schools? What do you do for the Ukrainian population in your country when it comes to language learning, Ukrainian culture and so on? What kind of things does your country do when it comes to helping people get jobs and work or learning the language of the country they're in? These are important questions that they asked my parliamentarian colleagues to address when they come back to their own parliament to meet this big group of externally displaced people in Europe.

When it comes to the internally displaced people we also have a big job to do, and I heard a lot of you talked about it earlier. I would also ask ourselves to think about how can we help Ukraine in meeting the needs of the enormous amount of people who are internally displaced in Ukraine.

Lord Simon RUSSELL was talking about the need to build hospitals and we can talk about how to build schools, how to build societies and make people work. How we meet this challenge will affect how many more refugees or externally displaced people will come to Europe. So we need to help Ukraine meet the needs.

And, of course, and in the end, we all want the war to end but this report reflects on the situation we are in here and now where several millions of people have left their houses and we need to take political action to make their lives safe both in Europe, in other countries in the world, but also inside Ukraine.

Thank you.

Je vous remercie.

Je vous remercie tous pour le soutien que vous avez apporté à ce rapport. Il était très intéressant d'entendre les différents points de vue. J'aimerais en commenter quelques-uns.

Tout d'abord, en ce qui concerne les personnes déplacées à l'extérieur, ces Ukrainiens qui vivent dans des pays européens ou dans des pays hors d'Europe, je vous demanderai à tous, lorsque vous reviendrez, d'examiner toutes les mesures prises par votre gouvernement, car il y a beaucoup de différences entre la façon dont les pays répondent aux besoins de ce groupe de personnes. Réfléchissez aux éléments que vous trouverez dans le rapport. Comment aidez-vous les personnes âgées – les retraités ? Que faites-vous pour les écoles ? Que faites-vous pour la population ukrainienne dans votre pays en ce qui concerne l'apprentissage de la langue, la culture ukrainienne, etc. ? Que fait votre pays pour aider les gens à trouver un emploi ou à apprendre la langue du pays où ils se trouvent ? Ce sont des questions importantes qu'ils ont demandé à mes collègues parlementaires d'aborder lorsqu'ils reviendront dans leur propre parlement pour rencontrer ce grand groupe de personnes déplacées à l'extérieur de l'Europe.

En ce qui concerne les personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays, nous avons également une tâche importante à accomplir, et j'ai entendu beaucoup d'entre vous en parler tout à l'heure. Je voudrais également nous demander de réfléchir à la manière dont nous pouvons aider l'Ukraine à répondre aux besoins de l'énorme quantité de personnes déplacées à l'intérieur de l'Ukraine.

Lord Simon RUSSELL a parlé de la nécessité de construire des hôpitaux et nous pouvons parler de la façon de construire des écoles, de construire des sociétés et de faire travailler les gens. La manière dont nous relèverons ce défi déterminera le nombre de réfugiés ou de personnes déplacées à l'extérieur qui viendront en Europe. Nous devons donc aider l'Ukraine à répondre aux besoins.

Bien entendu, nous souhaitons tous que la guerre prenne fin, mais ce rapport reflète la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui, où plusieurs millions de personnes ont quitté leur maison et où nous devons prendre des mesures politiques pour sécuriser leur vie en Europe, dans d'autres pays du monde, mais aussi à l'intérieur de l'Ukraine.

Thank you, Madam SELNES.

Mister Goncharenko, do you wish to speak as chairperson of the Committee?

Yes, you have 3 minutes.

Merci, Madame SELNES.

Monsieur GONCHARENKO, souhaitez-vous prendre la parole en tant que président de la commission ?

Oui, vous disposez de 3 minutes.

Thank you very much, Madam Chair.

Dear colleagues.

Extremely important report. I want to thank Ms Lise SELNES and the fantastic Secretariat of our Committee for a fantastic job done in very short terms because it was really done in very short terms. But we don't have time to waste, unfortunately, because there are very serious questions right now with Ukrainian displaced people both internally and externally. That's why this is so in time.

