Compte tenu de ces considérations, l’Assemblée appelle les
Etats membres du Conseil de l’Europe:
7.1 à mener une action ferme et résolue pour combattre la
discrimination fondée sur le genre dans l’éducation et dans l’emploi;
7.2 à introduire des mesures novatrices permettant de concilier
vie privée et vie professionnelle, notamment en ce qui concerne
les congés parentaux, la participation équilibrée des femmes et
des hommes à la vie familiale, les aménagements flexibles du temps
de travail, les congés pour raisons familiales, la protection des
travailleuses ayant accouché récemment ou allaitant leur enfant,
la réintégration dans le monde du travail des femmes ayant interrompu
leur carrière pour s’occuper de membres de leur famille, y inclus
une obligation de remise à niveau de la personne concernée de la
part de l’employeur, et les possibilités, pour les parents qui travaillent,
de faire garder leurs enfants;
7.3 à prendre rapidement des mesures incitatives pour réduire
l’écart salarial entre les femmes et les hommes, comme le préconise
l’Assemblée dans sa Résolution 1715 (2010) sur le fossé salarial
entre les femmes et les hommes;
7.4 à encourager la lutte contre les stéréotypes de genre
dans l’éducation, à tous les niveaux, et dans le monde du travail,
et à promouvoir la formation sur l’égalité entre les femmes et les
hommes dans les établissements scolaires et dans l’administration;
7.5 à soutenir l’élaboration et la mise en œuvre de programmes
de formation et de bases de données visant à accompagner les femmes
dans leur progression professionnelle et dans leur accès au niveau hiérarchique
le plus élevé et aux postes de décision dans les secteurs public
et privé;
7.6 à encourager les initiatives de réseautage de femmes et
l’échange de bonnes pratiques dans ce domaine;
7.7 à imposer une dimension de genre dans les appels d’offres publics;
7.8 à décerner des «labels Egalité» pour récompenser ceux
qui encouragent le recrutement de femmes et la mise en place de
programmes d’appui à la progression de carrière des femmes;
7.9 à promouvoir la féminisation des intitulés de postes;
7.10 à montrer l’exemple en adoptant des plans d’action visant
à une meilleure représentation des femmes dans les instances de
décision dans toutes les branches de l’administration, aux niveaux
local, régional et central, ainsi que dans les entreprises publiques;
7.11 à adopter des législations qui exigent des institutions
publiques et privées qu’elles instaurent une représentation minimale
de 40 % de femmes aux postes de direction et de décision, dans un
délai clairement déterminé, et à mettre en place les mécanismes
nécessaires pour contrôler l’application de ces législations;
7.12 à instaurer l’obligation, pour les entreprises publiques
et les grandes entreprises privées, de garantir une représentation
minimale de 40 % de femmes dans les conseils de direction et d’administration;
7.13 à mettre en œuvre le Plan d’action «Relever le défi de
la réalisation de l’égalité de jure et
de l’égalité de facto entre
les femmes et les hommes» adopté par les ministres responsables
de l’égalité entre les femmes et les hommes, réunis lors de la 7e Conférence
ministérielle du Conseil de l’Europe (Bakou, 24 et 25 mai 2010).