05/06/2019 Egalité et non-discrimination
La Commission sur l’égalité de l'APCE a réitéré son « soutien indéfectible » à la Convention d'Istanbul, qu'elle a saluée comme « l'instrument juridique international le plus avancé et le plus complet en matière de prévention et de lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique », et a invité les Etats membres du Conseil de l'Europe à la signer, la ratifier et la mettre pleinement en œuvre sans plus tarder.
Dans un projet de résolution adopté aujourd'hui, basé sur un rapport de Zita Gurmai (Hongrie, SOC), la commission a déclaré que la Convention avait « un impact tangible et positif » depuis son entrée en vigueur il y a cinq ans et était considérée par ONU femmes comme un « gold standard » dans la lutte contre la violence à l'égard des femmes.
« La Convention fixe des normes élevées et adopte une approche globale axée sur la prévention, la protection des victimes, la poursuite des auteurs et les politiques intégrées - en plaçant les droits de la victime au centre de toutes les mesures prises », a souligné la commission
En plus de renforcer les normes législatives et politiques et d'améliorer les connaissances des professionnels du droit et de la police, la convention a contribué à sensibiliser davantage à la violence domestique et à son impact sur les victimes et à stimuler le débat sur la question, ont déclaré les parlementaires.
Ils ont également exhorté les Etats membres du Conseil de l'Europe à lutter contre les « idées fausses et la désinformation relatives à la Convention », qui a parfois été « interprétée de manière erronée par ses opposants comme une attaque contre les valeurs familiales, ou, comme la promotion d’objectifs cachés ».
Dans le même temps, l'APCE devrait rechercher les moyens de renforcer sa coopération avec le GREVIO, l'organe de surveillance chargé de superviser la mise en œuvre de la Convention, et de mobiliser davantage les parlementaires pour l'appuyer.
À ce jour, la Convention d'Istanbul a été ratifiée par 34 États membres du Conseil de l'Europe et signée par 11 autres pays ainsi que par l'Union européenne. Elle est également ouverte aux États non membres.