I just want to remind you that the crisis with Ukrainians after this Russian full-scale invasion was the biggest humanitarian catastrophe in Europe from the time of the Second World War. Just imagine, we are speaking about more than 10 million people. It's more than the population of many countries of member states of the Council of Europe. For some countries, it's like three, four, five times more. Just imagine 10 million people. I think in reality, the number is bigger. Bigger because more than 5 million are abroad, more than 5 million are inside the country, and many people are unregistered. That is so awful and so calling for us to react.

Finally, in this resolution, we address several groups of people. We address internally displaced people with a clear call to protect their rights also to the Ukrainian government but also with the help of all the international community to leave, to find their place in the new places where they are, to have somewhere to live, to have residency, to start a business and so on and so on, which is so important today.

Secondly, by the way, we addressed for the first time the problems of internally displaced children, which is so important. They are so traumatised, and they need to be protected. We're speaking about externally displaced people. We already have good news. Just recently several days ago, the European Union decided to continue to prolong the temporary protection status for them but when we started to prepare the report, maybe it is also a push from us, it was not still done. Now, it is done. But there are many other questions about disabled people, about their rights, about aged people, and their right to receive pension and social support, and other questions which are raised here, which are so important.

One more about deported people and including children and about Ukrainian prisoners of war and captured civilians. We address again, the Assembly addresses the immediate release of prisoners of war and captured civilians, their immediate release. That is so important for tens of thousands of families in Ukraine and for humanity of all of us.

Dear friends, an extremely important report. I want to ask all of you to support it. By doing this, you will show your will but also, please, when you come back to your home countries, unfortunately, in all your home countries there are displaced Ukrainians, and believe me, they are in a very difficult situation. Please continue to support them. Please fulfil their recommendations which will be in this resolution because we need not just a resolution but concrete actions in all your countries to protect those who are in such a big need.

Thank you very much.

Merci beaucoup, Madame la Présidente.

Chers collègues.

Ce rapport est extrêmement important. Je tiens à remercier Mme Lise SELNES et le fantastique secrétariat de notre commission pour le travail fantastique qu'ils ont accompli dans des délais très courts. Mais nous n'avons pas de temps à perdre, malheureusement, parce qu'il y a des questions très sérieuses en ce moment avec les personnes déplacées ukrainiennes à la fois à l'intérieur et à l'extérieur de l'Ukraine. C'est la raison pour laquelle nous arrivons à point nommé.

Je tiens à vous rappeler que la crise des Ukrainiens après l'invasion russe a été la plus grande catastrophe humanitaire en Europe depuis la seconde guerre mondiale. Imaginez, nous parlons de plus de 10 millions de personnes. C'est plus que la population de nombreux pays membres du Conseil de l'Europe. Pour certains pays, c'est trois, quatre, cinq fois plus. Imaginez 10 millions de personnes. Je pense qu'en réalité, le chiffre est plus élevé. Plus grand parce que plus de 5 millions sont à l'étranger, plus de 5 millions sont à l'intérieur du pays, et de nombreuses personnes ne sont pas enregistrées. C'est une situation terrible qui appelle une réaction de notre part.

Enfin, dans cette résolution, nous nous adressons à plusieurs groupes de personnes. Nous nous adressons aux personnes déplacées à l'intérieur du pays en demandant clairement au Gouvernement ukrainien, mais aussi à la communauté internationale, de protéger leurs droits de partir, de trouver leur place dans les nouveaux lieux où ils se trouvent, d'avoir un endroit où vivre, d'avoir un permis de séjour, de créer une entreprise, et ainsi de suite.

Deuxièmement, nous avons abordé pour la première fois les problèmes des enfants déplacés à l'intérieur du pays, ce qui est très important. Ils sont traumatisés et doivent être protégés.

