5.1 à respecter les droits de l’homme
et les libertés fondamentales des défenseurs des droits de l’homme,
notamment leur droit à la liberté et à la sécurité, et leur droit
à un procès équitable, et leurs libertés d’expression, de réunion
et d’association;
5.2 à s’abstenir de tout acte d’intimidation ou de représailles
contre les défenseurs des droits de l’homme et à les protéger contre
les agressions ou les actes de harcèlement commis par des acteurs non
étatiques;
5.3 à garantir aux défenseurs des droits de l’homme un accès
à des recours internes effectifs contre les violations de leurs
droits, en particulier ceux qui se rapportent à leurs travaux;
5.4 à proposer plus activement un règlement amiable au titre
de l’article 39 de la Convention européenne des droits de l’homme
(STE no 5) en cas de violation évidente,
en particulier des droits des défenseurs des droits de l’homme et
des avocats qui présentent les requêtes introduites devant la Cour européenne
des droits de l’homme;
5.5 à mener des enquêtes effectives sur tous les actes d’intimidation
ou de représailles commis contre les défenseurs des droits de l’homme,
en particulier les affaires d’assassinat, d’agression physique et
de menaces;
5.6 à assurer aux défenseurs des droits de l’homme un environnement
propice à leurs travaux, notamment en révisant la législation et
en la mettant en conformité avec les normes internationales en matière
de droits de l’homme, en s’abstenant d’organiser des campagnes de
diffamation contre les défenseurs et les autres militants de la
société civile, et en condamnant fermement de telles campagnes lorsqu’elles
sont organisées par des acteurs non étatiques;
5.7 à encourager les défenseurs des droits de l’homme à participer
à la vie publique et à s’assurer qu’ils sont consultés sur les projets
de loi relatifs aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, ainsi
que sur la réglementation de leurs activités;
5.8 à s’abstenir de surveiller de manière arbitraire les communications
en ligne et autres communications des défenseurs des droits de l’homme;
5.9 à faciliter la délivrance en urgence de visas ou de permis
de séjour, ou l’octroi en urgence de l’asile aux défenseurs des
droits de l’homme qui sont en danger dans leur propre pays, et à
leur fournir, en cas de besoin, un refuge temporaire;
5.10 à coopérer pleinement avec le Commissaire aux droits de
l’homme du Conseil de l’Europe pour remédier aux cas individuels
de persécution et de représailles dont sont victimes les défenseurs
des droits de l’homme;
5.11 à évaluer le caractère satisfaisant, au vu de leurs résultats
concrets, des mesures prises pour protéger les défenseurs des droits
de l’homme depuis l’adoption de la Déclaration des Nations Unies
sur les défenseurs des droits de l’homme et la Déclaration du Comité
des Ministres sur l’action du Conseil de l’Europe pour améliorer
la protection des défenseurs des droits de l’homme et promouvoir
leurs activités.