22/06/2016 Migrations, réfugiés et personnes déplacées
La Commission sur l’égalité et la non-discrimination et la Commission des migrations, des réfugiés et des personnes déplacées ont tenu une audition jointe sur la discrimination et la violence à l’encontre des femmes réfugiées le 22 juin 2016, avec la participation de Mina Jaf, militante pour les droits des femmes réfugiées, Dr Richard Matis, Vice-Président de Gynécologie sans frontières, Arne Treves, officier de protection au Bureau du Haut-Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés pour l’Europe et d’une femme réfugiée victime de mutilations génitales féminines et de violence domestique venue témoigner. L’audition a été tenue dans le cadre de la préparation du rapport de Gisela Wurm (Autriche, SOC) intitulé « Protéger les femmes réfugiées de la violence fondée sur le genre » pour la Commission sur l’égalité et la non-discrimination.
Les femmes et les enfants représentent la majorité des demandeurs d’asile en Europe depuis novembre 2015, mais il n’y pas encore de réponse adaptée à ce changement. Dr Matis a présenté la situation à Calais et le travail de Gynécologie sans frontières, qui s’attache à mettre en relation les femmes dans les camps de réfugiés et les services publics de santé.
« Il n’y a pas assez de systèmes de protection et de soutien psycho-social pour les femmes réfugiées victimes de violence ou dans une situation à risque », a dit Arne Treves en présentant la situation en Europe. « Les femmes réfugiées sont confrontées à des difficultés telles que les risques physiques, des conditions de vie précaires, des problèmes d’accès à l’information et une dépendance envers les passeurs », a-t-il continué. Des mesures simples, telles que la présence de femmes interprètes et des installations WASH séparées, pourraient déjà contribuer à améliorer leur situation.
Les membres ont également entendu le témoignage de Mina Jaf, réfugiée résidant au Danemark devenu une militante pour les droits des femmes réfugiées. Elle a appelé les membres de l’APCE à agir au sein de leurs parlements nationaux afin de garantir la protection des femmes réfugiées de la violence.
Petra de Sutter (Belgique, SOC), rapporteure pour avis de la Commission des migrations, des réfugiées et des personnes déplacées, a souligné que les Etats devraient prendre des mesures afin de prévenir la détention des femmes enceintes et de promouvoir des procédures d’asile sensibles au genre. « Il est essentiel de faire preuve de plus de solidarité et de s’assurer, en tant que société, que tout est fait pour protéger les femmes réfugiées de la violence et de toute forme d’abus, a déclaré Gisela Wurm en remerciant les orateurs invités.