Conséquences humanitaires de la guerre entre la Géorgie et la Russie: suites données à la Résolution 1648 (2009)
Réponse à Recommandation
| Doc. 12171
| 11 février 2010
- Auteur(s) :
- Comité des Ministres
- Origine
- adoptée
à la 1076e réunion des Délégués des Ministres (3-4 février 2010) 2010 - Commission permanente de mars
- Réponse à Recommandation
- : Recommandation 1869
(2009)
- Thesaurus
1. Le Comité des Ministres
rappelle à titre préliminaire ses réponses aux
Recommandations 1846 (2008) et 1857 (2009) de l’Assemblée parlementaire, dans lesquelles
il a clairement affirmé que la communauté internationale en général
et le Conseil de l’Europe en particulier ont un rôle important à
jouer pour protéger et promouvoir les droits de l’homme et le droit
humanitaire suite au conflit d’août 2008. La Présidente du Comité des
Ministres, Madame Calmy-Rey, a eu l’occasion de le rappeler et d’exprimer
la disponibilité du Conseil de l’Europe en ce sens lors de la visite
qu’elle a effectuée en Géorgie les 16 et 17 janvier 2010. Cette
question continuera à recevoir une attention particulière au sein
du Comité.
2. En ce qui concerne les contacts avec les autres organisations
internationales mentionnées dans la recommandation de l’Assemblée,
le Comité des Ministres souhaite indiquer que la question des suites
du conflit d’août 2008 a été à l’ordre du jour de toutes les réunions
quadripartites Conseil de l’Europe/Union européenne qui ont suivi
ces événements, ainsi que de la dernière réunion “2+2” entre le
Conseil de l’Europe et l’OSCE tenue en septembre 2008. Ces contacts
au plus haut niveau politique continueront à être maintenus en vue
de coordonner au mieux les efforts de l’Organisation avec ceux de
la communauté internationale. C’est dans le même esprit que les
rapports périodiques du Secrétaire Général sur la situation des
droits de l’homme dans les zones affectées par le conflit ont été
communiqués à toutes les instances internationales intéressées.
3. En ce qui concerne l’action propre à l’Organisation, un bilan
de celle-ci a été effectué lors de la réunion de transfert de la
présidence du Comité des Ministres entre la Slovénie et la Suisse
le 18 novembre 2009, sur la base d’un rapport préparé par le Président
sortant. A cette occasion, le Secrétaire Général a annoncé son intention
de proposer une nouvelle approche visant à mettre davantage en valeur
cette action. L’Assemblée sera tenue informée en temps utile des
décisions que le Comité des Ministres pourrait prendre quant à la poursuite
de cette action lorsqu’il aura reçu les propositions du Secrétaire
Général.
4. Comme le sait l’Assemblée parlementaire, le Comité des Ministres
est très attaché aux activités du Commissaire aux droits de l’homme
dans les zones affectées par le conflit, qu’il soutient pleinement.
Le Comité est prêt à considérer toute demande de soutien supplémentaire
que le Commissaire pourrait lui soumettre dans ce contexte.
5. Le Comité des Ministres considère qu’il est essentiel de renforcer
le dialogue en vue d’instaurer la confiance entre toutes les parties
au conflit. Des initiatives ont déjà été entreprises dans ce sens
par le Conseil de l’Europe, notamment à travers l’organisation de
rencontres entre représentants d’organisations de la société civile
et de la jeunesse de Russie et de Géorgie. Cela étant, davantage
pourrait être fait. Une attention particulière sera apportée aux
moyens de renforcer cette action lorsque le Comité des Ministres
examinera les propositions à venir du Secrétaire Général précédemment
mentionnées.
6. Quant à un soutien à la société civile afin de promouvoir
une culture des droits de l’homme dans les zones qui ont été affectées
par le conflit, le Comité des Ministres convient qu’il s’agit d’un
domaine qui devrait aussi retenir l’attention. Cela étant, sur ce
sujet comme pour toute autre assistance sur le terrain, la capacité de
l’Organisation à déployer son action dépendra, comme l’Assemblée
parlementaire le sait, de la possibilité ou non d’accéder à celui-ci
en vue d’apporter une assistance aux personnes qui en ont besoin.
A cet égard, le Comité ne peut que réitérer l’appel à toutes les
parties impliquées pour qu’elles facilitent cet accès. La Présidente
du Comité des Ministres, Madame Calmy-Rey, a rappelé l’importance
de l’accès sur le terrain lors de la visite qu’elle a effectuée
en Géorgie les 16 et 17 janvier derniers.