Nous parlons aussi des personnes déplacées à l'extérieur. Nous avons déjà de bonnes nouvelles. Il y a quelques jours, l'Union européenne a décidé de prolonger le statut de protection temporaire pour ces personnes. Lorsque nous avions commencé à préparer le rapport, ce n'était pas encore le cas et c'est peut-être une pression de notre part. Aujourd'hui, c'est chose faite. Mais il y a beaucoup d'autres questions concernant les personnes en situation d'handicap, leurs droits, les personnes âgées, leur droit à bénéficier d'une pension et d'une aide sociale, et d'autres questions soulevées ici, qui sont très importantes.

Une dernière question concerne les personnes déportées, y compris les enfants, les prisonniers de guerre ukrainiens et les civils capturés. Nous demandons à nouveau – l'Assemblée demande la libération immédiate des prisonniers de guerre et des civils capturés – leur libération immédiate. C'est très important pour des dizaines de milliers de familles en Ukraine et pour notre humanité à tous.

Chers amis, ce rapport est extrêmement important. Je vous demande à tous de le soutenir. En faisant cela, vous montrerez votre volonté, mais aussi, s'il vous plaît, lorsque vous rentrerez dans vos pays d'origine, malheureusement, dans tous vos pays d'origine, il y a des Ukrainiens déplacés, et croyez-moi, ils sont dans une situation très difficile. Continuez à les soutenir. Veuillez suivre leurs recommandations qui figureront dans cette résolution, car nous avons besoin non seulement d'une résolution, mais aussi d'actions concrètes dans tous vos pays pour protéger ceux qui sont dans une situation si difficile.

Je vous remercie.

Speech not pronounced (Rules of Procedure, Art. 31.2), only available in French.

(Discours non prononcé, Règlement Art. 31.2)

Depuis le début de la guerre russo-ukrainienne, la Hongrie s'est surpassée, à la fois en fournissant une aide humanitaire à l'Ukraine et en aidant les personnes fuyant vers notre pays.

Le gouvernement a commencé à organiser l'aide humanitaire au moment où la guerre russo-ukrainienne a éclaté. Le travail des forces armées, de la police, de la gestion des catastrophes, des agences gouvernementales, des autorités locales, des professionnels de la santé, des organisations caritatives et des bénévoles est géré de manière à garantir une prise en charge continue des réfugiés, depuis les procédures d'asile jusqu'aux soins prodigués aux patients arrivant dans notre pays.

Depuis le début de la guerre, plus de 1,3 million de personnes sont entrées en Hongrie en déclarant fuir la guerre russo-ukrainienne. Plus de 670 000 d'entre elles ont reçu une forme d'assistance et 44 000 ont demandé l'asile.

Les réfugiés fuyant la guerre russo-ukrainienne ont accès à notre marché du travail, à nos systèmes de santé et d'éducation, ainsi qu'à un logement s'ils en ont besoin.

Actuellement, plus de 5 200 enfants fréquentent plus de 1 500 établissements d'enseignement public hongrois. Fait unique en Europe, le système d'enseignement public offre aux élèves réfugiés cinq heures d'accompagnement individuel par semaine, dont le coût est pris en charge par le gouvernement sous la forme d'une subvention spéciale, afin de les aider à apprendre la langue et de promouvoir l'intégration et la socialisation.

Le travail des organisations caritatives, qui sont soutenues par l'État hongrois, est également indispensable pour fournir une assistance.

L'aide hongroise n'est pas seulement fournie à l'intérieur de la frontière, mais aussi à l'extérieur, en Ukraine. Cette aide prend de nombreuses formes (carburant ou denrées alimentaires durables, équipement médical, bus, générateurs, bourses d'études pour les étudiants ukrainiens ou soutien à la construction de jardins d'enfants et d'autres institutions dans la région de Kiev).

