17/05/2016 Egalité et non-discrimination
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le 17 mai 2016, la Commission sur l’égalité et la non discrimination a adopté la déclaration suivante :
« Des personnes transgenres poignardées dans la rue ou agressées à leur domicile ; des marches des fiertés homosexuelles (« gay prides ») interdites ou insuffisamment protégées par la police ; des affiches placardées dans les rues, menaçant de mort des personnes LGBT ; la fermeture de lignes téléphoniques et sites internet d’assistance aux jeunes LGBT ; des enquêtes de police inefficaces en ce qui concerne les agressions homophobes et transphobes. Ces violations des droits humains se produisent aujourd’hui et en Europe.
Certes, de réels progrès ont été faits ces dernières décennies dans la lutte contre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, mais les agressions épouvantables, les préjugés et les discriminations font encore partie de la vie quotidienne de nombreuses personnes LGBT.
A l’occasion de la Journée internationale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, le 17 mai 2016, la Commission sur l’égalité et la non discrimination réaffirme son engagement à lutter contre la discrimination sous toutes ses formes et appelle les parlementaires et autres responsables politiques à :
- condamner systématiquement toutes les agressions visant des individus ou des groupes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre ;
- mettre un terme au climat d’impunité qui encourage l’hostilité et d’autres manifestations de violence ;
- garantir la liberté d’expression et le droit de réunion des personnes LGBT ;
- autoriser des organisations de la société civile à agir au nom des personnes en butte à la stigmatisation ou à des discriminations en raison en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre ;
- mettre en œuvre les recommandations contenues dans la Résolution 2048 (2015) de l’Assemblée parlementaire sur la discrimination à l’encontre des personnes transgenre en Europe.
Elle appelle en outre tous les Etats, et en particulier tous les Etats ayant le statut d’observateur ou de partenaire pour la démocratie auprès de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, à dépénaliser l’homosexualité partout où cela n’a pas encore été fait ».