A un moment crucial de l'histoire européenne, les Etats membres du Conseil de l'Europe devraient, au plus haut niveau politique, « réaffirmer leur unité autour de valeurs communes et leur attachement indéfectible au multilatéralisme fondé sur le droit international », a déclaré l'APCE.
Approuvant une recommandation sur la base d’un rapport de Fiona O'Loughlin (Irlande, ADLE), l’Assemblée a formulé ses propositions pour le Sommet de Reykjavik, qui doit réunir en mai les chef.fe.s d'Etat et les Premièr.e.s ministres des 46 nations du Conseil de l'Europe le 16 et 17 mai.
Soulignant que l'Europe est actuellement confrontée à des « défis extraordinaires », l'Assemblée a notamment appelé les gouvernements à :
réaffirmer le rôle du Conseil en tant que phare pour les droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de droit, et en tant que « communauté de valeurs » à vocation paneuropéenne ;
manifester un soutien indéfectible à l'Ukraine et jouer un rôle actif et de premier plan dans la création d'un tribunal ad hoc chargé de poursuivre les dirigeants politiques et militaires de la Russie pour crime d'agression, ainsi que dans le soutien à un mécanisme international d'indemnisation ;
renforcer l'impact des travaux du Conseil sur la démocratie, notamment en créant une « liste de contrôle de la démocratie » pour les États et en instituant un Commissaire du Conseil de l'Europe pour la démocratie et l'État de droit ;
remettre les intérêts, les préoccupations et les attentes des citoyens au premier plan des travaux du Conseil, et intégrer la perspective de la jeunesse dans toutes ses activités ;
prendre l'initiative en matière de protection de l'environnement et de lutte contre le changement climatique, et soutenir un cadre garantissant le droit à un environnement propre, sain et durable.
« Le retour d'une guerre d'agression à grande échelle en Europe souligne le fait que la solidité et la résilience des démocraties européennes, leur respect des droits humains et leur adhésion à l'État de droit sont les meilleurs garants de la prospérité, de la sécurité et de l'avenir pacifique de chacun », a conclu l’Assemblée.