Nous, soussignés, déclarons ce qui suit:
Nous faisons part de notre inquiétude au sujet du bien-être de Julian Assange et des poursuites engagées à son encontre par les États-Unis, qui mettent en péril les normes du Conseil de l’Europe en matière de protection des sources journalistiques, de droits des journalistes et de liberté d’expression.
Nous sommes également préoccupés par les conclusions du Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture, Nils Melzer, qui estime que Julian Assange présente tous les symptômes caractéristiques d’une exposition prolongée à la torture psychologique et convient que le régime de détention auquel il est actuellement soumis au Royaume-Uni est excessif, disproportionné et discriminatoire.
En février prochain, une juridiction britannique examinera l’éventuelle extradition de Julian Assange vers les États-Unis sous les chefs d’accusation établis au titre de la loi relative à l’espionnage de 1917. Julian Assange est le premier éditeur à l’encontre duquel de tels chefs d’accusation aient été retenus.
En cas d’extradition de Julian Assange, il faut s’attendre à ce que cette mesure soit suivie de violations des droits de l’homme, comme cela a été le cas lors de la détention antérieure et actuelle de la donneuse d’alerte Chelsea Manning.
La Plateforme du Conseil de l’Europe pour renforcer la protection du journalisme et la sécurité des journalistes a publié une alerte sur le «Maintien en détention du fondateur et éditeur de WikiLeaks, Julian Assange».
Nous appelons les institutions et les États membres du Conseil de l’Europe à suivre attentivement les questions soulevées par cette situation et à défendre les droits garantis à Julian Assange par la Convention européenne des droits de l’homme.