09/12/2022 Présidence | Egalité et non-discrimination
« Chaque année, dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes du 25 novembre, de nombreux événements et manifestations sont organisés à travers le monde en soutien du droit des femmes et des filles à vivre une vie exempte de violence » a déclaré aujourd’hui le Président de l’APCE, Tiny Kox, au terme de la quinzaine consacrée à la lutte contre la violence fondée sur le genre.
« Or plusieurs manifestations de ce type ont été interdites cette année dans des États membres du Conseil de l’Europe » a-t-il ajouté « et des femmes qui s’étaient assemblées dans l’espace public pour affirmer leurs droits ont subi une répression brutale de la part des forces de l’ordre. Aucun Etat ne peut tolérer ou couvrir une forme quelconque de violence fondée sur le genre et encore moins y prendre part en agressant des personnes qui se dressent pacifiquement pour défendre leurs droits fondamentaux », a-t-il conclu.
Pour sa part, la Rapporteure générale de l’Assemblée pour la prévention de la violence à l’égard des femmes, Zita Gurmai (Hongrie, SOC) a jugé « particulièrement décevant que de tels faits se soient produits à Istanbul, siège de la Convention du Conseil de l’Europe pour la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique, ainsi que dans d’autres villes turques, en dépit de l’affirmation des autorités turques que leur retrait de la Convention d’Istanbul en juillet 2021 n’affaiblirait pas la protection des femmes contre la violence ».
« La Convention d’Istanbul sauve des vies. Elle contribue à la sécurité des femmes en favorisant la prévention de nombreuses formes de violence fondée sur le genre et offre des voies pour en sortir lorsque cette violence frappe néanmoins. Il faut que les quelques derniers États membres du Conseil de l’Europe qui n’y sont pas encore parties la ratifient dès que possible et que tous les États ne reculent devant aucun effort pour mettre en œuvre les standards qu’elle pose. Les droits des femmes sont des droits humains» a-t-elle conclu.