Logo Assembly Logo Hemicycle

Renforcer l’efficacité du droit des traités du Conseil de l’Europe

Réponse à Recommandation | Doc. 12621 | 01 juin 2011

Auteur(s) :
Comité des Ministres
Origine
adoptée à la 1114e réunion des Délégués des Ministres (25 mai 2011). 2011 - Troisième partie de session
Réponse à Recommandation
: Recommandation 1920 (2010)
Thesaurus
1. Le Comité des Ministres a examiné avec intérêt la Recommandation 1920 (2010) de l’Assemblée parlementaire intitulée «Renforcer l’efficacité du droit des traités du Conseil de l’Europe». Il l’a transmise au Comité des conseillers juridiques sur le droit international public (CAHDI), au Comité directeur pour les droits de l’homme (CDDH), au Comité européen de coopération juridique (CDCJ) et au Comité européen pour les problèmes criminels (CDPC), pour information et commentaires. Le Comité des Ministres est convenu de communiquer la recommandation pour information à l’Union européenne en même temps que la présente réponse.
2. Le Comité des Ministres note que les conventions du Conseil de l’Europe constituent un système intégré unique de normes juridiques élaborées collectivement au sein de l’Organisation et adoptées par les Etats membres. Il estime que le Conseil de l’Europe devrait continuer à jouer un rôle majeur dans la création de normes et dans le développement du droit international en matière de protection des droits de l’homme, de démocratie et de prééminence du droit.
3. En ce qui concerne la recommandation de l’Assemblée parlementaire au Comité des Ministres d’approuver un plan d’action pour veiller à ce que tous les Etats membres ratifient les traités fondamentaux du Conseil de l’Europe énumérés dans une annexe de la Résolution 1732 (2010) de l’Assemblée sur le renforcement de l’efficacité du droit des traités du Conseil de l’Europe, le Comité des Ministres convient avec l’Assemblée qu’il s’agit de conventions importantes. Il note que leur niveau de ratification est en général très élevé et que tous les Etats membres du Conseil de l’Europe ou presque ont ratifié un grand nombre des conventions énumérées. En outre, le Comité des Ministres ou d’autres organes du Conseil de l’Europe suivent régulièrement la situation des instruments qui comptent moins de ratifications. On peut citer par exemple le «tour de table» annuel du Comité sur l’état de ratification de la Charte sociale européenne et de la Charte sociale européenne (révisée) et de ses instruments connexes. En outre, deux fois par an, le Comité examine l’état de ratification des protocoles à la Convention européenne des droits de l’homme qui prévoient l’abolition de la peine de mort. Conformément à leur mandat, les comités directeurs et comités ad hoc comme le Comité d’experts sur le terrorisme (CODEXTER) examinent régulièrement l’état de ratification des instruments relevant de leurs attributions respectives, et font rapport au Comité des Ministres. Un dernier exemple de mesures prises pour accroître le nombre de ratifications des conventions importantes du Conseil de l’Europe est la campagne récemment lancée pour mettre un terme à la violence sexuelle contre les enfants qui encouragera les Etats membres à ratifier la Convention sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels. Le Comité des Ministres poursuivra ces travaux, qui se situent dans le droit fil des recommandations de l’Assemblée, et prendra également d’autres mesures en vue d’accroître le niveau de participation à ces conventions et à d’autres conventions clés du Conseil de l’Europe.
4. Pour ce qui est de réduire le recours aux réserves, aux dérogations et aux déclarations restrictives, le Comité des Ministres fait référence aux activités menées par le CAHDI (voir ci-dessous), qui lui rend régulièrement compte de ses résultats. Le CAHDI pourrait également être chargé de reprendre l’élaboration des listes de réserves et déclarations problématiques aux traités applicables à la lutte contre le terrorisme.
5. En ce qui concerne la recommandation de l’Assemblée parlementaire visant l’adoption, en complément des traités, d’«actes modèles paneuropéens», le Comité des Ministres note qu’en vertu de l’article 15 du Statut du Conseil de l’Europe, il est l’organe compétent de l’Organisation pour adopter des décisions et/ou pour adresser des recommandations aux Etats membres. Le Statut prévoit uniquement deux catégories d’actes juridiques pouvant être adoptés par le Comité des Ministres, les conventions et les recommandations. En outre, sans négliger l’effet d’harmonisation possible que de tels actes modèles pourraient entraîner, ils ne seraient pas conformes à la pratique du Conseil de l’Europe en matière de traités. Les Etats et leurs autorités devraient de plus conserver la flexibilité nécessaire pour incorporer les traités internationaux dans leurs ordres juridiques internes respectifs. Etant donné que les Etats membres du Conseil de l’Europe utilisent des systèmes différents pour traduire les obligations conventionnelles dans leur législation nationale, il n’est pas clair si des «actes modèles paneuropéens» pourraient être d’une aide significative en vue de faciliter la mise en œuvre des traités du Conseil de l’Europe.
6. Concernant la proposition de l’Assemblée parlementaire sur la pratique de la clause dite de «déconnexion», le Comité des Ministres rappelle le rapport du CAHDI sur les conséquences de ces clauses dites de «déconnexion» et souligne l’importance de maintenir une approche cohérente en ce qui concerne son utilisation, conformément à la décision des Délégués des Ministres du 10 décembre 2008.
7. L’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne des droits de l’homme est une question hautement prioritaire pour le Conseil de l’Europe. Le Comité des Ministres a chargé le CDDH d’«élaborer, en coopération avec le(s) représentant(s) de l’Union européenne qui seront désignés par celle-ci, un(des) instrument(s) juridique(s) établissant les modalités d’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne des droits de l’homme, y compris la participation de celle-ci au système de la Convention; et, dans ce contexte, [d’]examiner toute question y afférente». Afin de faciliter ces travaux, le CDDH a créé un groupe de travail informel qui s’est réuni en plusieurs occasions et dont les travaux avancent bien. La présidence du Comité des Ministres tient l’Assemblée parlementaire régulièrement informée des progrès réalisés dans ce domaine. Il est espéré que les travaux en cours seront menés à bien rapidement.
8. Le Comité des Ministres rappelle que les propositions du Secrétaire Général sur les priorités du Conseil de l’Europe pour 2011 prévoient un «examen de la pertinence des conventions du Conseil de l’Europe», qui «fournira la base pour décider du suivi, y compris des mesures visant à accroître la visibilité et le nombre des parties aux conventions pertinentes». Le 17 février 2011, le Secrétaire Général a publié un «Schéma sur le passage en revue des conventions»Note, dont les principaux objectifs sont d’identifier un ensemble de conventions, applicables sur tout le continent européen, en vue de créer une plate-forme juridique commune applicable à tous les Etats membres dans les domaines des droits de l’homme, de la primauté du droit et de la démocratie; les conventions obsolètes; les conventions nécessitant une modernisation (révision ou une mise à jour); des moyens de promouvoir l’adhésion aux conventions pertinentes par des Etats non membres et des moyens de faciliter l’adhésion de l’UE. La prochaine étape sera la préparation, en étroite consultation avec les autorités nationales, les comités directeurs pertinents et le CAHDI, d’un rapport général à l’attention du Comité des Ministres d’ici à la fin du mois de septembre 2011. Le rapport contiendra également des propositions de mesures pour chaque groupe de conventions, visant à accroître l’efficacité de certains instruments et des conventions du Conseil de l’Europe dans leur ensemble.
9. Le Comité des Ministres invite le Secrétaire Général à garder à l’esprit les recommandations de l’Assemblée et sa liste de conventions importantes au moment d’élaborer le rapport susmentionné. Le Comité des Ministres tiendra pour sa part l’Assemblée parlementaire informée des résultats de cette activité.