(Undelivered speech, Rules of Procedure Art. 31.2)

As Prime Minister Trudeau has said repeatedly these past few years, Canada will stand with Ukraine “for as long as it takes.” Those may be his words, but they could just as easily be those of any of our party leaders. Since March 2022, almost 300,000 Ukrainian nationals have come to Canada under our Canada–Ukraine Authorization for Emergency Travel program. As the program’s name suggests, it was intended to be temporary. Ukrainians could work or study for up to three years. By that point, we thought – we hoped – that this horrific, illegal war would be over. That Ukrainians could return to their homes.

Unfortunately – as the report reminds us – we’ve had to disabuse ourselves of that notion. We’re now discussing “long-term policy solutions in support of the displaced people of Ukraine.” To that end, the report suggests that EU member states consider granting Ukrainians under temporary protection the right to permanent residency after three years. Doing so, it adds, would allow “future European Union citizens…to integrate faster and be better able to contribute to strengthening the European Union as a whole.” Ukraine has made great strides toward EU membership. And I fully support the optimistic reasoning underpinning that suggestion.

At the same time, Ukraine’s greatest asset is its people, the skills and ingenuity of which will be essential in the country when it wins this terrible war. The report rightly acknowledges that the “return of displaced persons to their homes cannot happen overnight,” and that preparation should already be underway.

Some elements of that preparation are quite complicated, of course. But others are straightforward and within our power to implement or enhance immediately. I’m thinking here of the report’s recommendation that we do everything we can to help the Ukrainians in our countries maintain connections to their homeland.

By including supporting cultural centres and promoting Ukrainian language learning, for example. This is particularly important for Ukrainian children – Ukraine’s future. Rapporteur Selnes concluded her report by quoting an evocative line from the Somali-British poet Warsan Shire: “No one puts their children in a boat unless the water is safer than the land they live on.” As a father of three, that line really hit home. In Canada, Ukrainians won’t be asked to return while it’s dangerous to do so.

When it is safe, though – when they do want to return – we must ensure that they can as seamlessly as possible.

Discours non prononcé (Règlement, Art. 31.2), disponible uniquement en anglais.

Thank you for your statement.

Any amendment which has been unanimously approved by the Committee seized for the Report shall not be put to the vote in plenary and shall be declared as definitively approved, unless 10 or more members of the Assembly object.

I understand that the chairperson of the Committee wishes to propose to the Assembly that Amendments 3, 1, 6 and 7 to the draft Resolution, which were unanimously approved, be declared as approved.

Amendment 2 was also unanimously approved, but as it interacts with Amendment 5, we will take it separately.

Is that so Mister Goncharenko?

Je vous remercie pour votre intervention.

Tout amendement qui a été approuvé à l'unanimité par la commission saisie n'est pas soumis au vote en séance plénière et est déclaré définitivement approuvé, sauf si au moins dix membres de l'Assemblée s'y opposent.

Je comprends que le président de la commission souhaite proposer à l'Assemblée que les amendements 3, 1, 6 et 7 au projet de résolution, qui ont été approuvés à l'unanimité, soient déclarés approuvés.

L'amendement 2 a également été approuvé à l'unanimité, mais comme il interagit avec l'amendement 5, nous le prendrons séparément.

Êtes-vous d'accord, Monsieur GONCHARENKO ?

Yes.

Oui.

If no one objects, I will consider Amendments 3, 1, 6 and 7 to be approved.

Is there an objection?

If there is, we will need to verify that the objection has the required support of 10 people.

Please.

Okay.

There is an objection.

We have to verify.

Si personne ne s'y oppose, je considérerai que les amendements 3, 1, 6 et 7 sont approuvés.

Y a-t-il une objection ?

Si c'est le cas, nous devrons vérifier que l'objection a le soutien requis de 10 personnes.

Je vous en prie.

D'accord.

Il y a une objection.

Nous devons vérifier.

Dear colleagues.

I have an objection.

