17/03/2016 Présidence
« Face aux défis qu’il nous faut relever – en particulier la crise des réfugiés et la montée du populisme – il nous faut une solidarité paneuropéenne ainsi qu’une réponse multilatérale fondée sur les normes de la Convention européenne des droits de l’homme », a déclaré Pedro Agramunt, Président de l'APCE, à l'issue d'une visite de trois jours auprès des institutions européennes à Bruxelles.
« Je tiens à saluer les dirigeants de l’Union européenne, et en particulier le Président Juncker et le Président Schulz, pour leur engagement envers cette idée. Cela est particulièrement important à un moment où l’UE et l’un de nos Etats membres – la Turquie – sont en train de discuter des mesures pour faire face à la crise des réfugiés, d’une ampleur sans précédent. Ces mesures doivent respecter la Convention européenne des droits de l’homme, et l’expertise du Conseil de l’Europe est essentielle pour cela ».
Le soutien à apporter aux réformes dans les Etats membres du Conseil de l’Europe a également été au cœur des discussions du Président de l’APCE : des réunions ont eu lieu avec les dirigeants des commissions et délégations du Parlement européen qui assurent le suivi de l’Ukraine, de la République de Moldova et de la Russie ainsi qu’avec l’Assemblée Euronest. « Les compétences spécialisées du Conseil de l’Europe jouent un rôle majeur dans le succès des réformes et je me félicite du large usage que font les instances de l’UE des rapports et des évaluations réalisés par les organes de suivi du Conseil de l’Europe ».
Evoquant les relations avec la Russie, le Président de l’APCE a déclaré que « bien que nos positions divergent dans certains domaines, les sujets d’entente sont bien plus nombreux que les sujets de discorde. La Russie est l’un de nos Etats membres. Elle est liée par nos normes et conventions. C’est pourquoi nous devons nous parler et unir nos efforts ».
S’agissant des relations avec le voisinage, le Président de l’APCE et Johannes Hahn, le Commissaire chargé de la politique européenne de voisinage et des négociations sur l’élargissement, ont passé en revue de manière détaillée la coopération entre l’UE et le Conseil de l’Europe. Les discussions ont porté notamment sur le Bélarus. « Notre approche s’inscrit dans un seul et même esprit : nous devons développer les relations avec le Bélarus mais le Bélarus doit montrer son attachement aux valeurs que nous partageons, notamment en instaurant un moratoire sur la peine de mort et en créant, avant les prochaines élections législatives, les conditions nécessaires à des élections libres et équitables », a souligné Pedro Agramunt.