5.3.1 l’évolution du droit international relatif aux droits
de l’homme devrait être prise en compte en vue de renforcer la protection
globale des personnes contraintes d’émigrer à la suite de catastrophes
environnementales ou de changements liés au climat. En particulier,
la mise en œuvre de mécanismes tels que la Convention de 2009 de
l’Union africaine sur la protection et l’assistance aux personnes
déplacées en Afrique (Convention de Kampala) devrait être encouragée
par des programmes européens de coopération au développement;
5.3.2 l'obligation de protéger les personnes déplacées à l'intérieur
du pays (PDI) pour des raisons environnementales doit être considérée
comme le premier niveau de protection juridique dans la législation
de chaque État membre. L'accueil des victimes de catastrophes naturelles
sur le territoire des États membres devrait être prévu en droit
interne, notamment avec l’octroi d’un permis de séjour temporaire;
5.3.3 la création d’un fonds international de solidarité pour
assurer la protection des personnes contraintes d’émigrer à la suite
de catastrophes climatiques devrait être étudiée. Par ailleurs,
la coopération avec la Banque de développement du Conseil de l'Europe
(CEB) pourrait être envisagée, conformément à la Déclaration sur
les Principes européens pour l’environnement signée par la CEB le
30 mai 2006 ainsi que par la Commission européenne et plusieurs
autres institutions financières internationales (la Banque européenne
d’investissement, la Banque européenne pour la reconstruction et
le développement, la Nordic Environment Finance Corporation, la
Banque nordique d’investissement), dans un effort commun de mise
en œuvre du droit fondamental des générations présentes et futures
de vivre dans un environnement sain;
5.3.4 des stratégies de préparation aux catastrophes et de réduction
des risques devraient être mises en œuvre, pour renforcer ainsi
la résilience et les capacités d’adaptation face aux aléas climatiques
et aux catastrophes naturelles liées au climat; des mesures relatives
aux changements climatiques devraient être incorporées dans les
politiques et la planification nationales, et les progrès devraient
faire l’objet d’un suivi régulier;
5.3.5 l’éducation, la sensibilisation et les capacités individuelles
et institutionnelles en ce qui concerne l’adaptation aux changements
climatiques, l’atténuation de leurs effets et la réduction de leur
impact, ainsi que les systèmes d’alerte rapide devraient être améliorés,
en mettant l’accent sur les femmes, les jeunes, les populations
locales et les groupes marginalisés;
5.3.6 l’engagement pris par les pays développés parties à la
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
de mobiliser ensemble auprès de multiples sources 100 milliards
de dollars par an d’ici à 2020 devrait être honoré et le Fonds vert
pour le climat devrait être rendu pleinement opérationnel;
5.3.7 des recherches et une coopération interdisciplinaires
approfondies entre les centres d’étude sur l’environnement, les
migrations, le climat et la démographie devraient être menées de
manière à produire des données prévisionnelles fiables sur les migrations
induites par les facteurs environnementaux;