22/03/2016 Migrations, réfugiés et personnes déplacées
« Ceux qui fuient le conflit en Syrie ont droit à une protection internationale et cette protection est généralement mieux assurée dans les pays voisins ». Or ces pays voisins « ne peuvent pas assurer cette protection s’ils ne bénéficient pas d’un soutien extérieur important », dont une aide financière suffisante et de voies humanitaires d’admission/réinstallation pour les réfugiés.
En adoptant un projet de résolution portant sur la réponse renforcée de l’Europe à la crise des réfugiés syriens, sur la base du rapport préparé par Annette Groth, (Allemagne, GUE), la Commission des réfugiés a rappelé que la Jordanie, le Liban et la Turquie subissent « une tension sociale, politique et économique extrême ». Du point de vue des réfugiés, les problèmes sont nombreux : un statut juridique incertain, le manque de logements décents, les pénuries alimentaires, l’absence de permis de travail en Jordanie et au Liban… Du point de vue des communautés d’accueil, les problèmes sont notamment les augmentations de loyer, la hausse des prix des aliments et la concurrence sur le marché du travail.
Dans ces conditions, il n'est pas surprenant que beaucoup de réfugiés syriens « se tournent vers l'Europe, attirés par son action reconnue en faveur du respect des droits de l’homme et de l'État de droit, et par sa prospérité beaucoup plus grande », ont souligné les parlementaires.
Le projet de résolution affirme que la crise des réfugiés syriens relève de la responsabilité « non seulement des États voisins et de l'Europe, mais aussi de la communauté internationale dans son ensemble ». Tout en saluant les progrès réalisés dans le cadre des initiatives récentes, la commission appelle la communauté internationale à faire davantage si ses efforts actuels s'avèrent insuffisants. Elle souligne également que les réfugiés palestiniens qui vivaient en Syrie ont été particulièrement touchés par le conflit, et demande une réponse généreuse à l'appel d'urgence lancé par l'UNRWA.