25/06/2019 Session
Depuis sa création il y a 70 ans, le Conseil de l’Europe joue un rôle majeur dans la lutte contre la discrimination à l’égard des femmes et la promotion de l‘égalité de genre, favorisant d’importants progrès dans ses Etats membres par le biais de traités majeurs, juridiquement contraignants, a déclaré l’APCE, en adoptant une résolution basée sur le rapport d’Elvira Kovács (Serbie, PPE/DC).
Toutefois, les parlementaires s’inquiètent d’un recul des droits des femmes dans plusieurs Etats membres, constatant que certaines forces gouvernementales et certains acteurs non étatiques s’attaquaient à des droits acquis de longue date.
A cet égard, l’APCE a proposé un ensemble de mesures concernant les stéréotypes de genre et le sexisme, la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, la représentation politique des femmes, leur émancipation économique, l’accès à la justice, la santé et les droits sexuels et reproductifs, ainsi que les droits des migrantes, réfugiées et demandeuses d’asile, soulignant qu’il était fondamental d’associer les hommes dans la mise en œuvre de ces mesures.
Outre la mise en œuvre des mesures énoncées dans la Stratégie du Conseil de l’Europe pour l’égalité entre les femmes et les hommes (2018-2023), l’Assemblée a invité le Comité des Ministres à « réaffirmer son engagement politique envers l’égalité de genre et à redoubler d’efforts pour atteindre cet objectif ». Elle a également recommandé que le Comité des Ministres soutienne la contribution du Conseil de l’Europe au Programme de développement durable des Nations Unies à l’horizon 2030, notamment dans le cadre de l’Objectif n°5.
« Tant que les femmes et les hommes ne seront pas sur un pied d’égalité en matière d’autonomie, de participation, de visibilité et d’accès aux ressources, nous ne pourrons considérer que les droits humains sont respectés, ni que la démocratie et l’État de droit sont des réalités », ont conclu les parlementaires.