Chères et chers collègues,

J'ai une objection à formuler.

No, no, no.

No time.

We have to verify if there are 10 people or more that support the objection.

If there are, please raise your hands.

No objections?

Not ten. No?

Not 10 people.

Non, nous n'avons pas le temps.

Nous devons vérifier si dix personnes ou plus soutiennent l'objection.

Si c'est le cas, veuillez lever la main.

Pas d'objection ?

Il n'y a pas dix personnes.

Yes.

I have an objection to the rejection of Amendment 8.

Just tell me the right time.

Oui.

J'ai une objection au rejet de l'amendement n°8.

Dites-moi quand ce sera le moment opportun d'en parler.

We are talking about 3, 1, 6 and 7. Not 8.

So, no.

Ok.

So Amendment 3, 1, 6 and 7 to the draft Resolution are therefore approved and will not be called.

Any amendment that has been rejected by the Committee seized for report by two-thirds majority of the votes cast shall not be put to the vote in plenary and shall be declared as definitively rejected unless 10 or more members of the Assembly object.

I understand that the Chairperson of the Committee wishes to propose to the Assembly that Amendments 4 and 8 to the draft Resolution, which were rejected by the Committee with a two-thirds majority, be declared as rejected.

Amendment 5 was also rejected by two-thirds majority, but as it interacts with Amendment 2, we will take it separately.

Is that so, Mr Oleksii GONCHARENKO?

Nous parlons des amendements 3, 1, 6 et 7, pas du 8. Donc non.

D'accord.

Les amendements 3, 1, 6 et 7 au projet de résolution sont donc approuvés et ne seront pas appelés.

Tout amendement qui a été rejeté par la commission saisie pour rapport à la majorité des deux tiers des suffrages exprimés ne sera pas mis aux voix en séance plénière et sera déclaré définitivement rejeté, à moins que dix membres ou plus de l'Assemblée ne s'y opposent.

Je comprends que le président de la commission souhaite proposer à l'Assemblée que les amendements 4 et 8 au projet de résolution, qui ont été rejetés par la commission à la majorité des deux tiers, soient déclarés rejetés.

L'amendement 5 a également été rejeté à la majorité des deux tiers, mais comme il interagit avec l'amendement 2, nous le prendrons séparément.

Est-ce bien cela, Monsieur GONCHARENKO ?

Yes.

Oui.

OK.

If no one objects, I will consider Amendments 4 and 8 to be rejected.

Is there an objection?

If there is, we will need to verify that the objection has the required support of the people.

Si personne ne s'y oppose, je considérerai que les amendements 4 et 8 sont rejetés.

Y a-t-il une objection ?

Si c'est le cas, nous devrons vérifier que l'objection a le soutien requis.

Yes, there is an objection to Amendment 8.

Oui, il y a une objection à l'amendement n° 8.

We have to see if there are 10 people.

No, after.

First, we have to see if there are 10 people supporting the objection.

OK?

OK, there are 10 people.

The request of the Committee is rejected, so each Amendment will be taken individually in the order in which they appear in the compendium.

I call Mr Pierre-Alain FRIDEZ to support Amendment 2.

You have 30 seconds.

Il faut voir s'il y a 10 personnes.

Non, après.

D'abord, nous devons voir s'il y a 10 personnes qui soutiennent l'objection.

D'accord ?

OK, il y a 10 personnes.

La demande de la commission est rejetée. Donc, chaque amendement sera pris individuellement dans l'ordre où il apparaît dans le recueil.

La parole est à M. Pierre-Alain FRIDEZ pour soutenir l'amendement 2.

Vous avez 30 secondes.

Thank you, Madam Chair.

The text proposed in Amendment 2 was accepted by the Committee.

The problem is simply that my intention was to put this text in paragraph 13. In fact, the idea would be to make a sub-amendment to replace the text of paragraph 13 with the whole of Amendment 2.

