30/07/2021 Présidence
Au terme de sa visite de travail en Géorgie (27-28 juillet 2021), le Président de l'APCE, Rik Daems, a fait la déclaration suivante :
« Je souhaite exprimer ma gratitude aux autorités géorgiennes et, en particulier, au Président du Parlement géorgien, Kakha Kuchava, et au chef de la délégation géorgienne auprès de l'APCE, Irakli Chikovani, pour m'avoir accueilli à Tbilissi et pour la parfaite organisation de toute la visite.
J'ai passé deux jours très chargés à rencontrer le Premier ministre de Géorgie, le Président du Parlement, les ministres des Affaires étrangères, de l'Intérieur et de la Justice, et les Présidents des commissions parlementaires, ainsi que des représentants de la majorité et de l'opposition parlementaires. Nous avons discuté de nombreux sujets importants liés au rôle de l'APCE dans le soutien des processus démocratiques en Géorgie et dans la résolution des problèmes auxquels le pays est confronté. Je suis extrêmement satisfait des résultats de ces discussions et j'ai hâte de mettre en œuvre les actions que nous avons convenues avec nos collègues géorgiens.
Je souhaite également profiter de cette occasion pour remercier les autorités géorgiennes d'avoir fait de la question de l'environnement et des droits humains l'une des priorités de leur récente présidence du Comité des Ministres.
Comme je l'ai mentionné dans mes communications pendant mon séjour en Géorgie, j'invite instamment les politiciens géorgiens, tant du parti au pouvoir que de l'opposition, à abaisser considérablement le niveau actuel de confrontation et à travailler ensemble à l'établissement d'un dialogue politique durable. C'est absolument indispensable pour trouver une issue à la crise politique actuelle.
Je regrette toutefois la décision du parti Rêve géorgien de se retirer de l'accord politique Charles Michel du 21 avril, car il est clair que cette décision ne contribuera pas à résoudre les problèmes existants dans les relations entre le gouvernement et l'opposition. Je regrette également le refus des principaux partis d'opposition (y compris le Mouvement national uni) de ne pas signer cet accord. J'ai d'ailleurs essayé de les convaincre de le faire lors de ma visite en Géorgie.
Je souhaite inviter les deux parties à reconsidérer leurs positions et à revenir à une mise en œuvre conjointe de l'accord, en particulier dans les domaines des réformes électorales et judiciaires, ainsi que pour assurer un partage significatif du pouvoir au Parlement. Je souhaite les encourager à suivre les conseils des amis internationaux de la Géorgie qui visent à soutenir et à renforcer le processus démocratique dans le pays. J'invite le Parlement géorgien à prendre pleinement en considération et à suivre les avis qui lui sont communiqués par la Commission de Venise sur les propositions de loi.
Je soutiens fermement l'initiative du Président du Conseil européen, Charles Michel, de lancer immédiatement des consultations avec les principaux acteurs en vue de ramener les acteurs clés vers l'accord du 21 avril, qui reste à ce stade le seul mécanisme viable pour sortir de l'impasse politique actuelle.
Les réunions que j'ai tenues à Tbilissi les 27 et 28 juillet m'ont convaincu que les responsables politiques du pays veulent faire ce qu'il y a de mieux pour la Géorgie et sont capables de concilier leurs différences pour assurer un avenir européen prometteur au pays. L'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe est bien entendu prête à continuer à soutenir le développement démocratique de la Géorgie.
Je me réjouis également d'accueillir, comme convenu lors de ma visite, une délégation géorgienne complète de l'APCE (avec des membres de l'opposition) à la prochaine session de septembre 2021, et je pense que cela contribuera positivement à désamorcer les tensions politiques actuelles dans le pays ».