17/05/2021 Egalité et non-discrimination
« Il est temps de mettre fin à l'homophobie, à la transphobie, à la biphobie et à l'intersexephobie, et d'agir de manière décisive pour parvenir à l'égalité pour toutes les personnes LGBTI », a déclaré Fourat Ben Chikha (Belgique, SOC), rapporteur général sur les droits des personnes LGBTI, à l'occasion de la Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie, la biphobie et l'intersexephobie (IDAHOBIT, 17 mai 2021).
« Depuis bien trop longtemps et dans bien trop de pays, la rhétorique de la haine et de l'intolérance a pu prospérer - et dans certains cas, elle a pu influencer l’élaboration des politiques gouvernementales. Cela nuit directement aux droits des personnes LGBTI et a un impact sur leur vie quotidienne », a-t-il regretté.
« Malheureusement, on constate que les progrès sont au point mort depuis un an, et qu’il y a eu des reculs voire des attaques directes contre les droits des personnes LGBTI », a-t-il souligné. « La pandémie a montré combien les droits des personnes LGBTI sont encore fragiles aujourd'hui, même dans les pays où les progrès vers l'égalité avaient été les plus marqués. Des jeunes LGBTI vulnérables ont été confinés dans des situations familiales hostiles ou poussés vers le sans-abrisme ; les défenseurs des droits des personnes LGBTI ont dû réaffecter des ressources destinées à la promotion de ces droits à long terme vers l'aide d'urgence aux personnes LGBTI dans le besoin ; la pression sur les systèmes de santé a nui à l'accès des personnes trans et intersexes aux soins spécialisés, ainsi qu’à celui des personnes vivant avec le VIH ; l'espace pour le militantisme et la visibilité s'est rétréci ; et de nombreux décideurs politiques ont accordé moins de priorité à la protection des droits des personnes LGBTI pendant la pandémie ».
« Les gouvernements et les parlements des États membres du Conseil de l'Europe doivent s'attaquer à la haine et à la discrimination à l'égard des personnes LGBTI à l'intérieur de leurs frontières nationales avec une énergie et une urgence renouvelées, s'élever contre l'homophobie, la transphobie, la biphobie et l'intersexephobie dans les discours, les pratiques et les politiques partout où elles se produisent, et utiliser les nombreuses normes et instruments de l'Assemblée et du Conseil de l'Europe à leur disposition pour demander des comptes aux autres », a-t-il souligné. « Nous devons cesser de négliger la quête pour l’égalité des personnes LGBTI à travers l'Europe, et travailler activement pour y parvenir. Il est temps de passer à l’action ! ».