What happened in Amendment 2, which was put in the wrong paragraph – I'm sorry, it's a bit complicated – what was actually done is a collection of 13 plus my proposals. The result is an incoherent document where there are two repetitions between Amendment 2 and paragraph 13.

So, the proposal would be to take Amendment 2 in full and put it in the place of paragraph 13, which would in fact be deleted, but all the elements of paragraph 13 would be included.

Merci, Madame la Vice-Présidente.

Le texte qui est proposé dans l'amendement 2 a été accepté par la commission.

Simplement, le problème est que, dans mon intention, il fallait mettre ce texte au paragraphe 13. En fait, l'idée, ce serait de faire un sous-amendement qui permette de remplacer le texte du paragraphe 13 par l'ensemble de l'amendement 2.

Ce qu'il s'est passé dans l'amendement 2, qui a été mis à un mauvais paragraphe – je m'excuse, c'est un peu compliqué –, mais c'est qu'on a fait une collection du 13 + de mes propositions. Ce qui fait que ça donne quelque chose d'incohérent où il y a deux fois des répétitions entre l'amendement 2 et le paragraphe 13.

Donc la proposition serait de prendre l'amendement 2 in extenso et de le placer à la place du paragraphe 13, qui lui serait en fait supprimé. Mais tous les éléments du paragraphe 13 seraient repris.

Does anyone wish to speak against to the Amendment?

The Committee unanimously accepted this Amendment, so I shall now put the Amendment to the vote.

The vote is open.

The vote is closed.

I call for the result to be displayed.

The Amendment is agreed.

I call Ms Olena KHOMENKO to support Amendment 8.

You have 30 seconds.

Quelqu'un souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

La commission ayant accepté cet amendement à l'unanimité, je le mets aux voix.

Je demande que le résultat soit affiché.

L'amendement est accepté.

La parole est à Mme Olena KHOMENKO pour soutenir l'amendement n° 8.

Vous disposez de 30 secondes.

Dear colleagues,

In the Resolution we adopted in January this year, we decided that the best interests of the child, of the child deprived of parental care, who was deported to Russia is to come back to Ukraine, is to be returned to Ukraine, so this Amendment just reiterates the decision we already took in January this year.

And we have an agreement with the rapporteur. I would like to add the wording "the reference to the Convention on the Rights of the Child" to my Amendment so that it will correspond and it will suit both the opinion of the rapporteur and my opinion.

Thank you.

So please support Amendment 8 amended by my oral sub-Amendment, adding "in line with the overarching principle of the Convention on the Rights of the Child".

I want to add this wording at the end of my Amendment 8.

Thank you. Please support it.

Chères et chers collègues,

Dans la résolution que nous avons adoptée en janvier de cette année, nous avons décidé que l'intérêt supérieur de l'enfant, de l'enfant privé de soins parentaux, qui a été déporté en Russie, est de revenir en Ukraine, d'être renvoyé en Ukraine, de sorte que cet amendement ne fait que réitérer la décision que nous avons déjà prise en janvier de cette année.

Et nous avons un accord avec la rapporteure. J'aimerais ajouter une référence à la Convention relative aux droits de l'enfant à mon amendement afin que cela corresponde à la fois à l'avis de la rapporteure et au mien.

Je vous remercie.

Je vous prie donc de soutenir l'amendement 8 modifié par mon sous-amendement oral, en ajoutant « conformément au principe fondamental de la Convention relative aux droits de l'enfant ».

Je souhaite ajouter cette formulation à la fin de mon amendement 8.

Je vous remercie. Je vous prie de le soutenir.

We are speaking about Amendment 8.

Just Amendment 8.

Does anyone wish to speak against the Amendment?

No.

The Committee rejected this Amendment with a two-third majority.

I should now put the Amendment to...

Nous parlons de l'amendement 8.

L'amendement 8, tout simplement.