Annexe 1 – Avis du Comité des conseillers juridiques sur le droit international public (CAHDI)

1. Le 9 juin 2010, les Délégués des Ministres ont communiqué au Comité des conseillers juridiques sur le droit international public (CAHDI) la Recommandation 1920 (2010) de l’Assemblée parlementaire pour information et commentaires éventuels avant le 15 octobre 2010.

2. Dans sa recommandation, l’Assemblée parlementaire invite le Comité des Ministres:

  • à adopter un plan d’action visant à promouvoir la ratification rapide par tous les Etats membres du «noyau dur» des traités du Conseil de l’Europe tel que défini dans l’annexe à la résolution de l’Assemblée, avec le moins de réserves possible;
  • à demander instamment aux Etats membres de retirer les réserves, les dérogations et les déclarations restrictives faites aux traités du Conseil de l’Europe, et notamment à la Convention européenne des droits de l’homme, et à charger le Comité des conseillers juridiques sur le droit international public (CAHDI) d’intensifier ses travaux en cours sur cette question et de réduire le recours à ce type de clauses;
  • à décider d’un programme d’action pour les nouvelles conventions à élaborer en priorité au cours des cinq prochaines années;
  • à charger le Comité directeur pour les droits de l’homme (CDDH), le Comité européen de coopération juridique (CDCJ) et le Comité européen pour les problèmes criminels (CDPC), en étroite collaboration avec le Service du Conseil juridique et le Bureau des traités du Conseil de l’Europe, d’étudier les instruments juridiques contraignants relevant de leurs domaines de compétence respectifs en vue d’identifier:
    • les traités restant pertinents mais devant être mis à jour;
    • les traités obsolètes qui devraient être abrogés;
    • les traités ayant perdu leur pertinence et n’étant jamais entrés en vigueur un certain nombre d’années après leur adoption qui devraient être radiés;
  • au vu de l’évolution des normes juridiques au niveau de l’Union européenne (notamment l’élaboration de décisions cadres ou d’actes communautaires), à consulter le CAHDI sur la possibilité pour le Conseil de l’Europe d’adopter – en complément des traités – des projets d’«actes modèles paneuropéens».

