24/01/2023 Egalité et non-discrimination
La Commission pour l’égalité et la non-discrimination considère que l’accès aux soins de santé sexuelle et reproductive doit être garanti pour toutes et tous sans discrimination, ajoutant que ce sont souvent les femmes qui pâtissent de l’insuffisance d’accès à ces soins, avec pour conséquence des grossesses non désirées ou les risques d’un refus d’avortement sur la santé.
La commission estime que les législateurs, et les décideurs politiques devraient accorder une grande priorité à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR). A cet égard, le rapport de Petra Stienen (Pays-Bas, ADLE) adopté par la commission, souligne que des progrès dans ce domaine sont rendus possibles par des avancées et des innovations dans la technologie et le design, les sciences sociales, les technologies de l’information, ou encore la médecine – avec les soins de santé fournis à distance et par des moyens numériques.
La commission a encouragé les Etats à promouvoir la recherche scientifique dans les domaines liés à la sexualité et à la reproduction, notamment la contraception, afin de mettre à disposition des méthodes contraceptives innovantes, y compris pour les hommes.
Par ailleurs, selon la commission, les lois et les politiques publiques sur la SDSR devraient reposer sur une vision positive de la sexualité et chercher à promouvoir l’autodétermination et l’autonomie corporelle pour toutes et tous (cela s'applique notamment à la détermination de son identité de genre). Des mesures doivent être prises combattre la coercition reproductive, c’est-à-dire l’ingérence dans la liberté de choix d’une personne en matière de santé reproductive.
Enfin, la commission a appelé les Etats à prévoir dans les programmes scolaires, à tous les niveaux, des cours obligatoires d’éducation sexuelle et préconise la mise à disposition du grand public d’informations détaillées concernant la SDSR, sur des plateformes en ligne gérées par les autorités de la santé publique.