13/10/2020 Commission permanente
En adoptant aujourd’hui une résolution, sur la base du rapport de Pierre-Alain Fridez (Suisse, SOC) portant sur les conséquences humanitaires de la pandémie de COVID-19 pour les migrants et les réfugiés, la Commission permanente, réunie par vidéoconférence, a déclaré que ces groupes vulnérables étaient « doublement impactés » par la crise sanitaire.
Selon le texte adopté, cette situation de crise les expose à de multiples problèmes supplémentaires, notamment : les restrictions de déplacements, la fermeture des frontières occasionnant des itinéraires encore plus longs et périlleux, des risques accrus de refoulement en mer, des périodes prolongées de rétention avec un risque de propagation épidémique, une violence accentuée à l’égard des femmes et des enfants, et des retards dans le traitement des demandes d’asile.
Pour faire face à ces préoccupations dans le contexte de la pandémie de COVID-19, la Commission permanente a appelé les Etats membres à garder leurs frontières ouvertes et à lever les restrictions non nécessaires sur les voyages ; à assurer l’accès au territoire tout en protégeant la santé publique par le dépistage médical, les tests et la quarantaine ; à adapter les conditions de réception à éviter les rétentions ; à maintenir les systèmes d’enregistrement, qui sont importants pour l’identification des personnes ; et à poursuivre la mise en œuvre des procédures d’asile.
Enfin la Commission permanente a invité les Etats à « une plus grande solidarité entre eux » et de ne pas utiliser les migrants comme des pions politiques. « Il faut cesser de ‘refouler ’, prévenir la violence aux frontières et veiller à ce que les ’boat people’ soient rapidement débarqués dans les ports sans marchandages ni négociations internationales », ont conclu les parlementaires.