L'Assemblée propose par conséquent que les procédures de sélection
comportent au moins les normes générales suivantes:
5.1 il convient de limiter raisonnablement
la durée du mandat des experts et de ne pas autoriser qu'il soit
renouvelable plus de deux fois;
5.2 il importe que figurent au nombre des critères d'éligibilité
l’indépendance et l’intégrité, la disponibilité, ainsi qu’une expertise
reconnue dans les domaines pertinents et des compétences linguistiques.
Il convient par ailleurs de tenir compte de conditions objectives
pour garantir la diversité et la complémentarité de l'expertise
au sein de l'instance de suivi, et notamment la nécessité d'un juste équilibre
entre hommes et femmes;
5.3 il importe de ne pas nommer des experts avant qu'ils aient
quitté ou aient été démis des fonctions susceptibles de créer un
conflit d'intérêts réel ou perçu comme tel;
5.4 à l'échelon national, les procédures de sélection doivent
être transparentes et ouvertes aux concours, notamment par des appels
publics à candidatures. La participation des instances publiques et
non gouvernementales pertinentes, en particulier des parlements
nationaux, renforcerait la légitimité du processus de sélection.
Il convient d'encourager l'utilisation d'un modèle de curriculum
vitae et l'organisation d'entretiens avec les candidats présélectionnés;
5.5 au sein du Conseil de l'Europe, les deux organes statutaires,
l'Assemblée parlementaire et le Comité des Ministres, devraient
prendre part au processus. L'Assemblée devrait avoir la possibilité
de rejeter les listes de candidats qui ne satisfont pas aux critères
de compétence, d'intégrité, d'indépendance et de complémentarité
de l'expertise, et notamment à un juste équilibre entre hommes et
femmes. Il conviendrait par ailleurs de consulter, le cas échéant,
l'instance de suivi elle-même.