L’Assemblée invite par ailleurs le Comité des Ministres à encadrer rigoureusement le recours aux clauses dites de déconnexion dans les traités du Conseil de l’Europe en développant des lignes directrices à cet effet, en s’appuyant sur les travaux du CAHDI, afin de garantir la cohérence du droit des traités du Conseil de l’Europe et d’éviter la création de nouveaux clivages au sein de l’Europe.

3. Le CAHDI a examiné la recommandation susmentionnée lors de sa 40eréunion (Tromsø, 16-17 septembre 2010) et adopté les commentaires suivants, qui sont d’intérêt particulier pour ses activités et son mandat (droit international public).

4. A titre liminaire, le CAHDI note que les conventions du Conseil de l’Europe constituent un système intégré unique de normes juridiques élaborées collectivement au sein de l’Organisation et adoptées par les Etats membres. Le Conseil de l’Europe devrait continuer à jouer un rôle majeur dans la création de normes et dans le développement du droit international en matière de protection des droits de l’homme, de démocratie et de prééminence du droit.

5. Dans ce contexte, pour ce qui est de réduire le recours aux réserves, aux dérogations et aux déclarations restrictives, depuis récemment, le CAHDI mène deux activités spécifiques en sa qualité d’Observatoire européen des réserves aux traités internationaux. Depuis 1998, le CAHDI examine régulièrement une liste de réserves aux traités internationaux susceptibles d’objection, conclus au sein et en dehors du Conseil de l’Europe. Les membres du CAHDI sont donc régulièrement amenés à se pencher sur les réserves et les déclarations susceptibles d’objection et à échanger des vues sur les positions nationales. Un tableau des objections à ces clauses est présenté à intervalles réguliers au Comité des Ministres dans le cadre des rapports abrégés des réunions du CAHDI. Cette activité est l’une des principales activités du CAHDI.

6. A l’égard des réserves aux traités internationaux applicables à la lutte contre le terrorisme, le CAHDI a tenu – depuis sa 23e réunion (4-5 mars 2002) – des échanges de vues consacrés spécifiquement aux réserves potentiellement problématiques aux conventions régionales et universelles applicables à la lutte contre le terrorisme en vue de coordonner les positions des Etats membres. Depuis, le CAHDI a établi une liste des réserves éventuellement problématiques. En 2004, les Délégués des Ministres ont examiné cette dernière et invité les Etats membres concernés à envisager le retrait de leurs réserves respectives. Ils ont également invité le Secrétaire Général à notifier aux Etats non membres les conclusions du CAHDI concernant leurs réserves respectives, et les Etats membres à se porter volontaires pour contacter les Etats non membres au sujet de leurs réserves problématiques respectives. En 2009, les Délégués ont pris note d’une liste révisée des réserves et déclarations problématiques aux traités internationaux applicables à la lutte contre le terrorisme. Le CAHDI se tient prêt à reprendre cette activité si les Etats et/ou les organes décisionnels du Conseil de l’Europe manifestent un intérêt dans ce sens.

7. Ensuite, le CAHDI prend note de la proposition de l’Assemblée parlementaire de faire participer le Comité directeur pour les droits de l’homme (CDDH), le Comité européen de coopération juridique (CDCJ) et le Comité européen pour les problèmes criminels (CDPC) – en collaboration avec le Service du Conseil juridique et le Bureau des traités du Conseil de l’Europe – à l’examen des instruments juridiques contraignants du Conseil de l’Europe afin d’identifier les traités qui nécessitent une mise à jour, ceux qui sont obsolètes et ceux qui ont perdu leur pertinence. Compte tenu de la nature de ce travail et du domaine de compétence du CAHDI (droit international public), le CAHDI exprime son intérêt de rester étroitement associé à cette activité du Conseil de l’Europe. A cet égard, le CAHDI tient à rappeler qu’il a déjà mené des travaux pertinents pour cette nouvelle activité suggérée par l’Assemblée dans la recommandation susmentionnée, tels que ceux concernant le rôle des dépositaires de traités, au sein ou en dehors du Conseil de l’Europe, le consentement des Etats à être liés par un traité et la succession d’Etats en Europe en matière de traités.

8. Le CAHDI prend également note de la proposition figurant dans la recommandation de l’Assemblée parlementaire de «consulter le CAHDI sur la possibilité pour le Conseil de l’Europe d’adopter – en complément des traités – des projets d’"actes modèles paneuropéens"» (…) «au vu de l’évolution des normes juridiques européennes au niveau de l’Union européenne notamment l’élaboration de décisions cadres ou d’actes communautaires».

