06/05/2020 Questions juridiques et droits de l'homme
Pieter Omtzigt (Pays-Bas, PPE/DC), rapporteur sur l'assassinat de Daphne Caruana Galizia et l'État de droit à Malte, a réagi aujourd'hui à l’évolution de la situation concernant le processus de réforme institutionnelle à Malte.
« Lors de ma visite à Malte en février, j'ai trouvé encourageant d'entendre le gouvernement dire qu'un vaste paquet de propositions de réformes était presque prêt à être publié et serait présenté à la Commission de Venise pour avis », a rappelé M. Omtzigt.
« Je n'ai toujours pas vu de texte, mais j'ai entendu de sérieuses inquiétudes sur la manière dont les propositions ont été élaborées », a-t-il poursuivi. « Mon précédent rapport avait souligné le scepticisme de beaucoup à Malte, qui craignaient que le processus de réforme ne soit ‘mené à huis clos entre les dirigeants du parti au pouvoir et ceux de l'opposition’. J'ai conclu que ce serait une erreur, pourtant c'est exactement ce qui semble se produire ».
« Pour la Commission de Venise, il était très important que les réformes soient adoptées ‘à l'issue d'un processus de large consultation de la société’. L'Assemblée a recommandé que les réformes soient ‘conçues et mises en œuvre [...] selon un processus ouvert, largement inclusif et transparent’. La manière dont les propositions de réforme seront préparées et la question de savoir si elles répondent aux exigences claires de l'avis de la Commission de Venise affecteront non seulement leur légitimité et leur acceptation par le grand public, mais constitueront également un test déterminant pour la crédibilité internationale de l'administration Abela », a conclu M. Omtzigt.