25/10/2022 Egalité et non-discrimination
« Les personnes intersexe font face à des discriminations dans tous les domaines de la vie, en raison des préjugés et de l’ignorance à leur égard, d’une législation lacunaire et de violations de leur intégrité physique et de leur autonomie corporelle », a déclaré Christophe Lacroix (Belgique, SOC), rapporteur général sur les droits des personnes LGBTI pour l’Assemblée parlementaire, à l’occasion de la Journée de la visibilité intersexe 2022. « Malgré une plus grande sensibilisation du grand public à ces violations des droits humains, il reste de nombreux défis à relever ».
« Pour les personnes intersexes âgées, les mutilations génitales intersexes, la culture du secret, la honte et l’absence d’accès à leur dossier médical peuvent avoir des effets dévastateurs à long terme, que ce soit une méfiance durable à l’égard des professionnel.e.s de la santé, la peur de l’institutionnalisation ou la privation d’accès aux soins médicaux nécessaires. Par ailleurs, ces personnes peuvent être confrontées à l’isolement et à la pauvreté lorsqu’elles sont plus âgées, du fait d’une absence de soutien familial ou de revenus réduits en raison de discriminations dans les domaines de l’éducation ou de l’emploi », a-t-il souligné.
« Ces difficultés sont toutefois trop peu connues, en l’absence de données et de recherches adéquates. A l’occasion de la Journée de la visibilité intersexe 2022, j’appelle les Etats à compléter les efforts qui sont ou devraient déjà être en cours pour renforcer le respect des droits humains des personnes intersexes en soutenant des études portant sur les défis spécifiques auxquels sont confrontées les personnes intersexes âgées, ainsi que sur les solutions qui peuvent être trouvées à ces problèmes », a-t-il conclu.