20/07/2018 Présidence
Dans une déclaration marquant la Journée européenne pour les victimes de crimes de haine (22 juillet), Liliane Maury Pasquier, Présidente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), a demandé instamment aux dirigeants politiques de faire preuve de tolérance zéro pour les discours de haine et la stigmatisation des individus ou des groupes.
« Il y a sept ans, ce jour même, la haine et le fanatisme ont coûté la vie à 77 personnes lors d'une horrible attaque à Utøya et à Oslo. La plupart des victimes étaient de jeunes militants politiques, pleins d'espoir et d'idéalisme. Depuis, beaucoup plus de personnes en Europe ont été victimes de crimes violents résultant de l'intolérance et de la xénophobie, et il est clair que ce type de crime est en augmentation. Qu'il cible les migrants et les réfugiés, les minorités ethniques, les personnes LGBTI ou tout autre groupe, cela finit par nuire à la société toute entière », a déclaré la Présidente.
« Chaque année, le 22 juillet, alors que nous commémorons le souvenir de ceux qui ont perdu la vie et exprimons notre solidarité à l’égard de toutes les victimes de crimes de haine, nous devons renouveler notre engagement à combattre les causes profondes de cette violence. A cette occasion, j'appelle toutes les personnalités publiques, et en particulier les politiciens, à montrer une tolérance zéro pour toute forme de stigmatisation des individus ou des groupes. Les discours de haine des responsables politiques peuvent contribuer à créer un climat d'impunité et, en fin de compte, constituer une incitation à la violence », a-t-elle ajouté.
L'Assemblée va bientôt débattre du rapport d'Elvira Kovacs (Serbie, PPE/DC) sur le rôle des dirigeants politiques dans la lutte contre les crimes de haine, tandis que son Alliance parlementaire contre la haine, coordonnée par Gabriela Heinrich (Allemagne, SOC), sensibilise et aide les membres à agir sur cette question dans leurs parlements d'origine.