19/11/2014 Questions sociales, santé et développement durable
Stella Kyriakides (Chypre, PPE/DC), Rapporteure générale de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) sur les enfants, a pris la parole à la veille de la Journée mondiale de l’enfance (20 novembre 2014) pour dénoncer les dangers des technologies de la communication pour les enfants.
« Je tiens à nouveau à attirer l’attention sur les technologies de la communication, qui offrent d’extraordinaires possibilités aux enfants et jouent un rôle déterminant dans leur vie. Utilisées à bon escient, elles peuvent enrichir le processus d’apprentissage et de développement.
Cependant, ces technologies font aussi courir beaucoup de dangers insidieux aux enfants. Il importe de rester vigilant pour faire en sorte que les enfants ne soient pas exposés à des informations qui peuvent être néfastes pour eux, ou à des agressions virtuelles ou réelles causées par ceux qui abusent de l’anonymat offert par ces technologies.
Le phénomène le plus préoccupant est la recherche d’enfants en ligne par les auteurs d’agressions sexuelles. Les prédateurs sexuels utilisent les nouvelles technologies pour avoir directement accès à des enfants et à des jeunes dans des sites de chat, des blogs et des médias sociaux. Les cas de harcèlement et de séduction (grooming) virtuels se sont considérablement multipliés.
La violence sexuelle comprend aussi la réalisation, la publication, l’accès et le téléchargement d’images sexuellement explicites d’enfants. Les scènes pornographiques faciles d’accès modifient la perception de la sexualité chez l’enfant et nuisent à leur développement naturel. Les enfants sont exposés à un grand nombre de contenus qui ne sont pas adaptés à leur âge alors qu’ils n’ont pas encore une maturité suffisante.
Il faut prendre soin de nos enfants dans le monde virtuel, potentiellement dangereux, des nouvelles technologies. Les enfants ne sont pas de « petits adultes ». Ils sont détenteurs de droits propres qu’ils faut reconnaître. Il convient de les protéger, car ils ont droit ici et maintenant au bien-être ».