23/01/2012 Session
«À la fin nous pouvons toujours nous dire que nous n’avons pas fait assez, mais je peux vous assurer que j’ai fait de mon mieux pendant ma présidence pour renforcer l'Assemblée parlementaire et son rôle institutionnel", a déclaré aujourd’hui Mevlut Cavusoglu lors de sa dernière conférence de presse en tant que Président de l'Assemblée. Je peux vous assurer qu'il n'y a plus de crise institutionnelle au Conseil de l'Europe, et que aujourd’hui tout le monde profite de cette situation », a-t-il ajouté. M. Cavusoglu a souligné le nombre élevé de visites effectuées dans les pays membres de l'organisation et les retours positifs reçus dans chaque capitale.
Se référant au vote de la Chambre Basse du Parlement français sur le projet de loi pénalisant la négation des exactions connues sous le nom de 'génocide arménien', M. Cavusoglu a déclaré que "la France est en train de pénaliser la liberté de parole», ce qui va à l'encontre des valeurs du Conseil de l'Europe. «Je me demande ce qui arriverait si des pays comme l'Arménie, l'Azerbaïdjan ou l'Ukraine présentait dans leur parlements des telles initiatives", a-t-il ajouté. En Turquie, selon M. Cavusoglu, "nous avons eu beaucoup de pression pour modifier l'article 301 du code pénal turc. Nous avons des doubles standards : nous nous taisons quand il s'agit de grands pays, tandis que nous nous rallions pour réagir contre les petits pays. J'ai préféré ne faire aucune déclaration au sujet de cette affaire en ma qualité de Président de l'Assemblée, mais je le fais maintenant parce que je crois que nous ne pouvons pas accepter de pénaliser la liberté d'expression dans un Etat membre du Conseil de l'Europe ", M. Cavusoglu a conclu.