9. A ce sujet, le CAHDI souhaite souligner qu’aux termes de l’article 15 du Statut du Conseil de l’Europe, le Comité des Ministres est l’organe compétent du Conseil de l’Europe pour adopter des décisions et/ou adresser des recommandations aux Etats membres. De plus, le CAHDI tient à rappeler qu’à cet égard, le Statut prévoit uniquement deux catégories d’actes juridiques pouvant être adoptés par le Comité des Ministres: soit des conventions soit des recommandations.

10. En réponse à la proposition de l’Assemblée parlementaire sur les «projets d’actes modèles paneuropéens qui viendraient compléter les traités», le CAHDI observe, sans négliger l’effet d’harmonisation possible que de tels actes pourraient entraîner, qu’une telle proposition ne serait pas conforme à la pratique du Conseil de l’Europe en matière de traités.

En outre, le CAHDI remarque que les Etats ainsi que leurs autorités devraient conserver la flexibilité nécessaire pour incorporer les traités internationaux dans leurs ordres juridiques internes respectifs.

Etant donné que les Etats membres du Conseil de l’Europe ont des systèmes différents pour transformer les obligations conventionnelles dans leur législation nationale, il n’est pas évident de savoir si les «projets d’actes modèles paneuropéens» pourraient être d’une aide significative en vue de faciliter la mise en œuvre des traités du Conseil de l’Europe.

11. Enfin, concernant la proposition de l’Assemblée parlementaire sur la pratique des clauses dites de déconnexion, le CAHDI rappelle son rapport sur les conséquences de la clause dite de «déconnexion» et souligne l’importance de maintenir une approche cohérente dans l’utilisation de telles clauses, conformément à la décision des Délégués des Ministres du 10 décembre 2008. A cet égard, le CAHDI se tient prêt à travailler étroitement avec les organes décisionnels pertinents du Conseil de l’Europe, si le besoin s’en fait sentir.

Annexe 2 – Commentaires du Comité directeur pour les droits de l’homme (CDDH)

1. Le Comité directeur pour les droits de l’homme (CDDH) prend note de la Recommandation 1920 (2010) de l’Assemblée parlementaire «Renforcer l’efficacité du droit des traités du Conseil de l’Europe», dans laquelle l’Assemblée parlementaire, notamment, (i) suggère que des instruments juridiques contraignants soient examinés en vue d’identifier ceux qui restent pertinents mais qui doivent être mis à jour et (ii) encourage fortement l’adhésion de l’Union européenne aux conventions du Conseil de l’Europe, et en priorité à la Convention européenne des droits de l’homme, tel que prévu par le Traité de Lisbonne. Dans sa recommandation, l’Assemblée souligne également l’importance de la ratification de certains traités du Conseil de l’Europe par tous les Etats membres.

2. Le CDDH attire l’attention sur le fait que, à présent, la réforme de la Cour européenne des droits de l’homme et l’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne des droits de l’homme représentent les deux principales activités du CDDH et de ses instances subordonnées. Il est attendu que, comme résultat de ces travaux, la Convention européenne des droits de l’homme soit amendée.

3. Dans le cadre des travaux en cours sur la réforme de la Cour européenne des droits de l’homme, et en tant que suite à donner à la Déclaration d’Interlaken, le CDDH a été chargé par le Comité des Ministres de, en particulier, «élaborer des propositions spécifiques pour des mesures nécessitant des amendements à la Convention, y compris des propositions, avec des variantes, pour un mécanisme de filtrage au sein de la Cour européenne des droits de l’homme et des propositions pour des mesures aptes à simplifier les amendements de la Convention sur des questions d’ordre organisationnel». Ainsi que cela lui a été demandé, le CDDH soumettra au Comité des Ministres un rapport intérimaire d’activité avant le 15 avril 2011 et un rapport final avant le 15 avril 2012.

4. Concernant l’adhésion de l’Union européenne à la Convention, le CDDH a été chargé par le Comité des Ministres d’«élaborer, en coopération avec le(s) représentant(s) de l’Union européenne qui seront désignés par celle-ci, un(des) instrument(s) juridique(s) établissant les modalités d’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne des droits de l’homme, y compris la participation de celle-ci au système de la Convention; et, dans ce contexte, examiner toute question y afférente.» Pour faciliter les travaux, le CDDH a mis en place un groupe de travail informel sur l’adhésion de l’Union européenne à la Convention européenne des droits de l’homme (CDDH-UE).

Annexe 3 – Commentaires du Comité européen de coopération juridique (CDCJ)

1. Suite à l’adoption par l’Assemblée parlementaire, le 21 mai 2010, de la Recommandation 1920 (2010) – «Renforcer l’efficacité du droit des traités du Conseil de l’Europe», le Comité des MinistresNote a décidé de communiquer cette recommandation au Comité européen de coopération juridique (CDCJ), pour information et commentaires éventuels avant le 15 octobre 2010.

2. Le CDCJ a pris note de cette recommandation de l’Assemblée parlementaire et a décidé de formuler les commentaires ci-après.

