Pour une évaluation des moyens et des dispositifs luttant contre l'exposition des enfants aux contenus pornographiques
Proposition de résolution
| Doc. 15077
| 05 février 2020
- Signataires :
- M. Dimitri HOUBRON,
France, ADLE ; Mme Sophie AUCONIE,
France, ADLE ; Mme Maryna BARDINA,
Ukraine, ADLE ; M. Olivier BECHT,
France, ADLE ; Mme Deborah BERGAMINI,
Italie, PPE/DC ; M. Goran BEUS RICHEMBERGH,
Croatie, ADLE ; Mme Maryvonne BLONDIN,
France, SOC ; Mme Mònica BONELL,
Andorre, ADLE ; M. Bertrand BOUYX,
France, ADLE ; M. Damien COTTIER,
Suisse, ADLE ; Mme Yolaine de COURSON,
France, ADLE ; Mme Jennifer DE TEMMERMAN,
France, ADLE ; M. Constantinos EFSTATHIOU,
Chypre, SOC ; Mme Christiana EROTOKRITOU,
Chypre, SOC ; M. Bernard FOURNIER,
France, PPE/DC ; M. Olivier FRANÇAIS,
Suisse, ADLE ; Mme Béatrice FRESKO-ROLFO,
Monaco, ADLE ; M. Fabien GOUTTEFARDE,
France, ADLE ; M. Jean-Pierre GRIN,
Suisse, ADLE ; M. Momodou Malcolm JALLOW,
Suède, GUE ; Mme Catherine KAMOWSKI,
France, ADLE ; M. Claude KERN,
France, ADLE ; Mme Maša KOCIPER,
Slovénie, ADLE ; Mme Aicha LABLAK,
Maroc ; M. Jérôme LAMBERT,
France, SOC ; Mme Martine LEGUILLE BALLOY,
France, ADLE ; Mme Eva LÓPEZ,
Andorre, ADLE ; M. Jacques MAIRE,
France, ADLE ; Baroness Doreen MASSEY,
Royaume-Uni, SOC ; Mme Carina OHLSSON,
Suède, SOC ; Mme Isabelle RAUCH,
France, ADLE ; M. Frédéric REISS,
France, PPE/DC ; Mme Maria RIZZOTTI,
Italie, PPE/DC ; M. Francesco SCOMA,
Italie, PPE/DC ; M. Eric STRAUMANN,
France, PPE/DC ; Mme Tadeja ŠUŠTAR,
Slovénie, PPE/DC ; Mme Liliana TANGUY,
France, ADLE ; M. Nicos TORNARITIS,
Chypre, PPE/DC ; Lord Don TOUHIG,
Royaume-Uni, SOC ; Mme Laurence TRASTOUR-ISNART,
France, PPE/DC ; Mme Victoria VELASQUEZ,
Danemark, GUE ; M. Sylvain WASERMAN,
France, ADLE ; Mme Martine WONNER,
France, ADLE ; Mme Serap YAŞAR,
Turquie, NI
Cette proposition n'a pas été examinée par l'Assemblée et n'engage que ses signataires.
La convention du 25 octobre 2007 sur la protection des enfants
contre l’exploitation et les abus sexuels, dite «de Lanzarote»,
criminalise les gestes à caractère sexuel effectués avec des enfants
n’ayant pas atteint la majorité sexuelle, peu importe le contexte
de ces actes. Elle implique, ainsi, la criminalisation de la prostitution et
de la pornographie.
Cette convention a été ratifiée par 45 États et signée par
trois autres, ce qui en fait l’un des textes qui bénéficient du
plus haut degré d’adhésion au sein du Conseil de l’Europe. Le comité
des parties à ce texte produit de nombreux documents, comme la Déclaration
sur la protection des enfants placés hors du milieu familial contre
l'exploitation et les abus sexuels.
L’Assemblée parlementaire a contribué à enrichir les engagements
en vigueur ces dix dernières années grâce, notamment, à la Résolution 1834 (2011) sur Combattre les images
d’abus commis sur des enfants par une action engagée, transversale
et internationalement coordonnée et à la Résolution 2119 (2016) sur Lutter contre l’hypersexualisation
des enfants. Cependant, il convient de prolonger cette
dynamique en renforçant la protection des mineurs face à leur exposition
à la pornographie, l’une des causes du sexisme et de l’inégalité
persistante entre les femmes et les hommes.
Les États, en dépit de leur volontarisme, éprouvent des difficultés
à briser ce fléau. En conséquence, l’Assemblée doit examiner et
évaluer les législations de ses États membres, ainsi que leurs politiques
de lutte contre l’exposition des enfants aux contenus pornographiques
–par exemple, la France, envisage de ne pas reconnaître la déclaration
de son âge en ligne comme une protection suffisante pour chaque
enfant mineur– afin d’établir un état des lieux des bonnes pratiques
et faire des préconisations pour aider les États les plus en retard
à mettre sur pied des solutions.