Projet de Protocole n° 3 à la Convention-cadre européenne sur la coopération transfrontalière des collectivités ou autorités territoriales relatif aux Groupements eurorégionaux de coopération (GEC)
- Auteur(s) :
- Assemblée parlementaire
- Origine
- Discussion par l’Assemblée le 26
juin 2009 (26e séance) (voir Doc. 11951, rapport
de la commission de l’environnement, de l’agriculture et des questions
territoriales, rapporteur: M. Dorić). Texte
adopté par l’Assemblée le 26 juin 2009 (26e séance).
1. L’Assemblée parlementaire se félicite
de l’initiative concernant l’élaboration d’un troisième protocole
à la Convention-cadre européenne sur la coopération transfrontalière
des collectivités ou autorités territoriales (Convention de Madrid
– STE no 106) relatif aux groupements eurorégionaux de coopération
(GEC), initiative qu’elle avait encouragée par sa
Recommandation 1829 (2008) sur
la coopération transfrontalière.
2. L’Assemblée rappelle, dans ce contexte, que le Conseil de
l’Europe a déjà contribué de façon significative à la définition
du socle juridique de la coopération entre les collectivités ou
les autorités territoriales par la Convention de Madrid de 1980,
qui a été suivie de deux protocoles adoptés respectivement en 1995
et en 1998 (STE nos 159 et 169).
3. L’Assemblée rappelle également la Recommandation Rec(2005)2
du Comité des Ministres relative aux bonnes pratiques et à la réduction
des obstacles en matière de coopération transfrontalière et interterritoriale des
collectivités ou autorités territoriales, qui est venue compléter
les trois instruments juridiques existants.
4. L’Assemblée constate avec satisfaction que les autorités locales
et régionales se sont engagées de plus en plus dans des activités
de coopération interrégionale et transfrontière, telles que les
jumelages entre communes, le développement des transports transfrontaliers,
les politiques de partage des équipements de santé ou les politiques
d’aménagement du territoire.
5. L’Assemblée se félicite de ce texte, au vu notamment des lacunes
dans les deux premiers protocoles, concernant les prérogatives de
droit public des organismes chargés de la coopération transfrontalière.
6. L’Assemblée est par conséquent d’avis que le protocole permettra
de clarifier les procédures, grâce à la mise en place d’un cadre
juridique général pour la création d’organismes de coopération interterritoriale
et transfrontalière (tels que les GEC) entre les collectivités ou
autorités territoriales des Etats membres du Conseil de l’Europe.
7. L’Assemblée constate que ce protocole permettra également
de favoriser l’établissement d’organismes de coopération transfrontalière,
que ces organismes aient ou non de personnalité juridique.
8. L’Assemblée se félicite également de l’opportunité offerte
par le protocole de permettre aux Etats non membres de l’Union européenne
ayant déjà adhéré à la Convention de Madrid de participer à l’établissement d’un
GEC ou d’en devenir membre.
9. L’Assemblée souligne que le présent protocole n’est pas en
contradiction avec le Règlement du Parlement européen no 1082/2006
relatif à un groupement européen de coopération territoriale (GECT),
mais qu’il constitue un instrument complémentaire.
10. L’Assemblée rappelle l’importance qu’elle attache à la promotion
des eurorégions, dont elle soutient pleinement les activités et
au sein desquelles les autorités locales et régionales de chaque
côté de la frontière coopèrent en droit public ou privé.
11. L’Assemblée souligne que ce protocole permettra de faciliter
les échanges d’informations et d’identifier les bonnes pratiques,
notamment en matière de gouvernance.
12. L’Assemblée saisit cette occasion pour inviter le Congrès
des pouvoirs locaux et régionaux du Conseil de l’Europe à contribuer
à l’élaboration d’un modèle de législation visant à faire évoluer
les eurorégions.
13. En conséquence, l’Assemblée soutient pleinement le projet
de troisième protocole à la Convention-cadre européenne sur la coopération
transfrontalière des collectivités ou autorités territoriales relatif
aux groupements eurorégionaux de coopération (GEC) et invite le
Comité des Ministres à l’adopter et à l’ouvrir à la signature le
plus rapidement possible.
14. L’Assemblée invite également les Etats membres qui n’ont pas
encore signé ou ratifié la Convention de Madrid et ses protocoles
à le faire le plus rapidement possible.