3. Le CDCJ se félicite de la référence faite par l’Assemblée parlementaire à «l’une des fonctions principales du Conseil de l’Europe [qui] est d’élaborer des normes en matière de droits de l’homme et d’Etat de droit constituant un acquis conventionnel européen cohérent». Le CDCJ œuvre en effet de longue date au renforcement et à la promotion de l’Etat de droit, ayant à ce titre élaboré de nombreuses conventions.

4. Le CDCJ prend note de la référence faite dans la liste du «noyau dur» des traités du Conseil de l’Europe (Annexe à la Résolution 1732 (2010) – «Renforcer l’efficacité du droit des traités du Conseil de l’Europe») à la Convention pour la protection des personnes à l’égard du traitement automatisé des données à caractère personnel (STE n° 108) ainsi qu’à la Convention civile sur la corruption (STE n° 174), regrettant néanmoins que d’autres conventions importantes élaborées sous l’égide du Conseil de l’Europe n’y figurent pas (notamment la Convention européenne sur l’exercise des droits des enfants (STE n° 160) et la Convention européenne sur la nationalité (STE n° 166), s’il ne faut en citer que deux). Le CDCJ souhaite souligner que l’existence de cette liste n’affecte en aucune façon le statut juridique des conventions du Conseil de l’Europe.

5. Le CDCJ prend note de la demande faite au Comité des Ministres, au paragraphe 1.4 de la recommandation, de «charger […] le Comité européen de coopération juridique (CDCJ) […] en étroite collaboration avec le Service du Conseil juridique et le Bureau des traités du Conseil de l’Europe, d’étudier les instruments juridiques contraignants» relevant de son domaine de compétence en vue d’identifier les traités restant pertinents mais devant être mis à jour, les traités obsolètes qui devraient être abrogés et les traités ayant perdu leur pertinence ou n’étant jamais entrés en vigueur un certain nombre d’années après leur adoption qui devraient être radiés. Il souligne à cet égard qu’en vertu de son mandat, il est chargé du «suivi du fonctionnement et de la mise en œuvre des instruments internationaux relevant de son domaine de compétence», ce qui a été effectué depuis quelques temps déjà.

6. Le CDCJ souligne en ce sens que lors de sa 84e réunion plénière (6-9 octobre 2009), il a décidé de procéder à l’évaluation de plusieurs conventions ciblées relevant de son domaine de compétence, telles que celles relatives aux questions de propriété intellectuelle et de brevets, de responsabilité ainsi que de droit administratif. Le Bureau du CDCJ a par ailleurs étendu l’exercice aux conventions en matière de droit commercial et financier. Les rapportsNote préparés sur le sujet ont été soumis à la réunion plénière des 11 au 14 octobre 2010, la pertinence de plusieurs des conventions concernées étant remise en cause.

7. Il convient enfin de noter que les propositions du Secrétaire Général du Conseil de l’Europe relatives aux priorités pour 2011Note, prévoient «l’examen de la pertinence des conventions du Conseil de l’Europe» qui «fournira la base pour décider du suivi, y compris des mesures visant à accroître la visibilité et le nombre des parties aux conventions pertinentes». Le CDCJ propose donc d’attendre le résultat de cet examen.

Annexe 4 – Avis du Comité européen pour les problèmes criminels (CDPC)

1.0. Introduction

Lors de leur 1087e réunion du 9 juin 2010, les Délégués du Comité des Ministres ont décidé de communiquer la Recommandation 1920 (2010) de l’Assemblée parlementaire: «Renforcer l’efficacité du droit des traités du Conseil de l’Europe» au CDPC pour information et observations éventuelles avant le 15 octobre 2010.

Le CDPC prend note de la demande adressée au Comité des Ministres au paragraphe 1.4 de la recommandation de «charger… le CDPC… en étroite collaboration avec le Service du conseil juridique et le Bureau des traités du Conseil de l’Europe, d’étudier les instruments juridiques contraignants relevant de [son] domaine de compétence», d’identifier les traités restant pertinents mais nécessitant une mise à jour, les traités obsolètes et les traités ayant perdu leur pertinence et n’étant pas entrés en vigueur un certain nombre d’années après leur adoption. Selon les termes de son mandat, le CDPC examine le fonctionnement et la mise en œuvre des traités entrant dans son domaine de compétence.

Afin d’évaluer la pertinence ou le caractère obsolète d’un instrument spécifique, le rapport du CDPC examine l’ensemble des Etats l’ayant ratifié (Etats membres et non membres confondus), dans le contexte de chaque Convention ou Protocole: par exemple, si les Etats membres ont bénéficié d’un temps suffisant pour le mettre en œuvre, ou si l’instrument a été supplanté par un instrument ultérieurNote. Bien que ces critères ne soient pas nécessairement les seuls permettant d’évaluer l’efficacité d’un traité, ils sont d’une importance particulière et fournissent une base solide à l’analyse.

