28/10/2021 Présidence
Le Président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Rik Daems, a fermement condamné les représailles récentes contre la société civile et les défenseur.e.s des droits humains au Bélarus.
Rappelant la Résolution 2372 (2021) de l’Assemblée, le Président a appelé les autorités à respecter pleinement les droits à la liberté d'association, de réunion et d'expression, ainsi que tous les autres droits humains garantis par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel le Bélarus est partie.
« Ces dernières semaines, la situation des droits humains fondamentaux au Bélarus est devenue de plus en plus préoccupante pour moi et aussi, dans un contexte plus large, pour l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe », a déclaré le Président.
« Les longues peines de prison, totalement infondées, prononcées à l'encontre de deux leaders de l'opposition, Maria Kalesnikava – lauréate cette année du Prix Václav Havel des droits de l'homme de l'Assemblée – et Maksim Znak, ont choqué la plupart des européens », a-t-il déclaré.
« Malheureusement, ce n’est pas le seul exemple de poursuites politiques au Bélarus. Au moins 30 défenseur.e.s des droits humains, dont certains qui ont coopéré avec le Conseil de l'Europe, sont toujours en détention provisoire, et plusieurs autres font l'objet de poursuites pénales ou d'autres formes de harcèlement. D'autres sont déjà en exil ».
« Je suis particulièrement préoccupé par le maintien en détention provisoire de sept membres de l’ONG Viasna, qui a rendu compte de violations des droits humains commises par les autorités après les élections présidentielles d’août 2020. Parmi ces sept personnes figurent trois dirigeants de Viasna, dont Ales Bialiatski, un autre lauréat du Prix des droits de l'homme Václav Havel. Ces personnes et bien d’autres sont considérées à juste titre comme des prisonniers politiques ».
« En outre, depuis juillet, un nombre considérable d’ONG ont été dissoutes, dont trois ONG œuvrant pour la défense des droits humains – le Comité Helsinki du Bélarus, l'Initiative juridique, et la 'Chaîne' (Zyvano) », a conclu le Président.