Sociétés privées à vocation militaire ou sécuritaire et érosion du monopole étatique du recours à la force
Réponse à Recommandation
| Doc. 12211
| 26 avril 2010
- Auteur(s) :
- Comité des Ministres
- Origine
- adoptée
à la 1083e réunion des Délégués des Ministres (21 avril 2010) 2010 - Deuxième partie de session
- Réponse à Recommandation
- : Recommandation 1858
(2009)
- Thesaurus
1. Le Comité des Ministres
a pris note avec intérêt de la
Recommandation 1858 (2009) de l'Assemblée parlementaire sur “Les sociétés privées
à vocation militaire ou sécuritaire et érosion du monopole étatique
du recours à la force”, qui a été portée à l'attention des gouvernements
des Etats membres. Elle a également été communiquée au Comité directeur
pour les droits de l'homme (CDDH) et au Comité européen pour les problèmes
criminels (CDPC), pour information et observations éventuelles,
et à la Commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission
de Venise) pour information et prise en compte dans ses travaux futurs.
2. Même si les questions de défense nationale ne relèvent pas
du mandat du Conseil de l'Europe, la recommandation de l'Assemblée
soulève d'importantes questions relevant de la primauté du droit
et de la protection des droits de l'homme, qui sont au cœur des
activités du Conseil de l’Europe. Le Comité des Ministres note les
préoccupations exprimées par l’Assemblée concernant l’existence
éventuelle d’un vide juridique au niveau international concernant
certaines sociétés privées qui remplissent des tâches de nature militaire
ou sécuritaire. Le Comité des Ministres encourage tous les Etats
membres à examiner avec attention la manière de dissiper les craintes
de l’Assemblée.
3. Le Comité des Ministres note qu'en juin 2009, la Commission
de Venise a adopté un rapport sur “les entreprises militaires et
de sécurité privées et sur l’érosion du monopole étatique du recours
à la force” (cf. document CDL-AD(2009)038). Il a invité le Comité
européen pour les problèmes criminels (CDPC), le Comité directeur
pour les droits de l'homme (CDDH) et le Comité des conseillers juridiques
sur le droit international public (CAHDI) à étudier, à la lumière
de l'avis de l'Assemblée parlementaire, les suggestions formulées
par la Commission de Venise et à faire rapport.
4. Le Comité des Ministres tiendra l'Assemblée parlementaire
informée de toute nouvelle évolution dans les domaines couverts
par la recommandation.