Les résultats de cet examen ont ensuite été évalués afin de déterminer les trois principaux contextes précisés au paragraphe 1.4 de la recommandation, soit:

  • les traités restant pertinents mais devant être mis à jour (paragraphe 1.4.1 de la recommandation);
  • les traités obsolètes (paragraphe 1.4.2 de la recommandation);
  • les traités ayant perdu leur pertinence et n’étant pas entrés en vigueur un certain nombre d’années après leur adoption (paragraphe 1.4.3 de la recommandation).

Il faut d’abord souligner que la grande majorité des instruments existants en matière pénale apparaissent suffisamment actifs et appuyés par les Etats membres sans qu’une action supplémentaire ne soit requise.

2.0. Taux de ratification par les Etats membres (EM)

2.1. Ratification par l’ensemble des 47 Etats membres

Les Conventions / Protocoles de droit pénal suivants ont été ratifiés par l’ensemble des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe:

STE n°

Titre 

024

Convention européenne d’extradition (47+2) Statut: active.

030

Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pénale (47+1) Statut: active.

141

Convention relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime (47+1) Statut: active.

Statut suggéré: Active et complète

2.2. Ratification par 80-99 % EM

Les huit instruments suivants ont été ratifiés par la plupart des Etats membres:

STE n°

Titre

098

Deuxième Protocole additionnel à la Convention européenne d’extradition (40+1) Statut: actif.

099

Protocole additionnel à la Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pénale (40) Statut: actif.

112

Convention sur le transfèrement des personnes condamnées (46+18) Statut: active.

120

Convention européenne sur la violence et les débordements de spectateurs lors de manifestations sportives et notamment de matches de football (41) Statut: active.

135

Convention contre le dopage (46+4) Statut: active.

173

Convention pénale sur la corruption (42+1) Statut: active.

2.3. Ratification par 50-79 % EM

STE n°

Titre 

073

Convention européenne sur la transmission des procédures répressives (25) Statut: à mettre à jour.

086

Protocole additionnel à la Convention européenne d’extradition (37+1) Statut: actif.

116

Convention européenne relative au dédommagement des victimes d’infractions violentes (25)

Statut: à mettre à jour.

167

Protocole additionnel à la Convention sur le transfèrement des personnes condamnées (35)

Statut: actif.

185

Convention sur la cybercriminalité (29+1) Statut: active.

188

Protocole additionnel à la Convention contre le dopage (25+1) Statut: actif.

191

Protocole additionnel à la Convention pénale sur la corruption (25) Statut: actif.

197

Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (30) Statut: active.

2.4. Ratification par 30-49 % EM

STE n°

Titre 

051

Convention européenne pour la surveillance des personnes condamnées ou libérées sous condition (19) Statut: à mettre à jour.

070

Convention européenne sur la valeur internationale des jugements répressifs (22)

Statut: à mettre à jour.

182

Deuxième Protocole additionnel à la Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pénale (19+1) Statut: actif.

189

Protocole additionnel à la Convention sur la cybercriminalité, relatif à l’incrimination d’actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de systèmes informatiques (18) Statut: actif.

198

Convention du Conseil de l’Europe relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme (21) Statut: active.

2.5. Ratification par <30 % EM

Ce groupe contient les instruments auxquels les Etats membres apportent le moins d’appui.

STE n°

Titre

052

Convention européenne pour la répression des infractions routières (5) Statut: à mettre à jour.

119

Convention européenne sur les infractions visant des biens culturels (0)

Statut: a perdu son intérêt.

130

Convention sur les opérations financières des «initiés» (8) Statut: à mettre à jour / a perdu son intérêt.

133

Protocole à la Convention sur les opérations financières des «initiés» (8)

Statut: à mettre à jour /a perdu son intérêt.

156

Accord relatif au trafic illicite par mer, mettant en œuvre l’article 17 de la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes (13) Statut: à mettre à jour.

172

Convention sur la protection de l’environnement par le droit pénal (1) Statut: a perdu son intérêt.

201

Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels (8) Statut: active.

3.0. Avis relatif à la Recommandation 1920 (2010) de l’Assemblée parlementaire

Au vu de cet examen, le CDPC considère que les traités suivants devraient être maintenus à un statut actif, soit parce qu’ils ont été ratifiés par une majorité d’Etats membres, soit parce qu’ils sont récents et qu’en tant que tels, les Etats ont encore besoin de temps pour les ratifier.

