Nous, soussignés, déclarons ce qui suit:
Dans les années 2000, la Russie a commencé à instaurer un système éducatif «militaro-patriotique». En 2022, le nombre de jeunes paramilitaires du mouvement Yunarmia a dépassé la barre du million. Dans les territoires ukrainiens soumis au contrôle effectif de la Russie, des cours «militaro-patriotiques» obligatoires, des cours de formation militaire et des rencontres avec des soldats russes ont été mis en place. Les victimes de la militarisation sont des enfants âgés de 4 à 18 ans.
L’enseignement «militaro-patriotique» vise à endoctriner les enfants pour qu’ils rejoignent l’armée russe. Les groupes armés soutenus par le Gouvernement russe recrutent des enfants soldats. Les enfants sont utilisés dans les actions de propagande. Les enseignants qui s’opposent à la militarisation de l’éducation font l’objet de poursuites. On menace les parents déloyaux d’envoyer leurs enfants dans des internats militaires. Pendant l’été, plus de 7 000 enfants des territoires temporairement occupés sont passés par des camps militarisés. À Marioupol, les enfants participent à «l’opération militaire spéciale» en tenue de combat complète.
La militarisation de l’éducation dans les territoires soumis au contrôle effectif de la Russie est contraire à la Convention relative aux droits de l’enfant et à la Convention de Genève IV.
Par conséquent, nous appelons les États membres du Conseil de l’Europe à s’attaquer aux nouveaux défis résultant de la militarisation de l’éducation dans les territoires soumis au contrôle effectif de la Russie.