Le suivi des engagements concernant les droits sociaux
Réponse à Recommandation
| Doc. 12806
| 12 décembre 2011
- Auteur(s) :
- Comité des Ministres
- Origine
- Adoptée à la 1129e réunion
des Délégués des Ministres (7 décembre 2011). 2012 - Première partie de session
- Réponse à Recommandation
- : Recommandation 1958
(2011)
- Thesaurus
1. Le Comité des Ministres se félicite de
la
Recommandation 1958
(2011) de l’Assemblée parlementaire sur «Le suivi des
engagements concernant les droits sociaux», dont il estime qu’elle
vient à propos en 2011 pour la célébration du 50e anniversaire
de la Charte sociale européenne (STE n° 35) et du 15e anniversaire
de la Charte sociale européenne révisée (STE n° 163). Il a transmis
la recommandation en question aux gouvernements des Etats membres
pour information. Le 25 mai et le 15 juin 2011, le Comité des Ministres
a tenu des débats sur la Charte sociale européenne, entre autres
dans l’objectif de préparer l’anniversaire de cette dernière.
2. L’Assemblée parlementaire prend acte, à juste titre, du profond
attachement des Etats membres du Conseil de l’Europe aux instruments
de la Charte sociale, lesquels Etats ont pour la plupart adhéré
à tout ou partie des traités constituant la Charte sociale européenne.
A l’occasion du 50e anniversaire de la
Charte, le Comité des Ministres a adopté une déclaration dans laquelle
il réaffirme le rôle fondamental de la Charte pour garantir et promouvoir
les droits sociaux sur notre continent. Le Comité des Ministres
considère au même titre que l’Assemblée que le moment est propice
pour rappeler à l’ensemble des parties et des organes concernés que
les mécanismes de la Charte sociale sont essentiels à la protection
des droits sociaux. Aussi, il a invité les Etats membres et les
organes pertinents du Conseil de l’Europe à accroître leurs efforts
de sensibilisation à la Charte au niveau national auprès des professions
juridiques, des universitaires et des partenaires sociaux ainsi que
pour informer le grand public sur ses droits.
3. S’agissant des recommandations spécifiques formulées par l’Assemblée,
le 50e anniversaire de la Charte a donné
au Comité des Ministres l’occasion de réaffirmer que tous les droits
de l’homme sont universels, indissociables, interdépendants et intimement
liés (paragraphe 4.1. de la recommandation de l’Assemblée). Le Comité
des Ministres a par ailleurs souligné l’importance particulière
des droits sociaux et de leur respect en temps de crise économique,
notamment pour les personnes appartenant à des groupes vulnérables.
Dans ce contexte, il a également salué les nombreux exemples de
mesures prises par les Etats parties pour mettre en œuvre et respecter
la Charte, et a appelé les gouvernements à tenir compte, de manière appropriée,
de l’ensemble des observations faites dans les conclusions du Comité
européen des Droits sociaux et dans les rapports du Comité gouvernemental.
En outre, le Comité des Ministres a affirmé sa détermination à soutenir
les Etats parties dans leurs efforts pour mettre leurs situations
nationales en conformité avec la Charte et à s’assurer de l’expertise
et de l’indépendance du Comité européen des Droits sociaux.
4. Le Comité des Ministres prend note du grand nombre de ratifications
des instruments de la Charte intervenues depuis le Deuxième Sommet
des Chefs d’Etats et de Gouvernement. A l’occasion du 50e anniversaire
de la Charte, il a appelé les Etats membres qui n’avaient pas déjà
ratifié la Charte sociale européenne révisée ou n’avaient pas encore
accepté le système de réclamations collectives à envisager de le faire
(paragraphes 4.2., 4.3. et 4.4.)
5. Le Comité des Ministres prend également acte du fait que dans
l’attente de l’entrée en vigueur du Protocole de Turin, l’Assemblée
lui demande de prendre une décision lui permettant d’élire les 15
membres du Comité européen des Droits sociaux (paragraphe 4.5.).
Toutefois, il ne juge pas approprié de prendre une telle mesure
à ce stade.
6. Pour ce qui est de la demande de l’Assemblée que le Comité
des Ministres révise la procédure de réclamations collectives afin
de permettre à l’Assemblée et à d’autres acteurs d’intervenir en
qualité de partie tierce (paragraphe 4.6.), le Comité des Ministres
fait remarquer qu’à ce jour, la procédure de réclamations collectives
n’a été acceptée que par un nombre limité d’Etats membres. Il ne
considère donc pas judicieux de réviser cet instrument pour le moment.
7. Enfin, le Comité des Ministres note que l’Assemblée parlementaire
réalisera ces prochaines années un suivi politique de l’application
de la Charte sociale dans les Etats membres, y compris un examen
général de l’évolution des droits sociaux et un suivi des décisions
du Comité européen des Droits sociaux sur le bien-fondé des réclamations
collectives (paragraphe 5). Il suivra ce travail de près et se félicite
que, ce faisant, l’Assemblée remplisse la mission qui lui a été
confiée par l’article 29 de la Charte de 1961, tel qu’amendée par le
Protocole de Turin.