(024) Convention européenne d’extradition (47+2)

(030) Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pénale (47+1)

(086) Protocole additionnel à la Convention européenne d’extradition (37+1)

(098) Deuxième Protocole additionnel à la Convention européenne d’extradition (40+1)

(099) Protocole additionnel à la Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pénale (40)

(112) Convention sur le transfèrement des personnes condamnées (46+18)

(120) Convention européenne sur la violence et les débordements de spectateurs lors de manifestations sportives et notamment de matches de football (41)

(135) Convention contre le dopage (46+4)

(141) Convention relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime (47+1)

(167) Protocole additionnel à la Convention sur le transfèrement des personnes condamnées (35)

(173) Convention pénale sur la corruption (42+1)

(182) Deuxième Protocole additionnel à la Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pénale (19+1)

(185) Convention sur la cybercriminalité (29+1)

(188) Protocole additionnel à la Convention contre le dopage (25+1)

(189) Protocole additionnel à la Convention sur la cybercriminalité, relatif à l’incrimination d’actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de systèmes informatiques (18)

(191) Protocole additionnel à la Convention pénale sur la corruption (25)

(197) Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (30)

(198) Convention du Conseil de l’Europe relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme (21)

(201) Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels (9)

3.1. Traités restant pertinents mais nécessitant une mise à jour

Le CDPC considère que les instruments de droit pénal suivants restent pertinents mais pourraient nécessiter une mise à jour:

(051) Convention européenne pour la surveillance des personnes condamnées ou libérées sous condition (19)

Cet instrument a à l’origine été signé par 17 Etats membres, et a finalement été ratifié par 19. Les questions qu’il était censé couvrir sont traités en partie par la Convention européenne sur la valeur internationale des jugements répressifs (STE n° 070), dont la mise à jour est suggérée au paragraphe 3.1 ci-dessus.

(052) Convention européenne pour la répression des infractions routières (5)

Malgré le faible nombre d’Etats ayant ratifié cette Convention, il a semblé judicieux de mettre à jour cet instrument car cette question demeure de première importance pour les Etats membres.

(070) Convention européenne sur la valeur internationale des jugements répressifs (22)

et;

(073) Convention européenne sur la transmission des procédures répressives (25)

De la même manière, ces deux instruments traitent de questions pertinentes et il faut souligner qu’ils ont été ratifiés par environ la moitié des Etats membres du Conseil de l’Europe. Etant donné les développements récents connus par la coopération juridique internationale en matière pénale, il pourrait s’avérer nécessaire de les mettre à jour, voire de les renforcer à la lumière de ces changements.

(116) Convention européenne relative au dédommagement des victimes d’infractions violentes (25)

Cette question reste également en débat, actuellement dans le contexte plus large du statut général et des droits des victimes. Etant donné que plus de la moitié des Etats membres ont ratifié cet instrument, il est apparu plus approprié de l’évaluer et de le mettre à jour.

(156) Accord relatif au trafic illicite par mer, mettant en oeuvre l’article 17 de la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes (13)

Cette Convention est entrée en vigueur en l’an 2000 et a initialement été signée par 22 Etats membres. Elle n’a cependant été ratifiée que par 13 Etats, les plus récents étant l’Ukraine et l’Irlande en 2007. Parmi les Etats membres l’ayant signée en 1995, l’année de son adoption (la Grèce, l’Italie, la Norvège, la Suède et le Royaume-Uni), seule la Norvège l’a ratifiée par la suite.

La distribution géographique parmi les 13 Etats l’ayant ratifiée est cependant intéressante, car ceux‑ci forment un couloir d’Etats de l’Europe centrale vers le reste du monde. Ce couloir commence le long des côtes de la Mer Noire, en Ukraine et en Roumanie, vers les Etats enclavés de la Hongrie, la Slovaquie, l’Autriche et la République tchèque, puis vers des Etats ayant accès à l’ensemble des côtes européennes: l’océan Atlantique (Irlande); la mer Adriatique (Slovénie); la mer Méditerranée (Chypre); la mer Baltique (Lituanie, Lettonie, Allemagne); et les mers du Nord/de Norvège (Norvège).

Ceci, en ajoutant que les ratifications les plus récentes datent d’il y a moins de trois ans, indique que cet instrument présente potentiellement un fort intérêt pour certains Etats membres; le CDPC considère donc qu’il devrait être réévalué en vue d’une mise à jour.

3.2. Traités entrés en vigueur mais pouvant apparaître obsolètes

Au regard de cette analyse, le CDPC suggère que les instruments de droit pénal suivants soient jugés obsolètes:

(130) Convention sur les opérations financières des «initiés» (8)

et;

(133) Protocole à la Convention sur les opérations financières des «initiés» (8)

Ils ont initialement été signés par 9 Etats membres, dont seuls 8 ont finalement procédé à une ratification. Il est probable qu’ils aient tout simplement été supplantés par des instruments juridiques plus récents.

3.3. Traités non encore entrés en vigueur et qui pourraient être considérés comme ayant perdu leur intérêt

Les deux traités suivants ne sont jamais entrés en vigueur, et pourraient avoir perdu leur intérêt:

(119) Convention européenne sur les infractions visant des biens culturels (0)

Cette Convention a immédiatement été supplantée par un instrument des Nations Unies. Elle posait par ailleurs problème pour de nombreux Etats, en tant qu’elle établissait l’incrimination des auteurs même en l’absence de caractère intentionnel apparent. Parmi les six Etats l’ayant initialement signée, aucun ne l’a finalement ratifiée.