Quelqu'un souhaite-t-il s'exprimer contre l'amendement ?

Non.

La commission a rejeté cet amendement à la majorité des deux tiers.

Je dois maintenant soumettre l'amendement à...

Can I ask a question?

Puis-je poser une question ?

Yeah.

Oui.

The question is, can we now do it with an oral sub-amendment which was said?

La question est de savoir si nous pouvons maintenant le faire avec le sous-amendement oral.

No, no, no. This is an amendment.

Non, non, non. Il s'agit d'un amendement.

Why?

We can't do with oral sub-Amendment?

Pourquoi ?

Nous ne pouvons pas nous contenter d'un sous-amendement oral ?

According to the rules.

She can propose afterwards, not now.

Selon les règles.

Mme Olena KHOMENKO pourra faire sa demande après, pas maintenant.

OK.

So now we need to proceed on the Amendment, and after this, Ms Olena KHOMENKO will have the possibility to give an oral sub-Amendment.

Il est donc temps de passer à l'examen de l'amendement.

Nous devons maintenant procéder à l'examen de l'amendement, après quoi Mme Olena KHOMENKO aura la possibilité de présenter un sous-amendement oral.

No. This Amendment... You rejected this Amendment so now we have to vote on this Amendment.

Afterwards, the President may accept an oral amendment on the grounds of promoting clarity, accuracy or conciliation, and if there is not opposition from 10 or more members to it being debated. In my opinion, the oral Amendment does not meet the criteria of Rules 34.7a and therefore cannot be debated.

So now we have to vote on Amendment 8 anyway.

Now you have to vote Amendment 8.

After the vote, it can be discussed after the vote. Now we have to vote on Amendment 8, please.

I open the vote on Amendment 8.

The vote is closed.

I call for the result to be displayed.

The Amendment is approved.

We will now proceed to vote on the draft Resolution as amended contained in Document 16002.

The vote is open.

The vote is closed.

I call for the results to be displayed.

Adopted unanimously.

[people are saying that they didn't have time to vote].

It is unanimously adopted.

[lots of people speak off mic]

3 seconds.

[lots of people speak off mic]

It is unanimously adopted. 

So the Assembly will hold its next public sitting in this afternoon at 3:30 p.m. with the Agenda approved on Monday.

The sitting is adjourned.

Non. Cet amendement... Vous avez rejeté cet amendement, nous devons donc voter sur cet amendement.

Ensuite, le Président peut accepter un amendement oral pour des raisons de clarté, de précision ou de conciliation, et s'il n'y a pas d'opposition de 10 membres ou plus à sa mise en discussion. À mon avis, l'amendement oral ne répond pas aux critères de l'article 34.7 bis et ne peut donc pas être débattu.

Nous devons donc voter sur l'amendement 8 de toute façon.

Vous devez maintenant voter sur l'amendement 8.

Après le vote, il peut être discuté après le vote. Nous devons maintenant voter sur l'amendement 8, s'il vous plaît.

J'ouvre le vote sur l'amendement 8.

Je demande l'affichage du résultat.

L'amendement est approuvé.

Je mets aux voix le projet de résolution tel qu'amendé, contenu dans le document 16002.

Adopté à l'unanimité.

(Les députés disent qu'ils n'ont pas eu le temps de voter).

Il est adopté à l'unanimité.

[beaucoup de personnes parlent hors micro]

3 secondes.

[beaucoup de personnes s'expriment hors micro]

Il est adopté à l'unanimité.

L'Assemblée tiendra donc sa prochaine séance publique cet après-midi à 15 h 30, conformément à l'ordre du jour adopté lundi.

La séance est levée.

As the vote was closed too quickly, I was unable to vote for the adopted resolution. My intention was to vote in favour of the resolution.

Le vote ayant été clôturé trop rapidement, je n'ai pas pu voter pour la résolution adoptée. Mon intention était de voter en faveur de la résolution.