Cette déclaration écrite n’engage que ses signataires.
Le 1er mars 2018, deux militaires
grecs, le Lt Angelos Mitretodis et le Sgt Dimitris Kouklatzis, ont
été arrêtés par les autorités turques, parce qu’ils auraient franchi
la frontière. Les deux militaires ont déclaré qu’ils s’étaient perdus
en raison du mauvais temps alors qu’ils faisaient une patrouille
de routine le long de la frontière terrestre gréco-turque. Bien
que des responsables de l’Union européenne et de l’OTAN aient invité
à remettre en liberté les militaires et que les autorités grecques
soient intervenues pour obtenir leur rapatriement, les deux hommes restent
en détention depuis près de deux mois maintenant sans avoir été
mis en accusation.
Cependant, en vertu de l’article 5.2 de la Convention européenne
des droits de l’homme (CEDH), «Toute personne arrêtée doit être
informée, dans le plus court délai et dans une langue qu’elle comprend,
des raisons de son arrestation et de toute accusation portée contre
elle».
C’est pourquoi les membres de l’Assemblée parlementaire soussignés
exhortent les autorités turques à conclure rapidement les poursuites
judiciaires et à libérer immédiatement les deux militaires grecs.
Nous appelons de plus les autorités turques à mener la procédure
avec rigueur en respectant pleinement les droits de l’homme et les
garanties juridiques consacrées par le droit international, notamment
la CEDH. En outre, nous exhortons les institutions et les États
membres du Conseil de l’Europe à faire preuve de solidarité avec la
Grèce sur cette question.