06/07/2021 Egalité et non-discrimination
« Je condamne fermement les actes de violences en Géorgie lors de la Tbilisi Pride Week, ciblant en particulier le Bureau des organisateurs de la semaine de sensibilisation sur les droits des personnes LGBTI, qui a été occupé et saccagé, et les journalistes présents sur le lieu de départ prévu de la marche qui aurait dû clôturer la semaine », a déclaré Christophe Lacroix (Belgique, SOC), rapporteur sur les Violations alléguées des droits des personnes LGBTI dans le Caucase du Sud.
« Rien ne saurait justifier cette violence inconsidérée, jusqu’à présent non-sanctionnée, qui mine les institutions démocratiques de la Géorgie et la confiance des citoyens en celles-ci. Je suis d’autant plus affecté par ces événements en les apprenant à mon retour de Tbilissi pour une visite d’information dans le cadre de la préparation de mon rapport, au cours de laquelle j’ai pu tenir des échanges constructifs avec les autorités et avec des représentants de la société civile et de la presse », a-t-il ajouté.
« Je tiens à exprimer ma solidarité avec l’organisation Tbilisi Pride, dont je salue l’engagement et le courage, ainsi qu’avec les médias géorgiens. Non seulement des journalistes ont été attaqués et blessés, mais la liberté de la presse dans son ensemble a été sérieusement compromise. Les auteurs de ces violences ont démontré qu’ils s’opposent tout d’abord à la liberté et à l’information.
Le gouvernement géorgien ne peut et ne doit pas se soustraire à son obligation de garantir la sécurité des citoyens et la possibilité d’exercer leur liberté d’expression et de réunion. Tbilissi Pride a été malheureusement obligée d’annuler la marche du 5 juillet et plusieurs médias ont renoncé à s’y rendre en raison du danger excessif pour leurs opérateurs.
J’appelle les autorités à poursuivre les auteurs de ces violences. Les responsables politiques géorgiens devraient en outre condamner clairement et explicitement les actes de violence et d’intimidation. Force est de constater que certaines des déclarations officielles ont été contradictoires et contreproductives », a conclu M. Lacroix.