Nous, soussignés, déclarons ce qui suit:
Le rétablissement sans condition des droits de la délégation russe, alors que la Fédération de Russie n’a pas respecté la moindre des nombreuses exigences de l’Assemblée parlementaire, va à l’encontre des valeurs essentielles du Conseil de l’Europe et de son Statut. Cette mesure adresse un très mauvais signal à un pays qui a eu recours à l’agression armée, a empoisonné des individus, ne respecte pas les droits de l’homme de ses citoyens et, au lieu de promouvoir la démocratie, ambitionne de déstabiliser les démocraties partout en Europe.
Aujourd’hui, en notre qualité de délégués de nos pays respectifs, nous sommes dans l’incapacité d’expliquer à nos citoyens de quelle manière exactement le Conseil de l’Europe protège leurs droits, dès lors qu’il fait le choix de protéger le bien-être d’un agresseur au lieu de protéger les victimes de l’agression et de la répression.
L’avenir du Conseil de l’Europe est menacé dans son ensemble, car le Conseil de l’Europe est en train de perdre la confiance des citoyens qu’il prétend protéger.
Nous rentrons chez nous pour consulter nos parlements et gouvernements sur les mesures communes à prendre à l’Assemblée au cours des prochaines sessions.
Nous souhaitons bonne chance à la nouvelle Secrétaire Générale élue et nous espérons qu’elle trouvera le moyen de résoudre la crise sans précédent née cette semaine.