L’Assemblée considère qu’il incombe aux responsables politiques
d’améliorer le bien-être collectif pour les générations présentes
et futures. En conséquence, elle invite les parlements et les gouvernements
des Etats membres du Conseil de l’Europe:
4.1 à concevoir des cadres et des outils adéquats qui permettent
à la fois de mesurer le bien-être et de favoriser son progrès en
s’appuyant sur les recherches actuelles, énumérées ci-dessus;
4.2 à définir clairement des objectifs stratégiques à long
terme et des politiques permettant de les atteindre;
4.3 à coopérer avec d’autres pays et avec les instances internationales
compétentes pour mettre en œuvre les engagements pris et relever
les défis planétaires tels que le changement climatique, la pollution,
la sécurité alimentaire et l'utilisation responsable des ressources
naturelles;
4.4 à identifier les tendances concernant les inégalités de
revenus et l’inégalité des chances pour différentes catégories de
la population, définies en fonction de facteurs comme le sexe, l’âge,
la situation de famille et le handicap;
4.5 à favoriser la mobilité sociale:
4.5.1 en contrôlant
les performances des services publics essentiels;
4.5.2 en adaptant et en améliorant le système éducatif, les
dispositifs de formation professionnelle et d'apprentissage tout
au long de la vie, et les soins de santé préventifs;
4.6 à encourager un débat national sur les priorités en matière
de bien-être et sur les moyens de les respecter, en utilisant des
outils de communication en ligne, des enquêtes, les réseaux sociaux
et les médias;
4.7 à permettre des mesures subjectives du bien-être individuel,
qui fourniront des informations sur les normes objectives à mettre
en œuvre et à faire progresser dans les pays européens;
4.8 à chercher à adapter les politiques au moyen d’indicateurs
de bien-être, en s’inspirant de l’exemple d’autres pays;
4.9 à considérer le bien-être comme un droit qui comprend
des aspects sociaux, économiques et environnementaux, tout autant
que des aspects civils et politiques;
4.10 à rétablir la confiance à l’égard des structures politiques
en améliorant la transparence et la participation des citoyens.