5.1 d’élaborer, avec l’aide du CPT,
des lignes directrices sur les normes minimales à respecter lors du
placement en rétention de migrants en situation irrégulière et de
demandeurs d’asile. Il existe des Règles pénitentiaires européennes,
mais elles ne s’appliquent pas au placement en rétention des migrants
en situation irrégulière et des demandeurs d’asile, et sont basées
sur la rétention en milieu carcéral plutôt que non carcéral;
5.2 de charger le Comité européen sur les migrations (CDMG)
et le Comité directeur pour les droits de l’homme (CDDH) d’organiser
une table ronde avec des directeurs et des hauts responsables de centres
d’accueil et de rétention d’Europe du Sud recevant des migrants
en situation irrégulière, des réfugiés et des demandeurs d’asile.
Cet échange de vues devrait viser en priorité à partager des expériences
sur les conditions d’accueil et l’accès aux droits légaux, et à
mettre à profit l’expertise et les conclusions du CPT et du Commissaire
aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe;
5.3 de préparer un programme de coopération et un programme
d’assistance pour les directeurs de centres d’accueil et de rétention,
afin de leur permettre de se rendre dans des structures de même
type dans d’autres Etats membres du Conseil de l’Europe et de tirer
des enseignements des expériences d’autres directeurs;
5.4 de développer davantage la formation systématique des
organes étatiques compétents, notamment dans les zones frontalières,
et des avocats engagés dans des procédures de demande d’asile, eu
égard à la qualité médiocre des conseils et de l’aide juridiques
dans nombre de pays membres. Cette formation devrait notamment porter
sur la Convention européenne des droits de l’homme (STE no 5)
et sa pertinence pour les demandes d’asile, ainsi que sur le droit
international des réfugiés;
5.5 d’inviter le CPT à continuer de privilégier ses visites
aux structures d’accueil et de rétention de migrants en situation
irrégulière, de réfugiés et de demandeurs d’asile. Le CPT devrait
accorder une attention particulière à ces centres en cas d’arrivée
massive et s’intéresser à ceux dans lesquels il ne s’est pas encore
rendu, par exemple en Turquie;
5.6 d’envisager les mesures que devrait prendre le Conseil
de l’Europe pour lutter contre les réseaux criminels clandestins
responsables de la traite et de l’entrée clandestine de migrants
en situation irrégulière, de réfugiés et de demandeurs d’asile,
notamment les mesures de protection des victimes de la traite, des
informateurs, etc.