(172) Convention sur la protection de l’environnement par le droit pénal (1)

Des 14 Etats l’ayant initialement signée, un seul l’a finalement ratifiée. L’explication se trouve peut-être dans une Directive communautaire mise en œuvre dans le même esprit presque immédiatement, les Etats membres de l’Union européenne ayant focalisé leur attention plus sur l’instrument communautaire que sur cette Convention. En outre, les sanctions étaient perçues comme extrêmement sévères, leur mise en œuvre étant envisagée même en l’absence de caractère intentionnel. Certains Etats se sont également montrés réticents à ratifier les dispositions relatives à la responsabilité des entreprises.

4.0. Conclusion

En conclusion, s’il peut sembler que certains instruments juridiques en matière pénale n’ont été ratifiés que par très peu d’Etats membres, les raisons en sont diverses: certains n’ont été adoptés que récemment, comme c’est le cas de la Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels (8 ratifications depuis 2007); le Protocole additionnel à la Convention sur la cybercriminalité (18 depuis 2003); et la Convention du Conseil de l’Europe relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme (21 depuis 2005).

En outre, certains instruments semblent présenter un intérêt particulier pour certains Etats, et non pour d’autres, par exemple l’Accord relatif au trafic illicite par mer (13 depuis 1995). Dans d’autres cas, des Conventions ou Protocoles concernant des questions faisant toujours l’objet de débats entre les Etats membres, et qui n’ont été ratifiés que par quelques Etats – telle la Convention européenne relative au dédommagement des victimes d’infractions violentes – ont été listées dans les instruments à réexaminer: de tels instruments peuvent encore présenter un grand intérêt pour les Etats qui y sont parties, et ne nécessiter qu’une simple mise à jour.

Pour les raisons exposées ci-dessus, le CDPC est d’avis que la grande majorité des instruments juridiques de droit pénal sont actifs et à jour: en effet, seuls deux d’entre eux ne sont pas encore entrés en vigueur, et l’appui des Etats membres ne fait défaut qu’à trois d’entre eux, dont tous traitent de questions couvertes par la suite par d’autres instruments.

Annexe 1 – Liste complète des instruments de droit pénal
   

Nb total de signataires

Total des ratifications

STE n°

Titre 

Etats membres

Etats non membres

Etats membres

Etats non membres

024

Convention européenne d’extradition

42

0

47

2

030

Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pénale

43

0

47

1

051

Convention européenne pour la surveillance des personnes condamnées ou libérées sous condition 

17

0

19

0

052

Convention européenne pour la répression des infractions routières

15

0

5

0

070

Convention européenne sur la valeur internationale des jugements répressifs

28

0

22

0

073

Convention européenne sur la transmission des procédures répressives

32

0

25

0

086

Protocole additionnel à la Convention européenne d’extradition

35

0

37

1

098

Deuxième Protocole additionnel à la Convention européenne d’extradition 

37

0

40

1

099

Protocole additionnel à la Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pénale

39

0

40

0

112

Convention sur le transfèrement des personnes condamnées 

39

2

46

18

116

Convention européenne relative au dédommagement des victimes d’infractions violentes

31

0

25

0

119

Convention européenne sur les infractions visant des biens culturels

6

0

0

0

120

Convention européenne sur la violence et les débordements de spectateurs lors de manifestations sportives et notamment de matches de football

37

0

41

0

130

Convention sur les opérations financières des «initiés»

9

0

8

0

133

Protocole à la Convention sur les opérations financières des «initiés»

9

0

8

0

135

Convention contre le dopage

40

2

46

4

141

Convention relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime

46

1

47

1

156

Accord relatif au trafic illicite par mer, mettant en oeuvre l’article 17 de la Convention des Nations Unies contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes

22

0

13

0

167

Protocole additionnel à la Convention sur le transfèrement des personnes condamnées 

36

0

35

0

172

Convention sur la protection de l’environnement par le droit pénal

14

0

1

0

173

Convention pénale sur la corruption

45

3

42

1

182

Deuxième Protocole additionnel à la Convention européenne d’entraide judiciaire en matière pénale

35

0

19

1

185

Convention sur la cybercriminalité

42

4

29

1

188

Protocole additionnel à la Convention contre le dopage

31

1

25

1

189

Protocole additionnel à la Convention sur la cybercriminalité, relatif à l’incrimination d’actes de nature raciste et xénophobe commis par le biais de systèmes informatiques

32

2

18

0

191

Protocole additionnel à la Convention pénale sur la corruption

35

0

25

0

197

Convention du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains

43

0

30

0

198

Convention du Conseil de l’Europe relative au blanchiment, au dépistage, à la saisie et à la confiscation des produits du crime et au financement du terrorisme

32

0

21

0

201

Convention du Conseil de l’Europe sur la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels

41

0

9

0