6.1 d’appliquer sans
tarder les mesures préconisées dans l’annexe à la Recommandation
CM/Rec(2011)10 sur la promotion de l’intégrité du sport pour lutter
contre la manipulation des résultats, notamment les matchs arrangés,
et de prendre dûment en compte les recommandations développées par
des organisations internationales et européennes, telles que le
Comité international olympique (CIO) et SportAccord;
6.2 d’adhérer, s’ils ne l’ont pas encore fait, à l’Accord
partiel élargi sur le sport du Conseil de l’Europe (APES);
6.3 de ratifier, s’ils ne l’ont pas encore fait, la Convention
du Conseil de l’Europe relative au blanchiment, au dépistage, à
la saisie et à la confiscation des produits du crime et au financement
du terrorisme (STCE no 198), et d’assurer que, dans leurs ordres
juridiques respectifs, les mécanismes prévus par cette convention
sont applicables aux paris illégaux et aux profits découlant de
la manipulation des résultats sportifs;
6.4 de veiller à ce que des programmes de formation et de
sensibilisation des jeunes sportifs amateurs et professionnels (conformément
à la ligne des programmes développés par l’Union des associations
européennes de football (UEFA) pour les catégories de moins de 17
ans et de moins de 19 ans ou au programme éducatif de SportAccord)
soient mis en place et qu’ils préparent effectivement les sportifs
aux risques induits par le trucage des performances en échange d’argent;
6.5 d’interdire les paris sur les compétitions les plus vulnérables
à des tentatives de corruption, à savoir: les compétitions réservées
aux mineurs (sportifs de moins de 18 ans), les compétitions amateurs et,
pour certains sports comme le football, les compétitions professionnelles
de divisions inférieures;
6.6 de créer dans chaque pays une autorité nationale de régulation
des paris et d’étudier la création dans chaque pays d’un observatoire
«intégrité du sport» et d’un groupe de travail «paris sportifs»
dont l’action devrait être coordonnée par l’autorité nationale de
régulation, en vue d’une mise en réseau des données au niveau européen;
6.7 de développer, en collaboration avec les institutions
sportives, des règles et des mécanismes adaptés pour s’assurer que
les sanctions disciplinaires prises par les commissions des fédérations
ainsi que les sanctions pénales pour corruption sont suffisamment
dissuasives et effectivement appliquées;
6.8 de promouvoir la reconnaissance mutuelle entre pays et
fédérations sportives des sanctions pénales, administratives, disciplinaires
et sportives;
6.9 de veiller à la coopération entre les autorités judiciaires
et les autorités de police nationales et internationales, notamment
Interpol, Europol et Eurojust, pour améliorer l’efficacité des investigations
et des poursuites dans les affaires de trucage de matchs;
6.10 de travailler avec les opérateurs de paris nationaux et
internationaux pour mettre en place des procédures efficaces de
détection des paris suspects;
6.11 de solliciter une extension aux matchs truqués des deux
Conventions des Nations Unies sur la criminalité transnationale
organisée et contre la corruption, dans le but de favoriser les
réformes nécessaires pour une lutte efficace contre ce phénomène
au niveau mondial.